Comme tu as pu le constater à plusieurs reprises, cher lecteur, j'ai souligné dans chacun de mes billets sur le temps de travail la permanence de la question du chômage, qui revenait comme un boomerang dans chacun de mes raisonnements. Le chômage touche la France très violemment depuis la crise des années 1970, apparemment davantage que la plupart des autres pays développés, et il se maintient structurellement. Il a certes varié. La grande période de hausse s'est étalée durant les années 1970 et 1980 et il a atteint son pic au début des années 1990. Il a baissé entre 1997 et 2000, puis a réaugmenté, avant de diminuer régulièrement, quoique très lentement, depuis 2006.
Cette décrue lente mais régulière a fait sortir le problème des médias. D'ailleurs, le gouvernement n'en parle plus, et les mesures qui ont été prises pour le résoudre semble maintenant surannées. On réévoque à nouveau des mesures coercitives contre les chômeurs qui profitent indûment des ASSEDIC, et on remet en cause l'une des mesures-phares qui devait faire baisser le chômage: les fameuses 35 heures. Les libéraux suivent ainsi le raisonnement purement individualiste qui est habituellement le leur, tente de susciter la réémergence des forces vives de ces chômeurs trop habitués à la bienveillante protection de l'Etat-providence, espèrent augmenter la part du gâteau transmise aux salariés et faire ainsi redémarrer la croissance, entraînant par conséquence la baisse encore plus rapide du fameux chômage.
Avant de m'attaquer à ce raisonnement, voyons un peu les chiffres. Le gouvernement annonce triomphalement 7,2% de chômeurs dans la population active, s'appuyant sur l'INSEE. Pour y arriver, l'organisme français de statistiques prend comme référence la définition du Bureau International du Travail au sens strict du terme: des personnes qui ne travaillent même pas une heure durant une semaine de référence, qui sont disponibles dans les quinze jours pour un emploi et qui ont fait une recherche active dans le mois précédent. Cette définition est claire, mais a le désavantage d'exclure complètement la précarité, les personnes en CDD, les gens qui vont être licenciés mais pas encore, les gens qui ne cherchent pas ou plus de travail par découragement, les chômeurs en arrêt-maladie, les personnes en contrat précaire mais qui cherchent un emploi... Cela montre les écarts importants que l'on peut faire: 1,9 millions pour l'INSEE ou 3 millions pour Alter Eco, et on peut trouver des estimations, sur le net, bien plus alarmistes encore.
Je ne vais pas essayer de discuter sur les causes des différentes estimations et sur les raisons politiques sous-jacentes qui peuvent les expliquer. Une seule chose est sûre: le chômage reste un problème réel pour notre société. Les libéraux y répondent en ce moment par un raisonnement qui explique que le chômage lui-même soit hors de l'actualité: libérons le travail, permettons à la demande et à l'offre de repartir, augmentons la taille du gâteau et le chômage disparaîtra de lui-même. Or, je te l'ai déjà dit, cher lecteur distrait, le gâteau n'a jamais cessé d'augmenter, mais cette hausse a profité principalement aux plus riches, les salariés n'en profitant que peu et les chômeurs pas du tout.
Le chômage illustre ici ses effets pervers. Durant les Trente Glorieuses, les importants investissements de l'Etat, l'action des syndicats et le faible chômage ont permis aux salariés de s'approprier une grande partie des richesses. Le chômage de masse a brisé cette situation, car il a cassé la solidarité, développé l'individualisme, et a autorisé les plus riches à s'approprier finalement la croissance des richesses. La bourgeoisie n'a donc aucun intérêt à la baisse du chômage, et elle préfère peut-être faire davantage travailler les salariés actuels, plutôt que de mettre en place les systèmes qui permettraient de se débarrasser du chômage.
La situation pour le salarié est terrible. J'essaye de me mettre à la place de n'importe lequel d'entre nous, cher lecteur. Tu travailles aujourd'hui 35 heures, et ton salaire augmente très lentement. Tu aimerais bien gagner plus, mais tu n'as pas les moyens d'imposer à ton employeur une hausse, sauf si tu as personnellement une très grande valeur: l'employeur va te dire "dégage! Si je te vire, j'en trouve douze comme toi dans la semaine!!!" Comme les syndicats qui te défendaient par le passé ne peuvent plus non plus le faire pour toi, tu te dis que travailler plus sera la seule manière d'améliorer ton pouvoir d'achat. Cela ne diminue pas les revenus des riches car ton salaire n'augmente pas. En plus, cela ne marche pas non plus à tous les coups: n'oublie pas le cas des usines Bosch à Lyon qui ont augmenté le temps de travail de 35 à 36 heures sans augmenter le salaire en 2005...
Le chômage a donc permis au marché de mettre en place un déséquilibre qui a arrangé les plus aisés. De fait, contrairement à ce qu'on nous dit souvent, le marché alloue de lui-même le travail et le divise: en France, trois millions de personnes ne travaillent pas, un tiers des salariés sont précaires ou à temps partiel, et les autres bossent globalement beaucoup plus que 35 heures. Notre extrême productivité ne fait, à mon avis, qu'aggraver le processus. Dans les autres pays, le problème est moins fort car la productivité est plus faible. D'autres systèmes existent aussi pour partager le temps de travail: 2 millions de Britanniques sont allocataires de l'aide sociale pour les handicapés et ne travaillent pas, la population carcérale des Etats-Unis est énorme (1,5% de la population).
La logique des 35 heures apparaît là comme pas si incohérente que cela. Il s'agissait de réallouer de force le temps de travail car les entreprises ne le faisaient pas elle-même. Le but était de créer des emplois de cette manière. Finalement, c'est assez logique puisque cela correspond à l'évolution des techniques de production depuis les années 1960 qui permettent de profiter d'avancées technologiques nombreuses. Cependant, la mesure a été un échec: elle n'a pas réellement fait diminuer le chômage car les entreprises ont d'abord plutôt accru la productivité que le nombre d'embauches et ont bloqué les salaires car elles avaient de fait été obligées de les augmenter (passer de 39 à 35 heures sans baisse de salaire, c'est bel et bien une augmentation). En plus, l'Etat lui-même n'a souvent pas appliqué la mesure dans ses propres services, ce qui aurait pu permettre une encore meilleure redistribution des richesses. Enfin, de nombreuses entreprises n'ont pas été obligées d'appliquer les 35 heures, en particulier les plus petites, car on a préféré la démagogie au courage politique...
Aujourd'hui, le gouvernement a pris le contrepied de cette politique et mène une action en faveur des plus riches. Il revient en arrière sur le temps de travail (on parle désormais de 48 heures) allant contre l'évolution des modes de production, il incite les salariés déjà en poste à travailler beaucoup plus, il finance lui-même le coût de ces mesures et met en danger la sécurité sociale en ne taxant plus les heures supplémentaires, il installe les chômeurs dans des situations encore plus difficiles que par le passé. On a rarement vu un gouvernement qui estime que les conflits de classe sont terminés, mener une telle guerre en faveur d'une aussi petite partie de la société.
La solution est donc unique et simple: pour briser cet accaparement des richesses par une minorité sans rêver d'une révolution utopiste et forcément dangereuse, il faut casser le chômage de masse. Les départs à la retraite des baby-boomers pourraient y aider, mais la hausse du temps de travail va bloquer ce processus.
Allez, je sais, cher lecteur, que tu bouilles d'impatience de répondre à ce texte assez polémique. Sache cependant que je ne suis pas le seul à avancer ce type d'idées, que je les ai lues dans des livres d'économie et sur internet, et que beaucoup sont étayées statistiquement. Alors, maintenant, débattons...
Cette décrue lente mais régulière a fait sortir le problème des médias. D'ailleurs, le gouvernement n'en parle plus, et les mesures qui ont été prises pour le résoudre semble maintenant surannées. On réévoque à nouveau des mesures coercitives contre les chômeurs qui profitent indûment des ASSEDIC, et on remet en cause l'une des mesures-phares qui devait faire baisser le chômage: les fameuses 35 heures. Les libéraux suivent ainsi le raisonnement purement individualiste qui est habituellement le leur, tente de susciter la réémergence des forces vives de ces chômeurs trop habitués à la bienveillante protection de l'Etat-providence, espèrent augmenter la part du gâteau transmise aux salariés et faire ainsi redémarrer la croissance, entraînant par conséquence la baisse encore plus rapide du fameux chômage.
Avant de m'attaquer à ce raisonnement, voyons un peu les chiffres. Le gouvernement annonce triomphalement 7,2% de chômeurs dans la population active, s'appuyant sur l'INSEE. Pour y arriver, l'organisme français de statistiques prend comme référence la définition du Bureau International du Travail au sens strict du terme: des personnes qui ne travaillent même pas une heure durant une semaine de référence, qui sont disponibles dans les quinze jours pour un emploi et qui ont fait une recherche active dans le mois précédent. Cette définition est claire, mais a le désavantage d'exclure complètement la précarité, les personnes en CDD, les gens qui vont être licenciés mais pas encore, les gens qui ne cherchent pas ou plus de travail par découragement, les chômeurs en arrêt-maladie, les personnes en contrat précaire mais qui cherchent un emploi... Cela montre les écarts importants que l'on peut faire: 1,9 millions pour l'INSEE ou 3 millions pour Alter Eco, et on peut trouver des estimations, sur le net, bien plus alarmistes encore.
Je ne vais pas essayer de discuter sur les causes des différentes estimations et sur les raisons politiques sous-jacentes qui peuvent les expliquer. Une seule chose est sûre: le chômage reste un problème réel pour notre société. Les libéraux y répondent en ce moment par un raisonnement qui explique que le chômage lui-même soit hors de l'actualité: libérons le travail, permettons à la demande et à l'offre de repartir, augmentons la taille du gâteau et le chômage disparaîtra de lui-même. Or, je te l'ai déjà dit, cher lecteur distrait, le gâteau n'a jamais cessé d'augmenter, mais cette hausse a profité principalement aux plus riches, les salariés n'en profitant que peu et les chômeurs pas du tout.
Le chômage illustre ici ses effets pervers. Durant les Trente Glorieuses, les importants investissements de l'Etat, l'action des syndicats et le faible chômage ont permis aux salariés de s'approprier une grande partie des richesses. Le chômage de masse a brisé cette situation, car il a cassé la solidarité, développé l'individualisme, et a autorisé les plus riches à s'approprier finalement la croissance des richesses. La bourgeoisie n'a donc aucun intérêt à la baisse du chômage, et elle préfère peut-être faire davantage travailler les salariés actuels, plutôt que de mettre en place les systèmes qui permettraient de se débarrasser du chômage.
La situation pour le salarié est terrible. J'essaye de me mettre à la place de n'importe lequel d'entre nous, cher lecteur. Tu travailles aujourd'hui 35 heures, et ton salaire augmente très lentement. Tu aimerais bien gagner plus, mais tu n'as pas les moyens d'imposer à ton employeur une hausse, sauf si tu as personnellement une très grande valeur: l'employeur va te dire "dégage! Si je te vire, j'en trouve douze comme toi dans la semaine!!!" Comme les syndicats qui te défendaient par le passé ne peuvent plus non plus le faire pour toi, tu te dis que travailler plus sera la seule manière d'améliorer ton pouvoir d'achat. Cela ne diminue pas les revenus des riches car ton salaire n'augmente pas. En plus, cela ne marche pas non plus à tous les coups: n'oublie pas le cas des usines Bosch à Lyon qui ont augmenté le temps de travail de 35 à 36 heures sans augmenter le salaire en 2005...
Le chômage a donc permis au marché de mettre en place un déséquilibre qui a arrangé les plus aisés. De fait, contrairement à ce qu'on nous dit souvent, le marché alloue de lui-même le travail et le divise: en France, trois millions de personnes ne travaillent pas, un tiers des salariés sont précaires ou à temps partiel, et les autres bossent globalement beaucoup plus que 35 heures. Notre extrême productivité ne fait, à mon avis, qu'aggraver le processus. Dans les autres pays, le problème est moins fort car la productivité est plus faible. D'autres systèmes existent aussi pour partager le temps de travail: 2 millions de Britanniques sont allocataires de l'aide sociale pour les handicapés et ne travaillent pas, la population carcérale des Etats-Unis est énorme (1,5% de la population).
La logique des 35 heures apparaît là comme pas si incohérente que cela. Il s'agissait de réallouer de force le temps de travail car les entreprises ne le faisaient pas elle-même. Le but était de créer des emplois de cette manière. Finalement, c'est assez logique puisque cela correspond à l'évolution des techniques de production depuis les années 1960 qui permettent de profiter d'avancées technologiques nombreuses. Cependant, la mesure a été un échec: elle n'a pas réellement fait diminuer le chômage car les entreprises ont d'abord plutôt accru la productivité que le nombre d'embauches et ont bloqué les salaires car elles avaient de fait été obligées de les augmenter (passer de 39 à 35 heures sans baisse de salaire, c'est bel et bien une augmentation). En plus, l'Etat lui-même n'a souvent pas appliqué la mesure dans ses propres services, ce qui aurait pu permettre une encore meilleure redistribution des richesses. Enfin, de nombreuses entreprises n'ont pas été obligées d'appliquer les 35 heures, en particulier les plus petites, car on a préféré la démagogie au courage politique...
Aujourd'hui, le gouvernement a pris le contrepied de cette politique et mène une action en faveur des plus riches. Il revient en arrière sur le temps de travail (on parle désormais de 48 heures) allant contre l'évolution des modes de production, il incite les salariés déjà en poste à travailler beaucoup plus, il finance lui-même le coût de ces mesures et met en danger la sécurité sociale en ne taxant plus les heures supplémentaires, il installe les chômeurs dans des situations encore plus difficiles que par le passé. On a rarement vu un gouvernement qui estime que les conflits de classe sont terminés, mener une telle guerre en faveur d'une aussi petite partie de la société.
La solution est donc unique et simple: pour briser cet accaparement des richesses par une minorité sans rêver d'une révolution utopiste et forcément dangereuse, il faut casser le chômage de masse. Les départs à la retraite des baby-boomers pourraient y aider, mais la hausse du temps de travail va bloquer ce processus.
Allez, je sais, cher lecteur, que tu bouilles d'impatience de répondre à ce texte assez polémique. Sache cependant que je ne suis pas le seul à avancer ce type d'idées, que je les ai lues dans des livres d'économie et sur internet, et que beaucoup sont étayées statistiquement. Alors, maintenant, débattons...
Je vais essayer de vérifier quelques croyances auprès de toi, avant de donner mon point de vue.
RépondreSupprimer-Le chômage est en baisse depuis quelques années, quelles qu'en soient les causes?
-Les 35h ont elles eu une influence directe sur cette baisse du chômage?
-Le problème majeur souligné par le gouvernement et l'ancien candidat à la présidentielle est bien le pouvoir d'achat des salariés (ceux d'en bas)?
Je ne rentrerais pas dans une polémique anti chômeurs, car j'ai observé moi-même, que pendant ma période de chômage, toutes les raisons étaient bonnes pour me radier, et j'observe la même chose avec ma femme aujourd'hui.
D'ailleurs tu ne mentionnes pas le projet de fondre ANPE et ASSEDIC en un seul et même service avec l'espoir qu'il sera efficace...
Car pour l'instant, c'est une machine qui a été capable de me conseiller à perfection sur comment obtenir des indemnités chômage, mais jamais sur comment trouver un job, et alors ,jamais au grand jamais, n'avons nous, moi ou ma femme, reçu une quelconque offre d'emploi...
Je voudrais juste dire que c'est la première fois de ma vie que mon salaire ne me permet pas de finir le mois en positif, et je gagne plus que le SMIC...
Alors je ne soutiens pas Sarkozy, pour d'évidentes et nombreuses raisons, mais il pointe là ou ça fait mal.
35h ou pas, chômage ou pas, en France, aujourd'hui, même si on bosse à plein temps, on risque de perdre du fric, et c'est pas normal.
On est en train de couler, on est dépassé par des pays émergents, et je pense que l'on ne peut pas tout imputer à un capitalisme brutal de nos gouvernements.
Nous avons, en France, une barrière, une suspicion entre le patron et l'employé qui empêche de travailler sereinement, qui empêche le progrès.
Je ne sais pas comment changer ça, mais je trouve étonnant que la France soit le pays dans lequel j'ai vécu mes pires expériences professionnelles ainsi que mes pires salaires.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerSalut,
RépondreSupprimerJe réponds donc à tes trois questions, en tout cas avec mes propres idées:
-Le chômage a en effet recommencé à diminuer depuis trois ans, en particulier pour les personnes qualifiés. Il reste fort pour les femmes, les vieux, les jeunes et les personnes d'origine étrangère. Tout est sur le site de l'INSEE dans la partie emploi. La raison de cette baisse actuelle est liée au début du départ massif en retraite des baby-boomers, qui libère des postes, plus qu'à la croissance, qui n'est pas vraiment en pleine forme.
-Sur ta deuxième question, le chômage a diminué de 600000 personnes entre 1998 et 2001, et il a recommencé à augmenter ensuite. Maintenant, de là à dire qu'il y a un lien avec les 35 heures, je ne peux pas le prouver statistiquement. La croissance était forte à ce moment-là par contre.
-Mais absolument, et c'est bien là que je crois qu'il y a une énorme manipulation. Il a dit qu'il aiderait les salariés, mais il ne le fait pas. Je le répète: si, pour pouvoir gagner plus, tu dois travailler plus, ce n'est pas une hausse de salaire mais une hausse du temps de travail. La richesse se répartit toujours de la même façon entre les différents groupes sociaux.
Que le capitalisme en France soit violent, cela tient à deux choses: le poids traditionnel de la conception élitiste chez nous et la grande méfiance entre les acteurs sociaux, le patronat craignant toujours la politique révolutionnaire du bas, et le bas s'attendant à se faire avoir par des élites très élitistes. Cependant, le fait qu'ailleurs, cela soit plus calme ne veut pas dire que cela soit mieux, comme le démontre régulièrement les statistiques internationales.
En fait, Sarkozy a montré un vrai problème et il l'a perçu chez les gens, ce qui lui a permis de l'emporter. Pour moi, la solution est dans une réallocation des richesses: il est anormal que la qualité du travail se soit autant amélioré en trente ans mais que la proportion des salaires dans le PIB n'ait cessé de diminuer.
Enfin, je comprends pleinement ton désarroi, et j'ai souvent le même. Nous sommes dans l'individualisme, et tout seul, on se sent abandonné, face à des pouvoirs très puissants. A ce moment-là, les HS semblent une solution, mais je n'y crois pas économiquement, et elles ne régleront pas nos problèmes sociaux, c'est clair, voire elles les aggraveront...
Je pense en ce qui concerne la relation désastreuse entre salariés et patrons, qu'il faudrait commencer par en haut.
RépondreSupprimerRespecter les règles, payer les HS, ne pas demander au salariés de faire quelque chose qui n'entre pas dans le cadre de son travail, féliciter, récompenser, remercier. On n'est jamais remercié en France, je trouve ça incroyable, tout est normal, mais l'erreur est interdite!
Je pense qu'une plus grande valorisation du travail effectué provoquera peut être un adoucissement des relations entre le haut et le bas.
Je te rassure, ce comportement du haut envers le bas est général. Lorsque je préparais l'ENA, j'avais eu en main des documents montrant la défiance profonde entre les fonctionnaires et leurs cadres. Ce problème est récurrent en France, et marque l'ensemble des relations sociales. Dire que c'est le haut qui devrait commencer impliquerait qu'il est aussi prêt à des concessions. Je n'y crois malheureusement que peu...
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