Lors de la dernière grève des enseignants, le 20 novembre, Xavier Darcos avait affirmé que les syndicats enseignants étaient dépassés et n'avaient plus le soutien des collègues.
Ceux-ci viennent de lui démontrer le contraire. Le 2 décembre, se sont déroulées les élections professionnelles visant à élire nos commissions paritaires. Ce scrutin est riche d'enseignements :
Certes, ce n'est sans doute pas le seul facteur, mais les taux seraient meilleurs si, au moins dans les entreprises moyennes, les bureaux de vote étaient locaux et le vote par internet possible. J'espère que l'État s'inspirera de son propre exemple pour le déployer ensuite vers le secteur privé.
Ceux-ci viennent de lui démontrer le contraire. Le 2 décembre, se sont déroulées les élections professionnelles visant à élire nos commissions paritaires. Ce scrutin est riche d'enseignements :
- La participation est en nette hausse, passant de 57% en 2005 à 61%.
- Le SNES, très violemment attaqué par le ministre depuis qu'il a quitté la négociation sur la réforme des lycées, reste le syndicat largement majoritaire chez les enseignants.
- Les profs confirment ainsi la représentativité de leurs syndicats et leur attachement au paritarisme qui caractérise la fonction publique.
Certes, ce n'est sans doute pas le seul facteur, mais les taux seraient meilleurs si, au moins dans les entreprises moyennes, les bureaux de vote étaient locaux et le vote par internet possible. J'espère que l'État s'inspirera de son propre exemple pour le déployer ensuite vers le secteur privé.
"Les salariés ne votent pas sur leur lieu de travail" : il me semble que certains bureaux sont situés au sein d'entreprises. Donc certains n'ont pratiquement pas à se déplacer.
RépondreSupprimerbonjour Mathieu,
RépondreSupprimerJe ne crois pas que le fait de ne pas voter "sur place" soit LA réponse.
Vos élections se font par scrutin physique ??
(au Ministère du Travail c'est par correspondance).
En ce qui concerne les Prud'hommes, chaque électeur a reçu un matériel de vote comprenant une enveloppe de retour, avec acheminement payé, sur laquelle il est vrai, il fallait reporter l'adresse de vote écrite en bas à droite de la carte d'électeur (qui était à joindre avec le bulletin de vote lui même dans une enveloppe).
C'est cependant une demande des syndicats que le vote soit organisé sur place, tout au moins pour les grosses entreprises.
Je ne pense pas néanmoins que ce soit LA solution.
Déjà il n'est pas évident de contrôler les pressions patronales sur les salariés si le vote reste dans l'entreprise.
Ensuite, les "gens" sont de plus en plus consommateurs, de plus en plus gâtés : nous avons eu des plaintes parce que le bureau de vote est à 2 stations de tramway (cad 500 m à pieds) (et il ne pleuvait pas) du lieu de travail ...
De même, nous n'avons eu que des plaintes rarissimes de l'entrave au vote par les employeurs ou leurs préposés, et toutes dans la grande distribution (les hypermarchés, où les chefs - cheffesses même - de caisse ne laissaient pas sortir les employés).
Dans l'Hérault, la participation n'a pas été meilleure que sur le plan national, même peut être un peu moindre (22 %).
La CGT a fait un très beau score, puisqu'elle concentre sur sa liste 50 % des votes dans le secteur de l'industrie et fait partout dans les autres collèges, l'équivalent au moins de la CFDT et FO réunis, sauf pour le collège de l'encadrement(où la CGC est juste derrière la CFDT ...).
Il n'y a pas de secret à ces bons résultats : la CGT a mené une vraie campagne pour ces élections, a aussi regrouper des gens pour aller voter, a été hyper présente.
Là à mon avis est LA réponse.
Pour ce qui est du vote sur Internet, l'expérience a pour cette campagne été tentée sur Paris : 18 % de participation au total, cad le score le plus minable de France ...
Le résultat de ces élections, en termes de participation, est un véritable choc pour beaucoup.
On n'est pas sorti de l'auberge.
@ Mtislav : dans combien de cas ? Vu les réclamations des syndicats, cela ne doit pas être majoritaire.
RépondreSupprimer@ Audine : si je comprends bien, tu estimes donc que cet échec est lié d'abord aux syndicats et ensuite aux électeurs eux-mêmes.
Je trouve quand même que la médiatisation de cette élection a été très faible, que si les syndicats ont fait campagne, il y a eu peu de relais. Si les salariés refusent de voter, peut-être est-ce parce qu'ils ne voient pas les enjeux, et en particulier toute la question de la représentativité.
Oui, notre vote est physique, et est organisé dans tous les bahuts du secondaire. Le vote par correspondance est aussi possible si on ne travaille pas le jour dit. Je ne te cache pas que c'est un vrai bordel à organiser.