mardi 18 novembre 2008

Les enseignants à nouveau en grève le 20 novembre 2008.

Et c'est reparti. Pendant que le PS s'enfonce dans la crise, une nouvelle fois, les enseignants descendent dans la rue. Sauf que cette fois-ci, le mouvement s'annonce beaucoup plus massif que le 7 octobre. Il semble que 80% des écoles primaires du 93 vont être fermées. Il va concerner à la fois le secondaire, le primaire, les parents d'élèves, les lycéens, les étudiants et les professeurs d'université.

M'exprimer sur les causes de cette nouvelle grève est complexe. Je pourrais te raconter les fondements des réformes de Darcos au niveau technique : je suis assez au point sur la réforme des lycées, et je pourrais tenter, dans un billet très long et compliqué, de te raconter ce que cette réforme va changer quotidiennement dans notre travail. Je peux juste conclure qu'elle va amener à de nombreuses suppressions de postes de profs, et qu'elle porte en elle la remise en cause du baccalauréat national, anonyme et égalitaire pour tous les citoyens.

Le mouvement est aussi animé par la remise en cause du paritarisme, caractéristique de notre fonction publique. Certes, les affidés de l'UMP vont sans doute se féliciter du coup de pied donné par notre gouvernement aux ignobles syndicats truffés de gauchistes réactionnaires, Darcos ne cessant d'employer cette rhétorique pour fédérer son électorat contre nous. Cependant, dans la fonction publique, les syndicats jouent un rôle de tampon, évitent de nombreuses erreurs dans les mutations, les notations et les promotions, qui provoqueraient une multitude de procès au tribunal administratif, très coûteux pour l'État à terme. Je ne comprends toujours pas pourquoi, dans notre pays, les élites s'évertuent à considérer les syndicats comme des ennemis à briser, alors qu'ils ont des rôles bien plus importants que simplement déclencher une grève une fois de temps en temps. Si les commissions paritaires sont supprimées, l'administration va devoir embaucher massivement pour faire un travail qui était fait quasiment gratuitement par les syndicalistes.

Enfin, bon, je m'égare... Si tu veux en savoir plus, cher lecteur, dis-le dans les commentaires et je ferai des billets. Si tu veux venir manifester, rendez-vous, pour le cortège parisien, à 14h30 jeudi à Luxembourg.

P.S. : tiens, Manuel, dans ma vision d'une société idéale, le citoyen doit participer et s'exprimer quand il est en désaccord avec quelque chose...

5 commentaires:

  1. Ton billet est intéressant, mais je trouve cela dommage que tu multiplies les procès d'intention envers "les libéraux" plutôt que de le développer plus avant. C'est comme si tu étais obligé par quota à utiliser cette expression un certain nombre de fois par article !

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  2. @ Rubin : oui, c'est vrai, je dois être un peu aigri en ce moment. Il s'avère que j'ai une semaine pourrie, et cela doit influer sur mon comportement bloguesque. Allez hop, je retire.

    Par contre, à par l'aspect factuel, je ne pensais pas que des aspects intéresseraient les lecteurs non-enseignants. N'hésite pas à me dire ce que tu aimerais voir développé.

    A bientôt,

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  3. Il fallait lire "à part", bien sûr...

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  4. Oui, c'est malheureux mais il est utile de rappeler à quoi sert un syndicat !
    Très suivie, cette grève. Je reste tout de même pessimiste. Les collègues m'ont dit faire celle-là et puis "ce sera la dernière". Les syndicats, eux, se voient déjà reconduire le mouvement, persuadés que le taux de grévistes est prometteur. Je peux te dire que parmi mes collègues, peu (voire pas) sont prêts à perdre leur salaire dans cette bataille.

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  5. @ MGP : on ne sait jamais comment va tourner un mouvement social avant qu'il ne débute. Ne faisons pas de l'histoire fiction. On verra bien...

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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