L'affaire de la flottille continue de susciter le débat dans de nombreux espaces. Ce soir, nous apprenons qu'Israël a rejeté l'idée d'une enquête internationale sur les tenants et les aboutissants de cet incident. Israël vient de faire une nouvelle bourde.
Pour justifier son refus, l'ambassadeur israélien aux États-Unis, Michael Oren, a affirmé qu'Israël étant une démocratie, elle pouvait très bien mener impartialement l'enquête elle-même.
C'est vrai... et faux en même temps. En effet, on semble oublier que l'attaque s'est produite dans les eaux internationales. Or, cette zone ne relève d'aucun État directement et une intervention militaire ne peut y avoir lieu sauf si les bateaux attaqués effectuaient de la piraterie, du transport d'esclaves, du trafic de drogues ou l'émission d'ondes radio-électriques interdites par la convention de l'ONU sur le droit de la mer. En clair, cette affaire relève de l'ONU qui peut statuer sur la légitimité, ou pas, de l'intervention israélienne, en s'appuyant sur le droit public international.
En refusant l'enquête, Israël continue à refuser de se placer dans le cadre juridique international. Nétanyahou va sans doute pérorer en affirmant la force de son gouvernement face à une communauté internationale hostile, mais très vite, certains diront que son refus de voir une enquête se dérouler est fait pour cacher une culpabilité quelconque, et la Turquie a déjà commencé à le faire.
Il aurait été bien plus cohérent pour les Israéliens d'accepter l'enquête. Quelle qu'aurait pu être sa conclusion, qu'importe. Le blocus de Gaza, s'il soulève un rejet de l'opinion mondiale, reste soutenu par les grandes puissances qui craignent la menace iranienne dans la région. Ce refus ne fait que marquer un affaiblissement réel de la position d'Israël et sa crainte de la communauté internationale.
Sans doute les politiciens israéliens, comme les dirigeants islamistes palestiniens, ne sont-ils pas encore prêts aux nombreux sacrifices qu'il faudra faire pour avoir la paix. Verrons-nous un jour la conclusion de tout ça ? Certains en doute, mais il n'est pas interdit d'espérer, car je suis persuadé que les citoyens israéliens comme palestiniens ont soupé de tout cela et aimeraient bien que le monde change.
Pour justifier son refus, l'ambassadeur israélien aux États-Unis, Michael Oren, a affirmé qu'Israël étant une démocratie, elle pouvait très bien mener impartialement l'enquête elle-même.
C'est vrai... et faux en même temps. En effet, on semble oublier que l'attaque s'est produite dans les eaux internationales. Or, cette zone ne relève d'aucun État directement et une intervention militaire ne peut y avoir lieu sauf si les bateaux attaqués effectuaient de la piraterie, du transport d'esclaves, du trafic de drogues ou l'émission d'ondes radio-électriques interdites par la convention de l'ONU sur le droit de la mer. En clair, cette affaire relève de l'ONU qui peut statuer sur la légitimité, ou pas, de l'intervention israélienne, en s'appuyant sur le droit public international.
En refusant l'enquête, Israël continue à refuser de se placer dans le cadre juridique international. Nétanyahou va sans doute pérorer en affirmant la force de son gouvernement face à une communauté internationale hostile, mais très vite, certains diront que son refus de voir une enquête se dérouler est fait pour cacher une culpabilité quelconque, et la Turquie a déjà commencé à le faire.
Il aurait été bien plus cohérent pour les Israéliens d'accepter l'enquête. Quelle qu'aurait pu être sa conclusion, qu'importe. Le blocus de Gaza, s'il soulève un rejet de l'opinion mondiale, reste soutenu par les grandes puissances qui craignent la menace iranienne dans la région. Ce refus ne fait que marquer un affaiblissement réel de la position d'Israël et sa crainte de la communauté internationale.
Sans doute les politiciens israéliens, comme les dirigeants islamistes palestiniens, ne sont-ils pas encore prêts aux nombreux sacrifices qu'il faudra faire pour avoir la paix. Verrons-nous un jour la conclusion de tout ça ? Certains en doute, mais il n'est pas interdit d'espérer, car je suis persuadé que les citoyens israéliens comme palestiniens ont soupé de tout cela et aimeraient bien que le monde change.
L'ONU étant, de fait, quasiment aux mains des ennemis d'Israël, on peu comprendre cette réaction. Du reste, une enquête internationale est ici hors de propos : une enquête israélienne accompagnée par un observateur mandaté par l'ONU me paraît bien suffisante.
RépondreSupprimer@ Didier : on est dans les eaux internationales. Il faudrait au moins une enquête entre Israël et la Turquie.
RépondreSupprimerPareil que Didier, par ailleurs où commencent les eaux territoriales de Gaza? C'est flou, et j'ai lu des avis mettant en doute la faute israélienne.
RépondreSupprimerA part ça, tu oublies une chose, Israël est en guerre contre le Hamas et le Hezbollah et le gouvernement ne peux pas jeter en pâture ses soldats à une délégation composée d'anti-sionniste avoués, voir rapport Goldstone.
http://www.huffingtonpost.com/alan-dershowitz/the-case-against-the-gold_b_442412.html
Bonjour le privilégié, un petit lien pour cet article.
RépondreSupprimerhttp://bruxelles2.over-blog.com/article-le-droit-applicable-dans-l-assaut-israelien-sur-la-flottille-51625201.html
Il y a un détail qui échappe à beaucoup ici en France, Israël est en guerre contre le Hamas, et le blocus empêche le réarmement de ce même Hamas. Pour ce qui est de l'aide humanitaire, elle passe par Rafah et par l'Egypte.
RépondreSupprimerPS: Pourquoi je ne peux plus m'abonner?
@ Manuel : ce n'est pas le sujet de ce billet. Je pense qu'une commission s'imposait vu que l'attaque s'est passée en eau internationale. Si les choses s'étaient passées dans les 12 milles, les choses auraient été différentes.
RépondreSupprimerSur les anti-sionistes, il devait y avoir les Américains et les Israéliens dedans. D'autre part, je trouve que le fait que tu emploies ce terme bizarre.
@ Pingouin : merci pour l'article, très intéressant.
C'est très simple: il semble que le gouvernement Netanyahu a eu peur.
RépondreSupprimerPeur que la flottille ne déjoue le blocus et n'arrive à l'impromptu, peur aussi des images au grand jour des soldats arrivant sur les bateaux, peur des médias internationaux qui n'auraient pas manquer de filmer et de se gargariser sur la scène, peur de la guerre des images, peur de ces gens dont on ne savait pas s'ils etaient terroristes ou pacifistes... Et donc, il a agi de façon complètement stupide, dans la précipitation, et il est tombé droit dans le panneau.
La question que nous israéliens devons nous poser, c'est si il faut garder un gouvernement qui a peur de bateaux d'activistes quand nous vivons sous la menace d'une guerre régionale...
Pour ce qui est de la commission d'enquête, le problème est que l'idée vient avant tout du conseil des droits de l'homme de l'ONU - oui oui, le même que celui du rapport Goldstone, où siègent ces grands amoureux des droits humains comme l'Iran et la Lybie - à la demande de la Turquie. Ce même pays des droits de l'homme où quiconque parle du génocide arménien est emprisonné.
Mais vu la pression, il y aura forcément une enquête nationale avec des observateurs internationaux... Quand on voit la qualité de l'enquête Winograd, on peut quand même se dire que ca devrait suffire.
@ Perle : j'espère qu'une enquête aura lieu.
RépondreSupprimerLes politiciens manquent souvent de courage, mais heureusement, une fois de temps en temps, il y en a un qui en vaut la peine...
Mouais, chez nous ça devient de plus en plus rare, et ce système parlementaire complètement instable n'aide pas non plus!
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