Depuis hier, la presse bruisse de l'horrible rumeur : le ministère de l'Éducation se préparerait à augmenter le nombre d'élèves par classe et le temps de travail des profs.
Pour moi, enseignant, ces deux annonces sont logiques. Le gouvernement a épuisé toutes les voies pour tailler dans les postes. Il a quand même supprimé la formation des profs, et la France va devenir l'an prochain le seul pays de l'OCDE à ne plus former professionnellement les personnels de l'éducation.
C'est assez marrant. Dans mon lycée dit-difficile, les enseignants vont être les seuls personnels à ne pas avoir de formation. Tous les autres en ont une : ouvriers, cuisiniers, techniciens de surface, secrétaires, chef d'établissement, intendant, surveillants...
Il ne restait donc plus que ces deux possibilités, que le gouvernement a soigneusement contournées pour éviter de susciter des grèves ou des réactions négatives des parents d'élèves. Maintenant, ces grèves ne seront certainement pas très violentes, vu l'état général d'épuisement de mes collègues. Quant aux parents...
Finalement, alors que l'Éducation nationale s'effondre sur elle-même depuis 2002 (même la Cour des comptes le dit), il est étonnant que nos médias ne commencent à s'inquiéter que maintenant.
Comme quoi, ce sujet n'intéresse vraiment personne...
Pour moi, enseignant, ces deux annonces sont logiques. Le gouvernement a épuisé toutes les voies pour tailler dans les postes. Il a quand même supprimé la formation des profs, et la France va devenir l'an prochain le seul pays de l'OCDE à ne plus former professionnellement les personnels de l'éducation.
C'est assez marrant. Dans mon lycée dit-difficile, les enseignants vont être les seuls personnels à ne pas avoir de formation. Tous les autres en ont une : ouvriers, cuisiniers, techniciens de surface, secrétaires, chef d'établissement, intendant, surveillants...
Il ne restait donc plus que ces deux possibilités, que le gouvernement a soigneusement contournées pour éviter de susciter des grèves ou des réactions négatives des parents d'élèves. Maintenant, ces grèves ne seront certainement pas très violentes, vu l'état général d'épuisement de mes collègues. Quant aux parents...
Finalement, alors que l'Éducation nationale s'effondre sur elle-même depuis 2002 (même la Cour des comptes le dit), il est étonnant que nos médias ne commencent à s'inquiéter que maintenant.
Comme quoi, ce sujet n'intéresse vraiment personne...
Le gouvernement ne taille pas que dans l'éducation nationale, crois moi. L'ensemble des fonctionnaires souffre des différentes réformes, à leur niveau. Néanmoins, il semble incroyable que les parents laissent faire, quand il s'agit de l'éducation des gosses. Autant faire cours à domicile... Aïe, ai-je mis le doigt sur quelquechose?
RépondreSupprimerLe résultat d'une longue politique de dénigrement du corps enseignant...
RépondreSupprimerPréméditation?
Le problème, c'est que là, on tape dans un corps enseignant qui accumule les des difficultés depuis au moins deux décennies.
RépondreSupprimerLa morosité économique empêchera une bonne partie de se reconvertir ou de démissionner. LA réalité est que beaucoup sont déjà et seront encore plus réduit à des taches de garderie sans but précis.
L'école de la république en prend un coup.
Le privé prendra un coup de boost (au moins on sait où investir).
@ Homer : je sais bien, mais dans l'éducation, c'est tout de même très visible. On se rend moins bien compte de ce qui se passe aux impôts ou à la Défense...
RépondreSupprimer@ François64 : sans doute aussi, et les médias y ont une vraie part de responsabilité.
@ Florian : la reconversion est quand même difficile. Que faire quand on a comme formation l'enseignement ? C'est tout de même difficile...
En effet, donc en tant que meilleure voie de "pseudo reconversion", toutes les conditions sont réunies pour que l'enseignement privé progresse.
RépondreSupprimer@ Florian : ce n'est pas de la reconversion, seulement du changement d'employeur. Et encore, on reste payé par l'Etat.
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