vendredi 7 novembre 2008

Si on écoutait les médias, Jospin devait être président et Delanoë premier secrétaire du PS !

Cher lecteur, je ne te ferai pas un résumé sur la situation du PS. D'abord, je n'y milite pas, et j'aurai donc du mal à saisir les tenants et les aboutissants. Je n'ai d'ailleurs pas vraiment suivi la campagne du principal parti de gauche. Si j'avais été dans le parti, j'aurai voté soit pour Benoît Hamon, soit pour Utopia, mais je n'y suis pas. J'ai quand même lu régulièrement les pages des principaux blogs rattachés au PS et qui vont participer au congrès de Reims. Pour te faire une idée de la situation actuelle, je te conseille le billet de Sauce du jour, qui va te montrer à quel point tout cela est complexe, et un peu pénible quand on est pas engagé dans la machine.

Or, hier, je me trouvais en salle des profs à corriger des copies qui me pesaient lourdement. Quelques collègues se trouvaient là. Aucun n'était membre du PS, mais tous s'intéressaient un peu à la politique. Nous avons engagé la conversation sur ce sujet et avons fait des paris sur ce scrutin interne. Nous avons conclu soit à une égalité entre les trois grandes motions, soit à une courte avance de la motion menée par Martine Aubry.

Ce matin, en allumant la radio, j'ai été vraiment surpris en découvrant le résultat. Certes, j'avais suivi les discussions intenses des Leftblogs, mais, là encore, difficile de se faire une idée à travers eux. Et nous ne sommes pas dans les sections du PS : nous ne savons pas ce qui s'y passe et s'y dit. Je dois admettre que j'ai toujours autant de mal à supporter Ségolène Royal (encore ce matin sur France Inter) et à saisir son positionnement idéologique, mais je suppose qu'elle a su convaincre les militants socialistes qu'elle pouvait apporter quelque chose d'intéressant au parti.

Or, cher lecteur, je ne peux qu'être inquiet de la déformation que provoque les médias sur nos esprits. Si on lisait la presse il y a trois jours, on ne pouvait qu'en déduire la victoire de Delanoë ou d'Aubry. Ségolène apparaissait à peine dans la presse, d'autant plus qu'elle s'était officiellement retirée de la course au poste de premier secrétaire. Je n'ai pas dans ma mémoire le nom d'un journal, d'une radio, d'une télévision, d'un site internet d'information qui a donné Ségolène gagnante ces dernières semaines.

En tout cas, je ne sais pas comment tous cela va tourner maintenant, vu qu'il est évident que les médias ne peuvent nous donner une vision crédible de la vie du PS. On peut au moins être sûr que, même avec beaucoup d'informations, il est toujours aussi difficile de percevoir réellement la réalité intime des individus. Encore et toujours, il faut rester méfiant devant les données qu'on nous soumet par le prisme déformant du 4ème pouvoir.

En tout cas, j'aimerai bien comprendre ce qui a pu pousser un tiers du PS à donner sa confiance à Ségolène Royal. A ce jour, les blogs ne me donnent pas de réponses satisfaisantes...

2 commentaires:

  1. Peut-être faut-il chercher un début de réponse dans le fait que sa motion était à peu près la seule à prévoir la fin immédiate du cumul des mandats, et la démocratie participative. Deux éléments dont les militants du PS (outre, si j'ai bien compris, une aspiration à la démocratie interne), deux éléments dont ils sentent bien l'importance pour que le personnel politique retrouve un jour l'estime des français.

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  2. @ LCC : je ne connaissais pas ces deux éléments. Je dois bien admettre que je n'ai même pas regardé cette motion. Je supporte tellement mal Ségolène que je fais un blocage...

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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