Ces dernières semaines, les nouveaux programmes d'histoire de 4ème ont fait couler beaucoup d'encre, à tort ou à raison. Ceux de seconde se sont surtout manifestés par la question des manuels scolaires, suite à une réforme menée à toute vitesse par le gouvernement.
Certains ont salué le retour du christianisme au coeur du programme de seconde, par son biais médiéval. Cette idée est bizarre. En effet, dans l'ancienne version, nous avions à traiter de la naissance du christianisme et des causes et conséquences de sa diffusion dans l'Empire romain. Cela nous permettait d'aborder les fondements de la foi chrétienne et familiarisait les gamins à l'originalité de cette religion. Enfin, ce chapitre permettait de comprendre comment on avait basculé, dans l'antiquité, d'un pouvoir politique dirigé par un dieu (l'empereur romain) à une théocratie dirigeant au nom de Dieu. Maintenant, nous passons de la Rome du deuxième siècle ap. J.-C. à l'Europe chrétienne du Moyen-Âge, sans réellement installer les bases de la foi chrétienne. Le chapitre étudie en fait les expressions de ce christianisme (églises, oeuvres d'art, rôle de l'Eglise sur la société...). Il est toujours aussi étonnant, dans un pays marqué à ce point par une religion comme le nôtre, qu'on ne prenne pas la peine d'en inculquer au moins les bases historiques aux enfants, rien que pour comprendre un minimum ce qu'est la culture de notre pays aujourd'hui. Au moins, continue-t-on à en parler...
Mais le plus bizarre et le plus gênant n'est pas là. On trouve les aspects pénibles dans le programme de géographie, toujours moins ausculté par les journalistes et les politiques que le programme d'histoire. A première vue, les thèmes n'ont presque pas changé, à part un ou deux ajouts. En regardant bien, cependant, on constate que la problématique de l'ensemble a été totalement modifié.
Dans la version précédente, le but de notre programme était, pour résumer grossièrement, de montrer que le traitement de certains grands problèmes géographiques était influencé par les inégalités de tout type qui divisent l'espace mondial. Aujourd'hui, l'IG d'histoire-géographie a problématisé tous les thèmes sous l'angle du développement durable.
Certains ont salué le retour du christianisme au coeur du programme de seconde, par son biais médiéval. Cette idée est bizarre. En effet, dans l'ancienne version, nous avions à traiter de la naissance du christianisme et des causes et conséquences de sa diffusion dans l'Empire romain. Cela nous permettait d'aborder les fondements de la foi chrétienne et familiarisait les gamins à l'originalité de cette religion. Enfin, ce chapitre permettait de comprendre comment on avait basculé, dans l'antiquité, d'un pouvoir politique dirigé par un dieu (l'empereur romain) à une théocratie dirigeant au nom de Dieu. Maintenant, nous passons de la Rome du deuxième siècle ap. J.-C. à l'Europe chrétienne du Moyen-Âge, sans réellement installer les bases de la foi chrétienne. Le chapitre étudie en fait les expressions de ce christianisme (églises, oeuvres d'art, rôle de l'Eglise sur la société...). Il est toujours aussi étonnant, dans un pays marqué à ce point par une religion comme le nôtre, qu'on ne prenne pas la peine d'en inculquer au moins les bases historiques aux enfants, rien que pour comprendre un minimum ce qu'est la culture de notre pays aujourd'hui. Au moins, continue-t-on à en parler...
Mais le plus bizarre et le plus gênant n'est pas là. On trouve les aspects pénibles dans le programme de géographie, toujours moins ausculté par les journalistes et les politiques que le programme d'histoire. A première vue, les thèmes n'ont presque pas changé, à part un ou deux ajouts. En regardant bien, cependant, on constate que la problématique de l'ensemble a été totalement modifié.
Dans la version précédente, le but de notre programme était, pour résumer grossièrement, de montrer que le traitement de certains grands problèmes géographiques était influencé par les inégalités de tout type qui divisent l'espace mondial. Aujourd'hui, l'IG d'histoire-géographie a problématisé tous les thèmes sous l'angle du développement durable.
On doit donc faire systématiquement un raisonnement en trois points :
- Il existe certaines grandes questions qui parcourent toute la planète et qui vont se poser avec encore plus d'acuité dans une trentaine suite à la croissance de la population et au désir de l'ensemble du groupe de vivre convenablement,
- mais les inégalités sont partout et posent de réelles difficultés car elles empêchent un traitement unique des questions posées par notre environnement, d'autant plus que les solutions aux problèmes ont tendance à coûter un peu d'argent,
- mais cette évolution peut être freiné si l'on s'y met, la géographie montrant qu'il n'existe finalement rien d'irrémédiable aux évolutions inquiétantes de notre planète.
Certes, les géographes se passionnent beaucoup pour le développement durable, mais ce concept est très souvent remis en question, autant en géographie qu'en économie et en politique. D'autre part, dire aux enfants que tout est rattrapable me semble dangereux : pourra-t-on faire réapparaître les nombreuses espèces animales et végétales déjà éteintes, par exemple ?
Il y avait longtemps, finalement, que le programme n'avait pas pris une teinte pareille.
Intéressant retour du politique dans les enseignements de la géographie.
Il y avait longtemps, finalement, que le programme n'avait pas pris une teinte pareille.
Intéressant retour du politique dans les enseignements de la géographie.
Je suis bien d'accord avec vous quoique votre propos me paraît (trop) mesuré.
RépondreSupprimerLes fiches fournies par l'IG n'hésitent pas à affirmer que le développement durable (économie-social-environnement) devient le nouveau paradigme de la géographie... Heureusement que l'environnement est là, ou on aurait eu une géographie sans espace.
Pour l'histoire, vous auriez pu aussi évoquer le thème introductif qui conduit à faire des allers-retours chronologiques à l'intérêt pédagogique douteux. Enfin, il en va du christianisme comme de la démocratie athénienne : on n'aborde plus leur genèse. Bref, une histoire hors-sol.
Mathieu si je puis me permettre vu que le buzz a occupé une partie de la vie du groupe Hgéo, le programme qui fait pschitt,en ce moment est celui des 5°, et comme le développement durable est devenu le dernier thème funky en géo, l'IG en a également fait l' épine dorsale du nouveau programme de 5° en géo.
RépondreSupprimer@ Fulrad-SPL : en effet, les instructions officielles vont loin en géographie, mais je suis un modéré...
RépondreSupprimerLes allers-retours ne sont pas nouveaux. Il y en avait déjà en Tle S par exemple.
@ Vservat : je sais, mais je maîtrise moins les programmes de collège. Je préfère parler de ce que j'ai vraiment travaillé ces dernières semaines.
Ça va être l'occasion de travailler, avec les élèves, sur une vision un peu plus critique du développement durable que celle qui imprègne le discours ambiant (et le programme)...
RépondreSupprimer@ Cloran : oui, on peut le voir comme cela, mais nombreux sont les collègues à appliquer strictement les IO sans aller plus loin.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerl'Afev organise le 22 septembre prochain la troisième Journée du refus de l'échec scolaire sur le thème des « souffrances à l'école ». Vous trouverez sur notre site internet www.refusechecscolaire.org une description de cette journée ainsi que le programme pour le débat parisien qui se déroulera à la Bellevilloise entre 13h30 et 17h30.
Nous espérons pouvoir vous compter parmi les participants et, si ça vous intéresse, n'hésitez pas à relayer l'information.
www.refusechecscolaire.org
www.afev.org