Tu as sans doute entendu parler, cher lecteur, de cette affaire du collège du Gers. Je te résume le truc qui bouleverse en ce moment l'Éducation Nationale : le 19 novembre, le collège de Marciac attend la venue de gendarmes censés faire de la prévention contre la consommation de drogues. Cela est devenue de plus en plus fréquent dans les établissements scolaires de travailler avec nos collègues fonctionnaires des forces de l'ordre. Pour nous, cela permet de construire avec les élèves des notions de thèmes du programme d'éducation civique. Pour les policiers et les gendarmes, il s'agit de prendre contact avec les jeunes, de se confronter à eux et d'améliorer leurs relations avec eux. En général, tout le monde y gagne, élèves, enseignants et policiers.
Or, dans ce cas précis, les gendarmes sont apparemment venus, non pas pour faire de la prévention, mais pour faire un contrôle général et pour trouver des boulettes de shit. Ils seraient entrés dans la classe avec un chien policier qui a, apparemment, beaucoup impressionné les élèves, et ils se sont comportés de manière assez étonnante, selon les témoignages des gamins.
Cette affaire a un certain retentissement parce qu'elle tombe en même temps que l'arrestation du journaliste de Libération Vittorio de Filippis. Cela suscite des inquiétudes et des questionnements sur la manière dont la police est encadrée et sur sa relation souvent difficile, en France, avec les autres citoyens.
Dans l'Éducation nationale, la nouvelle a aussi suscité de nombreux remous, en particulier sur la place des écoles dans l'intervention des forces policières. La question, en fait, ne fait que rebondir, car elle était déjà souvent ressortie au moment des arrestations d'enfants sans-papiers dans les écoles parisiennes. Traditionnellement, les forces de police n'interviennent que très rarement à l'intérieur des établissements scolaires. La loi prévoit qu'elles ne peuvent entrer dans une école que sur demande expresse des autorités administratives des établissements (principaux, proviseurs, inspecteurs d'académie, recteurs), sauf en cas d'extrême urgence. Cela a aussi un objectif pédagogique : la plupart des problèmes qui se posent dans les établissements sont finalement très mineurs, et sont gérés en interne et de manière à aider l'élève à se construire en tant que citoyen et à ne pas reproduire ses actes à l'extérieur de l'établissement.
L'intervention de la police dans les écoles pose de nombreux problèmes. D'abord, elle peut provoquer des explosions importantes. Ce que je veux dire, cher lecteur, c'est que si une brigade de gendarmerie avait débarqué dans mon lycée dit difficile, elle aurait sans doute provoqué une émeute. Évidemment, je déplore qu'une intervention de la police provoque une émeute, mais c'est un fait : nous essayons tous les jours de vivre avec cette tension chez nos élèves, et nous la gérons de manière finalement assez convenable, dans la majorité des cas. Une intervention mal placée de la police peut abattre des mois de travail d'une équipe pédagogique et des relations de confiance, les élèves sachant très bien que c'est le proviseur ou le principal qui l'autorise à entrer si elle n'a pas de commission rogatoire.
D'autre part, elle pose aussi la question de l'échelle d'intervention. En clair, un trafic de cannabis sans preuve et information vérifiable, méritait-elle une telle intervention ? C'est une question complexe, là aussi. Les problèmes de drogue sont fréquents, et je suis sûr que dans un grand lycée, il est possible à des élèves de consommer assez facilement. Dans ce cas, le plus souvent, l'élève perturbe surtout sa scolarité : nous faisons alors intervenir les médecins scolaires et les services sociaux pour permettre aux gamins de soigner leurs souffrances et d'essayer de s'en sortir. La police ne vient, en général, que si l'on a pris des gamins en train de trafiquer ou que si des drogués menacent directement leurs sécurités et celles d'autres élèves et de personnels : ces cas sont très rares mais sont très douloureux pour nous, car ils symbolisent l'échec de la prévention et de l'éducation et le recours, pénible, à la répression.
Enfin, ces interventions, si elles ne provoquent pas d'incidents, suscitent une émotion très forte chez les usagers. Les élèves sont marqués par l'arrestation parfois violente d'un de leurs camarades, dont ils découvrent du même coup les activités illicites. Les parents réagissent souvent de manière vive aussi : l'école de mon enfant est-elle dangereuse ? Est-ce que le droit a bien été respecté ? Pourquoi est-ce que mon fils a été fouillé ? L'affaire du Gers a été une illustration de ces réactions épidermiques bien compréhensibles.
Alors, que dire de l'intervention de la police dans les écoles ? A mon humble avis, elle n'est pas à proscrire, mais elle doit se limiter à quelques cas très précis :
Or, dans ce cas précis, les gendarmes sont apparemment venus, non pas pour faire de la prévention, mais pour faire un contrôle général et pour trouver des boulettes de shit. Ils seraient entrés dans la classe avec un chien policier qui a, apparemment, beaucoup impressionné les élèves, et ils se sont comportés de manière assez étonnante, selon les témoignages des gamins.
Cette affaire a un certain retentissement parce qu'elle tombe en même temps que l'arrestation du journaliste de Libération Vittorio de Filippis. Cela suscite des inquiétudes et des questionnements sur la manière dont la police est encadrée et sur sa relation souvent difficile, en France, avec les autres citoyens.
Dans l'Éducation nationale, la nouvelle a aussi suscité de nombreux remous, en particulier sur la place des écoles dans l'intervention des forces policières. La question, en fait, ne fait que rebondir, car elle était déjà souvent ressortie au moment des arrestations d'enfants sans-papiers dans les écoles parisiennes. Traditionnellement, les forces de police n'interviennent que très rarement à l'intérieur des établissements scolaires. La loi prévoit qu'elles ne peuvent entrer dans une école que sur demande expresse des autorités administratives des établissements (principaux, proviseurs, inspecteurs d'académie, recteurs), sauf en cas d'extrême urgence. Cela a aussi un objectif pédagogique : la plupart des problèmes qui se posent dans les établissements sont finalement très mineurs, et sont gérés en interne et de manière à aider l'élève à se construire en tant que citoyen et à ne pas reproduire ses actes à l'extérieur de l'établissement.
L'intervention de la police dans les écoles pose de nombreux problèmes. D'abord, elle peut provoquer des explosions importantes. Ce que je veux dire, cher lecteur, c'est que si une brigade de gendarmerie avait débarqué dans mon lycée dit difficile, elle aurait sans doute provoqué une émeute. Évidemment, je déplore qu'une intervention de la police provoque une émeute, mais c'est un fait : nous essayons tous les jours de vivre avec cette tension chez nos élèves, et nous la gérons de manière finalement assez convenable, dans la majorité des cas. Une intervention mal placée de la police peut abattre des mois de travail d'une équipe pédagogique et des relations de confiance, les élèves sachant très bien que c'est le proviseur ou le principal qui l'autorise à entrer si elle n'a pas de commission rogatoire.
D'autre part, elle pose aussi la question de l'échelle d'intervention. En clair, un trafic de cannabis sans preuve et information vérifiable, méritait-elle une telle intervention ? C'est une question complexe, là aussi. Les problèmes de drogue sont fréquents, et je suis sûr que dans un grand lycée, il est possible à des élèves de consommer assez facilement. Dans ce cas, le plus souvent, l'élève perturbe surtout sa scolarité : nous faisons alors intervenir les médecins scolaires et les services sociaux pour permettre aux gamins de soigner leurs souffrances et d'essayer de s'en sortir. La police ne vient, en général, que si l'on a pris des gamins en train de trafiquer ou que si des drogués menacent directement leurs sécurités et celles d'autres élèves et de personnels : ces cas sont très rares mais sont très douloureux pour nous, car ils symbolisent l'échec de la prévention et de l'éducation et le recours, pénible, à la répression.
Enfin, ces interventions, si elles ne provoquent pas d'incidents, suscitent une émotion très forte chez les usagers. Les élèves sont marqués par l'arrestation parfois violente d'un de leurs camarades, dont ils découvrent du même coup les activités illicites. Les parents réagissent souvent de manière vive aussi : l'école de mon enfant est-elle dangereuse ? Est-ce que le droit a bien été respecté ? Pourquoi est-ce que mon fils a été fouillé ? L'affaire du Gers a été une illustration de ces réactions épidermiques bien compréhensibles.
Alors, que dire de l'intervention de la police dans les écoles ? A mon humble avis, elle n'est pas à proscrire, mais elle doit se limiter à quelques cas très précis :
- Soit s'il apparaît une situation de crise où les élèves et les personnels sont menacés directement. Dans ce cas, il est évident que la police et la gendarmerie sont nécessaires et doivent agir, mais en prenant en compte la spécificité des élèves et de l'endroit où elles interviennent.
- Soit si un délit qu'un établissement ne peut pas traiter seul est commis en son sein. Dans ce cas, l'autorité administrative intervient et demande les forces de l'ordre.
- Soit si, dans une enquête en cours, la police doit intervenir et arrêter un gamin de manière urgente, mais avec de vrais faisceaux de preuve et dans un cadre bien préparé avec l'établissement, pour éviter incidents et problèmes. Ensuite, c'est à nous de rattraper les dégâts auprès du reste de la communauté.
Pour conclure, je te dirai quand même, cher lecteur, qu'il ne faut pas tomber dans les excès. Nous devons tous, acteurs agissant auprès des jeunes, nous adapter aux situations de chaque gamin. Les grandes démonstrations de force n'ont que peu d'impact finalement, et font plus de mal qu'autre chose. Il serait bon que tous les intervenants soient capables, une fois de temps en temps, de se coordonner un peu : nous avons beaucoup à gagner à ce jeu-là.
Je viens t'entendre ça moi aussi. C'est effroyable.
RépondreSupprimerTiens, c'est le sujet du jour, les enfants et la police (voir Audine, Dorham, Gaël, Flo Py et moi-même)
RépondreSupprimerJe ne sais pas si tu as lu mon billet ou celui de Flo Py : en primaire, des policiers sont venus chercher des enfants avec leur père... Des enfants qui n'ont rien fait de mal. C'est un grave problème.
D'accord avec les deux premiers cas de figure.
Je ne suis en revanche pas pour l'intervention que tu tolèrerais, pour "arrêter un gamin de manière urgente". Je ne crois pas à cette urgence, et le "cadre préparé avec l'établissement" me semble contredire la fragile relation de confiance élèves/équipe pédago, que tu décrivais avec justesse.
Non mais tu te rends compte!?! Des boulettes de shit! C'est du trafic de stupéfiants! Faut les foutre en camps et abattre les leaders.
RépondreSupprimerAllez faire un tour chez Rubin, il a mis en ligne un message audio, que je soupçonne venir de "Là bas si j'y suis", très choquant!
RépondreSupprimerhttp://blog.sfadj.com/
@ Rubin : ouep, et je suis heureux que nous puissions être d'accord sur ce type de sujets.
RépondreSupprimer@ MGP : je n'avais pas lu les autres billets avant, mais il est normal que cela soit à la mode vu le contexte.
Ce que je veux mettre dans l'urgence, c'est un gamin criminel qui risquerait de s'enfuir si on ne le prend pas là. Par exemple, un assassin présumé ou quelque chose comme cela. C'est un cas d'une grande rareté, qui concerne plutôt le lycée.
@ Manuel : Très voire totalement d'accord.
Oui c'est le message laissé sur le répondeur de Là Bas si j'y suis, qui était également en ligne sur le site de Télérama.
RépondreSupprimerAvant de faire mon billet, j'ai aussi lu et écouté l'article très complet sur Libé, le reportage audio met en parallèle la lecture du témoignage écrit de la gamine (Zoé) et du principal du collège.
Il y a eu également une intervention du même genre dans un autre établissement du Gers.
Si bien que ma description du "contrôle" est même en dessous de la vérité ...
Mathieu, je ne suis pas d'accord avec ton appel à raison gardée : pour moi, rien ne justifie une telle intervention, ton exemple de collégien ou même de lycéen sanguinaire qui vient tranquillemnt en cours et que donc il faut venir chercher avec un chien renifleur de drogue qui se fume est totalement invraissemblable, avoue !
Ou alors, bon, s'il a plus de 12 ans et qu'à coté de son gouter, il a "l'insurrection qui vient" dans son cartable, ainsi qu'un truc en ferraille à jeter sur une caténaire SNCF et des parents qui élèvent des chèvres dans le Larzac et envisagent de commercialiser des chiottes sèches.
Là d'accord.
@ Audine : tu remarqueras que j'ai bien limité mon cas. Ce cas est en fait quasiment impossible, mais autant le prévoir, si jamais il y a besoin.
RépondreSupprimerJ'avoue donc sans problème, parce que je n'ai pas dit autre chose. Je ne soutiens pas du tout l'intervention du Gers : si c'est ce que tu as compris, il faut que je refasse mon billet.
@ Mathieu
RépondreSupprimerTrois remarques :
- On n'a qu'un témoignage, par nature subjectif, d'un enseignant, qui n'a aucune preuve vidéo.
- Le témoignage de cet enseignant, qui évoque les rafles en comparaison (!), est sujet à caution.
- Dans l'absence de preuve, il faudrait respecter ici la présomption d'innocence des gendarmes.
Criticus : il existe plusieurs témoignages.
RépondreSupprimerCelui de la gamine, par écrit, lu par le père, sur le répondeur de Là Bas si j'y suis.
Celui d'un enseignant dans une classe de BTS.
Celui du principal du collège lui-même, qui cependant, ne peut pas parler des fouilles puisqu'apparemment il est resté dans la classe ...
Innocence des gendarmes, qui débarquent dans une salle de classe à 4 avec un chien ...
En admettant même qu'il n'y ait que ça, sans considérer les histoires de fouilles et les paroles rapportées ("quand il mord ça pique" "salut les filles" - en quittant la classe de BTS uniquement composée de garçons - "celle là vu sa tête il vaut mieux contrôler" etc), "que" ça ...
Ca pose tout de même question, la prévention par la peur, comme l'a exposé la procureure de la république à ce sujet, "ça crée de la bonne insécurité".
D'accord avec criticus à propos du mot "rafle", qui est souvent utilisé, et rarement à bon escient... Il y a une véritable crispation autour de ce mot et des fantasmes qu'il engendre !
RépondreSupprimerà Mathieu : j'avais juste l'impression que tu disais que les réactions vives à ce sujet étaient "à la mode" et que tu les jugeais un peu disproportionnées.
RépondreSupprimerMais effectivement, tu ne dis pas du tout que tu approuves l'intervention gendarmesque.
@ Criticus : ai-je employé le mot rafle dans mon billet ??? J'ai bien dit qu'il fallait raison garder ! Je n'ai pas relayé la vidéo de LBSJS, je l'ai vue chez Rubin et chez le Chafouin. D'autre part, la presse énonce de nombreux témoignages et pas seulement celui-là. Même les grands journaux télévisés en ont parlé ce soir.
RépondreSupprimerJe n'ai enfin que partiellement abordé l'affaire des gendarmes pour parler de questions plus générales.
@ Audine : ok.
@ Pat : même chose qu'à Criticus. Je n'ai jamais utilisé ce terme de rafle dans ce cas.
Cela arrive aussi en même temps que la baisse de l'âge de pénélisation des delits à 12 ans, les déclarations de LEFEBVRE parlant à nouveau de contrôles précoces (3 ans) des comportements antisociaux, d'expulsions d'enfant en 24 heures chrono, etc...
RépondreSupprimerTout cela fait que nous vivons dans un climat malsain d'état policier, n'en déplaise à Criticus et Pat.
@ Mathieu L
RépondreSupprimer« ai-je employé le mot rafle dans mon billet ??? »
Ai-je écrit que tu l'avais fait ???
@ Gaël : note bien que je n'ai pas forcément fait ce lien. Maintenant, si ces contrôles ont réellement été fréquents, c'est qu'il y a un accord dans la hiérarchie...
RépondreSupprimer@ Criticus : non , mais quand on commente un billet, on parle du billet en question, non ?
@MAthieu j'ajoutais par rapport à l'affaire du journaliste de Libé...
RépondreSupprimerUn accord de la Hiérarchie je ne sais pas, mais toujours est-il que la nervosité est de plus en plus palpable
@ Mathieu : Euh... on parle aussi - et surtout - de l'évènement en question, sinon ce n'est plus du débat politique mais du simple café du commerce.
RépondreSupprimer@ Gaël : ces réactions et ces débats sont bons pour la démocratie.
RépondreSupprimer@ Criticus : nous parlons de l'événement, et j'ai répondu à tes remarques à ce sujet. Pour le mot rafle, je ne l'ai pas employé, ne l'emploierai pas. Je me suis simplement basé sur la presse, la radio et la TV. Bien évidemment, si l'enquête montre autre chose, j'en ferai un billet.
Criticus,la police est venue en force, il existe plusieurs témoignages comme quoi cette intervention fût pour le moins "brusque" (rafle ou non), on en parle, c'est normal ou devrait on la fermer sous prétexte qu'on ne se base que sur des témoignages?
RépondreSupprimerDans ce cas, je pense qu'on ne pourrait plus parler de grand chose...
Et puis si ces témoignages remuent autant et paraissent si réalistes, c'est que la plupart d'entre nous ont certainement déjà entrevu le sarcasme et le manque de respect mal placés des forces de l'ordre.
@ Criticus
RépondreSupprimerEn replaçant l'évènement en question dans le contexte actuel on est en droit de considérer que les divers témoignages comme dignes de confiance...
Mais en parlant de présomption d'innocence, que n'as-tu dénoncé la même chose dans l'affaire de "l'ultragauche" ? L'uniforme n'est pas moins menteur que le civil....
@ Manuel : : « devrait on la fermer sous prétexte qu'on ne se base que sur des témoignages? »
RépondreSupprimerNon, mais adopter la prudence nécessaire, oui.
@ Fabrice : « en parlant de présomption d'innocence, que n'as-tu dénoncé la même chose dans l'affaire de "l'ultragauche" ? »
Si tu regardes mon blog, tu verras que je ne me suis pas exprimé sur cette affaire, par manque de temps au moment où elle est survenue. Manque de temps qui a fait que je n'ai pas vraiment suivi.
@Criticus
RépondreSupprimer4 décembre, 2 décembre, 29 novembre, 27 novembre, 26 novembre, 23 novembre, 13 novembre, 10 novembre...
En effet, ce doit être le manque de temps qui a fait que tu as préféré traiter des frontières de l'homophobie, de la faillite du système de santé français, de l'europe fédérale, répondre à la chaîne de Lomig et voler au secours e la gendarmerie honteusement critiquée plutôt que de l'incarcération de militants politiques sur la base de "fort soupçons" et "recoupements"...
D'un côté des jeunes gens en prison sans preuve, de l'autre des gendarmes dont on a critiqué le mode d'intervention... Encore une fois je trouve curieuse cette conception du droit qui ne s'applique qu'aux puissants...
Les frontières de l'homophobie : j'ai simplement réagi à l'actualité, comme hier soir en fait.
RépondreSupprimerLa faillite du système de santé : l'entretien était programmé depuis début novembre...
L'Europe : Pierre Hillard m'a envoyé le livre en août, je l'ai lu en septembre, rencontré son auteur en octobre... il était temps d'écrire !
La chaîne de Lomig : il fallait que je m'y colle.
Criticus, c'est quoi la prudence nécessaire?
RépondreSupprimerC'est mettre en garde à vue la petite Zoé et le prof pour vérifier leurs témoignages, c'est dire "si les gendarmes ont fait ça c'est pas bien, mais la justice va s'en occuper, retournons gueuler après les islamistes"?
« Criticus, c'est quoi la prudence nécessaire? »
RépondreSupprimerC'est attendre les conclusions de l'enquête...
@ Criticus, Fabrice et Manuel : je redis ce que j'ai déjà dit :
RépondreSupprimer- Il n'y avait pas qu'un témoignage, mais plusieurs, et pas seulement celui de "Là-bas si j'y suis".
- Je n'imagine pas toute une classe, un enseignant et un principal inventer cette histoire juste pour faire du mal à la gendarmerie.
- Mon billet visait à la place de la police dans le système éducatif, et pas seulement à cette affaire précisément.
- Cependant, je serai très intéressé dans le futur de voir venir les conclusions d'une enquête à ce sujet.
- Je maintiens malgré tout que ce type d'opération n'a aucun intérêt, à part crisper l'ensemble des acteurs.
A bientôt,
@Criticus:... ok, donc on ne dit plus jamais rien avant qu'une enquête soit bouclée, ça veut dire que la presse ne pourra plus servir de levier pour que la justice bouge plus vite, pour qu'elle attaque les plus puissants, on appelle ça le recul de la démocratie.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si ton esprit de contradiction est tel que tu ne t'aperçois pas de ce que tu dis où si tu y crois vraiment!
Mathieu, à quoi dois-je l'honneur de cette mise au point? Ne t'avais-je pas compris?
@ Manuel : il s'agit juste d'une mise au point général, qui ne te vise pas forcément. J'ai juste eu peur que vous dérapiez...
RépondreSupprimer@Mathieu
RépondreSupprimeren fait tu fais de la frappe préemptive, un peu comme les forces de l'ordre : tu agresses un innocent en partant du principe qu'il sera peut être coupable plus tard....
C'est pas joli joli ça ;)
@ Manuel : « Je ne sais pas si ton esprit de contradiction est tel que tu ne t'aperçois pas de ce que tu dis où si tu y crois vraiment! »
RépondreSupprimerJe ne « crois » pas ce que je dis, je le pense. C'est peut-être cela qui te gène...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer@ Scheiro : désolé, mais je suis obligé de supprimer ton commentaire.
RépondreSupprimerLe blog n'est pas censuré. La phrase fait référence à Louis XIV, symbole du privilégié par excellence.
Maintenant, je suppose qu'il y a des raisons à ton énervement. Dommage que tu es préféré l'insulte à la discussion.
@ Fabrice : c'est mon côté bush. J'aime bien les frappes préventives.
RépondreSupprimerCriticus, c'est vrai que t'as le droit de penser ce que tu veux, et non ça ne me gène pas, je discute, je m'emporte un peu, mais on reste corrects.
RépondreSupprimerJe suis curieux de savoir ce que Scheiro a bien pu écrire pour que Mathieu le jette...
"Maintenant, je suppose qu'il y a des raisons à ton énervement. Dommage que tu es préféré l'insulte à la discussion."
RépondreSupprimerC'est quand le premier commentaire, qui n'avait rien d'insultant, n'est pas passé que je t'ai traité, dans un second message, de connard, d'autant plus que la citation que tu as collé est plutôt stupide et pour le moins ambiguë.
Je déteste les comportements arrogants.
Bon, je veux bien mettre ça sur le compte d'un problème technique, mais je n'ai pas envie de refaire mon commentaire qui disait que si les gendarmes ont déconné, ils faudra qu'ils soient sanctionnés, mais que le petit prof dont j'ai reçu le message en mp3 par mail, tel un spam, doit lui aussi être mis sur le rang des bourrins qui se prennent un peu facilement pour Jean Moulin face à la gestapo... surtout, a posteriori, lorsque l'opération est finie. Il ne manque plus que la musique d'accompagnement sur le mp3, bien dramatique comme dans les séries de France3. Ridicule!!!
@ Scheiro : rien d'arrogant là-dedans, juste de l'humour.
RépondreSupprimerSoit sur le MP3, mais je le redis encore, je n'en ai pas parlé, et j'ai bien dit qu'il fallait raison garder. C'est Criticus qui a ramené cela ici, en référence à un billet de Rubin.
C'est un peu compliqué, je veux bien l'admettre...
Je vais lire ce que Rubin en pense de cette banale affaire dans laquelle des pandores et un prof outrepassent leurs droits.
RépondreSupprimer@ Scheiro : à part le message qui est discutable, je ne vois pas où les profs outrepassent leurs droits.
RépondreSupprimerBon, en somme rien de bien grave dans cette rixe...
RépondreSupprimerPS : je parle de l'affaire du commentaire perdu.
@Criticus: Comme tu le constates rien de bien terrible.
RépondreSupprimer@Mathieu: Je te dois tout de même des excuses, des excuses que je t'aurais présentées plus tôt, si un abruti faisant partie de tes connaissances n'avait pas essayé de faire un peu de zèle, alors que personne ne lui avait rien demandé.
Pour répondre, au fait que tu ne vois pas en quoi le prof outrepasse ses droits, moi j'imaginais qu'un prof se devait de respecter un droit de réserve et donc de ne pas porter sur la place publique tout ce dont il peut témoigner dans le cadre de son travail, surtout si une enquête est en cours, afin de ne pas nuire au bon déroulement de celle-ci.
Pourtant, cette histoire comme tant d'autre donne l'impression que c'est la loi de Lynch qui prévaut avec tout son cortège d'émotions et de rumeurs indéfinissables, non vérifiables.
C'est contre ces réactions purement émotionnelles que je m'insurge et c'est parce que se prof en use que je pense qu'il faudra qu'il donne qqs explications sur sa mise en scène - mais c'est peut-être des cours d'art dramatique que ce type donne d'habitude ???
Juste une petite question : pourquoi, dans l'histoire gersoise (avérée donc, cf. Darcos, MAM, etc.), les adultes (mes collègues profs, CPE, surveillants, agents d'entretien, personnels administratifs, principal et son adjoint) n'ont-ils pas été soumis au même traitement gendarmesque de "prévention" ? Ça ne consomme pas, un adulte (si non, pourquoi les contrôles sur la prise de stupéfiants en plus des contrôles d'alccolémie) ? Ça serait trop compliqué (réactions des adultes concernés, des syndicats, plaintes éventuelles, difficultés accrues de Darcos avec les enseignants, que sais-je encore ) ? C'est bien plus facile avec un mineur ? Ça serait trop attentatoire aux libertés publiques ? Ça ferait trop État policier ?
RépondreSupprimerOu est-ce parce que nous vivons dans une société (qui vieillit, diraient le démographe et le géographe) où, de plus en plus, jeune = suspect (cf. la proposition de cette commission sur la prison à 12 ans) ?
@ Scheiro : dont acte. Dommage que tes billets d'insultes restent en ligne.
RépondreSupprimerPour le prof, vu qu'on ne sait pas qui a fait ce témoignage et qui a fait cette vidéo, je ne me prononcerai pas dessus. Si cela se trouve, ce n'est même pas un prof. J'attends d'en savoir plus.
Pour la suite du commentaire, j'estime que tout citoyen qui constate une bêtise des forces de l'ordre se doit d'en faire part. Sur cette affaire précise, même Xavier Darcos (que je ne porte pourtant pas dans mon cœur) s'est ému, ce qui lui confère un fond de vérité, déjà acquis par les multiples témoignages. Maintenant, attendons les résultats de l'enquête. Cependant, je rappelle encore que mon billet portait davantage sur l'intérêt de ce type d'opération dans les écoles, que sur l'affaire du Gers en elle-même.
@ Cloran : c'est parce qu'il s'agissait d'une action de prévention bien sûr. Pas besoin de prévention avec les adultes, je suppose... ;)
Scheiro : dont acte. Dommage que tes billets d'insultes restent en ligne.
RépondreSupprimerOui, ils restent en ligne, parce que tu me sembles pas avoir bcp protesté, quand tes potes se sont mis à m'insulter sur Twitter, n'est-ce pas? Je n'ai rien lu non plus venant de ta part et disant à Manuel, qui co-bloggue avec toi, de se mêler de ce qui le regarde. Donc, j'estime que le billet à encore sa place et je te rappelle qu'un seul billet est insultant, comme tu n'as eu droit qu'à une seule insulte, d'un seul mot[c*****d], sur ton blog, inutile donc de tout mettre au pluriel.
Pour ta réponse, je comprends tes arguments, mais, si rien n'est sûr, si on ne sait même pas qui témoigne sur mp3, pourquoi faire un tel bordel?
Un petit rappel historique - oui, je sais tu lis surtout des BDs - qui ne te feras pas de mal:
"Féroce loi de Lynch, qu'aucun parti n'a le droit de reprocher aux autres, car elle est appliquée par la république en Amérique comme par la monarchie en Europe. Cette loi de Lynch se compliquait de méprises. Un jour d'émeute, un jeune poète, nommé Paul-Aimé Garnier, fut poursuivi place Royale, la baïonnette aux reins, et n'échappa qu'en se réfugiant sous la porte cochère du numéro 6. On criait : «En voilà encore un de ces Saint-Simoniens!» et l'on voulait le tuer. Or, il avait sous le bras un volume des mémoires du duc de Saint-Simon. Un garde national avait lu sur ce livre le mot: Saint-Simon, et avait crié: «À mort!»"
- Victor Hugo, cité par Augustin Chevalier, "La loi de Lynch, récit de mœurs anglaises", extrait de la Revue des Deux Mondes, 15 décembre 1876.
@ Scheiro : tu cherches à remettre de l'huile sur le feu, là ? Franchement, mon but avec ce blog n'est pas de me battre avec toi ni avec d'autres. Restons-en là, s'il te plaît, sur ce sujet et parlons politique.
RépondreSupprimerPour la vidéo, ce billet n'en parlait pas, et je ne l'ai évoquée que lorsque Criticus est venu en parler ici.
Non, Mathieu, pas d'huile sur le feu. On en restera là. On se tiendra dans les limites du domaine de la politique.
RépondreSupprimerSuite de la fouille anti-drogue dans un college: la version du gendarme
RépondreSupprimer@ Scheiro : on est pas prêt d'y voir clair. Attendons maintenant les conclusions de l'enquête.
RépondreSupprimer« Attendons maintenant les conclusions de l'enquête. »
RépondreSupprimerC'est ce que je me tue à dire depuis le début...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer@ Criticus : en fait, il restera toujours le problème que tout le monde s'est focalisé sur cette vidéo. Moi, je n'en avais pas entendu parler avant. J'ai découvert cette histoire sur le site du Monde mercredi. Il y a pourtant de nombreux autres témoignages dans la presse. J'espère qu'on fera vite la lumière sur cette histoire.
RépondreSupprimerRubin a fait un nouveau billet à ce sujet et j'y donne mon avis en commentaire. Désolé, prof Mathieu, ce que je dis ne te fera peut-être pas plaisir.
RépondreSupprimerJ'ai reçu le récit du prof par mail, en mp3 avec pour injonction d'en continuer la distribution. Je suppose que certain on tout intérêt à faire du buzz avec ça. Mais QUI?
RépondreSupprimer- certains individus ont -
RépondreSupprimer@ Scheiro : j'ai bien compris que ton objectif n'était pas de me faire plaisir.
RépondreSupprimerJe ne sais pas, le mail vient d'où ?
Mon objectif n'est pas non plus de te massacrer, Mathieu.
RépondreSupprimer>le mail vient d'où ?
Transmis par une amie sur une longue chaîne, comme celles qui véhiculent les hoaxes.
@ Scheiro : n'importe qui peut être à l'origine de cela.
RépondreSupprimerOui, j'ai entendu parler de cette affaire aussi. Une copine m'a envoyé l'enregistrement du prof, si cela t'intéresse, je peux te l'envoyer.
RépondreSupprimer@ Astrid : je l'ai vu quelques minutes après avoir publié ce billet. Tu la trouveras chez Rubin et le Chafouin, en lien dans ma blogroll.
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