vendredi 3 avril 2009

Val à France Inter : attendons de voir.

Depuis hier, une polémique s'est déclenchée dans la blogosphère concernant les nominations à Radio France annoncées par Nicolas Sarkozy. En effet, Jean-Luc Hees devrait prendre la tête de la grande maison, et Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, prendrait la tête de France Inter. Val a laissé une trace forte dans la blogosphère de gauche, du fait de la polémique Siné qui nous avait tous longuement occupé durant l'été dernier.

Beaucoup considèrent que Val obtient ce poste à cause de la défense du fils de Sarkozy durant l'été. Franchement, cher lecteur, on s'en fiche un peu. Tous les postes de ce type sont obtenus par copinage ou par influence, ce n'est pas une nouveauté, et on ne peut que le déplorer. Que Val ait obtenu ce poste comme ça, tant pis pour lui, car tous nos concitoyens s'en rendront très vite compte : on ne peut pas dire que Besson et Kouchner aient conservé une formidable popularité depuis leur accès au gouvernement. Par contre, ce qui est grave à mon sens, c'est que des personnalités de gauche continuent à se mettre à disposition de Sarkozy dès lors qu'une fonction intéressante se présente à eux.

Personnellement, j'ai rompu avec le directeur de Charlie Hebdo au moment de la campagne référendaire de 2005, et particulièrement, en lisant la tribune de Charlie qui a suivi le vote. Comme Serge July, alors à Libération, Val s'était violemment, et de manière très arrogante, positionné contre les nonistes, nous accusant de tous les maux. J'avais pris ce texte très mal, d'autant plus que j'avais passé un temps très (trop ?) long à réfléchir à mon positionnement, et que j'estimais mon choix réfléchi et cohérent avec mes convictions.

Maintenant, je ne suis pas pour les procès d'intention. Je laisse à Val le bénéfice du doute. J'espère qu'il sera capable de laisser la liberté de ton de France Inter face au nouveau pouvoir se maintenir. Je préfère largement Philippe Val à Serge Dassault ou à Lagardère en tout cas.

De plus, je dois encore souligner la malice de Nicolas Sarkozy. Le projet de loi sur l'audiovisuel était extrêmement glissant. La tendance était lourde de voir le président placer ses hommes à la tête de tous les médias publics du pays, dans une stratégie berlusconnienne dangereuse pour la démocratie. Cependant, Sarkozy est bien plus malin que cela : encore une fois, il manipule les personnalités de gauche pour afficher une politique d'ouverture. Il est dommage que nos camarades tombent dans ces pièges, qui nuisent à l'ensemble des opposants à Nicolas Sarkozy.

19 commentaires:

  1. Val de gauche ??
    Je reve.
    C'est tout le probleme de ton billet. Val n'a aucune position de gauche, depuis belle lurette.
    Il est juste directeur d'un journal qui a été de gauche.
    Ecoute encore sa chronique de ce matin sur Hadopi (Fr. Inter). Il reprend les arguments les plus fallacieux, ceux que même la droite a abandonné.
    Tres triste personnage.
    Tres triste nouvelle.

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  2. Val dirige un journal qui a conservé une image de gauche mais il s'est depuis bien longtemps rangé derrière l'étendard libéral.
    Lisons Siné hebdo!
    Siné, directeur de France Inter, ça aurait de la gue*** !

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  3. @ Anonyme : il a une image de gauche, et c'est ce qui intéresse Sarkozy.

    @ Ferocias : Siné à France Inter ? Hum, je ne crois pas que notre président y trouve son compte.

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  4. Faudrait vous mettre d'accord, les gauchisses : chez Nicolas, on donne Val comme futur patron de France INFOS...

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  5. Bénéfice du doute, certainement pour ce qui est de la confirmation, ou non, de sa nomination.

    En revanche, s'il s'avérait qu'il le soit, aucune illusion à se faire, on commence à avoir assez de recul sur les "ouvertures" sarkoziennes pour savoir comment ça finit

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  6. "Val dirige un journal qui a conservé une image de gauche mais il s'est depuis bien longtemps rangé derrière l'étendard libéral."

    Val libéral ! Ça c'est un scoop !
    Ne serait-ce pas plutôt que tout ce qui est à droite de l'extrême-gauche est libéral ? ;-)

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  7. je n'aime pas Vall. Je n'aime pas les donneurs de leçons comme lui. "l'affaire Siné" ne m'avait pas du tout ému (car je ne trouve pas Siné très sympathique, ni même drole, non plus), donc ce n'est pas ça qui va faire mon opinion.

    Après, qu'il soit de gauche, de droite, un faux de gauche ou un vrai d'ailleurs, je m'en moque aussi. C'est déjà le système de nomination qui est assez scandaleux, mais on le savait déjà.

    Bonne fin de semaine

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  8. Tout pareil que Falconhill. Sauf que je ne vois rien de sandaleux dans cette pantalonnade, m'en contre-pignolant nonchalamment.

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  9. @ Didier : non, c'est France Inter apparemment.

    @ Florent : d'accord.

    @ Polluxe : il a développé des positions libérales lors du référendum de 2005.

    @ Faucon : d'accord aussi.

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  10. Qui nous dit que le chef de l'état est intervenu dans la nomination? Je pose simplement la question.

    Sinon, tu as raison, pas de procès d'intention.

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  11. @ Eric : ben, c'est lui qui nomme, non ?

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  12. Siné ou Val peu importe . France inter va sans doute perdre de vrais et bons journalistes et encore plus d'auditeurs

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  13. Val : Raciste et arrogant

    Il doit rever de virer daniel mermet
    Je ne lit plus charlie depuis longtemps
    Va t'il falloir que j'oublie farnce inter ?

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  14. @ Anonyme de 8h21 : Sans doute.

    @ Anonyme de 8h50 : attendons de voir comment il va gérer la station, si tant est qu'il est nommé.

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  15. Le benefice du doute ? J'aimerai y croire !
    Val est un extremiste et se comportera vraissemblablement comme tel .

    un anonyme prenomé bruno et trop feneant pour s'enregistrer

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  16. @ Bruno : les hommes changent parfois lorsqu'ils exercent des responsabilités.

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  17. Val a des réflexes libéraux, notamment sur le rapport des Etats-nations à la société civile. Sur le plan des échanges économiques, il retrouve hélas vite ses réflexes socialistes. Bref, un libéral de gauche (mais de gauche française, car les travaillistes et socialistes d'autres pays sont bien plus ouverts sur ces questions) empétré dans ses contradictions.

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  18. @ Aurélien : là encore, je lui laisse le bénéfice du doute. On verra bien comment il gère cette nouvelle mission. S'il dérape, je pense que nombreux seront ceux qui le dénonceront.

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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