La presse d’aujourd’hui s’inquiète fortement des situations financières des pays d’Europe de l’Est. Cela fait plusieurs jours que les rumeurs bruissent dans les journaux : la crise pourrait avoir un impact extrêmement violent sur les petits pays européens, qui seraient obligé de suivre le modèle islandais assez rapidement.
D’après les journaux, la situation est simple. Les pays d’Europe de l’Est se sont convertis au capitalisme au tout début des années 1990, avec certes des populations qualifiées, mais avec des infrastructures faibles et des capitaux peu importants. Pour doper l’ensemble, ces pays ont largement fait appel à des capitaux étrangers, et particulièrement européens. L’entrée d’une partie d’entre eux dans l’UE en 2004 puis 2007 a accru la dépendance de ces zones au soutien des pays riches de l’Ouest.
Or, avec la crise, les investisseurs des États les plus riches sont en train de rapatrier en catastrophe leurs capitaux. De même, les banques resserrent considérablement leurs conditions de prêt. Aujourd’hui, lors de la réunion du G4, les pays les plus riches ont évoqué la nécessité de faire jouer la solidarité, mais se sont inquiétés des menaces de faillite pesant sur d’autres pays comme les pays d’Europe du Sud et l’Irlande. C’est marrant d’ailleurs, parce que, dans mes ouvrages de géographie, ces pays étaient présentés comme des dragons qui allaient bientôt nous en faire voir de toutes les couleurs.
Cette situation m’a rappelé un vieil épisode que je ressasse régulièrement à mes élèves, suivant les programmes. Au tout début des années 1930, les banques américaines, frappés de plein fouet par la crise, rapatrient en catastrophe les capitaux qu’elles avaient massivement investis en Europe. Le pays le plus touché est l’Allemagne. La puissance allemande s’était relancée après-guerre grâce aux investissements américains. Le gouvernement américain avait eu peur que l’Allemagne redevienne une menace pour ses alliés si elle ne retrouvait pas la prospérité. Pour pouvoir survivre, les gouvernements allemands successifs, très successifs même à ce moment-là, font jouer la planche à billet, mais ne peuvent empêcher la hausse massive du chômage et de la pauvreté. Très vite, les nazis et les communistes remportent des succès électoraux importants. On sait ce qu’il est advenu ensuite.
Cela fait peur, non ? Nous devons vraiment faire très attention. En acceptant ces pays dans l’UE, nous nous sommes liés avec eux. On peut totalement comprendre que les pays riches soient tous concentrés sur leurs difficultés propres, mais l’effondrement financier des deux-tiers des pays d’Europe est une menace sérieuse, à la fois pour l’UE mais aussi pour le bien-être et la sécurité de l’ensemble du continent.
D’après les journaux, la situation est simple. Les pays d’Europe de l’Est se sont convertis au capitalisme au tout début des années 1990, avec certes des populations qualifiées, mais avec des infrastructures faibles et des capitaux peu importants. Pour doper l’ensemble, ces pays ont largement fait appel à des capitaux étrangers, et particulièrement européens. L’entrée d’une partie d’entre eux dans l’UE en 2004 puis 2007 a accru la dépendance de ces zones au soutien des pays riches de l’Ouest.
Or, avec la crise, les investisseurs des États les plus riches sont en train de rapatrier en catastrophe leurs capitaux. De même, les banques resserrent considérablement leurs conditions de prêt. Aujourd’hui, lors de la réunion du G4, les pays les plus riches ont évoqué la nécessité de faire jouer la solidarité, mais se sont inquiétés des menaces de faillite pesant sur d’autres pays comme les pays d’Europe du Sud et l’Irlande. C’est marrant d’ailleurs, parce que, dans mes ouvrages de géographie, ces pays étaient présentés comme des dragons qui allaient bientôt nous en faire voir de toutes les couleurs.
Cette situation m’a rappelé un vieil épisode que je ressasse régulièrement à mes élèves, suivant les programmes. Au tout début des années 1930, les banques américaines, frappés de plein fouet par la crise, rapatrient en catastrophe les capitaux qu’elles avaient massivement investis en Europe. Le pays le plus touché est l’Allemagne. La puissance allemande s’était relancée après-guerre grâce aux investissements américains. Le gouvernement américain avait eu peur que l’Allemagne redevienne une menace pour ses alliés si elle ne retrouvait pas la prospérité. Pour pouvoir survivre, les gouvernements allemands successifs, très successifs même à ce moment-là, font jouer la planche à billet, mais ne peuvent empêcher la hausse massive du chômage et de la pauvreté. Très vite, les nazis et les communistes remportent des succès électoraux importants. On sait ce qu’il est advenu ensuite.
Cela fait peur, non ? Nous devons vraiment faire très attention. En acceptant ces pays dans l’UE, nous nous sommes liés avec eux. On peut totalement comprendre que les pays riches soient tous concentrés sur leurs difficultés propres, mais l’effondrement financier des deux-tiers des pays d’Europe est une menace sérieuse, à la fois pour l’UE mais aussi pour le bien-être et la sécurité de l’ensemble du continent.
L’action Citigroup a clôturé vendredi 21 février sous les deux dollars après avoir effectué un plongeon de plus de 22 %, portant à six le nombre de séances de baisses consécutives, sur des rumeurs de nationalisation et d’expropriation des actionnaires.
RépondreSupprimerBank of America a clôturé en baisse de 3,56 % à 3,79 dollars après être tombé en séance à 2,53 dollars.
« Cela montre à l’évidence que les marchés jugent que la probabilité qu’elles soient nationalisées est élevée », commente Mike Holland (Holland & Co). « Et, le cas échéant, tout le monde pense qu’il ne fait aucun doute que les actionnaires seront de fait nettoyés ».
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00123035-citigroup-s-est-effondree-de-22-a-wall-street-sur-des-rumeurs-de-nationalisation.htm
En Allemagne, c’est pareil : les banques allemandes vont être nationalisées. Les actionnaires des banques seront nettoyés.
L'Allemagne veut sauver les banques en expropriant leurs actionnaires. Face à la débâcle de ses banques, l'Allemagne a décidé mercredi 18 février de recourir aux grands moyens. Elle pourra si besoin les nationaliser en expropriant les actionnaires, une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Un projet de loi a été adopté en conseil des ministres par le gouvernement de la chancelière conservatrice Angela Merkel, et doit être présenté rapidement aux députés du Bundestag. Il prévoit de pouvoir lancer une « procédure d’expropriation » des actionnaires en échange d’indemnisations, une mesure qui court jusqu’au 30 juin 2009.
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/l-allemagne-veut-sauver-les-banques-en-expropriant-leurs/916/0/318381
En France, c’est pareil : les banques françaises vont être nationalisées. Les actionnaires des banques seront nettoyés.
« Il est tout à fait normal de nationaliser des établissement financiers qui ont fait faillite, même s’il n’est guère idéal que des banques soient gérées par des Etats, vient de déclarer Christine Lagarde. Si des établissements financiers font faillite, alors il ne fait aucun doute que l’Etat doit intervenir ».
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00122894-lagarde-en-faveur-de-la-nationalisation-des-banques-en-faillite.htm
Les actionnaires des banques seront très bientôt expropriés dans de nombreux pays. Les actionnaires des banques vont l’avoir dans le c…
Ils ont joué, ils ont perdu.
@ BA : je suis assez d'accord avec toi, mais les États vont les sauver.
RépondreSupprimerPar contre, j'admets que j'ai du mal à faire le lien entre ton commentaire et le billet.