Mediapart vient de m'apprendre une sacrée nouvelle : par un décret paru le 30 juillet, le gouvernement vient de décider d'ouvrir les postes de recteurs à des personnes n'ayant pas le plus haut grade universitaire, à hauteur de 20%.
En clair, 20% des recteurs seront, dans un futur très proches, des administrateurs civils.
Cette évolution est passionnante à plus d'un titre. Elle marque d'abord la volonté du pouvoir de ramener l'Education dans une certaine normalité, alors que, depuis l'Empire, l'existence du recteur, nommé par le prince mais indépendant du reste de l'administration, marquait le côté extraordinaire du système éducatif.
Surtout, le gouvernement vient de couper, de fait, la tutelle que l'université et ses chercheurs pouvaient avoir sur le primaire et le secondaire. Or, le système français, en mettant traditionnellement en avant la maîtrise de leurs disciplines par les enseignants, impliquaient un lien très fort entre recherche et enseignement pour les enfants. Nous sommes, en théorie, chargés de vulgariser la connaissance scientifique, et pas seulement de dire à nos chères têtes blondes ce que le pouvoir souhaite.
Au-delà du symbole très fort représenté par cette décision, Sarkozy et Chatel marquent leur défiance à l'égard de l'université et de ses membres. C'est le cas de nombreux membres de nos élites qui sont passés par les grandes écoles (vive le système élitiste français !) et qui méprisent les universitaires.
C'est d'autant plus étonnant que les recteurs, malgré tout, sont bien souvent aux ordres du pouvoir, rien que pour espérer une promotion. Pas besoin d'une telle réforme pour s'assurer le contrôle de la hiérarchie de l'Education nationale...
En clair, 20% des recteurs seront, dans un futur très proches, des administrateurs civils.
Cette évolution est passionnante à plus d'un titre. Elle marque d'abord la volonté du pouvoir de ramener l'Education dans une certaine normalité, alors que, depuis l'Empire, l'existence du recteur, nommé par le prince mais indépendant du reste de l'administration, marquait le côté extraordinaire du système éducatif.
Surtout, le gouvernement vient de couper, de fait, la tutelle que l'université et ses chercheurs pouvaient avoir sur le primaire et le secondaire. Or, le système français, en mettant traditionnellement en avant la maîtrise de leurs disciplines par les enseignants, impliquaient un lien très fort entre recherche et enseignement pour les enfants. Nous sommes, en théorie, chargés de vulgariser la connaissance scientifique, et pas seulement de dire à nos chères têtes blondes ce que le pouvoir souhaite.
Au-delà du symbole très fort représenté par cette décision, Sarkozy et Chatel marquent leur défiance à l'égard de l'université et de ses membres. C'est le cas de nombreux membres de nos élites qui sont passés par les grandes écoles (vive le système élitiste français !) et qui méprisent les universitaires.
C'est d'autant plus étonnant que les recteurs, malgré tout, sont bien souvent aux ordres du pouvoir, rien que pour espérer une promotion. Pas besoin d'une telle réforme pour s'assurer le contrôle de la hiérarchie de l'Education nationale...
Une nouvelle rupture... à laquelle le peuple (comme moi, étant en fait peu concerné) ne comprendra rien.
RépondreSupprimerAh oui, c'est vrai que 20 % des recteurs qui ne seront plus universitaires c'est une sacrée rupture ! (pincez-moi)
RépondreSupprimer"un lien très fort entre recherche et enseignement pour les enfants. "
En matière d'apprentissage du français, cela a plutôt constitué une nuisance.
Vous connaissez sans doute ce site, mais tant pis :
RépondreSupprimerhttp://www.touteduc.fr/index.php?sv=29&aid=2408
Cdt
@ Nicolas : je n'ai pas été clair ?
RépondreSupprimer@ Polluxe : quand on modifie une décision de l'Empire comme cela, de manière camouflée, c'est un vrai symbole.
@ Manuel M : oui, je le connaissais, mais merci pour le lien.
Je ne sais pas quoi penser. De toute façon, les PU ne connaissent souvent rien de l'enseignement secondaire.
RépondreSupprimerC'est comme les présidents de jury de bac: des enseignants chercheurs qui n'ont le plus souvent jamais enseigné dans le secondaire...