samedi 30 août 2008

Petite application des idées écologistes durant mes vacances (partie 1).

Eh oui, ça y est, cher lecteur, je suis de retour de mes longues vacances de privilégié. Pour introduire cette nouvelle année qui sera riche d’une actualité politique très dense, je voudrai faire un billet très léger qui, je suis sûr, touchera directement ton âme de passionné de politique.

Avant de partir en vacances, ma conjointe et moi-même avons lu, dans je ne sais plus quel canard (sinon, je te mettrai le lien…) que diminuer sa vitesse de 10 km/h réduisait considérablement ses émissions de gaz à effets de serre (GES). Ainsi, en roulant à 120 km/h sur autoroute au lieu de 130, on ne perdrait qu’une dizaine de minutes de trajet et on économiserait énormément de carburant. Je ne te cache pas que j’ai été très sceptique devant ce type de logique déployée par des écologistes prêts à tout pour nous vendre le réchauffement climatique. Une vraie bande de « réchauffistes » !

Bizarrement, ma chère compagne a mordu à l’idée et m’a dit, d’une voie suave et sensuelle à laquelle je ne pouvais décemment pas résister : « et si on essayait ? » Et on a essayé.

Et je vais, cher lecteur ébahi, te donner les résultats de nos pérégrinations. Aujourd’hui, nous avons fait un trajet de 836,68 km, d’après le très sérieux Mappy. Nous remontions d’une station balnéaire de la côte de l’Aude pour arriver dans notre banlieue de Paris. Bon, le trajet est un peu long, car nous n’avons pas hésité à faire une petite halte gastronomique sur le plateau de l’Aubrac, histoire de se plaindre de la rentrée à venir en mangeant une énorme assiette d’aligot avec une saucisse grillée, et un petit verre de ratafia… Mais on s’égare, cher lecteur, on s’égare !

Nous avons l’habitude de ce trajet. En général, cela nous prend 1 plein et quart, avec un diesel de 2005, qui a environ 50 000 km, et en roulant à 130 tout du long, vu qu’il n’y a que de l’autoroute sur le chemin. En plus, nous affrontons fréquemment des embouteillages en arrivant sur Paris. Ce soir, cela n’a pas raté, et nous avons rallongé l’itinéraire en prenant la N. 118 et en passant par le périphérique nord. Bon, je sais, cher lecteur, que si tu n’es pas de Paris, cela ne te dit rien, mais je te rassure, les Parisiens automobilistes savent très bien de quoi je parle.

Eh bien, à ma grande surprise, nous avons fait cette énorme distance avec un seul plein, et il nous reste 180 km de jauge. Je suis éberlué de ce résultat, car vraiment, je ne pensais pas que la différence serait si importante. Quant à la vitesse, on s’y fait, à force, d’autant plus aujourd’hui où il y avait beaucoup de monde, et donc, peu d’occasion de jouer à Alain Prost tout au long du chemin.

La mesure est donc efficace. Cependant, je te rassure, personne ne fait cela sur l’autoroute, alors que c’est moins polluant et économique. Je me demande s’il ne va pas falloir faire encore intervenir l’État pour baisser la limitation de vitesse. Mais attention, je crois que je fais du réchauffisme structuraliste. La rentrée s’annonce mal…

2 commentaires:

  1. Bonjour monsieur le Privilégié,

    Un des raisons supplémentaires qui me fait baisser ma vitesse est aussi la sécurité.
    Mais, (ce qui continue à me sidérer), les français ont une espèce de phobie de la privation de liberté, dès qu'on leur parle de réduire la vitesse ou de réduire la consommation d'alcool ...
    Faut dire qu'une voiture faite pour rouler jusqu'à 200 km/h, une belle route droite dégagée, c'est tentant ...

    Il y a peu, pendant 3 km, je roulais sur une route réduite à une voie, pour cause de travaux sur la voie de droite.
    C'était limité à 70 km/h, et j'ai respecté strictement la limitation, je n'étais pas pressée, j'allais au musée de Lodève voir l'expo Kisling !
    Et bien j'ai eu droit aux klaxons et aux appels de phares, et pire, la voiture derrière moi m'a doublée sur la droite en profitant d'une sortie, et une autre en fin de rétrécissement, en me faisant une queue de poisson.
    Je me suis dit encore une fois que je n'étais pas (plus ?) adaptée à ce monde !

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  2. C'est vrai que nos concitoyens sont rétifs à ce type de limitation, et qu'ils marquent régulièrement leur mécontentement à la limace qui se traîne sur la voie de droite.

    Je rajouterai à ton analyse que l'aspect "durée du voyage" a aussi un rôle. Les chauffeurs continuent de penser qu'il arriveront beaucoup plus vite à 130 qu'à 120. Je viens de le vivre, et je sais que c'est partiellement faux : on perd 15 à 20 mn. Cependant, il faut l'expérimenter pour en être convaincu.

    A bientôt,

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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