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mardi 27 avril 2010

Une question sur le futur des classements de blog : l'accès au classement limité par les moyens ?

Hier soir, comme quelques autres blogueurs politiques, je me trouvais à la soirée organisée par Wikio pour nous présenter le futur classement. La présentation fut animée par Jean Véronis et Pierre Chappaz qui nous informèrent de la prise en compte des tweets dans le classement pour pondérer les liens, ceux-ci étant progressivement en train de flancher.

Ainsi, maintenant, pour continuer à jouer avec le classement, il va falloir tweeter, et massivement si on espère se rapprocher des blogs geek ou SEO. Je le disais hier à Dagrouik en douce, en m'inquiétant des suites.

Personnellement, je n'ai toujours pas réussi à me mettre vraiment sérieusement à Twitter. La question des 140 caractères est déjà, en soi, un vrai problème, car la concision porte aux raccourcis, et le simplisme survient vite. On ne peut donc sérieusement exprimer une idée sur ce support.

Par contre, on peut facilement répercuter un billet, que ce soit un des siens (par un système automatique comme Twitterfeed), soit ceux d'un camarade par des boutons de partage ou par des tweets faits manuellement. Cependant, cela prend un temps fou : aujourd'hui, je me suis amusé à retweeter les billets que j'appréciais, et cela consomme encore des minutes de notre précieux temps libre. Et puis, contrairement aux flux RSS que l'on peut rattraper, Twitter devient vite un espace surchargé de messages qu'on ne peut réellement lire le soir lorsqu'on rentre du boulot. Les jours où je suis au lycée à plein temps, je découvre plus de 600 tweets alors que je ne suis abonné qu'à 129 comptes. Que se passe-t-il pour les personnes qui ont 1 000 abonnements ? On ne suit plus rien, sauf...

...si on est équipé d'un smartphone. Hier, lors de la réunion, Pierre Chappaz a lancé une blague sur le nombre d'Iphone présents dans la salle. J'ai découvert effaré que j'étais l'un des seuls à ne pas en avoir un sur moi, n'ayant pas encore franchi le cap. Si on est toujours connecté, il est plus facile de pouvoir tweeter et retweeter en permanence. Or, malgré tous les discours à ce sujet, ces appareils ne sont pas accessibles à tous.

J'ai découvert aujourd'hui en kiosque le dernier numéro de "60 millions de consommateurs" consacré aux smartphones. Les journalistes sont clairs : pour pouvoir investir dans ces gadgets, il faudra débourser entre 180 et 220 € pour acheter l'appareil, puis payer un forfait au moins dix euros plus cher que ce que paie un Français moyen pour un portable, soit environ 50 € par mois. Cela signifie donc qu'un blogueur qui n'a pas d'usage d'un de ces appareils pour des raisons professionnelles et qui ne gagne rien avec son blog doit engager des dépenses s'il veut jouer au "kikalaplugrosse" avec les autres. Je rappelle qu'un SMIC net se monte à 1 056 € par mois actuellement.

Certes, je l'ai déjà souvent dit, la blogosphère est animée par des gens qui sont loin d'être des prolétaires. Globalement, nous sommes là face à des classes moyennes et des bourgeois qui ont les moyens d'investir dans ces outils. Cela signifie cependant que le jeu du classement, qui permet de devenir visible et de partager ses écrits, se complique et deviendra rapidement moins accessible à ceux qui ne disposent pas des outils adéquats. Ainsi, cette évolution, que je ne condamne pas par ailleurs car Wikio cherche vraiment à percevoir les réseaux qui traversent le net, marque à la fois le début d'une certaine professionnalisation, au moins dans la manière de bloguer, de la blogosphère (vu le temps et les moyens qu'il faudra investir pour émerger) et le fait que les blogueurs sont très majoritairement des privilégiés capables de mettre 600 € par an dans un forfait internet mobile.

Je ne suis pas le seul, cher lecteur !

jeudi 3 décembre 2009

Du nouveau dans la blogroll.

Cher lecteur, j'ai décidé de faire un peu évoluer mes blogrolls. Depuis que je me suis mis à bloguer, j'avais progressivement laissé en déshérence ce système de référencement, parce que je me consacrais plutôt aux liens. Les diverses réflexions sur le Wikio qui pullulent sur la blogosphère en ce moment (je me demande finalement pourquoi la passion est si forte, pour peu de choses) m'ont amené à me repencher dessus.

En fait, le concept de la blogroll est diversifié et chaque blogueur en fait un peu ce qu'il veut. Au départ, j'estimais que je devais y mettre les blogs que j'aimais lire, qu'ils soient proches de mes idées ou plus éloignés. Puis, progressivement, je n'y ai mis que ceux que je voulais promouvoir et en ait même viré quelques-uns pour incompatibilité d'humeur.

Finalement, j'ai décidé de changer encore de logique, et d'inscrire dans cette blogroll tous les blogs que je lis chaque jour et auxquels je suis abonné. Je les ai classés en trois catégories :
  • Les blogs et sites à lire pour être un privilégié : tu trouveras ici tous les blogs politiques ou non, que j'estime proche de moi. Je ne les linke pas tous les jours, mais je les lis le plus possible.
  • Mes adversaires politiques peuvent aussi être lus, si vous en avez le temps : dans cette catégorie, se retrouvent des blogs avec qui je suis peu souvent d'accord, dont je suis éloigné des idéologies, mais que je trouve de qualité et que je lis. Certes, tout le monde est un peu mélangé là-dedans, et je te laisse la joie de faire le tri par tes propres découvertes.
  • Blogs politiques québécois : pour diverses raisons personnelles, je suis très attaché à la Belle Province. Voici donc une petite sélection de nos camarades d'outre-Atlantique. Il y a de tout dans cette liste. Souvent, l'information est très locale, mais tu trouveras parfois des billets sur des débats qui ont secoué ou secouent la France d'aujourd'hui.
Bonne découverte, cher lecteur, et n'hésite pas, si tu connais de bons blogs que je n'aurai pas encore repéré, à me les conseiller.

jeudi 27 août 2009

Kremlin des blogs spécial province ce soir.

Ce soir, cher lecteur, se déroule le Kremlin des blogs spécial province, dans ce bistro.

Sauf événement imprévisible, j'y serai. J'essaie de convaincre Fabrice de faire le déplacement avec moi, mais sans succès pour le moment. Manuel est un fainéant : il n'a même pas voulu faire le déplacement depuis la Haute-Savoie, pour une sombre histoire de vacances que je n'ai pas bien comprise.

En attendant, voici la liste officielle des participants, diffusée par Nicolas il y a quelques jours :

  1. Annie
  2. Audine
  3. b.mode
  4. CC
  5. Circé
  6. Elsa
  7. Eric Mulhouse
  8. Falconette
  9. FalconHill
  10. Fiso
  11. Gaël
  12. Gaëlle
  13. Gularu
  14. Hypos
  15. Jon
  16. Louis
  17. Luciamel
  18. Mademoiselle Ciguë
  19. Mancioday
  20. Manue
  21. Martin
  22. Moi
  23. MGP
  24. Michou
  25. Miguel
  26. Mohamed
  27. Nicolas
  28. Mrs Clooney
  29. Monsieur Poireau
  30. Mtislav
  31. Oh!91
  32. Olympe
  33. Patrice
  34. Poison Social
  35. Romain
  36. Rosselin
  37. Seb Musset
  38. Tonnegrande
  39. Trub
  40. Vertazt
  41. Yann

Voilà la liste des blogueurs dont au sujet desquels j'ai cru comprendre qu'ils assisteraient :

Aetius

Luc

Sarkofrance

Vogelsong

La liste des blogueurs qui assisteront probablement mais ne connaissent pas encore leurs disponibilités :

Némo

Rébus

Seb

vendredi 10 juillet 2009

Internet : une démocratisation de l’écrit ?

Lorsqu'internet s'ouvrit au grand public, on entendit les loups hurler. Tous les maux furent plaqués sur le réseau, au dos décidément très large. On annonçait la fin de l'écrit, rien de moins. Bientôt, cher lecteur, le courrier disparaîtrait, avec ses jolies formules et son style inimitable ; le langage SMS se diffuserait partout, entraînant une régression linguistique grave ; on passerait à l'oral puisque la visiophonie allait prendre le pas sur les autres moyens de communication. Rapidement, l'usage de l'écrit ne serait plus, et notre civilisation s'effondrerait, submergée par les hordes asiatiques et surtout musulmanes, prêtes à nous supplanter.

Après plus d'un an de blogage, mon constat est tout autre. En effet, et contrairement à ce que l'on aurait pu penser, le blog a permis une véritable démocratisation de la pratique publique de l'écrit. N'importe qui possédant un ordinateur, une connexion internet, un peu de courage et quelques projets ou idées, peut se lancer et tenter de diffuser. Le blogueur lambda a en plus l'avantage de ne pas avoir à débourser un centime et d'entrer sur un marché où il n'y a pas encore de poids lourds qui verrouillent l'ensemble de la blogosphère. En quelques semaines, si le blog est original et intéressant, et en suivant les conseils avisés de maîtres du genre, un blogueur peut avoir un petit groupe de lecteurs et des commentateurs, ce qui reste le plus motivant.

Or, à part en bloguant, quand écrivons-nous, cher lecteur, si nous ne sommes pas déjà des passionnés de l'écriture ? En essayant de me remémorer ma vie d'avant, j'ai tenté de quantifier le nombre d'écrits que je pouvais produire dans le passé. Certes, j'ai rédigé un mémoire de maîtrise lorsque j'étais étudiant. Certes, il m'arrivait bien d'envoyer une lettre de temps en temps, mais rien de bien passionnant. Certes, je rédigeais des cours, mais on ne peut pas dire qu'une leçon soit un écrit en tant que tel : un cours vise à être oralisé, et ne peut donc s'apparenter à un écrit. Il est donc clair que, depuis le mois d'avril dernier, j'écris bien plus que je n'ai jamais écrit durant toute ma vie précédente.

Cependant, et il faut quand même le dire, 90% des blogs ne sont pas des objets littéraires. Quelques blogueurs s'essaient à la véritable écriture, mais je les lis peu, à part les quelques copains que Nicolas m'a fait découvrir et les camarades réactionnaires qui ont l'amabilité de déposer leurs commentaires ici. Les fautes d'orthographe sont récurrentes dans la plupart des publications, et il est clair que la majorité de ces auteurs (peut-on employer ce terme ?) n'auraient jamais été publiés sans un sérieux travail sur leur écrit. Ils ne l'auraient sans doute pas envisagée…

D'un autre côté, on ne peut pas dire que la blogosphère écrive en langage oral. Si vous allez, cher lecteur, explorer les Skyblogs, sur lesquels les adolescents racontent leurs vies, vous verrez qu'on est là dans un écrit catastrophique, mais qui correspond à un registre langagier particulier, non oral, et que, personnellement, j'ai beaucoup de mal à pénétrer. Chez les autres blogueurs, et en particulier les politiques, nous ne sommes pas face à un style oralisé pur. On se localise quelque part entre le langage écrit appris à l'école et le langage oral.

Est-on face à la naissance d'un nouveau registre linguistique, un style d'écrit plus populaire que le langage écrit traditionnel mais plus soutenu que l'oral ? Faudra-t-il que les professeurs de lettres intègrent ce nouveau registre dans leurs cours ? Sans doute pas, mais il est clair que le blog participe, à mon sens, à une démocratisation des idées et de l'écrit.

PS : comme je l'avais déjà écrit, le blog permet aussi une véritable progression de son écrit, grâce aux aimables et bienveillantes remarques des lecteurs. Merci de continuer à en faire.

lundi 8 décembre 2008

Les Espagnols tiennent le classement des blogs européens.

Wikio publie ce matin son classement européen des blogs. C'est la première fois que je regarde ce classement, et j'ai donc tout de suite cherché les blogs français qui s'y trouvaient. Nicolas trône à la 36e place, et il n'y a pas d'autres blogs politiques français, même pas les miens. Cela signifie bien que notre soi-disant influence est au mieux un mythe, au pire un mensonge dont nous nous drapons pour pouvoir continuer à bloguer.

Ce qui est intéressant, c'est que d'autres pays semblent beaucoup plus avancés que nous dans le développement et surtout, la notoriété de ce type de média. Sur les 50 premiers blogs, 22 sont espagnols !

Ce chiffre est très impressionnant. Malheureusement, je ne maîtrise pas suffisamment l'espagnol pour aller les lire et me faire une idée. Je me pose juste trois questions simples :
  • Les blogs espagnols sont-ils de meilleure qualité que les nôtres, ce qui explique le succès ?
  • Ont-ils eu des bonnes idées pour se faire connaître et pour diffuser leurs flux auprès de la population ?
  • Où alors, la population espagnole a-t-elle un attrait particulier pour la blogosphère, et pourquoi ?
Si tu as des informations sur ces questions, cher lecteur, n'hésite pas à m'en faire part. Je suis vraiment intéressé par ce sujet.

P.S. : j'ajoute à ce billet ce lien, conseillé par Nicolas et Rubin, et qui, je trouve, perturbe encore plus mon raisonnement, puisque les Espagnols feraient assez peu de liens finalement. Bizarre, bizarre...