Je voulais te signaler, cher lecteur, la très intéressante émission qu'a réalisé France Inter ce matin durant sa matinale. Je te mets en lien ici la première partie, et là la seconde.
Nicolas Demorand recevait deux intellectuels autour de la question du protectionnisme : Emmanuel Todd, historien et démographe, plutôt de gauche, et Christian Saint-Etienne, économiste et membre du Conseil d'Analyse Economique.
Je te conseille de ne pas t'arrêter à l'ambiance du débat, car finalement, chacun des deux participants étaient un peu pénibles : Todd s'est érigé en censeur et en vengeur, et Saint-Etienne était plein de sa position de conseiller de François Fillon.
Par contre, les deux duettistes sont tombés d'accord sur un point : l'euro est menacé à court terme (5 ans semble être l'horizon).
Pourquoi ? D'abord parce que, depuis le début de la crise, les gouvernements européens sont totalement incapables de coordonner leurs politiques, chacun mettant en oeuvre ses plans dans son coin. Surtout, le cas de l'Allemagne est fortement ressorti.
En effet, notre allié traditionnel poursuit obstinément sa stratégie visant à tout miser sur une offre puissante s'appuyant sur la demande asiatique, et continue à comprimer sa demande intérieure. Pour nos deux adversaires, réunis pour le coup, cette stratégie va succomber sous les coups de la crise mondiale, et l'Allemagne va connaître une récession terrible, entraînant l'ensemble de la zone euro dans sa chute. L'euro serait alors remis très violemment en cause par les autres Etats voulant sauver leurs peaux.
J'admets que je suis toujours resté dubitatif devant les stratégies économiques de l'Allemagne depuis l'arrivée du SPD aux affaires en 1998. Cependant, de là à imaginer un scénario pareil... Et toi, cher lecteur, qu'en dis-tu ?
Nicolas Demorand recevait deux intellectuels autour de la question du protectionnisme : Emmanuel Todd, historien et démographe, plutôt de gauche, et Christian Saint-Etienne, économiste et membre du Conseil d'Analyse Economique.
Je te conseille de ne pas t'arrêter à l'ambiance du débat, car finalement, chacun des deux participants étaient un peu pénibles : Todd s'est érigé en censeur et en vengeur, et Saint-Etienne était plein de sa position de conseiller de François Fillon.
Par contre, les deux duettistes sont tombés d'accord sur un point : l'euro est menacé à court terme (5 ans semble être l'horizon).
Pourquoi ? D'abord parce que, depuis le début de la crise, les gouvernements européens sont totalement incapables de coordonner leurs politiques, chacun mettant en oeuvre ses plans dans son coin. Surtout, le cas de l'Allemagne est fortement ressorti.
En effet, notre allié traditionnel poursuit obstinément sa stratégie visant à tout miser sur une offre puissante s'appuyant sur la demande asiatique, et continue à comprimer sa demande intérieure. Pour nos deux adversaires, réunis pour le coup, cette stratégie va succomber sous les coups de la crise mondiale, et l'Allemagne va connaître une récession terrible, entraînant l'ensemble de la zone euro dans sa chute. L'euro serait alors remis très violemment en cause par les autres Etats voulant sauver leurs peaux.
J'admets que je suis toujours resté dubitatif devant les stratégies économiques de l'Allemagne depuis l'arrivée du SPD aux affaires en 1998. Cependant, de là à imaginer un scénario pareil... Et toi, cher lecteur, qu'en dis-tu ?
Réjouissante nouvelle ! J'ai hâte de voir ça...
RépondreSupprimerEst-ce que les 27 Etats membres de l'Union Européenne ont tous la même économie ?
RépondreSupprimerEst-ce que les 27 Etats membres ont tous la même structure économique ?
Est-ce que les 27 Etats membres ont tous les mêmes intérêts d'un point de vue économique ?
Est-ce que les 27 Etats membres ont tous les mêmes intérêts d'un point de vue commercial ?
A mon avis, non, non, non, non.
Il ne pourra jamais y avoir une politique économique commune aux 27 Etats membres.
Il ne pourra jamais y avoir une politique commerciale commune aux 27 Etats membres.
Il ne pourra jamais y avoir une politique monétaire commune aux 27 Etats membres.
Lisez le livre " Le bêtisier de Maastricht ", édition Arléa. Ce livre recopie des citations qui ont été prononcées en 1992, juste avant le référendum sur le traité de Maastricht. Pendant 145 pages, ce livre recopie des citations d'hommes politiques OUIstes. Pendant 145 pages, ce livre recopie des citations d'économistes OUIstes. TOUTES LES BELLES PROMESSES CONCERNANT LA MONNAIE UNIQUE ONT DONNE EXACTEMENT LE CONTRAIRE DANS LA REALITE.
En 1992, les hommes politiques OUIstes et les économistes OUIstes nous promettaient : " La monnaie unique nous protègera. "
En 1992, les hommes politiques OUIstes et les économistes OUIstes nous promettaient : " La monnaie unique, c'est plus d'exportations. "
En 1992, les hommes politiques OUIstes et les économistes OUIstes nous promettaient : " La monnaie unique, c'est plus d'emplois. "
En 1992, les hommes politiques OUIstes et les économistes OUIstes nous promettaient : " La monnaie unique, c'est moins de chômage. "
En 1992, les hommes politiques OUIstes et les économistes OUIstes nous promettaient : " La monnaie unique, c'est plus de progrès économique. "
En 1992, les hommes politiques OUIstes et les économistes OUIstes nous promettaient : " La monnaie unique, c'est moins de pauvreté. "
On a vu.
Maintenant, ça suffit.
La France a fait une expérience : construire une Europe supranationale. Le bilan de cette expérience est une catastrophe économique, financière, sociale. La France doit tirer les conséquences de cette expérience.
La France doit reprendre le contrôle de ses frontières. La France doit reprendre le contrôle de ses lois. La France doit reprendre le contrôle de sa monnaie. La France doit reprendre le contrôle de son destin.
Bonjour Mathieu,
RépondreSupprimerje n'ai pas eu le temps d'écouter l'émission mais je suis un peu surpris que l'on accuse l'Allemagne de provoquer la perte de l'Euro alors qu'elle en est un des principaux piliers. Elle a une balance commerciale largement excédentaire contrairement à l'Italie, l'Espagne ou la France qui sont plutôt des boulets pour l'euro avec leurs déficits !
Les allemands moyennant de gros efforts et malgré la réunification, ont réussis à résorber leurs déficits publics et à dynamiser leur secteur productif ce dont les français ont été parfaitement incapables et voilà qu'on les accusent de ne pas relancer leur demande pour aider leurs petits copains impécunieux !!!!
Quand à l'incapacité de l'Europe à s'organiser pour répondre en commun à la crise, elle est effectivement déplorable voire scandaleuse mais là aussi pas à imputer à nos seuls voisins teutons !
cela dit merci de nous avoir signalé cette émission, je l'écouterai avec grand interêt.
Ps: je viens de lire le commentaire précédent et il ne m'étonne pas, alléchés par l'odeur du sang les nationalistes veulent profiter de la crise pour enterrer une Europe qu'ils n'ont jamais admis !
En ce qui me concerne, je suis anti-nationaliste.
RépondreSupprimerA votre avis, il n'y a que deux possibilités ?
1- Première possibilité : on est pour l'Union Européenne.
2- Seconde possibilité : on est nationaliste.
Vous êtes trop fort.
Encore une heure ou deux et on va accuser les anti-Européens (ou les eurosceptiques...) de faire le jeu de Le Pen, vous allez voir...
RépondreSupprimer@ BA
RépondreSupprimerNon, non je peux comprendre que l'on ne soit pas satisfait de l'Europe telle qu'elle est, c'est d'ailleurs mon cas. Mais dire : "La France doit reprendre le contrôle de ses frontières. La France doit reprendre le contrôle de ses lois. La France doit reprendre le contrôle de sa monnaie. La France doit reprendre le contrôle de son destin." est pour moi le discours typique du nationaliste !
Mais après tout pourquoi pas, chacun son avis mais assumez le votre !
Selon une vieille technique éprouvée, vous utilisez l'union Européenne comme bouc émissaire en l’accusant d’être responsable de tous nos maux "La France a fait une expérience : construire une Europe supranationale. Le bilan de cette expérience est une catastrophe économique, financière, sociale..." …et vous n’y allez pas avec le dos de cuillère, plus c’est gros plus ça passe !
c'est ce qui s'appelle profiter de la situation de crise mondiale pour accabler de manière grossière une Europe dont manifestement vous n'avez jamais voulu !
@ Didier : ne vendez pas la monnaie avant de l'avoir acquise.
RépondreSupprimer@ BA : je ne suis pas d'accord avec vous sur la possibilité d'une politique commune. Nos intérêts sont communs, et dans le cadre d'un monde ouvert, l'union est une force. Le problème est plutôt que nos pays ne s'en saisissent pas. Par contre, je suis d'accord avec vous que l'euro n'a pas changé grand-chose à nos vies, mais qui pouvait croire qu'une monnaie allait changer les choses...
@ Nicolas007bis : la question est de savoir si, la demande mondiale se contractant, et malgré la qualité de l'offre allemande, leur système tiendra la route à court terme. Tu devrais quand même écouter l'émission...
Je n'ai pas écouté ce matin, dommage. J'espère que ces prophètes se trompent: vu les plumes que nous avons perdues dans le passage à l'euro, un retour en arrière n'arrangerait rien. Et comme je suis pour une Europe fédérale, cette monnaie commune me semble aller dans le sens d'un progrès, malgré son mauvais départ.
RépondreSupprimerJ'ai écouté ce matin. Je n'ai pas trouvé Todd particulièrement brillant, mais les arguments de son adversaire Saint-Etienne étaient d'une affligeante mauvaise foi, quand ce n'était pas d'une consternante bêtise.
RépondreSupprimerQuand il dit que c'est grâce au libre-échange que la Chine s'est développée économiquement, veut-il nous faire oublier que la Chine applique un protectionnisme sévère, et qu'elle a profité de l'abaissement des barrières douanières occidentales sans rien concéder en échange ? Les pays occidentaux qui ont poussé à la roue pour ces accords commerciaux avec la Chine rêvaient d'en conquérir le marché d'1,5 milliard de consommateurs potentiels : or comme tout ce qui est consommé en Chine doit être produit en Chine, ils sont les dindons de la farce.
Quant à son argument selon lequel "tant d'années après la mort de Keynes, il est ridicule de s'accrocher à ses théories", il révèle bien le sérieux qu'on peut accorder aux "sciences économiques".
Parce qu'elles ont plus de 70 ans, les théories de Keynes seraient donc caduques ? Que dire à ce moment-là de celles d'Adam Smith, qui ont plus de deux siècles et demi, et dont Saint-Etienne et ses congénères libéraux nous rebattent les oreilles ?
Enfin, dans quel autre domaine ce genre d'argument peut-il être pris pour argent comptant ? Entend-t-on les mathématiciens dire que "tant d'années après la mort de Pythagore, il est ridicule de croire encore que la somme des carrés des côtés adjacents d'un triangle rectangle est égale au carré de son hypoténuse" ?
Si cet argument doit être pris au sérieux, alors l'économie n'est pas une science mais une superstition, et les économistes des charlatans.
@ LCC : l'avantage de la monnaie, c'est qu'il ne s'agit que d'un outil. Tout dépend ensuite du pouvoir politique qui agit, ou pas.
RépondreSupprimer@ Anonyme : tout à fait d'accord avec vous. Pour les économistes, cela dépend desquels. Il faut faire le tri.
Je suppose que pour supprimer ou non l'Euro, on consultera le peuple et on fera l'inverse de son vote, non ?
RépondreSupprimer:-))
En 1992, les partisans du OUI nous ont promis que si nous adoptions une monnaie unique, nous aurions la prospérité, le plein-emploi, le progrès social.
RépondreSupprimerNous devons lire et relire toutes les belles promesses que les partisans de la monnaie unique nous ont faites en 1992. Je recopie quelques citations du livre " Le bêtisier de Maastricht ", édition Arléa.
- « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)
- « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)
- « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
- « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)
- « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)
- « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)
- « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)
Seize ans après toutes ces belles promesses, nous pouvons faire le bilan.
Dans la réalité, l’euro ne nous a pas protégés des délocalisations.
Dans la réalité, l’euro ne nous a pas protégés de la désindustrialisation de la France.
Dans la réalité, l'euro ne nous a pas protégés de l'appauvrissement du peuple français.
Dans la réalité, des centaines de milliers de Français ont basculé dans la pauvreté.
Dans la réalité, l'euro ne nous a pas protégés d'une régression sociale historique.
Nicolas007bis écrit :
RépondreSupprimerNon, non je peux comprendre que l'on ne soit pas satisfait de l'Europe telle qu'elle est, c'est d'ailleurs mon cas. Mais dire : "La France doit reprendre le contrôle de ses frontières. La France doit reprendre le contrôle de ses lois. La France doit reprendre le contrôle de sa monnaie. La France doit reprendre le contrôle de son destin." est pour moi le discours typique du nationaliste !
En réalité, c'est un discours typique de démocrate, attaché à la souveraineté nationale et à la souveraineté populaire.
Je ne me fais aucune inquiétude pour l'euro, un retour en arrière est impossible et l'angletterre va abandonner sa livre sterling prochainement. Pour ça tous les pays européens de la zone euro arriveront à s'entendre sans problème. Pour le reste...
RépondreSupprimer@ BA : désolé que tu aies pu croire à tous ces discours de l'époque.
RépondreSupprimer@ PJG 87 : un peu optimiste. L'histoire révèle parfois des surprises.
@ M. Poireau : ben oui, on est en démocratie.
RépondreSupprimerPazmany écrit : " Je ne me fais aucune inquiétude pour l'euro, un retour en arrière est impossible. "
RépondreSupprimerJ'adore cette phrase : " Un retour en arrière est impossible. "
C'est la phrase que disait le roi Charles X.
C'est la phrase que disait le roi Louis-Philippe.
C'est la phrase que disait l'empereur Napoléon III.
C'est la phrase que disait le maréchal Philippe Pétain.
Etc.
Les peuples les ont balayés.
Il y a un truc que je ne comprends c'est le climat d'antisécurité économique que contribuent à créeer les politiques de tous les pays. Tous s'affolent en courant partout à la fois sans avoir une stratègie commune. Les citoyens seront-ils dépasser les contradictions de leurs responsables politiques, en continuant à consommer, à investir, en croyant en l'avenir malgrè l'absence de proposition de solutions. Je l'espère.
RépondreSupprimerBA écrit :
RépondreSupprimer« En réalité, c'est un discours typique de démocrate, attaché à la souveraineté nationale et à la souveraineté populaire. »
Il me semble qu’il y a confusion entre démocratie et nationalisme !
En quoi la souveraineté nationale est-elle synonyme de démocratie et en quoi la démocratie ne pourrait-elle pas s’exercer dans un périmètre plus large que celui de la Nation ?...
Quand à la fameuse « souveraineté populaire » j’espère que dans votre esprit elle n’est pas incompatible avec notre système démocratique, celui qui a amené à faire le choix de l’Europe et de l’Euro ?
BA écrit également:
RépondreSupprimer« Dans la réalité, l’euro ne nous a pas protégés des délocalisations.
Dans la réalité, l’euro ne nous a pas protégés de la désindustrialisation de la France.
Dans la réalité, l'euro ne nous a pas protégés de l'appauvrissement du peuple français.
Dans la réalité, des centaines de milliers de Français ont basculé dans la pauvreté.
Dans la réalité, l'euro ne nous a pas protégés d'une régression sociale historique. »
Les avantages d’une monnaie unique ont probablement été surestimés volontairement ou involontairement, mais personne n’a jamais prétendu que l’adopter permettrait à la France de s’exonérer d’une saine gestion !
Or, ça fait 25 ans que la France vit au dessus de ses moyens (déficit budgétaire récurent) et qu’elle affaiblit ses entreprises au profit des ménages, il ne faut pas s’étonner ensuite de la désindustrialisation et du relatif appauvrissement des français !...non, la dessus on est d’accord, l’euro n’a pas fait et ne fera jamais de miracles !!
" En quoi la souveraineté nationale est-elle synonyme de démocratie et en quoi la démocratie ne pourrait-elle pas s’exercer dans un périmètre plus large que celui de la Nation ? "
RépondreSupprimerLa démocratie, c'est respecter le choix d'un peuple.
Par exemple, la démocratie, c'est respecter le choix du peuple français quand il vote NON en mai 2005.
Par exemple, la démocratie, c'est respecter le choix du peuple hollandais quand il vote NON en juin 2005.
Après les votes NON en France et aux Pays-Bas, cinq référendums qui étaient prévus ont été annulés en catastrophe.
Par exemple, la démocratie, c'est NE PAS annuler en catastrophe le référendum sur la Constitution Européenne qui était prévu au Danemark en 2005.
Par exemple, la démocratie, c'est NE PAS annuler en catastrophe le référendum sur la Constitution Européenne qui était prévu en Irlande en 2005.
Par exemple, la démocratie, c'est NE PAS annuler en catastrophe le référendum sur la Constitution Européenne qui était prévu au Portugal en 2005.
Par exemple, la démocratie, c'est NE PAS annuler en catastrophe le référendum sur la Constitution Européenne qui était prévu en République Tchèque en 2005.
Par exemple, la démocratie, c'est NE PAS annuler en catastrophe le référendum sur la Constitution Européenne qui était prévu au Royaume-Uni en 2005.
Dernier exemple en date, la démocratie, c'est respecter le choix du peuple irlandais quand il vote NON en juin 2008.
Décidément, c'est jamais notre faute à nous, les Français, mais qu'est-ce qu'on prend sur la gueule à cause des autres ! Maudits Américains, maudits Allemands, maudits Chinois !
RépondreSupprimerParce que nous, avec nos déficits abyssaux et notre protectionnisme inflationniste, on risque pas du tout de faire péter l'euro !
@ BA : merci de faire des commentaires plus courts, on peut dire la même chose plus vite.
RépondreSupprimer@ Nicolas007bis : la désindustrialisation venant du soutien aux ménages ? Va falloir nous expliquer.
@ Rubin : dans ta lancée, je pense que tu aurais presque pu dire que l'euro allait disparaître à cause des fonctionnaires français...
@Mathieu : tu sais bien que ça n'était pas mon propos. Je ne sais pas si l'euro va disparaître (enfin, je ne le pense pas), mais j'ai du mal avec l'idée selon laquelle toutes les m... qui nous arrivent sont la faute des autres, de préférence étrangers.
RépondreSupprimerCe genre de délires font trop souvent l'objet chez nous d'une espèce de consensus mou qui m'exaspère.
@ Jean Bien : les analystes suivent le mouvement. Ils accroissent le sentiment de bien-être quand l'économie va bien, et vont dans l'autre sens en cas de crise. C'est une conséquence de la recherche de l'audience.
RépondreSupprimer@ Rubin : je sais, je réagissais de manière ironique. Mon billet n'est d'ailleurs pas une prise de position, juste une question posée, suite à l'audition d'un débat dont je n'ai pas tous les éléments.
Une menace sur l'euro serait peut-être un moyen de ressouder nos gouvernements ?
Justement, il existe une menace sur l'euro, c'est celle-ci : plusieurs pays membres de l'Union Européenne ont une économie basée sur les exportations. Plusieurs pays membres de l'UE sont viscéralement attachés au libre-échange mondial.
RépondreSupprimerEn clair : les 27 pays membres n'ont pas du tout les mêmes intérêts économiques.
Dernier exemple en date :
" Cet engagement à ne pas délocaliser et à garder l'emploi en France a été martelé ces derniers jours par le président Nicolas Sarkozy. Il est au centre de critiques de la République tchèque, de la Slovaquie, qui accueillent des usines automobiles françaises, mais aussi de l'Allemagne et de la Commission européenne.
L'obligation de garder une unité de production en France "rendrait ces aides illégales" par rapport au droit communautaire, a prévenu mardi un porte-parole de la Commission Européenne.
De son côté, le nouveau ministre allemand de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg, a jugé que le plan français n'était "pas exempt de critiques".
Furieuse, la République Tchèque, présidente en exercice de l'Union européenne, veut que le sommet européen qu'elle convoquera d'ici la fin février dise "clairement non" au protectionnisme.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jfRGWojIL8ytpGSynekPe-TGZUWQ
@ BA : l'euro n'a rien à voir avec cela. Protectionniste ou libre-échangiste, l'UE a un outil qui est l'euro. Tout dépend de comment l'on s'en sert...
RépondreSupprimerUne monnaie unique ne peut pas fonctionner dans une usine à gaz de 27 nations différentes, ayant chacune leur propre économie, ayant chacune leur propres intérêts économiques, ayant chacune leurs propres intérêts commerciaux, etc.
RépondreSupprimerEn temps normal, en Europe, ce genre d'usine à gaz construite sur du sable fonctionne tant bien que mal.
En temps de crise, en Europe, ce genre d'usine à gaz construite sur du sable finit toujours par s'effondrer.
@Mathieu
RépondreSupprimer"La désindustrialisation venant du soutien aux ménages ? Va falloir nous expliquer."
Synthétiquement: Pour donner aux ménages (aux électeurs)une part toujours croissante d'un gâteau qui ne grossissait pas ou peu, on a prélevé des impôts et surtout des charges sociales auprès des entreprises et surtout les entreprises de main d'oeuvre (et accessoirement on s'est endetté). De plus selon un principe largement admis chez nos gouvernant actuels et passé, le soutien doit être apporté aux entreprises qui fournissent des services censées représenter l'avenir(La fameuse tertiarisation de l'économie...pourtant se ne sont pas elles qui exportent), tout cela a provoqué une désindustrialisation de la France plus accentuée que dans la plupart des pays européens.
@ BA : un exemple de système européen qui se serait effondré ?
RépondreSupprimer@ Nicolas007bis : d'accord avec toi sur les soutiens aux entreprises high-tech, mais on pourrait te répondre que si les autres n'ont pas résisté sans le soutien de l'État, c'est qu'elles avaient des difficultés.
Par contre, la répartition du PIB en France n'a cessé de diminuer pour les ménages depuis les années 80. Si les ménages avaient maintenu leur pouvoir d'achat, cela aurait soutenu aussi l'industrie. Or, l'argent est plutôt allée aux capitalistes, qui, par définition, consomment moins parce qu'ils sont beaucoup moins nombreux...
J'appelle "système européen" les CONSTRUCTIONS SUPRANATIONALES qui sont apparues en Europe.
RépondreSupprimerToutes les constructions supranationales s’écroulent. Pourquoi continuer à construire une Europe supranationale puisque toutes les constructions supranationales finissent toujours par s’effondrer ? Je cite quelques exemples de construction supranationale, rien qu’en Europe :
- l’Empire romain
- l’Empire carolingien
- l’Empire Plantagenêt
- le Saint Empire Romain Germanique
- le IIème Reich
- le IIIème Reich
- l’Empire napoléonien
- l’Autriche-Hongrie
- l’URSS
- la Tchécoslovaquie
- la Yougoslavie.
Comme toutes les constructions supranationales, l’Union Européenne s’effondrera. Le plus tôt sera le mieux.
@ BA: tu compares l'Empire romain, le Saint-Empire Romain Germanique et l'URSS ??? Mais cela n'a rien à voir, historiquement parlant. Cet argument n'est pas recevable, surtout que toutes ces constructions étaient des dictatures.
RépondreSupprimerMais si, ça a tout à voir. En Europe, toutes les constructions supranationales s'effondrent.
RépondreSupprimerToutes.
C'est triste, mais c'est comme ça.
Dans quelques années, les forces centrifuges auront atteint un tel niveau que l'Union Européenne s'effondrera.
Croire qu'on peut faire tenir ensemble, avec une monnaie unique, une usine à gaz de 27 nations différentes, ayant chacune leur histoire, leur structure économique, leurs intérêts économiques, leurs intérêts commerciaux, 23 langues officielles différentes, 3 alphabets différents, etc. c'est croire au père Noël.
@ BA : peut-être, mais l'UE est une construction unique qui n'a jamais existé auparavant. C'est une construction volontaire des 27 États, contrairement à toutes ces autres constructions que tu évoques.
RépondreSupprimerUne construction volontaire ? ? ?
RépondreSupprimerRappelle-moi la réponse des trois derniers référendums européens.
Mathieu L. : don't feed the troll !!!
RépondreSupprimer:-)
@ BA : cela s'est produit depuis 2005. D'autre part, si les Européens votent non, ils ne sont pas en opposition avec l'UE mais avec sa logique et son évolution. Il n'y a pas de résistance majoritaire à l'Europe.
RépondreSupprimer@ M. Poireau : quel troll ? Il n'y a personne d'anonyme et qui m'insulte...
Mathieu L, je vais faire un pari. Si je perds, je te donne une caisse de Monbazillac. Si je gagne, tu me donnes une biographie de Charles De Gaulle. Voici ce que je parie :
RépondreSupprimerdans quelques années, disons avant 2020, l'Union Européenne va éclater.
Le retour des fureurs populaires, le retour des passions nationales, le retour des égoïsmes nationaux, le retour de la raison d'Etat, etc. va aboutir à ce que l'on a TOUJOURS vu en Europe :
l'effondrement d'une construction supranationale.
Tu tiens le pari ?
@ BA : pari tenu, mais je ne suis pas prêt d'avoir mon vin. 2020, c'est pas pour tout de suite...
RépondreSupprimerT'inquiète pas. Le Titanic " Union Européenne " a déjà touché l'iceberg. Tout le monde va se ruer vers les canots de sauvetage. Le naufrage va s'accélérer.
RépondreSupprimerPour tout te dire, je pense que tu m'enverras mon bouquin avant 2020.
@ BA : on verra bien, mais je salive déjà en pensant à mon Monbazillac...
RépondreSupprimerJe te suggère de réfléchir à tes prochains cours d'histoire contemporaine, à tes prochains cours d'histoire immédiate.
RépondreSupprimerJe te suggère de commencer à préparer des nouveaux cours d'histoire pour tes élèves :
" le retour des nationalismes et l'éclatement de l'UE au XXIème siècle "
ou alors :
" les colères populaires et l'éclatement de l'UE au XXIème siècle "
ou alors :
" les égoïsmes nationaux et l'éclatement de l'UE au XXIème siècle "
ou alors :
" la raison d'Etat et l'éclatement de l'UE au XXIème siècle ".
Comme ça, tu ne seras pas pris au dépourvu.
Comme ça, tes collègues de ton lycée te demanderont avec admiration : " Mathieu, comment as-tu fait pour avoir tout prévu ? "
@ BA : moi, je suis historien ou géographe, pas devin. Je travaille sur des faits passés ou présents, pas sur l'avenir.
RépondreSupprimerLe retour des colères populaires, c'est l'avenir ?
RépondreSupprimerLe retour des égoïsmes nationaux, c'est l'avenir ?
Le retour de la raison d'Etat, c'est l'avenir ?
On est en plein dedans EN CE MOMENT.
@ BA : oui sur la première. Sur le reste, j'attends de voir.
RépondreSupprimerUn exemple de retour des égoïsmes nationaux :
RépondreSupprimerNicolas Sarkozy demande à Angela Merkel de participer au financement d'un grand plan de relance européen.
Angela Merkel lui répond non et elle ajoute cette phrase (je n'arrive pas à trouver la phrase originale en allemand !) :
" Chacun sa merde. "
Je trouve cette réponse d'Angela Merkel très révélatrice.
@ BA : moi, Sarkozy me proposerait un truc, je répondrais la même chose.
RépondreSupprimerEn temps normal, une construction supranationale peut tenir debout, mais de façon instable, en penchant dangereusement à gauche, puis à droite, puis à gauche. Un peu comme une usine à gaz qu'on aurait construite sur du sable : ça branle, ça penche, c'est instable, mais ça peut tenir debout quelques décennies.
RépondreSupprimerEn temps de crise, les forces centrifuges se mettent en mouvement. C'est le sauve-qui-peut général. Chaque partie retrouve ses réflexes de survie. Chaque nation retrouve son instinct de conservation. Chaque nation ne pense qu'à sauver SA peau.
Quand Angela Merkel répond à Sarkozy : " Chacun sa merde. " elle ne fait que ramener Sarkozy à la réalité. Elle ne fait que ramener Sarkozy dans le monde réel. Sa phrase est vulgaire, mais à mon humble avis, elle annonce les années qui viennent.
Pas possible d'y échapper, on vous le répète sur tous les tons, sur toutes les ondes, matin, midi et soir depuis le déclenchement de la crise : « l'euro nous protège. »
RépondreSupprimerC'est archi faux.
D'abord, on en parle peu en France, mais plusieurs pays de la zone euro envisagent désormais publiquement de se doter d'une nouvelle monnaie nationale (pour l'heure, il s'agit du Portugal, de la Grèce et de l'Espagne. L'Irlande et l'Italie seraient sur le point de les rejoindre).
Mais, surtout, la dernière livraison de statistiques d'Eurostat, l'INSEE européen, finit de rétablir la vérité. Il serait bien que tout le monde diffuse ces chiffres pour contrecarrer la propagande pro-euro.
Si l'euro nous protège, c'est d'abord manifestement de la croissance et de la prospérité. En effet, au dernier trimestre de l'année 2008, le produit intérieur brut de la zone euro a reculé de 1,5%, soit un chiffre encore pire que celui enregistré aux Etats-Unis, épicentre de la crise (- 1%).
Autre nouvelle qui contredit le soi-disant effet protecteur de la monnaie unique : la zone euro est entrée en récession avant l'Union européenne, dès le 3ème trimestre de 2008, alors que l'UE était encore globalement en croissance. Autrement dit, les pays européens qui n'utilisent pas l'euro ont conservé plus longtemps de meilleures performances économiques.
Pour résumer :
- La zone euro est entrée en récession la première.
- Elle connaît la dépression la plus sévère du monde.
- De surcroît, elle sort d'une période de 10 ans de faible croissance, la plus faible du monde.
Mais à part ça, rassurez-vous, « l'euro nous protège. »
http://www.marianne2.fr/Comment-l-euro-nous-protege_a175243.html