Ce matin, avant de me rendre au travail, j'ai eu l'occasion d'entendre sur France Inter l'interview de Dominique de Villepin, ancien premier ministre de Jacques Chirac. Le parcours de ce politicien de droite est curieux : d'abord promis à une brillante carrière politique, voire même à la succession de Chirac, le voici aujourd'hui détruit par la machine sarkozyste, assez isolé politiquement et empêtré dans des affaires judiciaires qui, si jamais elles s'avèrent non-fondées, risquent quand même de le gêner un bon moment.
Malgré tout, Villepin continue régulièrement à s'exprimer en proposant une autre vision politique de droite, assez gaulliste dans le fond et dans la forme. Ce matin, concernant la crise financière, il a tenté de définir d'autres axes politiques que ceux soutenus par l'actuel président dans son plan de relance. Il a même tenté de présenter, de manière certes diffuse, une éventuelle alliance avec Jean-François Copé, ce qui pourrait suggérer la naissance éventuelle d'un pôle d'opposition à droite à Nicolas Sarkozy.
Cependant, il y a un point sur lequel l'homme perd toute crédibilité. Dans la seconde partie de l'émission, durant laquelle les auditeurs interrogent directement l'invité, un homme lui demande pourquoi ses positions face à Sarkozy varient nettement en fonction des périodes, et si ses démêlés judiciaires ne jouent pas un rôle là-dedans. Sans se démonter, Villepin affirme qu'il est capable de faire la part des choses et de se détacher complètement de son procès, dont il souhaite ardemment la tenue, pour parler de la politique sarkozyenne.
Sans vouloir juger l'homme, il est, à mon avis, totalement impossible de se détacher à ce point de soi. Vu la violence de l'affrontement qui l'a opposé à Sarkozy, comment Dominique de Villepin peut-il se positionner sans rêver de faire la peau au président de la République ? Nous sommes tous des hommes et cette situation ne peut pas le laisser insensible.
Finalement, j'aurais largement préféré entendre que, certes, Villepin avait été très affecté par ces conflits, mais qu'il tentait de s'en détacher pour continuer à faire de la politique sérieusement. L'ancien premier ministre aurait ainsi pris un peu de hauteur tout en enfonçant le président. Dommage...
Malgré tout, Villepin continue régulièrement à s'exprimer en proposant une autre vision politique de droite, assez gaulliste dans le fond et dans la forme. Ce matin, concernant la crise financière, il a tenté de définir d'autres axes politiques que ceux soutenus par l'actuel président dans son plan de relance. Il a même tenté de présenter, de manière certes diffuse, une éventuelle alliance avec Jean-François Copé, ce qui pourrait suggérer la naissance éventuelle d'un pôle d'opposition à droite à Nicolas Sarkozy.
Cependant, il y a un point sur lequel l'homme perd toute crédibilité. Dans la seconde partie de l'émission, durant laquelle les auditeurs interrogent directement l'invité, un homme lui demande pourquoi ses positions face à Sarkozy varient nettement en fonction des périodes, et si ses démêlés judiciaires ne jouent pas un rôle là-dedans. Sans se démonter, Villepin affirme qu'il est capable de faire la part des choses et de se détacher complètement de son procès, dont il souhaite ardemment la tenue, pour parler de la politique sarkozyenne.
Sans vouloir juger l'homme, il est, à mon avis, totalement impossible de se détacher à ce point de soi. Vu la violence de l'affrontement qui l'a opposé à Sarkozy, comment Dominique de Villepin peut-il se positionner sans rêver de faire la peau au président de la République ? Nous sommes tous des hommes et cette situation ne peut pas le laisser insensible.
Finalement, j'aurais largement préféré entendre que, certes, Villepin avait été très affecté par ces conflits, mais qu'il tentait de s'en détacher pour continuer à faire de la politique sérieusement. L'ancien premier ministre aurait ainsi pris un peu de hauteur tout en enfonçant le président. Dommage...
d'autant plus que Villepin est précisément assez connu pour avoir du mal à se contenir, parfois, non ?
RépondreSupprimer@ Pat : ce matin, bizarrement, il tenait à peu près la route. Pas trop de nervosité apparente.
RépondreSupprimerbaroin a dit qq part qu'il ne se rallierait pas à villepin si le cas se présentait. c'est dommage, mais il peut changer d'avis
RépondreSupprimerun truc sur c'est que ça va etre difficile de detcacher tous ceux qui ont plus ou moins besoin de l'investiture ump pour se faire élire
@ Martin P. : je ne pense pas qu'il ait une chance...
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