A quelques jours de la rentrée, le moment est venu de s'interroger, à nouveau, sur la stratégie des syndicats enseignants en ce début d'année scolaire.
Comme je te l'avais déjà signalé, la rentrée scolaire s'annonce particulière cette année. En effet, le SNES-FSU est à l'initiative d'une mobilisation dès le lundi 6 septembre dans le secondaire. Dans de nombreux lycées et collèges, on en sera à peine au premier jour de cours. Cette journée avait été annoncée dès le début du mois de juin.
Depuis, elle a été doublée par la grande grève interprofessionnelle du 7 septembre sur les retraites. Ainsi, on demande aux enseignants de se mobiliser deux jours de suite durant la semaine de la rentrée, soit perdre à la fois ses classes et deux jours de salaire dès le début.
Les réticences seront donc grandes. Si les enseignants vont sûrement bien s'investir dans la journée du 7, il est à craindre qu'ils soient peu réactifs le 6. En effet, perdre deux jours dès la rentrée ne peut que perturber la prise en main des classes.
Pourtant, les syndicats enseignants, même s'ils ne parviennent pas à mobiliser, auront au moins réussi à occuper les médias quelques jours et à faire passer quelques messages. En particulier, la presse, surtout régionale, a publié ces dernières heures de nombreux articles sur les nouveaux professeurs stagiaires, qui, je te le rappelle, cher lecteur, vont avoir le plaisir de débuter l'année sans aucune formation et à plein temps. Enfin, la presse semble avoir pris conscience de l'enjeu, alors que cette réforme est en marche depuis neuf mois. Il est d'ailleurs intéressant que le SNES, qui avait pourtant laissé passer la masterisation du recrutement en juin 2009, ait enfin compris qu'il y avait quand même un gros problème.
Alors, peut-être cette stratégie n'était-elle pas si mauvaise, même si la grève du 6 elle-même ne donne pas grand-chose. Attendons de voir si tout cela ne sera pas noyé dans la contestation de la réforme des retraites...
Enfin, lors d’une autre journée de grève, il n’a finalement été tenu compte que de deux collèges, choisis avec soin j’imagine, sensés représenter tout notre département …
RépondreSupprimerD’où viennent de telles infos ? Pas d’une énième rumeur du net, mais de la bouche de certains chefs d’établissement. Les syndicalistes sont partout, le rectorat semble l’avoir oublié !
Evidemment, affirmer cela dans un commentaire sur un blog a peu de poids et même peu de crédit pour les sceptiques. Et pourtant c’est vrai, et relativement facile à vérifier de la part des médias. Il suffit d’enquêter, de croiser les infos au lieu de servir de relais marketing au ministre.
Cela éviterait (sait-on jamais …) par exemple à JP Pernaut de dire au 13h en parlant des écarts de chiffres « De qui se moque-t-on ? » Suivez mon regard …
A lire avant celui de 7:47 ...
RépondreSupprimerPourquoi un tel écart entre les chiffres de grévistes donnés par le ministère et par les syndicats ?
Voici une info gratuite pour les journalistes paresseux. A l'Education Nationale, le Rectorat de mon académie a procédé de la façon suivante pour truquer les chiffres de grévistes : lors de la grève du 23 mars, le Rectorat a demandé les chiffres sur deux collèges seulement, sensés "illustrer" la situation sur tout le département. Il avait alors "bien choisi" ces deux collèges ...
De plus il compte les professeurs attendus à 8h et divise par ... la totalité des professeurs ! Même ceux absents, ceux attendus à 9h ou l'après-midi seulement, ceux en congé de maternité, ceux en stage, etc ... Même le chef d'établissement. Pourquoi ne pas compter les morts ?
@ Manuel : ah, enfin...
RépondreSupprimerJe connais bien cette stratégie. J'en avais même fait un billet mais j'admets que je ne sais pas où il est... :)
j'aimerais savoir si les bus font grève le 6 septembre et le 7 septembre? Si quelqu'un a une info! merci
RépondreSupprimer@ Anonyme : le 6 septembre, ce sont les profs. Donc, à mon avis, non.
RépondreSupprimerLe 7, par contre, je pense que oui.