dimanche 26 septembre 2010

Chacun son tour ! Sabrons les syndicats.

Bon, maintenant que j'ai sabré les gauchistes, je vais pouvoir m'attaquer à nos syndicats, parce que vraiment, là, ils font forts. Alors que ces organisations sont parvenues à mobiliser rapidement et massivement les Français à deux semaines d'intervalle, voilà que les organisations représentatives sont en train de temporiser et de faire retomber le soufflé.

Quelles actions à venir ? D'abord, une manifestation un samedi. Il s'agit, à priori, de pousser des gens qui ne font pas grève à se joindre aux cortèges. Cependant, en général, ces manifestations de week-end marchent moins bien que celles de semaine lorsqu'elles arrivent au milieu d'un mouvement, tout simplement parce qu'elles ne sont pas un signe fort de conflit. Un samedi, la majorité des manifestants ne font pas grève et estiment donc qu'il s'agit d'un acte moins marquant qu'une manifestation en semaine.

Ensuite, on laisse passer dix jours et on remet une journée de grève sur le tapis, alors que le projet de loi arrivera en séance au Sénat. Or, nous savons déjà, grâce à des fuites bien informées que les propositions de Gérard Larcher, qui voulait que le gouvernement cède sur la limite de 67 ans et revienne à 65 ans, ont été rejetées en bloc par le gouvernement. Le Sénat ne fera donc rien à priori, à moins d'un mouvement de fronde des sénateurs dont on peut tout de même douter sur un projet aussi médiatique.

Au lendemain du 23, le Premier ministre a dit "non" aux manifestants. Soit. Il se tient ainsi à sa doctrine du "ce n'est pas la rue qui gouverne", accédant ainsi à l'idée que les manifestants sont une minorité dont il ne faut absolument pas tenir compte. Or, le jour précédent, le président de la République a tenté de faire passer l'idée d'un affaiblissement du mouvement, preuve que celui-ci intéresse tout de même nos dirigeants.

Clairement, maintenant, les syndicats ont deux solutions claires. Soit ils tentent d'enterrer le mouvement parce qu'ils considèrent qu'il ne prendra pas. Il semble bien que ce soit la stratégie choisie, en reconvoquant les grévistes à deux dates assez éloignées les unes des autres. Soit ils tentent de lancer une grève générale.

Or, il faut bien constater une chose. Depuis le début des années 1980, les syndicats français ne lancent jamais un appel pareil et cherchent systématiquement à encadrer le mouvement social et à le juguler au maximum. Les droitiers voient les syndicats comme l'incarnation du mal, mais ils se trompent ! Ils sont au contraire les alliés objectifs des réformes engagées par les gouvernements successifs. Les quelques mouvements qui sont parvenus à faire craquer des gouvernements ces dernières années (je pense à 1995 et à 2006 contre le CPE) sont partis essentiellement de la base, les syndicats suivant les militants. Par contre, un exemple de mouvement ayant échoué lamentablement à cause de syndicats trop timorés est celui de 2003, la CGT et la CFDT ayant décidé de lâcher l'Education en rase campagne et de laisser passer la loi Fillon sur les retraites.

Bien au-delà des adhérents, la faiblesse des syndicats français est marquée par leur faiblesse stratégique et leur incapacité à avoir un impact sur l'évolution des lois. Cette faiblesse vient avant tout de leur mode de financement, venant massivement des employeurs et des pouvoirs publics, spécificité française que la dernière loi de soi-disant "modernisation sociale" a accru.

Sur ce point, je suis totalement d'accord avec mes petits camarades libéraux : il ne faut pas que les fonds qui soutiennent les syndicats proviennent non seulement de l'argent public, mais aussi des entreprises. Seuls les adhérents devraient avoir un poids réel. Les libéraux demandent cela parce qu'ils espèrent bien que les syndicats se cassent la binette. Personnellement, j'y vois le seul moyen possible pour leur permettre de se rénover.

Et justement, une vraie question que je me pose, en ce dimanche matin : qu'est-ce que les adhérents de la CGT pensent de cette stratégie de leur direction ? Chez les enseignants, la CGT n'est pas majoritaire et la FSU se montre assez offensive sur la question des retraites. Cependant, nous ne sommes pas majoritaires dans le corps social et nous sommes à la remorque des décisions des confédérations. Or, depuis le début la CGT semble temporiser, refuse d'appeler au retrait du projet, se contente de manifestations ponctuelles et semble se préparer à enterrer le mouvement. Je me demande bien ce qui se passe à la base, dans les sections CGT. S'agit-il d'une stratégie partagée par les militants ?

Militant cégétiste, où es-tu ?

samedi 25 septembre 2010

Les retraites, cela fait réfléchir, un peu...

On peut au moins reconnaître un avantage à la réforme de Sarkozy sur le système de retraites : elle a l'avantage, dans la blogosphère, de nous faire discuter de la question, et plus globalement, de l'Etat-providence et du fonctionnement des systèmes sociaux.

Ce qui est intéressant, c'est que je crois avoir compris quelque chose de fondamental chez les blogueurs de droite. On peut constater que ce qui intéresse la droite, c'est le coût du budget de l'Etat, et uniquement le coût. Lorsque nos camarades blogueurs abordent le sujet, ils ne parlent que de l'équilibre des comptes (tiens, une voix discordante là-dessus). On a presque l'impression que l'objectif des politiques développées par les systèmes sociaux s'effacent devant l'impérieux problème du déficit. Dès qu'on évoque la question de l'augmentation des cotisations, par exemple, le blogueur de droite réagit en invoquant l'entrave à l'activité économique et à l'emploi, et le poids du système de retraites sur l'ensemble de la société.

Ce qui est mystérieux, c'est que ce poids ne disparaîtra nullement si on démantèle progressivement le système public. De toute manière, ce poids existe et il continuera à exister ! Il en est de même pour l'armée, la police, l'éducation, la santé, le chômage. Ces dépenses sont inscrites dans le fonctionnement même de nos sociétés.

En effet, je doute que nos concitoyens souhaitent se priver de retraite. Ils trouveront donc d'autres moyens et se tourneront vers les assureurs et les banques. Là, ils placeront, s'ils en ont des moyens, des capitaux dont ils espéreront des retours en taux d'intérêt. Si la banque ne fait pas faillite entre-temps, ils toucheront une pension ou le fond au moment de la liquidation.

Mes camarades gauchistes vont me dire : "Oh, c'est horrible, ce système ! Cela va enrichir les banques et les bourgeois et va appauvrir les autres !" Je suis d'accord avec toi, camarade, et je soutiens cet argumentaire. Cependant, la droite a tellement d'avance avec l'argument du coût que nous ne pouvons nous contenter de cela et qu'il faut bien accepter d'aller sur le terrain de l'adversaire pour espérer reprendre l'avantage.

Je crois qu'il faut axer le tout sur le coût. Actuellement, le gouvernement est en train de rendre le système de retraite déficitaire, cher et sans intérêt pour les cotisants, dans le but d'aller sûrement vers son démantèlement à terme. Or, il est évident que le système privé coûtera plus cher. Il faudra bien payer les retraites à des vieux nombreux pendant 30 ans (le temps que la génération du baby-boom s'éteigne) tout en dégageant des marges pour que les entreprises qui gèrent tout cela survivent voire versent des dividendes à leurs actionnaires.

En clair, un système privé coûtera moins cher en dépense public (évidemment) et l'homme de droite frétille déjà à cette idée. Cependant, il coûtera bien plus cher à l'ensemble de la société pour un service qui ne concernera pas tout le monde et ne sera assuré que si les Etats le renflouent au moment des faillites, qui se produiront forcément, les acteurs privés n'étant pas plus cohérents que les acteurs publics (ils sont irrationnels aussi, quand ils veulent, l'actualité récente le montre).

Tu vas me dire, cher lecteur, que je joue le jeu de la droite en utilisant ce type d'arguments. En fait, il me semble quand même important de rappeler que ce débat est avant tout idéologique et qu'il s'agit d'une confrontation d'intérêts qui essaient de se disputer le gâteau.

Si la gauche veut faire avancer ses idées, elle doit reprendre un argumentaire individualiste pour montrer au citoyen lambda qu'il a sans doute intérêt à accepter qu'une partie de ses gains lui échappe pour aller dans les systèmes publics, sur lequel il conserve un contrôle par le biais de l'élection.

Aller vers l'individu pour retourner vers le collectif peut être une voie intéressante, d'autant plus qu'il s'agit vraiment là d'un point de rupture fondamentale avec la pensée de droite.

Après, à nous de faire des propositions : système par points ? Augmentation des cotisations ? Capitalisation menée par l'Etat ? Taxation de nouveaux revenus ? Refiscalisation des heures supplémentaires ? Action sur la CSG ?

Des idées, il y en a. Ouvrons le débat.

jeudi 23 septembre 2010

Il y a quand même un moment où il faut s'engager, bordel !

Je vais peut-être te surprendre, cher lecteur, mais pour une fois, je suis en total accord avec un billet de Didier Goux.

"Quoi, toi, Privilégié, tu soutiens ce facho-réac sur une de ses soi-disant opinions ?"

Oui, et je vais m'en expliquer.

Depuis quelques jours, la blogosphère de gauche est animée par un débat assez vigoureux concernant l'opportunité de cette journée de grève et de manifestation du 23 septembre. Le Monolecte a fait sur ce sujet le billet le plus offensif, mais il a ensuite été soutenu par d'autres.

Quand on est un citoyen, il me semble qu'on a le devoir d'utiliser nos droits pour exprimer nos opinions. Cela se fait bien sûr lors du vote, mais aussi à d'autres occasions, même si certains aimeraient que l'on se cantonne à l'expression électorale. La grève fait partie de ces moyens d'action, et même si elle est régulièrement remise en cause, elle existe bel et bien.

Quand je lis que les blogueurs de droite s'y opposent, je les comprends. Ils soutiennent d'abord leur gouvernement, mais ils affirment aussi des idéologies propres qui expliquent leurs rejets profonds de la grève en elle-même. Par contre, lorsque cette dénonciation vient de la gauche, il faut commencer à s'inquiéter.

Nombreux sont ceux qui ont annoncé ne pas vouloir soutenir la stratégie des syndicats. Après tout, pourquoi pas. Je m'en fais suffisamment l'écho ici. Nos syndicats, structurellement, sont amenés à avoir tendance à ne pas vraiment engager de bras de fer gagnants avec des employeurs qui les financent massivement. Cependant, cela ne veut pas dire que l'outil syndical doit être sacrifié. Au contraire, en participant à l'étiolement du syndicalisme, la gauche est en train de se priver de l'un de ses principaux moyens de pression. Pour les faire bouger, il me semblerait évident de rentrer dans les centrales, d'y militer, d'y voter et d'y critiquer les dirigeants.

Or, si la gauche se montre solidaire de nos actions (c'est ce que disent les sondages...), de là à s'engager, il y a un pas que la majorité ne franchit pas. Certes, il est parfois difficile de faire grève, j'en conviens parfaitement, même pour un enseignant qui a la sécurité de l'emploi. Cependant, l'enjeu est énorme, car nous avons là une réforme qui va dégrader nos conditions de retraite à tous sans sauver pour autant le système. Il me semble totalement aberrant que les opposants à ce processus se refusent à l'action parce que les syndicats sont faibles, contribuant ainsi à la chute même de ces syndicats, et faisant finalement le jeu de Sarkozy et de ses ministres.

Pour revenir au billet de Didier, il n'y a absolument aucun intérêt à se montrer solidaire des grévistes en restant à son bureau. Soit tu es contre, et tu trouves des moyens de te bouger, même si la grève t'es impossible. Soit tu es pour, et tu soutiens Sarko. Je ne vois pas bien comment on peut se situer dans l'entre-deux, car on ne fait rien. Malgré tout, qui ne dit mot consent.

On peut toujours attendre 2012 en espérant, mais il faut être un peu raisonnable. D'abord, rien ne dit que la gauche l'emportera (j'aurai tendance à penser le contraire mais je te renvoie au billet de Fabrice que je soutiens totalement) et même si c'était le cas, je n'ai aucune confiance en le PS pour revenir dessus, d'autant plus qu'il propose de revenir à 60 ans tout en jouant sur les trimestres, ce qui reviendra de toute façon au même. C'est maintenant que tout se joue, malheureusement pas dans deux ans.

Tiens, cher lecteur, si tu ne peux pas faire grève mais que tu es contre cette réforme, je peux te donner une bonne idée que nous avons expérimenté dans mon lycée dit difficile l'an dernier. Si tu as des grévistes dans ton entreprise ou dans ton service public, propose la création d'une caisse de grève et met dedans un trentième de ton salaire. Ainsi, les grévistes pourront continuer leur action plus longtemps et tu n'auras pas à te dire que tu n'as rigoureusement rien fait.

Prendre des positions, cela coûte, et particulièrement dans les mouvements sociaux.

Comme d'autres, je ne parviens pas à comprendre qu'on ne puisse pas accepter de perdre une journée alors que l'on se prépare à bosser deux ans de plus pour rien.

mercredi 22 septembre 2010

La fin des recteurs professeurs d'université : c'est fait.

Mediapart vient de m'apprendre une sacrée nouvelle : par un décret paru le 30 juillet, le gouvernement vient de décider d'ouvrir les postes de recteurs à des personnes n'ayant pas le plus haut grade universitaire, à hauteur de 20%.

En clair, 20% des recteurs seront, dans un futur très proches, des administrateurs civils.

Cette évolution est passionnante à plus d'un titre. Elle marque d'abord la volonté du pouvoir de ramener l'Education dans une certaine normalité, alors que, depuis l'Empire, l'existence du recteur, nommé par le prince mais indépendant du reste de l'administration, marquait le côté extraordinaire du système éducatif.

Surtout, le gouvernement vient de couper, de fait, la tutelle que l'université et ses chercheurs pouvaient avoir sur le primaire et le secondaire. Or, le système français, en mettant traditionnellement en avant la maîtrise de leurs disciplines par les enseignants, impliquaient un lien très fort entre recherche et enseignement pour les enfants. Nous sommes, en théorie, chargés de vulgariser la connaissance scientifique, et pas seulement de dire à nos chères têtes blondes ce que le pouvoir souhaite.

Au-delà du symbole très fort représenté par cette décision, Sarkozy et Chatel marquent leur défiance à l'égard de l'université et de ses membres. C'est le cas de nombreux membres de nos élites qui sont passés par les grandes écoles (vive le système élitiste français !) et qui méprisent les universitaires.

C'est d'autant plus étonnant que les recteurs, malgré tout, sont bien souvent aux ordres du pouvoir, rien que pour espérer une promotion. Pas besoin d'une telle réforme pour s'assurer le contrôle de la hiérarchie de l'Education nationale...

mardi 21 septembre 2010

Le 23 septembre, on manifeste.

Bon, pas le temps de faire des billets en masse ces derniers jours. Alors, en attendant demain que je puisse un peu plus me consacrer à ce blog, je t'indique ci-dessous la liste des manifestations de jeudi, trouvée sur le site de la FSU.

Bonne manif ! Si jamais, cher lecteur, tu es dans le cortège, envoie-moi un twitt et on ira boire un verre de punch à la cégète !


Dépt.Initiative
ILE de FRANCEManifestation 13h Paris de Bastille vers Denfert Rochereau (2 parcours envisagés) .
004 - ALPES de HAUTE PROVENCEA l’appel de l’intersyndicale des Alpes de Haute Provence CGT, CFDT, FO, Solidaires, FSU du mardi 14 septembre 11h : Samedi 18 septembre : distribution du tract de l’intersyndicale pour préparer le 23 sur les marchés de Digne, Manosque, Sisteron, Château Arnoux. Jeudi 23 septembre : manifestations à Digne Place du marché et Manosque porte Saunerie Rendez vous 11h. à partir de 14h30 des assemblées générales et débats sur la suite mouvement sont organiseés à Digne (salle Abbé FERAUD) , Manosque et Château Arnoux. A partir du 23 Septembre l’intersyndicale appelle à la grève reconductible.
005 - HAUTES ALPESRassemblement et manifestation 10h30 Rond Point du Cèdre GAP à l’appel de l’Intersyndicale interprofesionnelle CFDT, CFE CGC, CFTC, CGT, FO, FFSU, Solidaires.
006 - ALPES MARITIMESManifestation à Nice, 10h00, Place masséna à l’appel de : CGT, CFDT, CFTC, CGC, FO, UNSA Solidaires, FED, UNEF, AUTONOME DES POMPIERS, FSU.
007 - ARDECHEManifestation unitaire départementale Unanimité syndicale, Fo compris. Privas Préfecture 10h 30 AG unitaire intersyndicale Education Nat 9h Maison des syndicats à Privas pour décisions sur suites au mouvement et appel intersyndical pour AG sur lieux de travail Manifs locales à 14h à Aubenas et Annonay suivies d’AG Education Nat comme à Privas.
008 - ARDENNESManifestation départementale à Charleville-Mézières 13h : rassemblement au Parc des Expositions 13h30 : Prises de parole 14h : manifestation Parc des Expositions-Préfecture par la voie rapide. Possiblité de restauration au Parc des Expositions à partir de 12h30.
009 - ARIEGE10h : rassemblement à Foix (Haut Villote) puis manifestation (CGT, CFDT, CGC, FO, Solidaires, UNSA, FSU) , vers 12h : Maison des associations : repas en commun proposé par FSU ; 13h30 AG FSU ouverte à tous pour discuter des suites du mouvement... ).
010 - AUBERendez vous 13h 30 Place de l’hotel de ville de Troyes.
011 - AUDECarcassonne : 9h30 au Square André Chénier, Narbonne : 10h Parvis du Théâtre (Pont de l’Avenir) .
012 - AVEYRONA l’appel de CGT-CFDT-FSU-Solidaires-UNSA-FO-CFTC-CGC, Rodez, 12h30 Bourran pique-nique festif, manifestation à partir de 14h à Bourran.
013 - BOUCHES DU RHONEManifestation à Marseille à 10h30 au Vieux-Port manifestation à Arles.
014 - CALVADOSManifestation unitaire interprofessionnelle des 8 organisations syndicales (même appel, même plateforme, même banderole) : 10h30 Place St Pierre à Caen 10h30 Place Miterrand à Lisieux 17h porte Horloge à Vire.
019 - CORREZEComme pour le 7, 3 manifestations à l’appel de l’interpro 19 (FO non signataire mais appelle à manifester au fond... ) Brive : 10h Place Thiers Tulle : 15h La Gare Ussel : 15h Place de la République.
024 - DORDOGNE3 manifestations, toutes à 17h. 30 Périgueux : Palais de Justice Bergerac : Palais de Justice Sarlat : Place de la grande Rigaudie.
025 - DOUBSBesançon : 14h Place de la Révolution Montbéliard : 14h Pied des gouttes (rond point du Mac Do) Pontarlier : 17h30 Place d’Arçon.
026 - DROMEManifestation départementale à Valence. Rassemblement à 14h30 au Champ de Mars.
027 - EUREManifestation départementale à 14h Gare SNCF d’Evreux à l’appel de FSU, CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, Solidaires.
028 - EURE et LOIRManifestation départementale unitaire 10h Place des Epars à Chartres AG FSU 14h30 au local FSU 28 à Champhol manifestation Nogent le Rotrou 17h30 Place du 11 août.
029 - FINISTEREQuatre manifestations à 10h30 à : Brest, Quimper, Morlaix et Quimperlé.
620 - CORSE DU SUDManifestations unitaires : Ajaccio, 10h carrefour Préfecture Place du Diamant, Porto-Vecchio, 10h30 Place de la Mairie.
030 - GARDManifestation départementale unitaire, à l’appel de FSU, CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, départ 15h devant la Préfecture de Nîmes. FO et Solidaires seront également dans la manif. manifestation unitaire à Alès, départ 10h, devant le lycée Jean-Baptiste Dumas manifestation unitaire à Bagnols, Cèze, départ 10h devant La Poste manifestation unitaire à Uzès, départ 10h à l’Esplanade.
031 - HAUTE GARONNEManifestation unitaire interprofessionnelle à l’appel des UD CGT, FO, CFDT, CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires à 9h30 à Toulouse Allées Charles de Fitte (Rendez-vous FSU, rond-point Fer à Cheval) ; à Saint-Gaudens à 15h Place Jean Jaurès. AG Education, Enseignement supérieur, Recherche à 14h30 à Toulouse salle Barcelone.
034 - HERAULTManifestation à Montpellier RDV 14h 30 sur les rives du Lez, départ 15h, fin du cortège esplanade du Corum.
035 - ILLE et VILAINE4 manifestations : A Rennes 11h avenue Janvier. A St-Malo 11h Place de l’ancienne gare A Fougères 17h30 devant la Sous Préfecture A Redon 17h devant la Sous Préfecture.
038 - ISEREManifestations géantes 10h : cours Jean Jaurès à Grenoble, parking Diederich à Bourgoin, gare Sncf à La Tour du Pin, Place de la République à Rousillon. 14h30 : champ de Mars à Vienne.
040 - LANDESMercredi 22 septembre au soir : auberge espagnole pour nos retraites avec animation musicale Place Saint Roch à Mont de Marsan. Jeudi 23 septembre : grande manifestation avec un départ à 10h30 des arènes de Mont de Marsan avec concert et AG (unitaire si possible) .
042 - LOIREManifestations Saint-Étienne, départ de Châteaucreux à 10h15 Roanne départ de la Bourse du travail à 10h15.
044 - LOIRE ATLANTIQUEManifestation, s à 14h30 à Nantes, St Nazaire, Châteaubriant, Ancenis avec un intersyndicale sans FO (les 7 autres et UNEF, UNL, et le SEN syndicat des étudiants nantais.
045 - LOIRETManifestations unitaires dans le Loiret CGT CFDT FO CFTC UNSA FSU Solidaires Orléans Place du Martroi Montargis Place du Pâtis Gien place de la Victoire (champ de foire) à 10h30.
046 - LOTCahors : manifestation à 14h30, départ Place F Mitterrand Figeac : manifestation à 14h30, départ devant le lycée Champollion.
048 - LOZERE20/09 Distribution de tracts le lundi midi aux rond-points, 23/09 rassemblement à 10h et manifestation avec prises de paroles des différentes organisations syndicales, animations impulsées par la FSU...
049 - MAINE et LOIREAngers : AG Education à 9h00 Bourse du travail Place Imbach. Manifestations unitaires : 10h30 Angers Place Leclerc, Cholet Place Travot, Saumur Place de la Mairie. 17h00 Segré Place du port.
051 - MARNEReims Chalons Epernay Vitry manifestations à 10h.
055 - MEUSELe 23 : manifestation à Verdun 10h parking du 8mai manifestation à Bar le Duc 14h30 Place de La Gare rassemblement à Commercy 10h Place du chateau.
057 - MOSELLEManifestation unitaire départ 14h30 Place de La Gare Metz.
058 - NIEVREManifestations à 16h : au départ de la Bourse du travail de Nevers et de La Poste de Cosne sur Loire.
059 - NORDManifestation régionale à Lille 14h30, Porte de Paris La FSU met en place des bus : voir site départemental.
060 - OISELes organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE, CGC, FSU et UNSA de l’Oise appellent les salariés actifs, du privé et du public, les retraités, les privés d’emploi à manifester massivement dans trois villes du département le 23 septembre : Compiègne 10h00 Cours Guynemer Creil 10h00 Place Carnot Beauvais 14h30 Jeu de Paume (manifestation départementale) LA FSU invite les personnels à venir débattre le 23 septembre : Assemblée générale, 17h30, Beauvais à l’Amphithéâtre de l’ Espace du Pré Martinet, rue du Pré Martinet.
061 - ORNEManifestation départementale Alençon 11h Rond-point du lycée Alain et des organisations agricoles (Boulevard Mézeray) à l’appel de : CFDT, CFTG, CGT, FSU, FO, Solidaires, UNSA. Autres manifestations en fin d’après-midi : Flers, Argentan, L’Aigle.
062 - PAS de CalaisManifestations à : -Arras, 10h, Place de La Gare -Béthune, 9h30, Maison des associations, Route de Lille. -Boulogne, 9h30, quai Gambetta -Calais : 9h Hôtel de Ville.
063 - PUY de DOMEFSU, CGT, CFDT, UNSA, CFTC, CFE-CGC et UNEF appellent à une journée de grèves et de manifestations massives le jeudi 23 septembre. Rassemblement à 10h Place du 1er mai (Tête du Cortège rue de Chanteranne, à hauteur de Polydôme) Parcours : R de Chanteranne, avenue Barbier d’Aubrée, Lavoisier, Berthelot, Blatin arrivée Place de Jaude.
064 - PYRENEES ATLANTIQUESLes organisations syndicales CFDT, CGT, CFTC, FO, FSU, Solidaires, UNSA appellent les salariés, les personnes privées d’emploi (chômeurs, fin de droits, précaires) , les étudiants, les retraités et tous ceux qui veulent garder des conditions décentes de départ à la retraite à se mobiliser, à faire grève et à manifester le : Jeudi 23 septembre 2010 à 10h 30 A Pau, Place de Verdun A Bayonne, Place Ste Ursule.
065 - HAUTES PYRENEESManifestation à 10h à la Bourse du travail de Tarbes.
066 - PYRENEES ORIENTALESAG FSU 8h30 (lieu à déterminer e cours de négociation) 10h manifestation Place de Catalogne à Perpignan.
067 - BAS RHINManifestation départ : 14h30 Place de la Bourse à Strasbourg Rendez- vous aux syndicats FSU 67 14h00 Place de la Bourse Arrivée prévue Place de la République vers 16h30 FO se joindra à la manifestation en fin de cortège Mêmes organisations que pour le 7 septembre.
069 - RHONEA l’appel de FSU, CGT, CFDT, FO, Solidaires, UNSA, CFTC, CGC, manifestation à LYON jeudi 23 septembre. Départ à 10h30, rendez-vous Place Ambroise Courtois (M° Montplaisir Lumière) , pour aller vers Bellecour. Le RDV FSU est à l’angle de la rue Feuillat.
071 - SAONE et LOIREManifestations à 15h à Chalon-sur-Saône Maison des syndicats, Mâcon Place Genevès, Le Creusot à l’Alto, Montceau les Mines Place de la Mairie et Paray le Monial Place de la Mairie.
073 - SAVOIERassemblements et manifestations à 14h30 : à Chambéry, Place Caffe à Albertville, Place de la Sous-Préfecture à Saint-Jean de Maurienne, Place du Champs de foire.
074 - HAUTE SAVOIEManifestation unitaire à 14h30 devant la Préfecture d’Annecy Ordre du défilé 1 FSU 2 UNSA 3 CFDT 4 CGT 5 CFTC 5 FO 6 Solidaires les lycéens et étudiants s’il y en a s’incorporeront entre la FSU et L’UNSA.
076 - SEINE MARITIMEDistributions unitaires de tracts manifestations (CGT, FSU, CFTC, CFDT, CGC, FO, UNSA, UNEF, Solidaires Rouen 10h Cours Clémenceau Le Havre 10h Franklin Dieppe 10h Gare Eu 10h Place Guillaume le Conquérant Fécamp 14h30 Maison des syndicats Lillebonne 16h30 Théâtre Romain.
079 - DEUX SEVRESA Niort, 3 cortèges convergeront à partir de 11h au départ de : Maison des syndicats, rond point de l’hôpital, avenue de Paris puis départ à 11h30 de la Place de la Brèche, à Thouars, départ 11h Place Lavault, à Bressuire, départ 17h30 Place St Jacques.
080 - SOMMEAbbeville : 15h, Hôtel de Ville Amiens : 14h30, Maison de la Culture Doullens : 17h30, Hôtel de Ville Friville-Escarbotin : 14 h30, Place Jean Jaurès HAM : 14h30, Place du Château.
082 - TARN et GARONNEManifestation à Montauban à l’appel de CGT, CFDT, CFTC, CFE CGC, FO, FSU, UNSA et Solidaires rassemblement à 14h30 devant le parvis de La Gare SNCF.
083 - VAR10h : rendez-vous Place de la Liberté à Toulon pour le départ de la manifestation 10h 30 : rendez-vous devant la Sous-Préfecture de Draguignan.
084 - VAUCLUSEManifestation unitaire (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, FSU, Solidaires, UNSA) Avignon 10 h, Porte de l’Oulle, en direction de la Préfecture.
085 - VENDEECFDT, CGT, Solidaires, UNSA, FSU, cttc, cgc manifestation départementale La Roche sur Yon Place napoléon jeudi 23 septembre 14h00 (pique-nique à partir de 12h00) .
086 - VienneManifestations unitaires Châtellerault : 10h Poitiers : 10h Stade Rébeilleau arrivée Préfecture Parcours : Pont neuf, Sous Blossac, Carnot, Victor Hugo.
089 - YONNEManifestation à Sens à 10h, manifestation à Auxerre à 15h.

dimanche 19 septembre 2010

Les bidonvilles sont de retour en Île-de-France.

Depuis que le président de la République a décidé de faire des Roms la préoccupation première de la France, le sujet occupe l'esprit de nombre de nos concitoyens. A force d'en entendre parler, on finit par être plus attentif à la question.

Chaque jour, lorsque je me rends de mon domicile à mon lycée dit difficile, je passe devant plusieurs zones occupées par des populations que nos compatriotes doivent considérer comme étant Roms (sans vraiment savoir ce que l'on trouve réellement sur place). Savoir s'il s'agit de population rom ou d'autres groupes est compliquée, mais à l'évidence, il existe des lieux qui sont illégalement occupés par des populations très précaires. En Seine-Saint-Denis, ces bidonvilles se...

Ah oui, cher lecteur, je crois qu'il faut discuter un peu de terminologie. Depuis cet été, le gouvernement utilise le terme de "camp" pour désigner les zones où s'installent les Roms. Le mot laisse suggérer l'idée que ces zones ne sont pas permanentes, mais, quand on regarde bien, ce n'est pas vrai. Certes, il y a quelques terrains qui sont occupés par des caravanes, mais c'est loin d'être la majorité. Dans la plupart des cas, ce sont de véritables habitations précaires mais fixes qui se sont développées. Constituées de tôle et de palettes, voire de planches, ces "maisons" ne sont pas mobiles. Pour moi, il s'agit bien là d'une installation dans un système de bidonvilles d'une partie de la population francilienne. Alors que la Seine-Saint-Denis était réputée pour ses fameuses cités HLM, voici que renaissent les bidonvilles, dans des lieux parfois totalement improbables comme les bretelles d'autoroutes, des usines ou des infrastructures ferroviaires abandonnées, des terrains vagues ou de simples interstices entre deux propriétés.

Là où le gouvernement délire, c'est d'imaginer que ce sont des Roms qui sont forcément dans ces bidonvilles. On pourrait plutôt considérer que les populations les plus pauvres de la région répondent à leur façon à la crise du logement. Il s'avère que souvent, ces bidonvilles sont occupées par des populations étrangères mais européennes très récemment arrivées qui ne peuvent pas avoir accès au logement directement, vu que les Parisiens eux-mêmes ont du mal !

Au-delà de la polémique actuelle, on pourrait quand même s'alarmer que notre pays tolère la renaissance des bidonvilles pourtant éradiqués dans les années 1960 et 1970, alors que le PIB a augmenté de 50% depuis cette période. On le voit d'ailleurs depuis la route : ce sont des familles complètes avec femmes et enfants qui sont là. Pour le moment, nos autorités politiques se contentent d'osciller entre les propos xénophobes et les démantèlements de bidonvilles qui vont immédiatement se réinstaller ailleurs.

A gauche, que proposons-nous ? Il semble évident qu'une vraie politique du logement doit revenir à la une des programmes politiques des prochaines années. C'est d'autant plus urgent que les mairies de gauche se contentent pour le moment soit d'apporter un soutien sanitaire minimale à ces bidonvilles, soit de les faire démolir, exactement comme les mairies de droite.

Solutions à court terme mais qui ne règlent en rien la crise du logement que connaît notre région.

vendredi 17 septembre 2010

"Auto-moto : respect." Tiens, une blague...

Ce matin, alors que je me rendais au travail, exceptionnellement en voiture, j'ai eu pu découvrir la nouvelle campagne de la sécurité routière pour les automobilistes.

Il s'affichait, sur les panneaux lumineux indiquant normalement les temps de parcours, la phrase suivante : "Auto-moto : respect."

Cette citation, pour un automobiliste qui fréquente la région parisienne, est profondément stupide.

Comme tu ne le sais peut-être pas, la France est un pays très peu concernée par les embouteillages, par rapport à d'autres pays européens. Le trafic est fluide, sauf sur quelques points très particuliers du territoire national. C'est le cas de la Région parisienne qui concentre la grande majorité des difficultés constatées en temps normal, en dehors des périodes de vacances scolaires. Et encore, mes petits camarades géographes considèrent que Paris est relativement épargnée par rapport à d'autres capitales européennes.

Dans ce cadre, la voiture, très pratique lorsque cela roule, peut devenir un poids lorsqu'arrive l'heure de pointe. Pour parer ce désagrément, de nombreux Parisiens se sont dotés d'un deux-roues, scooter ou moto, en fonction des permis possédés.

En province, on peut souvent constater que les motards sont de vrais passionnés qui font de la moto pour le plaisir. A Paris, l'objectif est bien de gagner du temps. Et là, tous les coups sont permis.

Lorsque l'on se retrouve dans un embouteillage parisien, les motards se constituent en file indienne et se faufilent entre les voitures, au mépris du code de la route (qui stipule qu'un deux-roues doit se comporter comme une voiture et tenir sa ligne), mais avec la coopération de la majorité des automobilistes qui acceptent cette situation. Or, ces comportements sont devenus tellement habituels que de nombreux motards estiment qu'ils sont devenus des droits. Il n'est pas rare de se faire klaxonner lorsqu'on ne se serre pas suffisamment sur la voie de gauche contre le parapet, alors qu'on est finalement dans son bon droit.

Surtout, ces pratiques sont dangereuses, car de nombreux conducteurs, dans les embouteillages, perdent leurs nerfs et ont une tendance à changer de file n'importe comment, oubliant les cortèges de motos qui déboulent parfois très vite.

Le véritable problème n'est finalement pas le respect mais une série de comportement de conduite visant à résoudre la question de l'engorgement du réseau routier local, tout en prenant des risques supplémentaires. Le code de la route n'est presque plus, dans cette affaire, la préoccupation de personne.

Y a-t-il une solution à ce problème ? Je n'en sais rien, car je ne suis nullement un spécialiste des flux routiers. Cependant, ces pratiques expliquent sans doute en grande partie le nombre important de motards qui deviennent handicapés chaque année voire perdent la vie.

mercredi 15 septembre 2010

Présentation d'un article par un journal neutre sans engagement politique particulier.

Depuis que j'ai un iphone, je découvre la joie et le bonheur de lire la presse en ligne. C'est gratuit, mais c'est écrit petit et ça fait mal aux yeux. Dans ce contexte, les flux des grands journaux sont composés en général d'un seul titre qui, on peut l'imaginer en tout cas, cherche à être le plus accrocheur possible.

Samedi, alors que je rentrais chez moi et que je me trouvais dans mon RER, je me pique d'ouvrir l'application du Figaro. Certes, cela ne m'arrive pas souvent, mais j'avais épuisé celle du Monde et je cherchais à passer le temps.

Et là, je tombe sur ce titre : "Ecole : pas de lien entre effectifs et résultats."

Evidemment, toujours intéressé par les questions éducatives, je clique immédiatement sur ce titre très étonnant, me demandant quel inspecteur général de l'éducation avait encore dû répondre à une commande du politique pour dire que les moyens, à part satisfaire les syndicats, ne servaient pas à grand-chose. C'était d'autant plus bizarre que l'OCDE venait de publier des textes indiquant que les petits groupes avaient un réel effet sur les élèves les plus défavorisés et les plus en difficulté.

Or, après avoir ouvert l'article, on découvre le sous-titre suivant : "Selon une étude de l'OCDE, le travail en petits groupes ne bénéficie qu'aux élèves en difficulté."

Je découvrais là une façon totalement différente de voir la question du nombre d'élèves par classe. Lorsque nous, enseignants, traitons ce problème, nous évoquons souvent la difficulté que nous pouvons avoir à passer beaucoup de temps avec les élèves les plus perdus d'une classe lorsque celle-ci est grosse. Il est alors évident que le nombre d'élèves par classe, s'il n'influe pas vraiment sur les meilleurs, peut avoir un impact fort sur les plus faibles. Or, c'est exactement ce que dit l'OCDE dans les résultats de ses évaluations PISA.

Le Figaro, pour tourner le problème, affirme que ces petits groupes ne sont efficaces que pour les élèves faibles, ce qui laisse à penser qu'ils ne servent à rien pour les autres. Ainsi, on suggère l'idée de se demander si l'investissement en vaut la peine. L'article en lui-même fait finalement une présentation assez correcte des résultats des rapports de l'OCDE, mais c'est dans le titre que tout est dit : voilà un beau soutien à la politique gouvernementale de suppression du nombre d'enseignants (en période de croissance démographique, il ne faut pas l'oublier...).

Justement, un système éducatif vraiment performant ne devrait-il pas être capable de sauver tout le monde, même les gamins les plus paumés ? Dans ce cas précis, l'investissement pourrait vraiment en valoir la chandelle.

En réalité, le problème de la taille des classes ne peut s'envisager que sur des grands nombres. Tous les enseignants vous raconteront des histoires de classes à 35 pénibles et d'autres très agréables, de classes à 20 larguées et d'autres très fortes. Tout dépend des gamins que l'on met dans chaque classe. Personnellement, je me souviens avoir souffert à une première à 24 alors qu'au même moment, ma terminale à 35 était très gérable. Cependant, ai-je vraiment pu suivre ces 35 élèves convenablement ? Bonne question, à laquelle seuls les gamins pourraient eux-mêmes répondre.

Ce qui est sûr, par contre, c'est qu'une classe à 35 prend bien plus de temps à gérer et fatigue bien plus, en moyenne. Cependant, ça, c'est du confort d'enseignant, et ce n'est pas vraiment dans la mode du moment d'aborder ce genre de questions.

lundi 13 septembre 2010

Nouveaux programmes du lycée : aménagement durable à tous les étages.

Ces dernières semaines, les nouveaux programmes d'histoire de 4ème ont fait couler beaucoup d'encre, à tort ou à raison. Ceux de seconde se sont surtout manifestés par la question des manuels scolaires, suite à une réforme menée à toute vitesse par le gouvernement.

Certains ont salué le retour du christianisme au coeur du programme de seconde, par son biais médiéval. Cette idée est bizarre. En effet, dans l'ancienne version, nous avions à traiter de la naissance du christianisme et des causes et conséquences de sa diffusion dans l'Empire romain. Cela nous permettait d'aborder les fondements de la foi chrétienne et familiarisait les gamins à l'originalité de cette religion. Enfin, ce chapitre permettait de comprendre comment on avait basculé, dans l'antiquité, d'un pouvoir politique dirigé par un dieu (l'empereur romain) à une théocratie dirigeant au nom de Dieu. Maintenant, nous passons de la Rome du deuxième siècle ap. J.-C. à l'Europe chrétienne du Moyen-Âge, sans réellement installer les bases de la foi chrétienne. Le chapitre étudie en fait les expressions de ce christianisme (églises, oeuvres d'art, rôle de l'Eglise sur la société...). Il est toujours aussi étonnant, dans un pays marqué à ce point par une religion comme le nôtre, qu'on ne prenne pas la peine d'en inculquer au moins les bases historiques aux enfants, rien que pour comprendre un minimum ce qu'est la culture de notre pays aujourd'hui. Au moins, continue-t-on à en parler...

Mais le plus bizarre et le plus gênant n'est pas là. On trouve les aspects pénibles dans le programme de géographie, toujours moins ausculté par les journalistes et les politiques que le programme d'histoire. A première vue, les thèmes n'ont presque pas changé, à part un ou deux ajouts. En regardant bien, cependant, on constate que la problématique de l'ensemble a été totalement modifié.

Dans la version précédente, le but de notre programme était, pour résumer grossièrement, de montrer que le traitement de certains grands problèmes géographiques était influencé par les inégalités de tout type qui divisent l'espace mondial. Aujourd'hui, l'IG d'histoire-géographie a problématisé tous les thèmes sous l'angle du développement durable.

On doit donc faire systématiquement un raisonnement en trois points :
  • Il existe certaines grandes questions qui parcourent toute la planète et qui vont se poser avec encore plus d'acuité dans une trentaine suite à la croissance de la population et au désir de l'ensemble du groupe de vivre convenablement,
  • mais les inégalités sont partout et posent de réelles difficultés car elles empêchent un traitement unique des questions posées par notre environnement, d'autant plus que les solutions aux problèmes ont tendance à coûter un peu d'argent,
  • mais cette évolution peut être freiné si l'on s'y met, la géographie montrant qu'il n'existe finalement rien d'irrémédiable aux évolutions inquiétantes de notre planète.

Certes, les géographes se passionnent beaucoup pour le développement durable, mais ce concept est très souvent remis en question, autant en géographie qu'en économie et en politique. D'autre part, dire aux enfants que tout est rattrapable me semble dangereux : pourra-t-on faire réapparaître les nombreuses espèces animales et végétales déjà éteintes, par exemple ?

Il y avait longtemps, finalement, que le programme n'avait pas pris une teinte pareille.

Intéressant retour du politique dans les enseignements de la géographie.

vendredi 10 septembre 2010

Suites des actions contre les retraites : un grand flou qui mène à l'échec.

Suite à la grève de mardi, l'intersyndicale a lancé un nouveau mot d'ordre pour deux journées : une journée d'action le 15 septembre et une journée de grève et de manifestation le 23 septembre.

Je plains d'avance les syndicalistes qui vont devoir défendre ce truc-là devant les salariés.

En effet, le communiqué était tellement vide qu'on pouvait se demander à quoi ces deux journées pouvaient bien servir. On a l'impression qu'on avance à l'aveuglette, sans que les dirigeants des
grandes centrales puissent vraiment nous dire où ils vont. Une nouvelle illustration des effets désastreux des divisions syndicales.

Encore, nous salariés du public, prenons moins de risques que les autres puisque notre employeur ne peut pas vraiment nous pourrir la vie si nous faisons grève. Nous perdons une journée de salaire, nous subissons les quolibets habituels de la droite, mais après, nous retournons bosser. Au lycée, tant que cela ne dure pas plus d'une journée, les élèves ont plutôt tendance à nous pousser dehors...

Dans le privé, où faire grève oblige à prendre bien plus de risques (et ils étaient nombreux mardi dans le cortège), il faut que la journée de grève ait un véritable impact et serve à quelque chose. Sinon, les salariés se disent que le jeu n'en vaut pas la chandelle et ils préfèrent attendre que les salariés du public se cassent la gueule en espérant que cela marche quand même. Pour mettre le privé en mouvement, il faut un plan, et on peine à le trouver.

Mettons-nous cinq minutes à la place de M. Thibault et imaginons comment il faudrait faire.

D'abord, il faudrait une plateforme qui dise clairement ce que l'on veut. Est-ce qu'on demande simplement des aménagements ? Est-ce qu'il y a des points de la réforme qu'on accepte ? D'autres qu'on refuse absolument ? Qu'est-ce qu'on veut au juste ? C'est tout de même la moindre des choses. La plupart des grévistes de mardi n'était pas sûr que les syndicats demandaient le retrait du projet ou voulaient simplement des aménagements.

Ensuite, on définit un plan d'action avec des étapes claires pour que le gouvernement puisse se positionner. On annonce une date de mobilisation pour montrer qu'on est fort, puis on fixe une date de grève générale avec reconduction éventuelle. Si le gouvernement et les employeurs refusent de se mettre à la table des négociations, on se lance.

Enfin, il faut aussi que nos leaders syndicaux soient capables de sentir le vent. Si nos concitoyens ne suivent pas les appels, on laisse tomber. Si la grève reconductible ne prend pas, on laisse tomber, ce qui n'empêchera de continuer à diffuser l'information et à démontrer que l'allongement de la durée du travail va à l'encontre de l'évolution du pays.

Malheureusement, rien de tout cela. On avance dans la brume.

Nos camarades de droite peuvent se réjouir : la mollesse des leaders syndicaux est en train de condamner ce mouvement et
de faire passer cette réforme inefficace et inique.

mercredi 8 septembre 2010

La grève, un droit décidément comme les autres.

C'est assez étonnant, quand y pense, les relations que nos concitoyens peuvent avoir avec le droit de grève.

Comme avant chaque mouvement, il est toujours intéressant d'écouter les grandes radios ou de lire les sites des journaux et leurs merveilleux commentaires de lecteurs. Très souvent, on y condamne les "gauchistes" (impossible qu'un autre citoyen se lance là-dedans), ultra-majoritairement fonctionnaire (parce que le salarié du privé aime le travail et n'en rate jamais une journée) et qui font, en fait, de la politique à travers la grève et ne comprennent rien à l'économie (parce que ça, Môssieur, c'est une science que seul un homme de droite peut maîtriser...).

Pourtant, cette vision-là serait facile à démonter s'il n'y avait pas aussi une autre idée, très dominante, sur l'illégitimité de l'action de grève en soi. Certes, elle est très présente dans la blogosphère libérale, avide de rendre à nos concitoyens leurs libertés de se faire exploiter tranquille, mais vu le faible poids politique en France des libéraux, le questionnement ne vient pas de là. Globalement, on retrouve régulièrement l'idée que la grève, comme elle emmerdante pour nos concitoyens, n'est donc pas légitime, et finalement, ne devrait pas être faite. On plaque cette idée sur le secteur public, mais on peut tout à fait considérer qu'elle concerne privé car :
  1. les entreprises fournissent aussi des services indispensables et quand ces services disparaissent pour une période, cela ennuie aussi les clients, voire plus de monde dans certains cas (souvenez-vous des grèves des routiers...),
  2. les salariés du privé ne font quasiment plus grève du fait de la pression des employeurs dans de nombreux secteurs et du délitement des syndicats, incapables d'améliorer les conditions de vie et de travail de nos concitoyens.
En clair, le droit de grève serait moins légitime que les autres parce qu'il embête les gens.

C'est pourtant le cas de tous les droits. Ne dit-on pas que notre liberté s'arrête là où commence celle des autres ?

Tous les droits peuvent s'avérer pénibles pour nos concitoyens. Encore récemment, notre société s'est retrouvée majoritairement pour proposer de réduire la liberté de religion en refusant aux femmes suffisamment coincées pour le faire le droit de porter le voile. Notre société se propose aussi de réduire les libertés de circulation, en particulier aux personnes non-blanches et pauvres, alors que cette idée est au coeur de la construction européenne. Régulièrement, on menace internet de contrôle, même si l'efficacité reste encore aléatoire. Tous les droits sont discutés et remis en question, tous les droits dérangent, tous les droits peuvent s'avérer pénibles pour nos voisins, mais il s'agit bien là de ce qu'il faut accepter pour vivre dans une démocratie.

Régulièrement, concernant les grèves en particulier, on lit qu'un droit dont on se sert trop s'use. Cette phrase est d'une telle stupidité qu'on peut se demander quelles sont les véritables arrière-pensées de ceux qui l'emploient. Trouvez-vous, cher lecteur, que la liberté s'use ? Trouvez-vous que le droit à l'expression s'use ? Non, décidément, les droits ne s'usent pas. Ceux qui aimeraient qu'ils s'usent sont ceux qui ne les aiment pas, et dont il faut considérablement se méfier.

Pour qu'un droit soit respecté, il faut qu'il s'exerce librement, encadré par des lois (dont le seul but devrait être d'éviter qu'un droit d'un individu n'empêche un autre individu d'exercer le sien). La constitution affirme que le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent, ce que nous faisons bien sûr. Si ce n'était pas le cas, nos employeurs ne nous louperaient pas !

Ainsi, lorsqu'une grève se produit, la seule discussion logique devrait être sur ce qui la motive, et éventuellement sur les stratégies adoptées. Tout à l'heure, je me suis retrouvé bloqué par l'absence de RER E, du fait d'une reconduite de la grève d'hier. Je me suis demandé si c'était opportun dans le cadre de cette lutte, mais je ne me suis pas dit qu'il fallait supprimer le droit de grève dans les transports pour autant. J'ai patienté une heure, je me suis serré dans le wagon et je suis rentré chez moi.

Comme si, moi, je remettais en cause la liberté d'expression à chaque fois que je lis un article de blog avec lequel je ne suis pas d'accord ! Il y en aurait, du monde, au goulag.

Excuses du privilégié : le bug des commentaires était un bug du taulier.

Tiens, il va falloir que je m'excuse auprès de plusieurs de mes commentateurs, car j'ai fait une bêtise.

A plusieurs reprises, j'ai reçu des mails d'alerte avec des textes de commentaire qui n'apparaissaient pas ensuite sur le blog. Je m'en suis étonné et j'ai demandé aux commentateurs en question de reposter. Parfois, le commentaire est alors apparu, mais parfois non.

Ce matin, LOmiG a tenté de reposter une réponse à Cratyle qui refusait d'apparaître. A nouveau, j'ai reçu le mail mais le commentaire n'était pas là. Je suis donc rentrer dans Blogger et j'ai découvert qu'ils avaient mis en place un système pour bloquer les spams dans les commentaires.

Le système semble efficace, puisqu'il est vrai que cela fait longtemps que je ne reçois plus de propositions de sites x asiatiques, mais il l'est tellement que certains de mes commentateurs ne pouvaient plus laisser de messages.

Bon, maintenant, cela est corrigé. Mes excuses toutes particulières à Manuel M. qui a dû reposter un grand nombre de fois avant d'être enfin publié...

Excuses du privilégié : le bug des commentaires était un bug du taulier.

Tiens, il va falloir que je m'excuse auprès de plusieurs de mes commentateurs, car j'ai fait une bêtise.

A plusieurs reprises, j'ai reçu des mails d'alerte avec des textes de commentaire qui n'apparaissaient pas ensuite sur le blog. Je m'en suis étonné et j'ai demandé aux commentateurs en question de reposter. Parfois, le commentaire est alors apparu, mais parfois non.

Ce matin, LOmiG a tenté de reposter une réponse à Cratyle qui refusait d'apparaître. A nouveau, j'ai reçu le mail mais le commentaire n'était pas là. Je suis donc rentrer dans Blogger et j'ai découvert qu'ils avaient mis en place un système pour bloquer les spams dans les commentaires.

Le système semble efficace, puisqu'il est vrai que cela fait longtemps que je ne reçois plus de propositions de sites x asiatiques, mais il l'est tellement que certains de mes commentateurs ne pouvaient plus laisser de messages.

Bon, maintenant, cela est corrigé. Mes excuses toutes particulières à Manuel M. qui a dû reposter un grand nombre de fois avant d'être enfin publié...

lundi 6 septembre 2010

Travailler plus ou moins longtemps : de la parlote, cher lecteur, de la parlote...

La réforme des retraites produit de multiples débats chez les salariés. Les enseignants, qui feront parfois grève demain, n'échappent pas à la règle. Or, dans ce genre de discussion, on ne peut pas échapper à toute une série de tartes à la crème qui volent souvent bas.

Parmi les multiples arguments développés, il y a une tarte que j'ai souvent vu passer : "il est normal de travailler plus longtemps puisque nous vivons plus vieux".

Dans cette phrase, on ne trouve absolument aucun argument comptable mais une idée politique pure. Dans cette logique, il faudrait travailler plus longtemps, tout simplement parce qu'il est normal, voire même bon, de travailler.

Là, on touche à une division fondamentale de la population : la conception du travail. Pour beaucoup, à gauche comme à droite, le travail est bon pour l'homme. Tout individu aurait besoin de travailler, à la fois pour s'entretenir personnellement mais aussi pour que la société fonctionne. Si les hommes se vautraient dans l'oisiveté, l'ensemble de notre groupe cesserait de produire, et tout s'effondrerait. D'autre part, les hommes oisifs deviendraient forcément des personnes mauvaises. A l'opposé, le travail est vu comme un esclavage, une exploitation de l'homme par l'homme. Le travail est une obligation qu'il faut pratiquer pour pouvoir vivre. Cependant, il se pratique au dépend de son bien-être et au profit de multiples personnes. Cette division se retrouve à l'intérieur du débat sur les retraites.

Pourtant, ce débat me semble être une lubie d'intellectuels qui ont la possibilité de choisir leur vie professionnelle, comme c'est souvent le cas des enseignants. Dans ce cas, on peut exprimer son opinion, ses valeurs et annoncer qu'on trouve normal de travailler plus ou moins.

Mais pour la plupart des Français, ce débat ne se situe pas du tout là. Tout d'abord, de nombreux Français arrivent à la retraite réellement fatigués. Les profs, qui pourtant sont souvent les premiers à parler de la difficulté du travail, ont l'air d'avoir du mal à l'envisager. C'est normal, car même si notre métier peut être usant sous de multiples aspects, il ne s'agit pas d'un travail physique, et cela se confirme dans notre espérance de vie, l'une des plus importantes, comme parmi toutes les professions intellectuelles. D'autre part, de nombreux Français, qui aimeraient peut-être continuer à travailler, ne le peuvent tout simplement pas parce qu'ils sont au chômage : il faut rappeler que le chômage frappe massivement les personnes en fin de carrière en France, presque la moitié au-delà de 58,5 ans. Comment, dans ce cas, envisager de faire un choix entre travailler et ne pas travailler... Penser la question des retraites sans prendre cela en compte, c'est bien une mentalité de fonctionnaire qui va au bout de sa carrière, parce qu'il n'est pas viré lorsqu'il est âgé.

Tout cela, c'est une discussion d'intellectuels, de cabinet ministériel mais qui ne résiste pas une minute à la réalité des faits. En France, pour de nombreux salariés, la retraite n'est pas un choix mais une possibilité de se reposer et une sortie de la galère du chômage. Le reste, c'est de la parlote, certes très agréable mais absolument inutile dans le fond.

PS : deux très bons billets parus aujourd'hui sur les retraites, si vous hésitez encore à vous mobiliser demain, ceux de Gaël et de Seb Musset.

dimanche 5 septembre 2010

Liste des manifestations du 7 septembre 2010.

Allez, comme il va falloir retourner battre le pavé, voici ci-dessous la liste des manifestations prévues pour le 7 septembre contre la réforme des retraites. A relayer.

Je n'ai pas trouvé de liste sur les rassemblements du 6 septembre. Pour Paris, ce sera à 14h00 Place de la Sorbonne.

01 – Ain Bourg en Bresse -> 14h30, départ Champ de foire Belley -> 17h30, devant la mairie

02 – Aisne Château-Thierry -> 17h30, Place Paul Doumer Soissons -> 15h, Place de la République Laon -> 15h, place Lafayette Chauny -> 15h, maison des syndicats St Quentin -> 17h, place de la République

03 – Allier Moulins -> 15h, lycée Banville Montluçon -> 15h, Place Jean Dormoy (St Paul) Vichy -> 15h, Place de la Poste

04 – Alpes-de-Haute-Provence Digne -> 11h, Place de Gaulle Manosque -> 11h, Porte Saunerie

05 – Hautes-Alpes Gap -> 10h30, Esplanade de l’Hôpital Briançon -> 11h, Place de l’Europe

06 – Alpes-Maritimes Nice -> 10h, Place Masséna Grasse -> 17h30, place Cresp Toulon -> 10h, place de la Liberté Draguignan -> 10h, sous-préfecture

07 – Ardèche Privas -> 10h30, devant la préfecture

08 – Ardennes Charleville Mézières -> 10h, Place Ducale

09 – Ariège Pamiers -> 10h, place Millane

10 – Aube Troyes -> 13h30, place Jean Jaurès Romilly -> 16h30, sur le parking de la bibliothèque Mitterrand

11 – Aude Carcassonne -> 9h30, square André-Chénier Narbonne -> 10h, devant le Théâtre

12 – Aveyron Rodez -> 14h, devant le Medef

13 – Bouches-du-Rhône Marseille -> 10h30, Vieux Port Arles -> 10h30, Place de la République

14 – Calvados Caen -> 10h, place Saint Pierre Lisieux -> 10h, place François Mitterrand Vire -> 17h, porte de l’horloge

15 – Cantal Aurillac -> 10h30, place des Carmes Saint-Flour -> 17h, allées Pompidou

16 – Charente Angoulême -> 10h, Gare

17 – Charente-Maritime La Rochelle -> 10h30, Gare SNCF Saintes -> 10h30, devant le palais de Justice Rochefort -> 10h30, place Colbert Jonzac -> 17h30, rendez-vous au jardin public

18 – Cher Bourges -> 10h30, Place Séraucourt Vierzon -> 10h30, Forum République Saint-Amand -> 10h30, Place Carrée Saint-Florent-sur-Cher -> 10h30, Place de la République La Guerche-sur-l’Aubois -> 11h, Place du Général de Gaulle

19 – Corrèze Brive -> 10h, place Thiers Tulle -> 15h, place de la Gare Ussel -> 15h, place de la République

2A – Corse-du-Sud Ajaccio -> 10h, carrefour de la préfecture

2B – Haute-Corse ???

21 – Côte-d’Or Dijon -> 14h30, Place de la Libération Montbard -> 17h, place Gambetta Beaune -> 10h, porte Saint Nicolas

22 – Côtes-d’Armor Saint Brieuc -> 10h30, Place de la liberté Dinan -> 11h, esplanade de la Résistance Lannion -> 11h, parking de La Poste Guingamp -> 10h30, l’Echiquier (place du Champ-au-Roy)

23 – Creuse Guéret -> 10h, préfecture

24 – Dordogne Périgueux -> 10h30, Palais de Justice Sarlat -> 17h, Place Grande Rigaudie Bergerac -> 16h30, devant le Palais de Justice

25 – Doubs Besançon -> 14h, Place de la Révolution Montbéliard -> 14h, Champ de Foire Pontarlier -> 17h30, Place d’Arçon

26 – Drôme Valence -> 14h30, Champ-de-Mars Montélimar -> 14h30, devant le Théâtre

27 – Eure Evreux -> 10h, départ du Pré du Bel Ebat

28 – Eure-et-Loir Chartres -> 10h, place de Epars

29 – Finistère Brest -> 10h30, place de la Liberté Quimper -> 10h30, place de la Résistance Morlaix -> 10h30, devant l’hôtel de ville Quimperlé -> 10h30, place de Coat Kaer

30 – Gard Nîmes -> 15h, devant la préfecture (avenue Feuchères) Alès -> 10h, devant le lycée Jean-Baptiste Dumas Bagnols-sur-Cèze -> 10h30, devant La Poste (Boulevard Gambetta) Uzès -> 10h, Esplanade

31 – Haute-Garonne Toulouse -> 14h30, Place Arnaud Bernard Saint-Gaudens -> 15h, Place Jean-Jaurès

32 – Gers Auch -> 10h, devant le Medef (face au Moulinas)

33 – Gironde Bordeaux -> 11h, allées Tourny

34 – Hérault Montpellier -> 15h, Place du Nombre d’Or Béziers -> 10h, Bourse du travail (Boulevard F. Mistral) Sète -> 10h, devant la mairie

35 – Ille-et-Vilaine Rennes -> 11h, Avenue Janvier Redon -> 11h, devant la Sous Préfecture Saint Malo -> 11h, Place de l’ancienne gare Fougères -> 17h15, devant la Sous Préfecture Vitré -> 17h30, Place de la Gare

36 – Indre Châteauroux -> 11h, Place de la République Issoudin -> 15h, place du Sacré Cœur

37 – Indre-et-Loire Tours -> 10h, Place de la Liberté

38 – Isère Bourgoin-Jallieu -> 10h, parking Diederich Grenoble -> 10h, place de la Gare SNCF Roussillon -> 10h30, Place de la République Vienne -> 14h30, Champ de Mars La Tour du Pin -> 10h, Z.I. des Vallons de la Tour

39 – Jura Lons le Saunier -> 14h30, place de la Liberté Dôle -> 10h, Avenue de Lahr St Claude -> 10h, sous-préfecture

40 – Landes Mont-de-Marsan -> 10h30, avenue Foch

41 – Loir-et-Cher Vendôme -> 10h30, Place de la Liberté Blois -> 14h30, Parc des Expositions Romorantin -> 10h30, Sous préfecture

42 – Loire Roanne -> 10h15, devant la Sécurité sociale Saint-Etienne -> 10h15, devant la gare de Châteaucreux

43 – Haute-Loire Puy-en-Velay -> 10h30, place Cadelade

44 – Loire-Atlantique Nantes -> 14h30, Place du Commerce Saint-Nazaire -> 14h30, au Ruban Bleu Châteaubriand -> 14h30, place de la mairie Ancenis -> 14h30, carrefour de la station Esso (RN 23)

45 – Loiret Gien -> 10h30, Place Jean Jaurès Montargis -> 10h30, Place du Pâtis Orléans -> 10h30, Place du Martroi

46 – Lot Cahors -> 14h30, place Mitterrand Figeac -> rendez-vous devant le lycée Champollion

47 – Lot-et-Garonne Agen -> 10h, Place de la Préfecture Marmande -> 14h30, Esplanade du Maré

48 – Lozère Mende -> 17h, Place de la Chicanette

49 – Maine-et-Loire Angers -> 10h30, place Leclerc Cholet -> 10h30, place Travot Saumur -> 10h30, place de la Mairie Sègre -> 17h, place du port

50 – Manche Cherbourg -> 10h30, Place Napoléon Saint-Lô -> 10h30, Place de la Mairie Coutances -> 10h30, Hôtel de Ville Granville -> 18h, Agora Avranches -> 14h30, devant la mairie

51 – Marne Châlons-en-Champagne -> 10h, maison des syndicats (place de Verdun) Reims -> 10h, maison des syndicats Epernay -> 10h, Place Carnot Vitry-le-François -> 10h, Espace Lucien Herr Sainte Menehould -> 10h, parking super U

52 – Haute-Marne Chaumont -> 17h, place de l’Hôtel de ville Saint-Dizier -> 17h30, place de la mairie

53 – Mayenne Laval -> 10h, devant la préfecture

54 – Meurthe-et-Moselle Nancy -> 14h, place Stanislas Longwy ->, 14h30, Place Darche

55 – Meuse Verdun -> 10h, Place du 8 Mai 1945 Barc le Duc -> 14h30, Gare SNCF

56 – Morbihan Lorient -> 10h, Maison des Syndicats (place Cosmao Dumanoir) Vannes -> 10h, La Rabine Pontivy -> 10h, La Plaine Belle-Ile-en-Mer -> 10h, Le Port Ploërmel -> 10h, Maison des syndicats

57 – Moselle Metz -> 14h30, place de la Gare

58 – Nièvre Cosne-sur-Loire -> 16h, devant La Poste Nevers -> 16h, devant la Bourse du travail

59 – Nord Armentières -> 9 h 15 Place Jules Guesde Cambrai -> 10 h 00 face à l’Hôtel de Ville Douai -> 10 h 00 Place d’Armes Dunkerque -> 15 h 00 Place Jean Bart Maubeuge -> 10 h 00 Espace Rive Gauche Valenciennes -> 10h30, place d’Armes

60 – Oise Beauvais -> 14h30, place du jeu de Paume Compiègne -> 10h, cours Guynemer Creil -> 10h, place Carnot

61 – Orne Alençon -> 10h30, Pyramide Flers -> 10h, Place du Marché Argentan -> 10h, place du général Leclerc

62 – Pas-de-Calais Lille -> 14h30, Porte de Paris

63 – Puy-de-Dôme Clermont-Ferrand -> 10h, place du 1er Mai

64 – Pyrénées-Atlantiques Pau -> 10h30, place de Verdun Bayonne -> 10h30, place St Ursule

65 – Hautes-Pyrénées Tarbes -> 10h, Bourse du Travail

66 – Pyrénées-Orientales Perpignan -> 10h, Place Catalogne

67 – Bas-Rhin Strasbourg -> 14h30, place de la Bourse

68 – Haut-Rhin Colmar -> 11h, devant la préfecture Mulhouse -> 16h30, place de la Bourse

69 – Rhône Lyon -> 10h30, Manufacture des Tabacs

70 – Haute-Saône Vesoul -> 9h, devant la mairie

71 – Saône-et-Loire Mâcon -> 15h, place Genevès Châlon sur Saone -> 15h, maison des syndicats Le Creusot -> 15h, devant l’Alto Montceau les Mines -> 17h, place de la Mairie Digoin -> 15h, Place de la grève

72 – Sarthe Le Mans -> 9h30, devant le Palais des Congrès

73 – Savoie Chambéry -> 14h30, Place Caffe Albertville -> 14h30, Place de la Sous-Préfecture Saint-Jean-de-Maurienne -> 14h30, Place du Champs de Foire

74 – Haute-Savoie Annecy -> 10h, devant la préfecture

75 – Paris Paris -> 14h, Place de la République

76 – Seine-Maritime Dieppe -> 10h30, gare SNCF Eu -> 10h, place Guillaume le Conquérant Fecamp -> 14h30, Maison des Syndicats Le Havre -> 10h, Franklin Rouen -> 10h, Cours Clemenceau Lillebonne -> 14h, devant le Théâtre Gallo-romain

77 – Seine-et-Marne Rendez-vous à Paris (14h, Place de la République)

78 – Yvelines Rendez-vous à Paris (14h, Place de la République)

79 – Deux-Sèvres Thouars -> 11h, place Flandre Dunkerque Bressuire -> 17h30, place Saint Jacques Niort -> 11h30, place de la Brèche

80 – Somme Doullens -> 10h30, hôtel de ville Amiens -> 14h30, devant la maison de culture Abbeville -> 15h, hôtel de ville Friville Escarbotin -> 14h30, parking Intermarché

81 – Tarn Albi -> 14h30, place du Vigan

82 – Tarn-et-Garonne Montauban -> 15h, Esplanade des Fontaines

83 – Var Draguignan -> 10h, devant la sous-préfecture Toulon -> 10h, place de la liberté

84 – Vaucluse Avignon -> 10h, devant la Préfecture Chabran

85 – Vendée La-Roche-sur-Yon -> 14h, place Napoléon

86 – Vienne Poitiers -> 10h, Place de Provence

87 – Haute-Vienne Limoges -> 10h, Place de la République

88 – Vosges Epinal -> 14h30, devant la préfecture

89 – Yonne Auxerre -> 15h, Maison des Syndicats Saint-Florentin -> 10h, port du canal Sens -> 10h, marché couvert Châtelleraut -> 10h, esplanade François Mitterrand

90 – Territoire de Belfort Belfort -> 10h, Maison du Peuple

91, 92, 93, 94, 95 Rendez-vous à Paris (14h, Place de la République)

971 – Guadeloupe Pointe-A-Pitre -> 8h30, devant la mairie

972 – Martinique Fort-de-France -> 8h30, maison des syndicats (Jardin Desclieux)

974 – Réunion Saint-Pierre -> 9h, devant la Mairie Saint-Denis -> 9h, devant le Petit Marché