Facebook est vraiment un outil fascinant, à de multiples égards. Quand on regarde ce site, qu’on en est membre, et qu’on essaie de comprendre à quoi cela sert, on tombe sur une terrible évidence : Facebook ne sert à priori à rien. En tout cas, chacun en fait ce qu’il veut.
Personnellement, je l’utilise maintenant quasiment uniquement pour attirer quelques lecteurs sur mes blogs, et pour garder contact avec les quelques anciens élèves qui m’ont trouvé par ce biais. Cependant, contrairement à d’autres blogueurs influents, je n’ai pas ouvert mon profil au grand public, parce que j’ai un nombre considérable d’élèves qui y naviguent. C’est d’ailleurs assez mystérieux de constater que nos élèves tapent régulièrement le nom de leurs enseignants sur internet (sûrement sur Google) pour voir ce qui ressort. L’autre jour, une élève de seconde m’a alpagué dans l’escalier du lycée, en me disant, apparemment inquiète : « Monsieur, vous êtes sur Facebook ??? » Elle semblait éberluée, et avait l’air de croire que quelqu’un m’y avait inscrit sans que je le sache.
Je sais aussi que certains de mes proches, nobles travailleurs du secteur privé, m’ont affirmé que des employeurs et recruteurs fouillaient scrupuleusement Facebook pour tout savoir de leurs futurs salariés. Certes, ce type de pratique est moralement condamnable. Cependant, il faut aussi réfléchir un peu lorsqu’on colle sa vie privée en domaine public sur le web. Je sais par exemple que ma hiérarchie pourrait très facilement dégotter ce blog et me retracer, surtout depuis que mon classement Wikio est élevé. Je fais toujours très attention à rester dans le domaine de l’acceptable à cause de cela, et je préserve l’anonymat, même s’il est très formel, pour éviter que mes élèves ne pensent que mes cours sont orientés, ce qu’ils ne sont pas.
Or, il y a un problème important dans Facebook, à mon sens. Tu peux finalement entièrement décider de ce que tu inscris sur Facebook et de ce que tu n’y inscris pas, de ce que tu rends public et de ce que tu protèges, à qui tu donnes accès à tes informations. L’intimité est du ressort de chacun : Gaël, par exemple, m’avait tagué dans une chaîne visant à diffuser sa playlist musicale préférée, ce que je me suis refusé à faire. J’ai estimé la musique trop intime et trop personnelle.
Par contre, tu ne disposes absolument d’aucun contrôle sur ce que font les autres membres du réseau. Cela est net avec les photographies et les vidéos. Lorsqu’une personne publie une photo sur laquelle tu te trouves, il peut t’en avertir en mettant ton nom sur la photographie. A ce moment-là, libre à toi de hurler sur ton pote pour qu’il retire cet infâme cliché si tu estimes que cela n’en vaut pas la peine.
Par contre, il peut aussi ne rien te dire et ne pas inscrire ton nom. La chose est encore plus probable si la personne qui publie la photo ne sait pas que tu te trouves sur Facebook. Imaginons alors que son profil soit public, et voilà un beau désordre en perspective.
En clair, sur Facebook, cher lecteur, on ne maîtrise rien, pas un seul instant. On a l’impression de contrôler son droit à l’image, mais rien n’est plus faux. Je ne sais pas s’il y a déjà eu des procès lancés contre le site, mais il me semble que les failles sont nombreuses et risquent bien, à un moment ou à un autre, d’en susciter.
Pour se protéger vraiment, une seule solution, ne pas y être !
En attendant, je file mettre le lien vers ce billet sur mon statut Facebook, histoire d’attirer quelques visiteurs…
Personnellement, je l’utilise maintenant quasiment uniquement pour attirer quelques lecteurs sur mes blogs, et pour garder contact avec les quelques anciens élèves qui m’ont trouvé par ce biais. Cependant, contrairement à d’autres blogueurs influents, je n’ai pas ouvert mon profil au grand public, parce que j’ai un nombre considérable d’élèves qui y naviguent. C’est d’ailleurs assez mystérieux de constater que nos élèves tapent régulièrement le nom de leurs enseignants sur internet (sûrement sur Google) pour voir ce qui ressort. L’autre jour, une élève de seconde m’a alpagué dans l’escalier du lycée, en me disant, apparemment inquiète : « Monsieur, vous êtes sur Facebook ??? » Elle semblait éberluée, et avait l’air de croire que quelqu’un m’y avait inscrit sans que je le sache.
Je sais aussi que certains de mes proches, nobles travailleurs du secteur privé, m’ont affirmé que des employeurs et recruteurs fouillaient scrupuleusement Facebook pour tout savoir de leurs futurs salariés. Certes, ce type de pratique est moralement condamnable. Cependant, il faut aussi réfléchir un peu lorsqu’on colle sa vie privée en domaine public sur le web. Je sais par exemple que ma hiérarchie pourrait très facilement dégotter ce blog et me retracer, surtout depuis que mon classement Wikio est élevé. Je fais toujours très attention à rester dans le domaine de l’acceptable à cause de cela, et je préserve l’anonymat, même s’il est très formel, pour éviter que mes élèves ne pensent que mes cours sont orientés, ce qu’ils ne sont pas.
Or, il y a un problème important dans Facebook, à mon sens. Tu peux finalement entièrement décider de ce que tu inscris sur Facebook et de ce que tu n’y inscris pas, de ce que tu rends public et de ce que tu protèges, à qui tu donnes accès à tes informations. L’intimité est du ressort de chacun : Gaël, par exemple, m’avait tagué dans une chaîne visant à diffuser sa playlist musicale préférée, ce que je me suis refusé à faire. J’ai estimé la musique trop intime et trop personnelle.
Par contre, tu ne disposes absolument d’aucun contrôle sur ce que font les autres membres du réseau. Cela est net avec les photographies et les vidéos. Lorsqu’une personne publie une photo sur laquelle tu te trouves, il peut t’en avertir en mettant ton nom sur la photographie. A ce moment-là, libre à toi de hurler sur ton pote pour qu’il retire cet infâme cliché si tu estimes que cela n’en vaut pas la peine.
Par contre, il peut aussi ne rien te dire et ne pas inscrire ton nom. La chose est encore plus probable si la personne qui publie la photo ne sait pas que tu te trouves sur Facebook. Imaginons alors que son profil soit public, et voilà un beau désordre en perspective.
En clair, sur Facebook, cher lecteur, on ne maîtrise rien, pas un seul instant. On a l’impression de contrôler son droit à l’image, mais rien n’est plus faux. Je ne sais pas s’il y a déjà eu des procès lancés contre le site, mais il me semble que les failles sont nombreuses et risquent bien, à un moment ou à un autre, d’en susciter.
Pour se protéger vraiment, une seule solution, ne pas y être !
En attendant, je file mettre le lien vers ce billet sur mon statut Facebook, histoire d’attirer quelques visiteurs…
Pour savoir si on trouve des trucs sur toi sur le web, tu peux aller sur le site 123people. Il permet de retracer les individus...
RépondreSupprimer@ Homer : merci pour le lien. Je viens d'aller voir. En fait, c'est un Google qui classe.
RépondreSupprimerJ'ai été voir le lien et j'ai nettoyé un peu mes traces...
RépondreSupprimerBonjour Mathieu
RépondreSupprimerBillet utile et intéressant, je ne m'extasierai jamais assez devant la propension de nos contemporains à diffuser tout un tas d'informations personnelles au vu et au su de tous, avant de manifester un immense étonnement dès lors qu'ils s'aperçoivent qu'une info gênante a filtré.
Mettre les paramètres de confidentialité de Facebook semble pourtant être un minimum, mais même ça, peu de gens le font. L'anonymat reste finalement (malheureusement ou non) la seule mesure de protection réellement efficace.
On n'a pas fini de gloser sur la mise à disposition de données personnelles sur un Internet à la sécurité, admettons-le, généralement surestimée.
@ Manuel : oui, j'ai vérifié aussi. A priori, rien ne me relit directement à ce blog. Ma hiérarchie va donc devoir fouiller un peu pour me trouver.
RépondreSupprimer@ Evan : il faudrait que nos concitoyens prennent leurs responsabilités et n'hésitent pas à contrôler par eux-mêmes, vu que personne ne le fait pour eux. Je suppose que Facebook décline toute responsabilité...
Merci en tout cas pour le compliment.
D'abord, pour la réaction de votre l'élève:
RépondreSupprimeril faut savoir que le lycéen estime tout bêtement que son prof n'a pas de vie sociale en dehors du lycée...le prof est un prof, et même si à la maison il cuisine, il cuisinera à la manière d'un prof... 'fin après on réalise que c'est loin d'être vrai mais au départ on y croit dur comme fer...
Ensuite, continuez de mettre en lien vos billets sur Facebook je les lis beaucoup plus souvent maintenant (ce qui finalement trahi ma dépendance à Facebook!)
Et enfin, ce n'est pas uniquement Facebook qui est à remettre en question aujourd'hui c'est tout le principe du privé/public sur Internet... L'article du Tigre (Biographie entièrement légale de "John") l'illustre bien... Le CNIL, dans ce type situation ne peut agir car publier sa vie privée sur Internet c'est accepter de la rendre publique. Il faudrait peut-être revoir le droit de l' internaute sur ces données.
Mais, je ne pense pas qu'il faille "ne pas y être" (parole d'une facebook addict) il faudrait plutôt faire en sorte que chaque utilisateur soit bien conscient de l'aspect "public" pour ne pas avoir de mauvaises surprises...
Celui qui ne met pas les paramètres de confidentialité sur FB n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même, on ne va pas pondre des lois pour protéger les gens contre leur propre connerie.
RépondreSupprimerToutefois, on apparait à des endroits que l'on attend pas.
On maîtrise d'autant moins qu'on n'y comprend rien, à ce bazar! C'est mon cas, je l'utilise comme je peux, mal…
RépondreSupprimer@ Fadia : sur mon élève de seconde, je sais, ne vous inquiétez pas. C'était juste une boutade pour agrémenter le billet. Sur le reste, je suis assez d'accord avec vous, et c'est pour cela que j'y suis encore.
RépondreSupprimer@ Manuel : les lois sont conçus uniquement pour protéger les gens de leur propre connerie !
@ LCC : vous apprendrez, cher Coucou.
@ L'Inositol : j'admets que les probabilités sont réduites, mais elles existent cependant, car j'ai déjà découvert, assez fortuitement d'ailleurs, des photos de moi sur Facebook (rien de scandaleux cependant...). Pour les liens, je vois. Je vais m'en occuper. Merci de me le rappeler...
A lire absolument...C'est tout de même alarmant.
RépondreSupprimerhttp://www.rue89.com/2009/02/17/facebook-peut-utiliser-toutes-les-donnees-choisissez-vos-amis
C'est à se demander quelles sont les réelles fins de ce site!
@ Fadia : le patron de Facebook vient de revenir là-dessus, un peu. A voir sur les sites de Libé et du Monde.
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