mercredi 4 janvier 2012

Elections en Grèce : pour qui voter ?

Je n'aimerai pas être citoyen grec en ce moment.

Comme tu le sais sans doute, cher lecteur, la Grèce est dirigée depuis novembre 2011 par un gouvernement d'Union nationale visant à rassurer les marchés qui vident le pays depuis 2009. Cette coalition reste dominée par le PASOK, mais elle est maintenant menée par un Premier ministre technicien, Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque Centrale Européenne, qui avait participé au truquage des comptes de la Grèce lors de son accès à l'euro... Ça doit rassurer tout le monde...

Ce gouvernement accueille deux ministres du parti conservateur, autant mouillé dans les truquages que le PASOK, mais aussi un ministre issu du parti d'extrême-droite, Mavroudis Voridis, qui se trouve aux transports. Un secrétaire d'Etat est aussi issu de ce parti, Adonis Goergiadis.

Ces nominations n'ont pas franchement soulevé de tollé en France. On ne peut que s'étonner de cette évolution, car ces avancées de la droite extrême se produisent partout en ce moment, comme en Hongrie. Et en France, Marine le Pen caracole dans les sondages autour de 20% au premier tour des prochaines présidentielles.

L'extrême-droite grecque fait maintenant campagne sur le thème de la protection de la souveraineté nationale et de l'arrêt des privatisations et des baisses de salaire et des pensions de retraite, que le PASOK a rigoureusement appliqué suite aux demandes de l'UE.

Aux dernières élections, le parti Laos n'était qu'à 5,63% des voix. Il est à craindre que son score, avec ce programme et malgré sa participation au gouvernement, soit en nette hausse.

Avec une telle alliance, que reste-t-il comme choix au citoyen lambda grec qui rêverait d'une autre politique ?

Aucun, je le crains...

Et les élections législatives ont lieu dans un mois...

2 commentaires:

  1. Vous avez les partis à la gauche du PASOK qui pèsent plus que n'importe lequel de ces autres, dans les sondages préelectoraux. (entre 35 et 41% !!) Malheureusement ils sont divisés, mais réunis, ils seraient en tête et pourraient prétendre sortir la Grèce de ce pétrin... (prime majoritaire)

    Mais ils sont 4 (KKE, SYRIZA, DIMAR, et les verts) et le KKE ne veut rien entendre...
    Ca risque de faire une belle occasion ratée.

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  2. @ Malaberg : le problème est justement cette division qui risque d'empêcher une victoire de l'autre gauche.

    Mais je suis d'accord : c'est une possibilité. Encore faudrait-il que les politiciens grecs soient un petit peu moins politiciens et un peu plus responsables.

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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