mardi 31 août 2010

Relevé de Wikio Labs - août 2010.

Comme tu pourras le constater, cher lecteur, le nombre de sources de ce mois-ci a encore diminué, avec seulement 13 sites ayant fait un lien vers ce blog, soit une vingtaine de liens.

Il faut dire aussi que le mois d'août fut peu actif de mon côté, et que beaucoup de mes camarades, comme moi, ont profité de cet été frais pour se reposer un peu.

Merci en tout cas de vos liens, et en route pour une nouvelle année scolaire de blogage.


C'est assez marrant, cette rentrée...

C'est assez marrant, cette rentrée...

Dans les médias, les journalistes ont beaucoup abordé la questions des manuels scolaires de seconde. En allant contre le droit (le code de l'éducation prévoit un délai de 14 mois entre la sortie des programmes et leur entrée en vigueur pour permettre aux éditeurs de préparer les manuels), le ministère a mis une belle pagaille, mais fondamentalement, dans les masses de réforme qui nous tombent sur la figure, cela ne me semble pas si grave. On n'aura finalement qu'à faire des photocopies pendant quelques semaines, ce qui va coûter un peu d'argent public mais nous n'avons aucun choix...

Pourtant, de nombreux acteurs râlent, les syndicats enseignants un peu (mais pas tant que ça finalement), les fédérations de parents beaucoup. Or, là encore, je ne vois pas bien pourquoi. Certes, c'est un peu perturbant, mais on a vu pire et on voit pire en ce moment.

Pourtant, les acteurs politiques ont senti qu'il y avait là une niche. Luc Chatel a ainsi proposé que nos établissements prennent des licences de manuels en ligne pour, au moins, patienter. Cette solution n'est cependant pas viable. D'abord, de nombreux élèves, en particulier dans un établissement difficile comme le mien, n'ont pas internet à la maison et devront donc se connecter dans les lycées, où il y a en général assez peu de postes accessibles en permanence. Dans le mien, on a une vingtaine d'ordinateurs pour un millier d'élèves, ce qui ne va pas loin. Ensuite et surtout, les lycées doivent tout de même acheter des licences, ce qu'ils ne pourront faire qu'assez tardivement car ils doivent réunir les conseils d'administration, ce qui est une procédure lourde et longue. Enfin, il n'y a pas d'équipement ! Dans les lycées, on trouve quelques tableaux numériques, mais pas suffisamment pour toutes les classes en même temps...

Enfin, cela ne se fera que pendant quelques semaines (ce qui relativise l'intérêt de payer des licences très chères pour six semaines). Après, le gouvernement ne voulant pas payer, il a évidemment remis cela sur le dos des régions PS qui ont pris l'habitude de financer les manuels scolaires en lycée (alors que ce coût incombe en théorie aux familles), mais qui n'ont pas prévu la dépense dans leurs budgets puisque la réforme n'était pas annoncée à l'époque.

Les régions, qui ont beau jeu de râler, sont tout de même bien ennuyées par cette affaire et savent qu'elles vont finalement devoir payer, sous la pression amicale mais ferme de leurs électeurs. En Île-de-France, la région a annoncé hier que les lycées devront avancer les sommes des achats sur leurs fonds propres et seront remboursés à posteriori, le temps que la région mette des recettes en face des dépenses. Espérons que ces programmes dureront quand même au-delà de 2012...

En tout cas, beaucoup de bruit pour peu de choses. A côté de cela, la suppression de la formation des maîtres, dont les médias parlent quand même un peu, reconnaissons-le, est autrement plus grave.

PS : tiens, en faisant son annonce, le conseil régional a bloqué aussi les crédits pour les manuels des lycées professionnels, alors que cette réforme-là respecte les délais. Une belle bourde qui, j'espère pour les élèves, sera vite corrigée...

dimanche 29 août 2010

Choisir un candidat : deux critères à prendre en compte.

En cette période d'universités d'été et d'approche d'un grand mouvement social, on parle beaucoup de la gauche. Cela change un peu, vu que notre cher président de la République est parvenu à occuper largement les médias durant les mois d'été, d'abord avec l'affaire Bettencourt puis avec nos amis roms.

Comme d'habitude, la presse se passionne pour son thème favori : "ouh la la, qu'ils sont divisés, les gauchistes !" Cela est revenu sur toutes les universités d'été. Chez les Verts, nous avons eu droit à la division entre Cohn-Bendit et la direction du parti. Au NPA, c'est la ligne politique et le leadership de la direction actuelle qui étaient discutés. Au PCF, voilà que Pierre Laurent est déjà contesté, à peine installé. Enfin, au PS, malgré la volonté affichée de ses dirigeants de camoufler un peu les divisions, on n'a cessé de palabrer sur les actes de Martine et de Ségolène, sans chercher à évoquer le fond...

Bon, je ne vais pas non plus faire un procès des médias qui cherchent toujours les divisions. Il font la même chose en ce moment avec l'UMP, le Nouveau Centre et le FN. Il ne nous manque plus que le Parti de Gauche et le Modem et on aura la totale. Heureusement que les divisions sont interdites chez Lutte Ouvrière !

Après lecture d'une multitude d'articles et de billets, il me semble qu'on fait finalement une grave erreur en essayant de séparer le fond de la forme, et donc, en politique, les idées des candidats qui les portent.

Je me faisais la réflexion en lisant les twitts de mes camarades blogueurs qui suivent encore l'université d'été du PS en essayant d'imaginer ce que je ferais en fonction des différents candidats possibles au PS :
  • si DSK est le candidat, je ne voterai pas pour lui au premier tour. Certes, l'homme est compétent et ne serait sans doute pas incompétent en tant que président, mais il est pour moi trop idéologiquement marqué. Sans doute, le parti pourrait un peu contrebalancer son fond idéologique, mais on sait tout de même que le président a une forte influence sur notre système politique. Par contre, il attirerait sans doute des électeurs plus à droite et désireux de se débarrasser de Sarkozy. On a donc là un choix marqué à droite mais d'un homme à l'apparence compétente. Il peut gagner, mais pas sûr que les idées de gauche y gagnent...
  • Si Ségolène y va, je ne voterai pas non plus pour elle au premier tour. Ici, il ne s'agit pas de son programme idéologique, que je pense assez proche de celui de DSK. Par contre, je l'estime (il ne s'agit que d'une question d'image ici, mais c'est là-dessus qu'on vote) incompétente pour diriger le pays. En particulier, elle partage avec Sarkozy son incapacité à se remettre en cause, puisqu'elle a ressorti il y a deux jours le coup de l'encadrement militaire des jeunes, pourtant dévastateur en 2007... Là, un candidat plutôt à la droite du parti, mais marqué comme moins compétent.
  • Si Hollande y va, on est là dans le cas inverse. L'homme semble compétent : c'est un administrateur, qui a su ne pas trop se faire remarquer lorsqu'il dirigeait le PS. Par contre, au niveau idéologique, où est-il ? N'étant pas militant PS, je suis bien incapable de le situer. Donc, c'est trop flou.
  • Si Aubry y va, ce serait à priori la seule qui m'inciterait à voter PS au premier tour (mais il faudra que je me fasse violence). Elle semble compétente, et elle a à son crédit la loi sur les 35 heures (pour beaucoup, c'est un boulet, mais pour moi, c'est très positif et à son avantage). Ensuite, idéologiquement, elle s'est positionnée plus à gauche que les autres, même si son discours d'aujourd'hui, en étant centré sur la sécurité, risque de la droitiser un peu. Certes, la sécurité doit être un thème de gauche, mais de là à en faire le centre de la campagne...
Après ces quelques réflexions, il est facile de conclure que l'électeur peut se baser sur deux grandes questions pour orienter son vote. Il se demandera quel est l'ancrage idéologique du candidat (sans rentrer dans les détails, trop compliqué) et s'il pense que cette personne sera capable de diriger et de représenter le pays. Certains le feront dans le sens inverse.

Sarkozy ne s'y était d'ailleurs pas trompé en 2007. Il s'est présenté comme un candidat à la fois libéral économiquement mais plutôt de droite très conservatrice sur les valeurs. Une fois arrivée au pouvoir, il a pris quelques ministres venus de la gauche molle pour radoucir son discours.

Le PS va donc devoir d'abord choisir une direction idéologique (à gauche ; très à gauche ; à droite...) et ensuite une personne qui peut incarner un chef de l'État.

Après, le programme, finalement, ce n'est peut-être pas le plus important. Il n'y a que des passionnés comme moi qui s'intéressent à ça. La grande majorité des électeurs se contente de regarder les personnes. Par contre, le programme jouera beaucoup sur les législatives, car une fois qu'on a un président, il faut une majorité.

Tiens, d'ailleurs, voilà aussi un critère important. Un président a besoin d'une majorité pour gouverner, sinon, il ne sert à rien. Voilà sans doute ce qui peut expliquer l'échec de Bayrou en 2007 : pas efficace...

samedi 28 août 2010

Les mystères de l'aménagement du territoire.

Lorsque je descends en vacances, cher lecteur, j'ai la joie d'emprunter l'A 75. Je ne sais pas si tu as déjà eu l'occasion de la parcourir, mais je te le conseille fortement. Bien loin des usines observables en utilisant l'A 7, l'A 75 permet au vacancier pressé de rejoindre le Languedoc-Roussillon ou le nord de Midi-Pyrénées de découvrir les beaux paysages du centre de la France. Personnellement, je vous conseille à tous de faire un arrêt de deux ou trois heures sur le plateau de l'Aubrac pour déguster une saucisse ou une côte de boeuf, accompagné d'une bonne ration d'aligot et d'un verre de ratafia.

De plus, vous aurez la joie et le bonheur de passer entre les Causses et de survoler Millau en utilisant le Viaduc de Millau, construit par Eiffage, incroyable symbole de la puissance française. Notre pays l'utilise d'ailleurs régulièrement comme accroche publicitaire, comme lors de ce survol par l'A 380 (qui n'est pas une route mais un avion, je te le rappelle).

Et cette année, joie formidable entre toutes, nous devions avoir le plaisir de rejoindre directement l'A 9 depuis l'A 75. En effet, cher lecteur, il restait une portion inachevée d'autoroute entre les deux, proche de Pézenas. Le tronçon venait d'être inauguré. Cet inachèvement reste d'ailleurs un mystère, car alors que le viaduc est terminé depuis plusieurs années, ce morceau bien plus simple à réaliser traîne en longueur.

Eh bien, j'espère que les invités au mariage du Faucon n'auront pas à passer par là, car, contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, il reste un petit morceau de 2,5 km, un tout petit tronçon, sur un parcours de 350 km, qui n'est toujours pas terminé, provoquant des embouteillages importants en obligeant les automobilistes à passer par la nationale 9. Cela fait huit ans que je passe par là, et ce tronçon reste...

Mystère de l'aménagement du territoire et de ses politiques, capable de construire un viaduc mais incapable de finir 2,5 km d'autoroute en terrain plat et sans difficulté particulière...

Grève du 6 septembre des enseignants du secondaire : peut-être quelques bénéfices secondaires...

A quelques jours de la rentrée, le moment est venu de s'interroger, à nouveau, sur la stratégie des syndicats enseignants en ce début d'année scolaire.

Comme je te l'avais déjà signalé, la rentrée scolaire s'annonce particulière cette année. En effet, le SNES-FSU est à l'initiative d'une mobilisation dès le lundi 6 septembre dans le secondaire. Dans de nombreux lycées et collèges, on en sera à peine au premier jour de cours. Cette journée avait été annoncée dès le début du mois de juin.

Depuis, elle a été doublée par la grande grève interprofessionnelle du 7 septembre sur les retraites. Ainsi, on demande aux enseignants de se mobiliser deux jours de suite durant la semaine de la rentrée, soit perdre à la fois ses classes et deux jours de salaire dès le début.

Les réticences seront donc grandes. Si les enseignants vont sûrement bien s'investir dans la journée du 7, il est à craindre qu'ils soient peu réactifs le 6. En effet, perdre deux jours dès la rentrée ne peut que perturber la prise en main des classes.

Pourtant, les syndicats enseignants, même s'ils ne parviennent pas à mobiliser, auront au moins réussi à occuper les médias quelques jours et à faire passer quelques messages. En particulier, la presse, surtout régionale, a publié ces dernières heures de nombreux articles sur les nouveaux professeurs stagiaires, qui, je te le rappelle, cher lecteur, vont avoir le plaisir de débuter l'année sans aucune formation et à plein temps. Enfin, la presse semble avoir pris conscience de l'enjeu, alors que cette réforme est en marche depuis neuf mois. Il est d'ailleurs intéressant que le SNES, qui avait pourtant laissé passer la masterisation du recrutement en juin 2009, ait enfin compris qu'il y avait quand même un gros problème.

Alors, peut-être cette stratégie n'était-elle pas si mauvaise, même si la grève du 6 elle-même ne donne pas grand-chose. Attendons de voir si tout cela ne sera pas noyé dans la contestation de la réforme des retraites...

vendredi 6 août 2010

Message de service : le Privilégié, en vacances, active la modération des commentaires.

Cher lecteur, je suis maintenant en vacances... Oui, je sais que je suis en vacances depuis un mois, mais là, je suis carrément dans le Sud de la France. A moi les Cévennes, la côte de l'Aude et peut-être le Vaucluse et les Pyrénées.

En attendant, et comme mon Iphone n'est pas encore arrivé, j'active la modération des commentaires, histoire d'éviter aux robots asiatiques de spammer ce blog.

J'essaierai, dans les jours à venir, tout de même, de publier quelques billets...

Bonnes vacances, et rendez-vous fin août !