lundi 28 février 2011

Quel objectif principal pour le système éducatif ? Préparons 2012.

Tiens, j'ai envie de lancer une chaîne.

A l'approche de l'élection présidentielle, mais aussi des cantonales (les départements construisent les collèges), l'avenir du système éducatif français est posé. Depuis 2002, la dépense d'éducation n'a cessé de diminuer dans notre pays et les résultats seraient en chute. En même temps, de nombreux discours ont été tenus par les politiques, souvent très contradictoires par ailleurs. Des missions multiples ont été attribuées à l'éducation sans qu'une ligne directrice claire émerge de ce magma.

D'autres acteurs s'expriment régulièrement sur le sujet, comme les syndicats de profs, les associations de parents, les organisations disciplinaires... Beaucoup d'avis autorisés qui ont le défaut de parler comme des initiés à des initiés. On peut se demander ce qu'en pense le citoyen moyen, qui ne sait rien de l'organisation administrative de l'Education nationale et de ses pendants privés, mais qui participe à ce système par ses contributions et par ses interventions à divers niveaux du système.

Bien évidemment, il m'est impossible d'interroger toute la population française, mais je peux au moins m'adresser à mes camarades de la blogosphère.

Certes, le blogueur politique est loin d'être un citoyen lambda, mais il a au moins le mérite de se demander de quoi la campagne présidentielle à venir va être faite.

Alors, je vous pose la question, chers camarades : quel doit être l'objectif principal du système éducatif français ?

Je passe la chaîne à :

Et puis, si tu es intéressé par la question, cher lecteur, n'hésite pas à la saisir.

Au travail !

20 commentaires:

  1. Oh, me met pas dans la même droite que Corto, je suis gaulliste moi Mossieur.

    Sinon je ne sais pas. Je ne serai pas le papa qui dira au prof comment faire le boulot.

    RépondreSupprimer
  2. @ Le Faucon : certes, mais pour savoir quel boulot je dois faire, il faut bien que l'on me fixe une mission.

    RépondreSupprimer
  3. c'est une question qui appelle le débat, et doit fixer les limites entre éducation familiale et éducation scolaire. Parce que je suis persuadé que dans un premier temps, l'éducation se fait à la maison, appuyée par l'apprentissage à l'école. Et évidemment, il faut des profs pour ça, à tous les niveaux, plus ou moins spécialisés mais surtout, pédagogues. Car hélas, j'en connais qui sont jeunes, peu pédagogues, et déjà résignés sur l'avenir des enfants...
    Allez, soyons optimistes, ça changera en 2012.

    RépondreSupprimer
  4. je dois être hors sujet, là...

    RépondreSupprimer
  5. Moi, si la vie en avait ainsi décidé, je me serais bien vu dans le rôle du parent d'élève pénible, celui dont tout le monde espère qu'il ratera les réunions : les profs pour ne pas avoir à subir son ironie mordante, et ses enfants parce qu'ils se chopent la honte à chaque fois que papa la ramène un peu trop fort.

    RépondreSupprimer
  6. Didier Goux : j'aurais bien aimé être là pour voir ça - quitte à en prendre pour mon grade.

    RépondreSupprimer
  7. Lisez Edgar Morin: la Voie (entre autres)

    Il ne suffit pas de parler de l'Ecole (qui n'existe pas d'ailleurs avec son grand "E". Vous voyez le rapport, vous, entre l'école primaire de campagne à 5 classes et l'école primaire urbaine à 25 classes? Vous voyez le rapport entre le lycée Henri IV et un lycée en zône urbaine sensible/ZUS? Etablissements où pourtant on suit exactement les MEMES programmes). Il faut remettre à plat les apprentissages.

    Que doit-on apprendre?
    Pour faire quoi?
    Ou doit-on l'apprendre?
    Comment doit-on apprendre?

    Chris (professeur en collège rural depuis 25 ans)et bloggueur...

    www.profencampagne.com

    RépondreSupprimer
  8. "Le but de l'instruction est la fin de l'instruction, c'est-à-dire l'invention. L'invention est le seul acte intellectuel vrai, la seule action d'intelligence. Le reste ? Copie, tricherie, reproduction, paresse, convention, bataille, sommeil. Seule éveille la découverte. L'invention seule prouve qu'on pense vraiment la chose qu'on pense, quelle que soit la chose. Je pense donc j'invente, j'invente donc je pense : seule preuve qu'un savant travaille ou qu'un écrivain écrit."

    Michel Serres (Le Tiers-Instruit)

    Il ne faut pas réformer. On en a une indigestion des "réformes" et réformettes.

    Il conviendrait de métamorphoser l'école. Tout refonder. "L'origine est devant nous"...

    RépondreSupprimer
  9. Je pense que l'objectif principal n'est plus à définir car il est clairement inscrit dans la loi. Code de l'éducation article L.111-1:
    "Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République."
    La question à poser est comment atteindre cet objectif.

    RépondreSupprimer
  10. Intéressant, la différence entre les blogueurs de gauche et... ceux qui "se qualifient" de droite.

    RépondreSupprimer
  11. @ Homer : mais non, tu es totalement dans le sujet !

    @ Didier : je vous enverrai la date de ma prochaine réunion de parents.

    @ Chris : cela fait tout à fait partie des questionnements sur la question.

    @ Fredonzeweb : les lois, ça va ça vient.

    @ Rubin : il y a beaucoup de blogueurs qui sont de droite mais qui ne l'assument pas...

    RépondreSupprimer
  12. Je crois vous avoir un jour envoyé une ébauche de transformation "rêvée" de l'Education Nationale.
    Puisque le débat revient, quelques pistes:
    1- Pas d'intelligence sans culture: le savoir avant la pédagogie.
    2- Les parents à la maison, les profs à l'école.
    3- Les profs doivent être exemplaires: pas de copinage, de démagogie langagière et culturelle.
    4- Les profs doivent comprendre que l'Education Nationale doit être revue dans ses structures:
    a) Il existe une hiérarchie des savoirs. Certaines matières sont plus ciblées que d'autres. Que les profs les plus exposées soient mieux traités (salaire ou horaires)
    b) Que l'école articule "vie", "culture" et "travail" de façon plus harmonieuse.
    c) Que les redoublements disparaissent. Mais que soient créées des classes intermédiaires de niveau qui permettent aux élèves en perdition de se concentrer sur les matières de base (lire, écrire, compter)
    d) Disparition des ayatollahs de la pédagogie: Inspecteurs et directeurs d'établissements ayant obligatoirement un service d'enseignement.
    e) Tout poste d'enseignement pour une durée minimale de 3 ans.
    f) Augmentation des postes d'enseignants et revalisation des salaires.
    g) Possibilité de mettre ailleurs les quelques 10% d'enseignants qui ne sont pas à leur place (incompétence -ça peut exister!- , usure psychologique, ou autre...).
    H) Le vrai problème: les enseignants pourront-ils enseigner toute leur vie: question, pour ma part, sans réponse!

    Tout ceci rapide, improvisé... Mais j'aimerais en écrire des pages et des pages! Je comprends le corporatisme des profs comme bouclier: Je crois qu'ils devraient en sortir car ils en sont la victime.
    Bref, tout est à refaire!

    RépondreSupprimer
  13. @ Hermès : je m'excuse de ne pas avoir donné suite à votre dernier commentaire sur le même sujet. J'ai un peu arrêté de bloguer à ce moment-là. Il faut donc que je relève le gant, ce que je ne manquerai pas de faire rapidement.

    RépondreSupprimer
  14. "Depuis 2002, la dépense d'éducation n'a cessé de diminuer dans notre pays ? " ... erreur, mauvaise fois ou, pire, méconnaissance totale du sujet ?

    61.4 milliards d'euros en 2002 pour l'Educ Nat et l'Enseignement Supérieur
    http://www.budget.gouv.fr/fonds_documentaire/pole_ecofin/finances_Etat/LF/2002/plf/depenses/education.htm dont 54.6 milliards de traitement des employés enseignants ou non (dont 780 000 enseignants du public).

    80.2 milliards d'euros en 2007 pour l'Educ Nat et l'Enseignement Supérieur
    http://www.budget.gouv.fr/directions_services/sircom/finances_etat/LF/2007/depliant_budget_etat2007.pdf page 4 (dont 806 382 enseignants du public)

    87.2 milliards d'euros en 2011 pour l'Educ Nat et l'Enseignement Supérieur
    http://www.minefe.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/plf2011/chiffres_cles.pdf

    ce qui est logique ! structurellement, a progression à l'ancienneté fait mécaniquement progresser les dépenses, deja.

    RépondreSupprimer
  15. Sinon, on peut évoquer les pistes esquissées par Nelly Guet, 1ere conseillere nationale d'Alternative Libérale, en charge des questions sur l'Education, hier à l'Institut Turgot :

    - fin du college soit disant unique
    - renforcement des pouvoirs du chef d'etablissement
    - fin des programmes fixés par l'EN, chaque établissement fait son programme
    - cheque scolaire
    - évaluation privée type notetonprof
    - plus de moyens pour la formation continue
    - alignement pour le primaire des rythmes scolaires sur les autres pays européens :

    http://www.alternative-liberale.fr/index.php/index.php/programme/manifeste-educatif-dalternative-liberale.html

    RépondreSupprimer
  16. n'oublions pas la privatisation de l'enseignement supérieur

    RépondreSupprimer
  17. @ LPL : hum, non, pas une erreur. La dépense éducative en points de PIB a diminué depuis 2002. J'ai déjà eu la même argumentation par H16 il y a quelques mois, et je me désole toujours autant que les libéraux radicaux se refusent à envisager l'évolution du coût de la vie, l'inflation et l'évolution du PIB.

    Concernant vos propositions, ce sont des moyens. Quel est l'objectif de tout ça ?

    RépondreSupprimer
  18. Niveau pognozof, regardez plutôt l'évolution de la répartition des emplois : le nombre d'élève par classe augmente, les groupes allégés diminuent. Le nombre d'heures de cours par élève va progressivement diminuer (cf le "bloc science" en voie de généralisation au collège). La suppression de + ou - 16000 poste de profs par an sur 5 ans n'est pas non plus un fantasme.

    Ben où qu'il est le grisbi alors ?

    P'être que la course à l'équipement des établissements en ordinateurs (plus d'une centaine pour un collège moyen), leur obsolescence programmée, le choix de logiciels payants (Microsoft, Pronote, Dassault à tous les étages)...

    Mais surtout, vas-y les rapports, études, projets, micro-diplômes inutiles, grilles de compétences pléthoriques, justifications permanentes, papiers "indispensables" qui n'existaient pas il y a 15 ans...

    Le nombre de bureaucrates et leur cohortes de secrétaires, lui, ne cesse d'augmenter. Faut dire que dans le service public ils sont dépositaires de toutes les décisions, de tous les pouvoirs... Surtout celui de se trouver d'excellentes justifications pour se reproduire comme des lapins...

    Vive l'hypertrophie galopante de l'administration...

    La confusion entre fonctionnaire et administratif, est savamment entretenue dans l'esprit du public.

    Pourquoi ?

    RépondreSupprimer
  19. @ Au contact : je serais un peu plus galopante sur l'inflation des personnels. Le nombre de fonctionnaires administratifs dans l'EN a autant diminué que celui des profs en proportion. C'est plutôt du côté des contractuels qu'il faut regarder.

    Par contre, totalement d'accord sur l'évolution des tâches inutiles.

    @ Fred : j'y vais de ce pas.

    RépondreSupprimer

Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

La modération des commentaires est activée 14 jours après la publication du billet, pour éviter les SPAM de plus en plus fréquents sur Blogger.