lundi 31 août 2009

La France perçue de l'autoroute...

Durant mes différents voyages en Amérique du Nord, la monotonie du paysage m'a toujours frappé. Lors d'un déplacement en train entre Montréal et Toronto, je m'étais abîmé dans la contemplation des aménagements agricoles de la plaine s'étendant entre le Québec et l'Ontario voisin. La vue se résumait à peu de choses : des champs, quelques fermes toutes identiques, des silos d'une hauteur telle qu'on les apercevait à plusieurs dizaines de kilomètre à la ronde. L'ennui cessait lors de l'approche de la banlieue de Toronto : la grande ville canadienne s'étend sur une superficie immense, pour une population deux fois inférieure à celle de la région parisienne, et la tour et l'autoroute sont en ce moment les moyens privilégiés d'aménagement de l'espace urbain. On ne retrouve quelque chose s'approchant d'une ville européenne que dans le centre de Toronto, marqué par la présence de son campus universitaire ancien.

Cette réflexion m'a frappé il y a quelques jours, lorsque nous remontions, avec la Privilégiée, de l'Aude où nous avions passé deux semaines. Dans le passé, la « descente » (évidemment, on ne descend pas au sens propre, mais le rapport Sud-Nord reste encore fort dans notre beau pays) s'effectuait par les autoroutes A6 et A7 depuis la région parisienne. Aujourd'hui, grâce à l'ouverture du viaduc de Millau, qui nous évite quatre heures de bouchon dans le creux de cette petite ville de l'Aveyron, nous empruntons l'A75, qui relie Clermont-Ferrand à Montpellier. En 300 km, le paysage change au moins 6 ou 7 fois. On commence par par les paysages méditerranéens, dans les environs de la ville de Lodève. Ensuite, on monte vers le Larzac. On entrevoit les causses aux alentours de Millau, puis on aborde la traversée entre les plateaux de l'Aubrac et de la Margeride. Ensuite, on prend encore de l'altitude à travers le Cantal et la Haute-Loire, puis on redescend vers Clermont-Ferrand d'où l'on aperçoit les sommets du Massif Central. Là, on prend l'A71 et on traverse l'Allier, le Berry et on se retrouve dans les mornes paysages solognots, pour déboucher au-dessus de la Loire à proximité d'Orléans. Ensuite, le paysage est plat, à travers la Beauce... Toute la diversité de notre pays s'étale sous nos yeux, démontrant tous les moyens que nos ancêtres ont imaginé pour aménager notre territoire. Une seule idée émerge durant ce long périple : notre pays est symbolisé par sa diversité, ce qui en fait sa richesse.

Généralement, nos contemporains louent cette diversité de nos régions, marquant la tradition et les racines de notre pays. Très bizarrement, ce sont les mêmes qui considèrent comme une menace tous les apports des populations immigrées qui se sont installées ces soixante dernières années dans notre pays. Cette petite balade montre pourtant que c'est de notre variété interne qu'est venue notre puissance et notre attractivité. Cet avantage se limite-t-il à l'intérieur de nos frontières ? Ne tirons-nous rien de ce que nous apportent les étrangers s'installant ou voyageant en France ?

Je laisse ces quelques réflexions de vacances en suspens, avant de m'intéresser, à nouveau, au contexte de notre rentrée...

57 commentaires:

  1. Je fais partie de ses vacanciers qui passent leurs temps de vacances à rouler au travers de la France. Je me rappelle d'août 2007, où j'avais fait 7500 km... Je suis un dévoreur de route... et de paysages...

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  2. comment t'as pas klaxonné sur le pont de l'A10 à Tours ?! t'aurais pu dire bonjour quand même, on devait être au parc avec les filles !

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  3. France, terre de contrastes... :-)

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  4. @ Nicolas : 7 500 km ??? Cela donne soif...

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  5. @ Gaël : encore un privilégié qui passe son temps au parc.

    @ Cloran : et de mutations...

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  6. Pareil que Nicolas. J'adore la route, les paysages, les villages...

    Ta balade fait envie. Mélancolie d'une reprise imminente.

    Bonne rentrée

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  7. @ Faucon : la reprise est en effet imminente, mais mélancolie est un terme un peu fort. Nostalgie me conviendrait peut-être mieux ici.

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  8. Diversité des paysages, oui, mais uniformisation des banlieues: les zup zep zac se ressemblent un peu partout. Les centre-ville piétonniers aussi, avec les mêmes magasins, le même Mac-do à côté du même Camaïeu, à côté du même Sephora, à côté du même...

    En quoi les populations immigrées apportent-elles une différence dans l'urbanisation, l'aménagement des territoires ? Il y a des villages de banco ou de cases en lauzes dans des villages de montagne que des immigrés auraient investis pour cultiver la terre et vivre d'élevage, hmmm ?
    Je suis de parfaite mauvaise foi, je comprends votre remarque mais je trouve qu'il n'y a aucun rapport entre la diversité des milieux naturels et l'incitation à apprécier de la même façon la diversité humaine dans le pays. Ou alors c'est un peu cruel, vus les milieux où vivent les plus colorés (qui sont les plus pauvres) de nos concitoyens.

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  9. @ Suzanne : il n'existe plus de milieux naturels en France. Ils ont tous été modifiés par l'homme, d'une manière ou d'une autre. Ces différences de paysage montrent les cultures, et leur diversité. Les immigrés n'ont pas marqué le paysage (les ZUP ont été construites par les acteurs publics) mais ils ajoutent à cette diversité.

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  10. De Lodève au Cantal: c'est mon enfance! Chaque fois que je lis quelques lignes, chez toi, chez le Faucon, ou ailleurs, sur "mon pays", j'ai envie de retourner y jeter un coup d'œil attendri. Mais la dernière fois (qui date) j'avais eu la sale surprise de trouver des immeubles à la place d'un pré, et le ruisseau aux têtards et vairons canalisé par des buses de béton…

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  11. @ Le Coucou : je connais depuis peu de temps et j'ai peu de recul. Mais il faut y aller, c'est beau ce coin-là...

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  12. Mathieu: oui. (J'aime bien quand vous faites le prof :-)

    "Les immigrés n'ont pas marqué le paysage (les ZUP ont été construites par les acteurs publics) mais ils ajoutent à cette diversité."

    Pourquoi des hommes différents ne vivraient-ils pas ensemble, en équilibre et en harmonie comme les différentes essences d'une même forêt ? C'est le sens de votre métaphore, n'est-ce pas ?

    ***

    Bonne année et bonne santé. (C'est maintenant qu'il faut le dire aux profs)

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  13. @ Suzanne : merci pour vos vœux.

    C'est en effet ce que je voulais dire.

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  14. Il est faux de dire que ceux qui se sont installées en France durant ces 60 dernières années sont les plus prévenus contre les nouveaux venus. Les différences sont seulement accentuées en ce sens que, si une partie réagit comme vous le dites, c'est également dans l'autre partie qu'on trouve le plus facilement des mariages mixtes avec les derniers arivés

    Vous négligez par contre un aspect important des mariages mixtes: pour les hommes issus de la "diversité", le mariage avec une française de souche (ou issue d'une immigration plus ancienne) est une promotion. Pareil pour les femmes issues de la diversité qui épousent un français de souche.

    Pour une française de souche mariée à un homme issu de l'immigration récente, c'est le déclassement social et un appauvrissement certain, quand ce n'est pas la descente aux enfers (et les enfants qu'elles ne revoient plus pendant 10 ans, repartis "au pays de leur père". Dans la grande majorité des cas.

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  15. @ Floréal : je ne vois pas bien le lien avec le billet. Pourriez-vous préciser ?

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  16. Le lien ,c'est vous qui le faites dans votre dernier paragraphe ou vous parlez la diversité des paysages dans le but d'introduire la diversité ethnique, les populations immigrées d'hier et d'aujourd'hui. Toutes choses qui n'ont aucun rpoort avec votre billet, que vous concluez en disant : "Ne tirons-nous rien de ce que nous apportent les étrangers s'installant ou voyageant en France?
    Ma réponse est : "Non, rien. Rien de positif, seulement de nombreux problèmes, sans fin et sans solutions". Mon post précédent était une manière de vous le dire, en faisant émerger un aspect provenant de la "diversité".

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  17. @ Floréal : cette comparaison que je fais n'est pas du tout incohérente, comme vous semblez le souligner. Le paysage est un produit hautement culturel. Il s'appuie certes sur un milieu naturel, mais il est ensuite le produit d'une culture et d'une exploitation. La grande différence des paysages en France montre les influences culturelles très diverses de notre pays, du fait des groupes, très différents à la base, qui l'ont constitué, puis qui se sont agglomérés dans ce pays, parfois volontairement, parfois de force.

    Pour moi, les immigrés récents sont des ajouts nouveaux de groupes. Si les groupes anciens, parfois très éloignés, n'ont pas posé de problèmes, ces immigrés n'en poseront pas plus à terme.

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  18. Pas pour moi.
    Ou alors, ce ne sera plus la France, ni l'Europe, mais un magma informe et hideux composé de territoires juxtaposés où l'on parlera des langues différentes, ou règneront des lois différentes où l'on se sentira et sera étranger dès qu'on sortira du sien. C'est d'ailleurs déjà le cas en maints endroits.

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  19. @ Floréal : c'était déjà le cas avant la création de l'école publique et du service militaire. La France dont vous parlez, où l'on ne parle qu'une langue, a un siècle tout juste.

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  20. Je le sais. Et vous trouvez que c'est un progrès?

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  21. @ Floréal : si les choses allaient dans le sens que vous indiquez, je vous dirais que non. Cependant, on parle encore bien français dans ce pays, et j'aimerais bien des exemples d'endroit où on ne se sent pas chez soi ici.

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  22. Il n'y a pas de diversité là.
    On ne se sent pas beaucoup chez soi quand on est seul blanc dans un bus taggés jusqu'au plafond plein de noirs qui crachent par terre et de femmes voilées et juste une pauvre fille pas voilée qui se fait regarder par tout le monde.

    Mais c'est un univers qui fait partie de la diversité, et c'est chez nous, il faut faire semblant de trouver ça enrichissant.

    http://corto74.unblog.fr/2009/09/04/black-city-pour-2-euros-folie-passagere-176/#comments

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  23. @ Tintin : j'espère que c'est du 36ème degré, là...

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  24. Tintin à Sarcelles5 septembre 2009 à 19:08

    J'aimerais bien que ce soit d'un autre degré. J'aimerais bien que ce soit une connerie, un mensonge. Un délire raciste qui n'a pas de sens.

    Je le vis tous les jours.
    Et je ne veux pas qu'on me traite de raciste. Les races je m'en fous. Que ma soeur de 17 ans ne puisse pas sortir toute seule sans se faire traiter de pute parce qu'elle n'est pas voilée je m'en fous pas. Je n'ai pas les moyens de déménager et d'aller habiter ailleurs.
    Regardez ce qu'elle écrit cette algérienne. C'est du 36eme degré ? C'est du racisme ?
    http://www.lepost.fr/article/2008/03/11/1137344_un-racisme-extra-ordinaire.html
    Voila pourquoi je ne me sens plus en France.

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  25. Des exemples d'endroits où on ne se sent plus en France?! Mais vous plaisantez ou vous le faites exprès?

    Quand je suis la seule blanche dans un wagon de métro, non, je ne me sens pas en France. Quand les seuls mots de français que j'entends dans un bus durant le trajet sont la bande sonore d'annonce des stations, non, je ne me sens pas en France. Quand moins de 20% d'élèves de l'école primaire où j'allais étant gamine ne sont pas blancs et portent des prénoms qui sont tout sauf français, non je ne me sens pas en France. Quand je vais au marché avec ma mère dans le quartier de la région parisienne ou j'habitais autrefois et que je croise plus de femmes en foulard que sans, non, je ne me sens pas en France.
    Non seulement je ne me sens pas en France, mais je ne considère pas ces gens comme français ni ne les considérerais jamais comme tels.

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  26. Quand moins de 20% des élèves sont blancs (et non pas le contraire). Comme c'est effectivement le cas. Si c'était moins de 20% à ne pas l'etre, on pourrait toujours penser qu'ils s'intégreront. Ce qui n'est pas le cas et ne le sera jamais.

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  27. @ Tintin à Sarcelles : ces problèmes concernant la pression islamiste sont réels. J'admets que je ne sais pas vraiment comment lutter contre. Peut-être la démolition des grands ensembles et la dispersion du logement social est-il une solution.

    @ Floréal : cela a déjà dû m'arriver, mais les étrangers ne me dérangent pas. En août, il m'arrive aussi de me retrouver entouré, dans le centre de Paris, de touristes qui ne parlent pas français, et cela ne me dérange pas plus. Désolé, mais nous ne vivons pas le monde de la même manière.

    Pour l'école vous inversez le problème. Très souvent, dans les communes pauvres, il reste des blancs, mais ils ne mettent plus leurs enfants dans le public local à cause de la crainte des immigrés que vous évoquez. Les immigrés sont tous seuls non pas parce qu'ils sont seuls, mais parce qu'on ne veut pas se mélanger avec eux.

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  28. Cela vous est "certainement" arrivé parce qu'il est tout à fait impossible que cela n'arrive pas dans les périféries des grandes villes. Cela vous dérange peut-etre moins parce que vous etes un homme et que par conséquent vous n'avez pas à affronter certaines situations. Par exemple, et je parle d'un temps déjà lointain, et je ne pense pas que ça ce soit amélioré depuis bien au contraire, je me souviens très bien de l'époque où j'avais renoncé à aller à la piscine le mercredi après-midi pour ne pas me faire emmerder par les gentils-garçons-arabes-qu'il-ne-faut-surtout-pas-stigmatiser qui monopolisaient l'espace.

    Des touristes j'en vois tous les jours, travailler avec est mon métier. La grande différence est qu'à la fin de leurs vacances, ils rentrent chez eux. L'immigration, ce n'est pas du tourisme.

    Non, je n'inverse pas le problème: ils sont désormais trop nombreux pour pouvoir s'intégrer. Les blancs ne mettent pas leurs enfants systématiquement ailleurs par "crainte", ou pour des raisons qui seraient injustifiées et ne pourraient etre qu'erronées, mais parce que la plupart du temps cela pose à leurs enfants des problèmes réels.
    Reatrd sur le programme, niveau général très bas des classes, niveau insuffisant à l'entrée en 6ème, voir problèmes de marginalisation et de violence. Pour quelles raisons les gens devraient-ils accepter de sacrifier leur enfants? S'ils en ont la possibilité, ils préfèrent faire quelques sacrifices pour les envoyer dans un établissements où ils n'auront pas ces problèmes. J'en connais de nombreux exemples dans mon ancienne banlieue, y compris dans ma famille, qui n'étaient pas particulièremnt prévenus contre la mixité sociale, et qui ont changé leurs enfants d'école en cours de route pour les raisons signalées plus haut.

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  29. périféries> périphéries. J'ai fait un italianisme. "Banlieues", en français. Mais les banlieues sont effectivement périphériques.

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  30. "Très souvent, dans les communes pauvres, il reste des blancs, "

    La fille d'une de mes amies, martiniquaise, fait sa rentrée dans un collège implanté dans un quartier populaire d'une petite ville de l'Ouest. Cette enfant (dix ans) a la peau ambrée, un petit nez épaté et des cheveux crêpus, beaucoup de présence en classe et d'excellents résultats scolaires.
    Le jour de la rentrée, elle a été prise à partie par un petit groupe qui l'a poussée contre le mur du self ou elle faisait la queue. "tu vas pas te mettre avec les blancs, toi, tu fais le ramadan comme nous". Elle a filé un coup de poing dans l'oeil du garçon qui ne voulait pas la lâcher et l'affaire s'est terminée dans le bureau du principal qui a fait un petit speech sur l'interdiction de contraindre au ramadan et de filer des coups de poing dans l'oeil.
    C'est la première fois qu'elle est en butte au racisme, dit-elle, en montrant un peu d'appréhension: elle s'est fait traiter de salle blanche par quatre ou cinq gars de sa classe.

    ***

    Tiens, vous aussi vous employez le mot "blanc" pour dire "non immigré africain". Nouvelle typologie raciale, les arabes ne sont plus des blancs ?

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  31. salle = sale

    et pour ma remarque perfide, c'était de l'ironie. Je ne cherche évidemment pas à débusquer du racisme larvé dans vos propos.
    Ce n'est pas par rejet ou racisme que les parents ne mettent pas leurs enfants dans le collège le plus proche de leur domicile, mais bien parce qu'il y a trop de violence, de pressions religieuses, et que les enseignants n'arrivent plus à faire régner un minimum de discipline nécessaire au bon déroulement des cours. Combien de familles qui ont commencé par l'école du quartier, convaincues des bienfaits du vivre ensemble, ont abdiqué en cours de route non par virement idéologique, mais pour que leur enfant soit heureux d'aller dans une école plus tranquille?

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  32. @ Floréal : non, cela me dérange moins parce que les Arabes et les Noirs ne me font pas plus peur que mes autres congénères. La connerie est universelle, et je peux me faire agresser par n'importe qui.

    Sinon, si je suis votre argumentation, vu que vous considérez que les immigrés d'Afrique sont trop nombreux pour être intégrés, qu'est-ce que vous proposez comme politique pour résoudre ce problème ? Imaginons que Floréal devienne présidente de la République...

    PS : le terme périphérie s'utilise en français en géographie. Il désigne des espaces sous influence, plus ou moins forte, d'un centre.

    @ Suzanne : comme je le disais plus haut, la connerie est universelle et le racisme se retrouve partout. Il n'est pas réservé à un groupe en particulier.

    Ensuite, je vous trouve bien naïve. Certes, la violence existe dans les établissements scolaires, mais dans tous, et pas seulement dans les bahuts de banlieue. Elle est différente et variable dans ses modalités et ses voies d'expression. Ensuite, les cours, dans leur grande majorité, se déroulent, et j'en sais quelque chose : j'en fais. Enfin, après de nombreuses expériences avec de nombreux parents d'élèves, je peux vous assurer que le racisme peut être une des raisons qui motive certains parents à sortir leurs gosses de l'école de quartier. Il s'agit de parents qui considèrent que la violence est inhérente à certains groupes humains, comme les Arabes ou les Noirs. Il est impossible de faire autrement pour eux.

    Maintenant, le racisme n'est pas le seul facteur. Il y a un rejet de classe (hors de question que mon gosse aille avec les pauvres), une idée qu'on réussit mieux en étant dans le privé (totalement infirmée par les statistiques : les résultats, toute chose égale par ailleurs, sont identiques), un choix d'éducation religieuse, un rejet de l'école publique par conviction politique, une crainte de l'insécurité (largement entretenue par les médias), des questions géographiques, un suivisme de l'histoire familiale (j'y étais, mon fils ira)...

    Quant à dire que les écoles privées sont plus tranquilles, voilà un pas que je ne franchirai pas. En effet, vu le nombre d'élèves en difficulté et/ou violents que les familles déplacent dans le privé en croyant que cela marchera mieux, je peux vous dire que les collègues doivent subir parfois des classes assez délirantes, et particulièrement dans le privé banlieusard.

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  33. Je ne souhaite pas devenir présidente de quoi que ce soit, je souhaite avoir le sentiment d'etre en France quand j'y viens.

    Je souhaite que soit négocié le retour de ces gens dans leur pays de provenance et d'origine, où ils n'auront plus à se plaindre de racisme ni de discrimination puisqu'ils vivront heureux au milieu de gens comme eux desquels ils se sentiront compris.

    Je souhaite par conséquent que, puisque nous payons déjà pour eux sous forme d'allocations et autres subsides, ceux-ci leur soient directement versés dans leur pays d'origine et non pas ici. Ils y gagneront, la vie y est moins chère.

    Je souhaite la suppression de la nationalité française pour tous les gens qui en ont une autre, extra-européenne, qu'ils n'ont pas renoncée, la nationalité française n'étant alors qu'un alibi, "de papiers".

    Je souhaite qu'aucun terrain ne soit donné gracieusement par les municipalités pour construire des mosquées, ni aucuns crédits payés par les contribuables dévolus pour ce faire.

    Je souhaite une loi interdisant le voile musulman dans les universités, et dans les entreprises et établissements touristiques, hoteliers ou autres stipulant dans leur réglement intérieur ne pas accepter le voile.

    Je ne souhaite aucun "accomodement raisonnable" nulle part, et que les personnes que cela dérange aillent vivre leur foi dans un pays musulman de leur choix où elles se sentiront à l'aise.

    Ceux qui par conséquent resteraient me paraitraient susceptibles de s'adapter au mode de vie européen, français en l'occurrence.

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  34. bon, Mathieu, suivant votre argumentation, j'ai du mal à comprendre pourquoi certains de vos collègues demandent davantage de surveillants, de crédits, pour les établissements de zones de quartiers dits sensibles peuplés de non-blancs. Pourquoi, puisque ces établissements ne sont pas plus violents, ou seulement différemment violents (?) que ceux des blancs pauvres. C'est moi qui suis naïve, ou eux qui sont racistes ?

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  35. @ Floréal : nous sommes donc en total désaccord sur notre vision du monde, mais je m'y attendais...

    @ Suzanne : parce que vous vous trompez.

    Les enseignants réclament des moyens pour ces bahuts parce qu'ils sont, en moyenne, moins bien dotés que les établissements de centre-ville où dominent, en général, les riches et les classes moyennes supérieurs.

    Par exemple, les lycées de l'académie de Paris ont des moyens trois fois supérieurs à ceux de l'académie de Créteil. Cela s'explique d'abord par le différent niveau d'expérience des profs, mais aussi par un personnel de surveillance et de gestion plus important.

    Quant aux lycées de banlieues, ils ont les résultats scolaires les plus faibles et demanderaient des façons d'enseigner différentes.

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  36. Et comment expliquez-vous donc que les écoles privées soient pleines, et refusent du monde en se réservant de sélectionner leur élèves sur présentations de dossier, quand elles sont très souvent (c'est le cas de celles que je connais en Seine-Saint-Denis) nettement moins bien équipées (salles de classes plus petites, pas de gymnase ou une salle de sport ridicule) que les lycées publics les plus proches?

    Pour le reste nou sommes effectivement en désaccord, je ne pense pas que la France ait vocation à etre césairifiée et bougnoulosophée par les indigènes de la république. Je ne suis pas comme vous adepte de l'injonction au métissage forcé, et je me demande bien pourquoi les tenants du dit métissage ne vont pas appliquer leurs principes dans ces merveilleux pays tellement mieux que cette France post-coloniale qu'ils haissent tant.

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  37. @ Floréal : j'ai déjà répondu à votre question. Relisez les commentaires ci-dessus.

    Quant à la France, c'est vous qui la haïssez le plus, ce n'est pas moi. Je le vois comme elle est et je l'accepte, même si j'aimerai qu'elle bouge sur certains points. Vous ne l'aimez pas et la refusez comme elle est.

    Enfin, attention à vos commentaires, même si je suis démocrate par essence et que je suis d'accord pour discuter avec vous, même d'idées qui me déplaisent, car je tombe ici, en tant que responsable de publication, sous le coup de la loi.

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  38. Vous n'aimez probablement pas Fienkielkraut, et bien moi je n'aime pas Césaire. Quand au "Bougnoulosophe" c'est un site ami de celui des Indigènes de la République, si donc il peut se revendiquer bougnoulosophe, je peux bien n'avoir aucune envie d'etre bougnoulosophée sans encourir les peines de l'enfer haldien et vous pas davantage.

    Vous vous adressez du haut de votre perchoir (Les Lilas est une commune perchée que je connais bien, mes grands-parents habitaient tout près), "aux français et au monde", il se trouve que je suis "française de l'étranger", comme on appelle les expat. Si vous vous étiez adressé "aux indigènes de la république et du royaume de France, de Belgique et de Navarre", comme il aurait été plus exact de le proclamer, je ne serais pas venue vous enquiquiner.

    Ce que vous aimez n'est pas la France mais un espace hexagonal multiculturel et islamisé où l'on ne parle pas français mais le patois des cités comme seconde langue après la langue maternelle qui est tout ce qu'on veut sauf le français. Non, je n'aime pas cette population de substitution étrangère et hostile implantée là malgré moi et avec laquelle je n'ai absolument rien de commun ni aucun désir de "vivre ensemble".

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  39. Je vois que Mathieu nous fait de nouveau une petite crise de cécité !

    Suzanne et Floréal, je ne voudrais pas m'immiscer, mais je crois bien que vous perdez votre temps, là...

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  40. Tiens ! Didier répond à l'appel au secours lancé par Suzanne sur le blog de Didier.

    Enfin, je dis ça...

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  41. @ Floréal : je suppose que vous n'aimez pas Césaire du fait de sa couleur et non de ses écrits, vu la teneur du reste. N'ayant jamais lu Finkielkraut, je n'en dirais rien. Vous avez parfaitement le droit de venir discuter ici par ailleurs. Je ne connaissais pas le bougnoulosophe.

    @ Didier : je préfère être aveugle qu'être haineux et de vivre dans un monde où 90% des habitants sont mes ennemis. Maintenant, vous avez raison, Floréal perd son temps, mais au moins a-t-elle pu librement préciser sa pensée, comme c'est aussi votre droit, tant que vous restez courtois bien sûr.

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  42. Nicolas, vil médisant ! Aucun appel au secours de ma part, je suis assez grande pour discuter toute seule (mais Didier anime bien mieux que moi, ceci dit, et je citais ce dialogue en adéquation étroite avec le billet du moment de Didier)

    J'ai tiqué aussi à "bougnoulosophée".
    Qu'il y ait un internaute qui se pseudonyme comme ça, peut-être, mais sorti du contexte, bougnoule, raton... ça peut emmener le débat sur un autre plan, et c'est dommage. Maintenant que je lis l'explication de Floréal, ok, mais je repense (je horsujette) à un de mes zappinfs télé: je suis tombée ce ouikinde sur un sketche humoristique dans une émission sur le vivre ensemble. Il y avait un Noir très laid qui se négrifiait le plus possible, faisant la lippe, roulant les yeux en billes de loto, adoptant un accent et un parler presque incompréhensibles, jouant au yabon Banania débile pendant toute la durée de son sketche dont le sujet était, en gros : mon gars, si t'invites une Blanche, elle partage l'addition, mais une Africaine, si tu veux la draguer, faudra payer. Je me suis dit que fait par quelqu'un d'autre (autre genre un blanc, par exemple), ce sketche aurait été apprécié et jugé pour ce qu'il est : une simplification clichardesque et raciste. Tout dépend du locuteur, et du contexte.

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  43. @ Nicolas : j'ai vu.

    @ Suzanne : je n'ai pas bien vu le lien entre votre exemple et ce dont nous discutions avant, et je ne vois pas bien non plus où vous voulez en venir.

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  44. Mathieu : euh, moi non plus, j'ai digressé.

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  45. Mathieu L, vous écrivez (7/9 à 16:16) :

    "@ Didier : je préfère être aveugle qu'être haineux et de vivre dans un monde où 90% des habitants sont mes ennemis."

    Belle phrase. Avant on disait "plutôt rouge (brun allemand, etc, etc) que mort". Vous méritez mieux que l'ambition d'une autruche non ?

    "On ne choisit pas ses ennemis, c'est eux qui vous choisissent" (J.Freund)

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  46. @ PRR : tiens, cela faisait longtemps que vous n'étiez pas venu, vous. Vous allez bien ?

    J'espère que tous les blogueurs réactionnaires vont venir me mettre un petit trait de bon ton. Comme cela, je vais tout réunir et en faire mon billet du soir, ce qui donnera un bon ensemble de vos idées.

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  47. Cela ne donnera qu'un ensemble de ce que vous acceptez – ou feignez – de comprendre, nuance...

    Où avez-vous vu que j'éprouvais de la haine pour qui que ce soit, d'abord ?

    Et, de toute façon, vous qui êtes historien, ou plutôt professeur d'histoire, vous devriez bien savoir qu'en effet sans doute pas 90 % (et encore...), mais plus de la moitié des habitants de cette planète sont vos ennemis – ou susceptibles de le devenir dans le quart d'heure, si les événements s'y prêtent. Ne pas accepter cette idée, c'est faire d'eux, automatiquement, vos futurs vainqueurs.

    C'est sans doute triste, je vous l'accorde, mais je crains que ce ne soit pas près de changer (témoin les appels à la haine de l'Occident qui résonnent dans tout le monde arabe et au-delà). En fait, il s'agit moins de haine que de ressentiment (celui-ci débouchant sur celle-là, néanmoins) : le monde arabe sait bien que sa civilisation a échoué, qu'elle est en constant déclin depuis plusieurs siècles, qu'elle a totalement raté le virage de la Renaissance et des Lumières (pour faire très vite).

    Ce qui pourrait expliquer en partie, d'ailleurs, la recrudescence de l'islam : c'est le dernier pauvre ciment qui leur reste pour tenter d'éviter la désagrégation totale.

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  48. @ Didier : sur la compréhension, je ne vois plus à quoi vous faites allusion...

    Concernant la haine, je faisais référence aux commentaires précédents de Floréal, que vous veniez d'apostropher. Les ennemis que vous citez ne sont pas ennemis parce qu'ils n'ont pas la même couleur, il me semble. D'ailleurs, les Arabes sont blancs, et ne rentrent donc pas dans les catégories de Floréal.

    Le fait que des appels à la haine de l'Occident soient lancés dans le Monde arabe ne signifie pas qu'ils soient influents. Quant à l'évolution de la civilisation arabe, nous en avons déjà parlé, je connais déjà le discours sur le fait que le monde arabe n'a rien fait par lui-même, n'a rien apporté au monde et surtout pas à l'Occident, n'a inventé que l'islam qui est un fondement totalitaire indépassable, est en décadence perpétuelle et nous reproche des choses alors que nous n'avons aucune, mais alors aucune, responsabilité dans la situation actuelle des pays du Sud.

    Je lis trop vos blogs, moi...

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  49. Mathieu, je n'ai jamais cessé de vous lire. Vous êtes bien plus intéressant que "Partageons l'avis de l'autre" que je lis aussi mais pour juste pour rire.

    Je n'avais pas de commentaire "pertinent" à faire jusque là. Mais votre "aveugle plutôt que haineux" m'a légèrement irrité d'abord puis carrément énervé ensuite quand je me suis rappelé que vous êtes prof d'histoire.

    "Vos idées" (celles des réac). Il n'y a pas d'idée globalisante des réacs sur les blogs. La réacosphère est totalement .... diversifiée (nananère). En fait ce sont seulement des lecteurs de Céline, de Muray, de Julien Freund, de Karl Schmitt, de Renaud Camus (Goux surtout), de Marx (si si), de Peguy (moi surtout), de ceci, de cela. Certains sont racistes assumés, d'autres seulement "conservateurs" (oubliez W Bush SVP), certains ont une vraie fibre sociale et d'autres sont de purs libéraux. Il y a de tout. Il y a aussi "une certaine idée de la France" sans forcément être gaulliste.

    Si je devais vous recommander un texte assez clair pour résumer cet état d'esprit, je vous proposerais celui-çi :

    http://www.grece-fr.net/textes/_txtWeb.php?idArt=694

    Il a eu un certain succès (D.Goux peut le confirmer) et est de très bonne facture.
    J'ai fait l'effort de me payer le discours de 'Tine Aubry à La Rochelle, vous me ferez bien cet honneur ?

    (le discours de 'Tine Aubry n'était pas le plus mauvais et S.Royal a raison de s'opposer à la taxe Rocardbone). Je vais finir socialiste, je vais finir socialiste ......

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  50. @ PRR : le "aveugle plutôt que haineux" était une réponse à Didier suite à son soutien à Floréal. Je m'adresse à chacun de mes commentateurs individuellement. Je suis parfaitement conscient des différences entre les membres de l'extrême-droite. Vous ressemblez assez aux trotskystes, pas certains côtés. Par contre, ne lisant pas assidument vos blogs, il ne m'est pas forcément aisé de déterminer vos positions. Niez-vous le terme de "réactionnaire" vous concernant ? Il me semblait avoir lu un billet de vous dans lequel vous le revendiquiez, mais je dois me tromper...

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  51. Mathieu : j'ai parlé de "déclin" de la civilisation arabo-musulmane : c'est donc bien que je considère qu'il y a eu civilisation, non ?

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  52. Concernant l'emploi du terme "blanc":

    J'entends les adolescents le dire non dans le sens "gaulois" mais "non musulman, non appartenant à la culture des cités, immigrés ou pas". On se mélange un peu les mots, vu qu'il n'y a pas de race mais des ethnies, des groupes machin chose avec des façons de le dire jamais correctes ou alors bien trop longues et pas tellement de race blanche puisque qu'il y a des Blancs plus noirs que les Noirs (en Inde)et que beaucoup d'Arabes se sentent insultés si on leur dit qu'ils sont blancs, alors qu'ils le sont selon l'ancienne terminologie. A propos d'une baston entre collégiens, le surveillant d'un collège disait à la radio: "c'était entre les Blancs et les Turcs et se reprenait "entre les gosses du coin et les d'origine immigrée." quelqu'un lui faisait remarquer que les "d'origine immigrée" étaient du coin depuis leur naissance et que l'immigration n'est pas un pays, du coup le journaliste concluait "une bagarre entre deux groupes rivaux" et rendait l'antenne.

    Quand vous dites, Mathieu : "très souvent, dans les communes pauvres, il reste des Blancs", c'est une phrase vraie, et vous vous raccrochez aux branches quand vous rappelez après que les Arabes sont des Blancs. On comprenait bien ce que vous vouliez dire.

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  53. Derrière le terme de réactionnaire, on peut y mettre des tas de choses. Vaste débat.
    Mais je souscris et j'alimente la réacosphère d'abord parce que je la trouve formidable avec certaines plumes hilarantes (Fromage+, CGB, etc ...).

    Quand à mes positions, je résumerais en disant que j'assume la violence du monde. La refuser est une lâcheté.

    Par exemple en disant que les expulsions sont logiques et nécessaires malgré leur violence et leur dureté, je ne fais qu'être cohérent en disant qu'aucun pays ne peut se permettre d'accueillir au fil de l'eau tous ceux qui arriveront à y rentrer. Impossible, illusoire, ...
    Bref, le monde n'est pas cool, n'est pas sympa.
    Et si les pays européens le sont plus (cool et sympa) que les autres, c'est aussi parce qu'ils ont su être cruels, durs (dans un état de droit notamment), qui dit justement qu'il faut des papiers), .....

    "L'Histoire est tragique" Raymond Aron.

    Nous ne sommes pas sur une problématique de positions sur tel ou tel sujet ou tel ou tel analyse (par exemple je pense que Mélenchon a raison sur beaucoup de point) mais bien sur une certaine conception de la réalité, de l'Histoire, du Monde, du "prix à payer".

    En fait Mathieu, vous êtes vachement chrétien quelque part. C'est pas non plus une tare, hein ?

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  54. Matthieu je ne suis pas prof d'histoire, mais je la connais certainement aussi bien que vous, et depuis plus longtemps. Par conséquent la "teneur" de mes paroles vaut bien la votre et je vous serais reconnaissante de ne pas biaiser mes paroles, de façon torve, qui n'honore pas le flambeau humaniste que vous vous targuez de portez pour nous éclairez sur la voie lumineuse du muslticulturalisme qui conduit surtout aux ténèbres du relativisme culturel dont vous vous faites le hérault.

    Je n'aime pas Césaire parce qu'il avait la haine des blancs, outre à ne pas avoir été un élu à la gestion exemplaire, loin de là. Il a surtout parfaitement illustré le népotisme de la tradition tribale, de ce point de vue là il a été largement supérieurs aux blancs, memes les italiens ne lui arrivaient pas à la cheville.

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  55. @ Didier : cela ne signifie rien par rapport à la valeur que vous lui attribuez (si tant est qu'une civilisation puisse avoir une valeur...).

    @ Suzanne : oui, j'employais les mots de mes élèves en fait, qui se demandent pourquoi les blancs ne viennent pas au lycée.

    @ PRR : je ne vais pas renier la culture judéo-chrétienne dans laquelle nous sommes tous baignés. Quant à mes valeurs et à ma vision du monde, déduire d'un billet que je ne vois pas le monde comme dangereux est un raccourci que je rejette complètement. Vous avez mes archives sur le côté droit du blog, je vous invite à aller visiter.

    @ Floréal : tout d'abord, je vous invite à éviter de juger quoi que ce soit concernant ma personne. Lorsque je vous réponds, je n'évoque que ce que vous indiquez dans vos commentaires. Je vous réponds sur vos propos, pas sur vos compétences. Laissez donc à d'autres que nous la mission de juger de nos compétences en histoire.

    D'autre part, je ne suis pas multiculturaliste, et je ne sais même pas ce qu'est le relativisme culturel. Et je ne suis le hérault de personne, à part de mes idées.

    Enfin, à partir du moment où vous venez discuter ici, vous vous soumettez, de fait, à mes critiques, à mes opinions et à mes jugements. Vous êtes ici chez moi, et si vous êtes libre de vous exprimer, vous n'êtes pas exempts de critiques, sauf si elles deviennent insultantes à votre égard.

    OK pour votre explication sur Césaire.

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  56. @Floréal : je serais beaucoup plus nuancé que vous sur la haine des blancs de la part de Césaire. En fait, on frise le désaccord là.
    je n'irais pas jusqu'à défendre qu'il aimait les blancs mais de là à les haïr. Et puis comme il est mort .....

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  57. @ PRR
    Je ne vais pas citer Césaire puisqu'ici on ne peut pas faire de cop/coller (ou du moins moi je n'y parviens pas) ni faire un lien parce que je n'y parviens pas davantage.

    Mais enfin quand il dit (je cite approximativement) que les blancs n'ont su que mettre sur pied la traite négrière et l'esclavage, d'abord il oublie allègrement les 4 à 6 siècles de traite et d'esclavage arabo-musulmane qui précéda celle des européens.
    Ensuite selon lui les blancs n'ont su qu'emperster le monde avec leurs guerres mondiales en impliquant les autres qui n'avaient rien demandé. Vu qu'on sait comment ont finit les juifs durant la seconde, que selon la jolie philosophie du IIIème reich les français étaient bon pour aller biner les patates en Pologne après que les polonais aient finis comme les juifs, on peut se demander comment auraient fini les noirs et d'autres colorés. Césaire ne se pose jamais la question, ce qui est tout de meme facile autant que simpliste. On peut toujours penser comme Gandhi que la non-violence opposée à la fureur sanguinaire hitlerienne aurait fini par vaincre, que le principe de vie aurait triomphé des puissances mort, mais ce n'est que pure spéculation, que par ailleurs Césaire ne fait à aucun moment, au contraire, contrairement à Gandhi il est pétri de ressentiment.
    Enfin il faut savoir ce que l'on veut: soit il n'y a qu'une race humaine, et en tel cas c'est l'Homme, créature limitée qui est coupable et responsable du mal, et le mal que les blancs ont fait avec des techniques de pointes, les autres l'auraient perpétré de meme s'ils avaient eu les memes moyens tecnologiques.
    Si l'on pense, comme Césaire, que les blancs sont pires que les autres, alors s'il ne s'agit pas de haine, il s'agit de racisme. Mais le racisme ne repose-t-il pas sur la haine de l'Autre? C'est pourtant ce que tous les donneurs de leçons de goooche nous serinent à qui mieux mieux. A l'évidence, il y a quelque chose qui leur échappe, comme à Césaire, dans leur raisonnement unilatéral.

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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