mercredi 20 mars 2013

Démission de Cahuzac : on s'en fout.

La polémique monte dans la blogosphère à propos de la démission de Jérôme Cahuzac. Certains veulent en profiter pour se faire le Front de Gauche, alors que Mélenchon avait été très clair avec Cahuzac sur France 2 lorsqu'ils avaient débattu, affirmant son refus de rentrer dans cette polémique (ce qui n'avait pas empêcher après un débat très vigoureux). Il faudrait se rappeler, à gauche, les critiques que nous émettions durant le mandat de Nicolas Sarkozy sur sa personne, car le problème est le même.

Alors, qu'en dire ? Quelques réflexions :
  1. Il est positif qu'un ministre démissionne (ou soit démissionné) dès que la justice le met en examen, tout simplement pour qu'il puisse se défendre et qu'il n'entame pas l'image globale du gouvernement. Les ministres mis en examen de Sarkozy, voire condamnés, ne l'ont pas aidé à se faire réélire, j'en suis sûr : Woerth évidemment mais aussi Hortefeux condamné pour injures raciales.
  2. Est-ce que cette démission représente cependant une défaite du social-libéralisme ? Aucune, puisque la même ligne est toujours au pouvoir. Les électeurs ont fait un choix, et ce n'est pas par les déboires fiscaux d'un ministre qu'il sera remis en question.
  3. Cette affaire révèle les affres de la personnalisation. On en avait souvent parlé sous Sarkozy. En soi, Sarkozy était très pénible par son côté agité, désordonné et parfois totalement irresponsable, et par sa manière de concevoir le rôle du président. Par contre, sa défaite n'a pas remis en cause la ligne politique qu'il défendait à droite, puisque Copé a réussi à se maintenir à l'UMP sur un programme presque plus à droite et que certains pans de ce parti souhaitent le rapprochement avec le FN.
Que tirer de tout cela ? On ne combat pas des personnes mais des idées. Et si on veut faire bouger les lignes, attaquons sur le fond.

Quant à Cahuzac, laissons-le se débrouiller avec la justice. Mais je dois te dire, cher lecteur, que je me moque pas mal de ce qui se passera durant cette enquête. La seule chose importante est que s'il y a eu délit, il y ait bien condamnation, comme pour tout citoyen de notre pays. Et là-dessus, s'il y a une quelconque entrave à la justice, le blogueur que je suis sera le premier à le dénoncer.

2 commentaires:

  1. "La seule chose importante est que s'il y a eu délit, il y ait bien condamnation, comme pour tout citoyen de notre pays."

    Oui, c'est important. Mais il faut aussi voir l'autre côté de la chose : à l'heure d'Internet, un canard peut très facilement faire plonger un ministre pour "des conneries".

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    1. @Nicolas : je pense que la justice est suffisamment solide pour ne pas se laisser entraîner dans ce genre de travers.

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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