Vous le trouverez ici.
Bon courage pour cette année de concours, et si vous n'avez qu'une licence, accrochez-vous ! C'est votre dernière chance...
En tant qu'enseignant, me voici un privilégié dans ce beau pays qu'est la France. J'ai toujours rêvé, du haut de ma colline, de m'adresser au bon peuple. Voilà qui est fait.
Durant mes différents voyages en Amérique du Nord, la monotonie du paysage m'a toujours frappé. Lors d'un déplacement en train entre Montréal et Toronto, je m'étais abîmé dans la contemplation des aménagements agricoles de la plaine s'étendant entre le Québec et l'Ontario voisin. La vue se résumait à peu de choses : des champs, quelques fermes toutes identiques, des silos d'une hauteur telle qu'on les apercevait à plusieurs dizaines de kilomètre à la ronde. L'ennui cessait lors de l'approche de la banlieue de Toronto : la grande ville canadienne s'étend sur une superficie immense, pour une population deux fois inférieure à celle de la région parisienne, et la tour et l'autoroute sont en ce moment les moyens privilégiés d'aménagement de l'espace urbain. On ne retrouve quelque chose s'approchant d'une ville européenne que dans le centre de Toronto, marqué par la présence de son campus universitaire ancien.
Cette réflexion m'a frappé il y a quelques jours, lorsque nous remontions, avec la Privilégiée, de l'Aude où nous avions passé deux semaines. Dans le passé, la « descente » (évidemment, on ne descend pas au sens propre, mais le rapport Sud-Nord reste encore fort dans notre beau pays) s'effectuait par les autoroutes A6 et A7 depuis la région parisienne. Aujourd'hui, grâce à l'ouverture du viaduc de Millau, qui nous évite quatre heures de bouchon dans le creux de cette petite ville de l'Aveyron, nous empruntons l'A75, qui relie Clermont-Ferrand à Montpellier. En 300 km, le paysage change au moins 6 ou 7 fois. On commence par par les paysages méditerranéens, dans les environs de la ville de Lodève. Ensuite, on monte vers le Larzac. On entrevoit les causses aux alentours de Millau, puis on aborde la traversée entre les plateaux de l'Aubrac et de la Margeride. Ensuite, on prend encore de l'altitude à travers le Cantal et la Haute-Loire, puis on redescend vers Clermont-Ferrand d'où l'on aperçoit les sommets du Massif Central. Là, on prend l'A71 et on traverse l'Allier, le Berry et on se retrouve dans les mornes paysages solognots, pour déboucher au-dessus de la Loire à proximité d'Orléans. Ensuite, le paysage est plat, à travers la Beauce... Toute la diversité de notre pays s'étale sous nos yeux, démontrant tous les moyens que nos ancêtres ont imaginé pour aménager notre territoire. Une seule idée émerge durant ce long périple : notre pays est symbolisé par sa diversité, ce qui en fait sa richesse.
Généralement, nos contemporains louent cette diversité de nos régions, marquant la tradition et les racines de notre pays. Très bizarrement, ce sont les mêmes qui considèrent comme une menace tous les apports des populations immigrées qui se sont installées ces soixante dernières années dans notre pays. Cette petite balade montre pourtant que c'est de notre variété interne qu'est venue notre puissance et notre attractivité. Cet avantage se limite-t-il à l'intérieur de nos frontières ? Ne tirons-nous rien de ce que nous apportent les étrangers s'installant ou voyageant en France ?
Je laisse ces quelques réflexions de vacances en suspens, avant de m'intéresser, à nouveau, au contexte de notre rentrée...
Finalement, cette soirée a été très people, les ragots se sont diffusés à grande vitesse. Aussi, cher lecteur, j'ai décidé de te livrer les quelques informations ultra-confidentielles que j'ai pu glaner sur tes blogueurs préférés. Malheureusement, je n'ai pu échanger avec tous, mais ceux dont je n'ai pas croisé le chemin me pardonneront : nous étions trop nombreux pour moi. J'ai donc appris :
En tout cas, c'était une bonne soirée, qui a l'avantage de nous permettre de poser des visages sur des pseudos, et la surprise est toujours réelle, entre l'image fantasmée et la réalité.
Longue vie à la blogosphère politique française, et maintenant, au boulot ! La rentrée approche, et il y a des élections cette année. De nombreux sujets de billet en perspective…
PS : désolé pour ce billet, cher lecteur non-blogueur. Je reprends rapidement le fil de mes billets politiques.
Sauf événement imprévisible, j'y serai. J'essaie de convaincre Fabrice de faire le déplacement avec moi, mais sans succès pour le moment. Manuel est un fainéant : il n'a même pas voulu faire le déplacement depuis la Haute-Savoie, pour une sombre histoire de vacances que je n'ai pas bien comprise.
En attendant, voici la liste officielle des participants, diffusée par Nicolas il y a quelques jours :
Voilà la liste des blogueurs dont au sujet desquels j'ai cru comprendre qu'ils assisteraient :
La liste des blogueurs qui assisteront probablement mais ne connaissent pas encore leurs disponibilités :
Il faut absolument, cher lecteur gauchiste, que tu te passionnes de tout urgence pour le débat qui occupe en ce moment les États-Unis. Tu es sans doute au courant que Barack Obama essaie de faire passer un projet visant à mettre en place une offre publique d'assurance-santé. Attention, il ne s'agit pas de supprimer les assurances privées, mais de mettre en place un contrat public que le président américain veut utiliser pour obliger les assureurs privés, par le jeu de la concurrence, à être corrects avec leurs clients. Il s'agit aussi de permettre aux Américains n'ayant pas d'assurance de se payer une couverture. Dégager quelques points de PIB dans un pays en crise n'est sans doute pas absent dans l'esprit du président démocrate.
L'enjeu est considérable. N'oublions pas que les États-Unis consacrent chaque année 15% de leur PIB à la santé, soit quatre points de plus qu'en France. De plus, il faut mettre cela en proportion avec l'ampleur du PIB américain. Ces assurances privées distribuent des dividendes, et sont craintives car elles seraient obligées de réduire leurs marges pour pouvoir continuer à dégager les bénéfices existants pour les actionnaires. En ce moment, le lobbyisme est à l'œuvre, et on peut être sûr que les cadeaux pleuvent sur les parlementaires américains.
Cependant, lire les journaux américains sur le net est passionnant car cela montre comment ces lobbies tentent de convaincre les citoyens. En effet, et malgré tous les cadeaux, le sénateur et/ou le représentant doivent être sûr qu'un rejet du projet Obama n'entraînerait pas une défaite électorale au term suivant, qui aura lieu en 2010 pour les représentants en particulier. Les entreprises doivent donc convaincre les électeurs, qui se déplacent encore et qui ont élu Obama, que ce projet est le gros délire d'un président américain socialiste.
Il y a plusieurs types d'arguments qui sont mis en avant :
La première idée qui ressort est que la « médecine socialiste » est un échec cuisant. Les médias américains citent en général le Canada, mais ont aussi eu tendance à s'appuyer sur le cas britannique. C'est assez bizarre, car les statistiques de l'OMS, qu'on ne peut pas soupçonner d'être un refuge de gauchistes, indiquent que ces pays ont une santé bien plus performante que la santé américaine.
La deuxième idée est l'argument du coût. Celui-là, on le connaît bien (nos libéraux français n'arrêtent pas de l'utiliser) mais là encore, les statistiques démontrent qu'à résultat moins bon, la médecine américaine coûte plus chère (15% du PIB contre 10% en moyenne dans les pays développés). C'est assez cohérent, puisque les entreprises qui assurent le financement doivent non seulement payer les soins mais dégager des profits en plus pour rémunérer leurs actionnaires, charges que les systèmes publics occidentaux n'ont pas à assumer.
Le troisième concept reste l'individualisme, pilier de la mentalité américaine : « vous n'allez quand même pas payer pour votre voisin ! » Le résultat est une société qui existe de moins en moins, et où l'autre devient toujours un ennemi potentiel qui risquerait de profiter de vous, permettant finalement à quelques-uns d'accumuler plus que les autres...
Suivons, cher lecteur, ce débat avec attention. De loin, et en lisant des médias très engagés, il est impossible de déterminer qui va l'emporter. Cependant, une victoire d'Obama serait un signal extrêmement fort pour l'ensemble de nos pays, avec un retournement idéologique considérable. Or, qu'en pensent les Américains ? S'il y a bien une chose que la lecture de la presse américaine ne permet pas de déterminer, c'est bien ça ! Dans une démocratie censée être mature, ce n'est pas vraiment rassurant...
PS : ce matin est arrivé en kiosque un Courrier International principalement consacré à cette question.
Cette fois-ci, je n'interromps pas complètement mon activité, car je devrais pouvoir me connecter assez facilement là où je vais. Cependant, ne t'étonne pas, cher lecteur, si je ne réponds pas rapidement aux commentaires et si mes prochains billets ne sont pas vraiment remplis de liens.
En attendant, tu pourras continuer à lire avec profit Avec nos gueules…, même si l'activité est plus que ralentie en ce moment du fait des activités de mes deux camarades. D'autre part, je te conseille les derniers billets d'Audine, qui aborde la lourde question du travail dominical, bien mieux que je n'avais pu le faire, je dois dire.
Je te souhaite, cher lecteur, une bonne fin de mois d'août, que j'espère encore pouvoir ponctuer de quelques billets.
La privatisation de la Poste avait été évoquée par le président de la République au milieu de l'année 2008. Heureusement, la crise économique est passée par là, entraînant un report sine die de cette mesure. Cependant, et contrairement à ce que le silence médiatique pourrait laisser penser, le gouvernement n'a pas complètement reculé sur cette affaire. Actuellement, un projet de transformation de la Poste en société de droit privé à capitaux publics est en examen, et devrait arriver devant le Sénat en octobre.
Le but officiel et affiché de cette loi est de permettre à la Poste de trouver de nouveaux capitaux pour développer ses activités face à la concurrence qui s'est mise en place en France sur certaines missions depuis 1997, du fait de l'application de directives européennes. Comme l'État est en ce moment incapable de financer quoi que ce soit, sauf les banquiers et les bourgeois, il serait impossible de procéder à un nouvel approvisionnement en capital de la Poste. L'idée est donc de permettre à la Poste de se réapprovisionner ailleurs. De plus, le passage au droit privé devrait permettre de se débarrasser du statut de fonctionnaires à la Poste en arrêtant définitivement d'en créer, même s'il en reste encore 200 000. La Poste reste un foyer régulier de mouvements sociaux et de contestations : embaucher les personnels en contrat de droit privé, plus flexible, permet de briser la contestation des salariés. A gauche, à part du côté syndical, la mobilisation reste faible.
Or, il est important de réagir sur cette question. La Poste couvre toute une série de missions de service public que le privé ne couvrira jamais. D'abord, elle opère toute une série de services financiers coûteux et peu rentables : n'oublions pas que la banque postale reste la seule banque publique et que cela lui a plutôt réussi durant la crise économique. De plus, la Poste est la seule banque qui ne peut refuser d'ouvrir un compte à un client. Cela permet aussi aux banques privées de ne pas prendre trop de risques avec les clients faibles, ce que les capitalistes oublient souvent de rappeler. De plus, la Poste assure la livraison du courrier sur l'ensemble du territoire, quel que soit le lieu d'habitation de nos concitoyens. Elle remplit donc de véritables missions de service public.
Cela n'empêche bien sûr pas, comme dans tous les services publics, de réfléchir à ses missions et de l'améliorer. Il faut prendre en compte l'impact fort de la révolution des NTIC pour concevoir l'activité actuelle de la Poste, ce que l'entreprise fait déjà d'ailleurs. Il est possible de le faire dans le cadre de la gestion publique, et à moindre coût. Même si le privé reprend les services, il sera forcément plus coûteux pour permettre le dégagement de profits, ou de moins bonne qualité pour maintenir le même prix.
L'idée du référendum est positive et vu que la constitution le permet, il faut le tenter. C'est une belle occasion pour la gauche de présenter sa vision des services publics, de parler des impôts qui y sont liés, et de la gestion des finances publiques et de l'Etat depuis l'accession du président actuel au pouvoir. La blogosphère de gauche pourrait aussi se mobiliser autour de ces questions. Nous n'avons rien à y perdre, et même si une défaite survenait : on ne brisera pas la doxa libéralo-conservatrice en trois mois.
Le projet de loi sera devant le Sénat en octobre. Vu l'agenda parlementaire très chargé, son adoption va sans doute prendre un peu de temps. Nous avons largement le temps de nous préparer et de commencer à préparer le terrain. Au travail !
Comme je te l'avais indiqué, les nouveaux décrets mettent en place un recrutement après le master pour l'ensemble des corps enseignants. On peut se réjouir d'une telle évolution, puisque cela signifie que le niveau des profs va s'élever, ce qui devrait mécaniquement améliorer la qualité de l'enseignement lui-même. Cette réforme était demandée depuis longtemps par le SNES-FSU pour le secondaire, le syndicat s'attendant au même mouvement que celui qui avait touché les instituteurs lors de leur transformation en professeur des écoles au début des années 1990 : une augmentation des salaires. C'est d'ailleurs ce que Xavier Darcos faisait miroiter au SNES et ce qui lui a permis de faire passer son décret en CTPM à la fin du mois de mai avec une abstention du syndicat majoritaire.
Or, les enseignants du secondaire sont très divisés sur cette question, et je voudrais, cher lecteur, tenter de te faire saisir les différents aspects du problème :
Le dernier point est le point-chaud de cette réforme, d'autant plus que le statut de fonctionnaire des profs est la vieille lubie de l'ensemble de la droite, des libéraux qui y voient un reste de l'État stalinien jusqu'aux réactionnaires qui considèrent l'Éducation nationale comme une forteresse gauchiste (à tort à mon avis, mais c'est un autre sujet).
Un jour, je te ferai, cher lecteur, un billet sur le statut de fonctionnaire. En attendant, si je ne suis pas clair sur certains points développés ici, n'hésite pas à me poser des questions complémentaires en commentaire.
Hier, il se posait des questions sur l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Cet impôt a été une mesure-phare du premier septennat de François Mitterrand. Il s'appelait d'ailleurs, à l'époque, impôt sur les grandes fortunes (vive la sémiologie de gauche). Le but était de taxer le capital au-dessus d'un certain montant. Supprimé par le gouvernement Chirac, il a été remis en place par Michel Rocard et subsiste depuis, malgré une élévation régulière du seuil d'imposition.
Actuellement, le seuil est fixé à 790 000 € de biens. Cet impôt concerne donc une toute petite minorité de personnes dans ce pays. Sont taxés les immeubles (à l'exception de certains biens à usage professionnel), les bijoux, les chevaux de course, les moyens de transport (bateaux, voitures…), les placements financiers et les liquidités. Sont exclus de nombreux biens comme les œuvres d'art, mais aussi les droits à la propriété intellectuelle par exemple.
En soi, cet impôt peut parfaitement se justifier : il est censé inciter les possesseurs de capital à le valoriser. En effet, si tu gardes des immeubles mais que tu n'en fais rien, tu paies pour rien. Par contre, il faut que tes biens te rapportent quelque chose, te permettant de payer ton ISF mais te permettant aussi, éventuellement, de payer ton ISF. Vu que l'épargne des Français est très élevée, tout cela reste assez cohérent. Cependant, cet impôt souffrait de grosses faiblesses. En particulier, le possédant était censé se déclarer lui-même, ce qui permet un évitement tout de même assez facile, vu que l'administration fiscale a d'autres choses à faire que de surveiller cet impôt finalement peu rentable.
Or, depuis 2007, la situation a évolué. Le bouclier fiscal a exonéré les plus haut-revenus de cet impôt. Paient donc aujourd'hui les classes moyennes supérieures et les foyers fiscaux qui possèdent des biens ayant pris de la valeur dernièrement (tout le monde se souvient sans doute des maisons de l'île de Ré). Les plus riches sont hors de l'impôt sur la fortune, mais pas seulement de ceux-là.
Contrairement à Nicolas, je trouve que cet impôt est assez cohérent mais qu'il demande à être revu. En particulier, la déclaration des imposables devrait être réinventée. Cependant, il ne sert à rien de réfléchir sur cette question tant que le bouclier fiscal existe. Il est de plus en plus important que la gauche s'empare de cette question : je me demande si on ne pourrait pas en faire un thème premier d'un programme présidentiel, non pas basé sur la suppression du bouclier fiscal, mais sur le rétablissement d'une certaine justice dans la répartition de l'impôt dans ce pays.
Pourtant, en lisant l'article un peu précisément, notre conscience de lecteur attentif est immédiatement sollicitée. Le journaliste nous indique que la population des saumons de la Seine ayant disparu depuis le début du siècle dernier, on s'interroge sur la provenance de ces saumons. Il n'y a pas eu de programme de réintroduction. Avec intérêt, on découvre que l'on reconnaît les populations de saumon au mucus qui se trouve collé à leurs écailles. On oublie de préciser que le saumon français produit un mucus fin et léger, presque délectable, alors que les saumons étrangers, et surtout venant du Sud, ont le mucus lourd et gras, à la limite du nauséabond.
Heureusement, et contrairement à ce que les gauchistes n'ont cessé de dénoncer pour les populations humaines, nos scientifiques disposent d'un fichier génétique fourni concernant les différentes populations de ces animaux. Et là, le journaliste fait preuve d'une totale bien-pensance. Titrant son paragraphe « cosmopolitisme », le voilà qui nous glisse, comme cela, sans en avoir l'air, que certains de ces saumons viendraient de l'étranger ! Tu te rends compte, cher lecteur, de l'étranger !!! Déjà que ma méfiance naturelle pour ce poisson est grande, avec sa chair rose, signe d'une perversion socialiste évidente, je ne peux que dénoncer l'accueil dans nos fleuves de ces poissons gauchistes étrangers.
Evidemment, le journaliste nous cache la vérité, comme d'habitude. Il nous signale tout de même la vaillance de nos saumons français qui tentent de recoloniser le fleuve, portant notre civilisation à son plus haut point. Ainsi, des saumons normands, voyant le grand fleuve à nouveau vivable, tente de se réimplanter. Ils ont fait appel à leurs rudes compagnons auvergnats : des saumons forts, aux filets musclés et solides, qui apportent leur vigueur à ce saint effort de reconquête.
Et là, en une phrase, le journaleux ose nous glisser que des saumons étrangers se sont introduits dans le groupe. Il ne s'agit sans doute pas de saumons occidentaux : quel habitant de notre belle civilisation accepterait de venir vivre dans ce pays socialo-communiste qu'est maintenant la France. J'accuse donc la rédaction du Monde de vouloir nous cacher la vérité ! Ces saumons sont sûrement espagnols ou italiens, voire même, peut-être, africains !!!
Nous attendons de nos autorités une action urgente, pour parer à cette immigration clandestine. Mettons en place un contrôle au niveau du port du Havre, faisons des tests génétiques, et n'autorisons que les saumons français, voire éventuellement du Nord de l'Europe, si l'un d'entre eux a la bonté de venir chez nous, à s'installer dans la Seine. C'est une action urgente, et j'espère sincèrement que le socialo-communiste Sarkozy, pour une fois, prendra de saines mesures !
1/ Quel type de chocolat : Chocolat noir, chocolat au lait, chocolat blanc ?
Tous, sauf le chocolat blanc, que je trouve assez insipide. Etant jeune, je me goinfrais quasi-uniquement de chocolat au lait. Depuis, devenu un consommateur intensif de café, je me suis mis au chocolat noir, souvent avec quelques écorces d'orange à l'intérieur.
2/ Sous quelle forme : Boisson, tablette, bouchée ?
Avec le temps, je suis passé aux bouchées et les tablettes se font rares. La boisson est consommée uniquement en hiver, en fin d'après-midi après une longue marche à la campagne.
3/ Quelle origine : Chocolat belge, suisse, autre, tous ?
Je les mange tous, même si on peut vraiment les différencier.
4/ Un dessert au chocolat : Tarte au chocolat, Gâteau au chocolat, glace au chocolat (les recettes sont bienvenues)
J'adore le fondant au chocolat. Ma compagne le fait très bien mais je ne vous livrerai pas sa recette. Lorsqu'on plante sa cuillère et que le chocolat du milieu coule dans l'assiette, c'est jouissif.
5/ A boire avec du chocolat : un whisky, une liqueur, un cognac/armagnac, de l'eau tout simplement, un vin rouge ?
Bizarrement, il manque pour moi le principal : le café ! Cependant, si j'avais un alcool à choisir, j'hésiterais entre un vin rouge et un cognac. Un petit verre de poire bien frappé peut aussi faire largement l'affaire.
La plupart des blogueurs que je connais ont déjà été tagué, mais il faut quand même se lancer. Alors, je désigne Hypos, Suzanne, Olympe, Mrs Clooney et Lucia Mel. Des femmes, cela nous changera un peu…
Ce texte est très difficile à lire pour un béotien du droit comme moi. Ce que j'ai pu en comprendre, tout de même, c'est qu'on réserve la possibilité aux maires des communes dites touristiques ou thermales d'autoriser des ouvertures au-delà des cinq dimanches déjà prévus par la législation. Actuellement, dans le texte, il est prévu que le repos hebdomadaire doit être respecté et que le dimanche doit rester compensé s'il est travaillé.
Cette mesure n'aura aucun impact économique, puisqu'on ne peut pas consommer plus le dimanche vu que nos salaires ne bougent pas. Les défenseurs du texte ne mettent d'ailleurs plus cet aspect en avant. Ils invoquent en général la praticité et la liberté du travailleur de travailler comme il le souhaite. L'argument pratique est sans doute, finalement, le plus défendable, mais il implique que de nombreuses personnes ne travaillent pas le dimanche pour pouvoir aller faire les courses, ce qui est l'inverse de l'objectif de la loi. Quant à la liberté, c'est un argument au mieux risible, à partir du moment où cette libéralisation, en période de chômage de masse, permettra simplement aux employeurs de déterminer les jours de travail et les jours chômés. Dans un cadre où les rapports de force au travail sont toujours autant d'actualité et où le balancier est nettement du côté des employeurs, j'attends de rencontrer un salarié qui pourra nous affirmer qu'il a réussi à obtenir de son employeur de ne pas se rendre au boulot un dimanche.
Maintenant, cher lecteur, je voudrais faire avec toi un petit pari. Les employeurs viennent d'obtenir le droit de faire bosser les gens le dimanche, mais ils doivent encore les payer davantage. Je te parie donc que le MEDEF va maintenant se lancer à fond dans une bataille visant à ôter au dimanche son caractère spécifique, pour en baisser le coût salarial. On va dire que la droite va s'y opposer deux ou trois ans, avant de finir par légiférer pour rétablir une saine égalité entre ceux qui bossent le dimanche et les autres. Tout le monde sera, au final, payé pareil, avec une harmonisation par le bas, je te rassure tout de suite, cher lecteur.
D'un autre côté, l'optimisme ne devrait pas trop dominer : on nous propose déjà de bosser gratuitement un dimanche par an pour renflouer les caisses vidées par la majorité en place…
La liste de présents est alléchante. Personnellement, je me réjouis de voir ou de revoir beaucoup de monde : Rubin, que je n'ai pas vu depuis très longtemps (une RDB où il faisait froid) et qui sera peut-être là ; Gaël, qui devrait normalement sortir de sa Touraine ; Le Faucon, qui va faire l'effort de passer la Loire ; Mtislav, rien que pour répondre à bon nombre d'interrogations ; Audine qui fut l'un de mes premiers commentateurs à m'encourager. Évidemment, je suis impatient de rencontrer de nombreux auteurs que je ne connais sans doute pas encore.
Voila la liste des blogueurs qui ont confirmé leur participation :
Voilà la liste des blogueurs dont au sujet desquels j'ai cru comprendre qu'ils assisteraient :
Aetius
Listes des andouilles dont au sujet desquels je n'ai pas compris s'ils allaient à l'Université d'été du PS ou à la Comète (je me demande comment on peut préférer le PS à la Comète…) :
La liste des blogueurs qui assisteront probablement mais ne connaissent pas encore leurs disponibilités :
Voilà ceux qui ont un engagement mais espèrent pouvoir se libérer :
Voilà la liste des blogueurs qui devraient participer parce que s'ils ne viennent pas, ils ont intérêt à trouver une raison valable :
Le vieux Jacques
Pour terminer, la liste des blogueurs qui ont annoncé qu'ils ne participeraient pas :
Comme tu le sais, cher lecteur, j'ai eu tendance, dernièrement, à tacler les syndicats du fait de la stratégie usitée cette année. Cependant, j'admets que ce vocabulaire ne m'a jamais choqué. Or, ce n'est pas la première fois que j'entends de tels développements. Lorsque j'étais étudiant, j'ai fréquenté de nombreux membres d'organisations trotskystes ou révolutionnaires, qui n'utilisaient plus le terme de camarade mais celui de « copain », pour des raisons qui m'échappent, car à l'époque, ce type de questions ne se posaient pas. Je trouvais ce terme niaiseux, pour des gens qui se targuaient de prendre le pouvoir par la force. Cependant, l'abandon de cet usage à gauche est récent, et date selon moi des vingt dernières années : dans les années 1970, les membres du PS l'employaient encore.
Un peu tiraillé par cette question linguistique, j'ai décidé de me jeter sur mon Littré. Bon, pour déjouer tout de suite les critiques de mes habituels lecteurs ironiques, j'ai la chance de détenir deux anciennes éditions du Littré et du Robert, léguées par mes grands-parents. J'aime bien consulter ces vieux dictionnaires, d'abord parce qu'ils sont très complets, et ensuite parce qu'ils regorgent de citations. Qu'apprend-on sur le terme « camarade » ?
Même si mon Littré date de 1956, il n'évoque pas l'aspect politique du terme. Évidemment, c'est l'emploi militaire qui ressort en premier, puisque le mot a d'abord été utilisé entre camarades d'unité ou/et de bataille. Cependant, d'autres définitions ressortent et je vous en livre deux qui me semblent bien coller avec l'usage politique du terme :
« Par extension, substantif des deux genres, celui, celle qui a même vie, mêmes habitudes, mêmes occupations que plusieurs autres personnes. Camarades d'école, de collège, de chambrée. » J'y ajoute celle-ci :
« Se dit de ceux qui courent même fortune. Nous avons été camarades d'aventures, d'infortune. Dans ce désappointement, il eut bien des camarades. »
En clair, le terme s'adapte bien à ceux qui partagent une vie politique ou syndicale, forcément initiatrice de partage et d'échange de lourds sentiments.
Cependant, je sais ce que tu te dis, cher lecteur. Tu penses que je suis en train de tourner autour du pot, et que j'occulte le fait que le terme de « camarade » fut avant tout récupéré par le PCF lors de sa période glorieuse. La terminologie est donc reliée à un parti qui fut totalitaire. De plus, l'usage d'un terme militaire pose de vrais problèmes car il montre la volonté de prise du pouvoir par la force des marxistes-léninistes.
Je ne nie pas ce fait, mais comment désigner nos amis de lutte ? Doit-on les appeler « copain » ? « Collègue » ? A droite, on peut souvent lire le terme de compagnon, mais n'est-ce pas là une volonté de se séparer de la gauche qui utilise justement « camarade » ?
Il n'y a, à mon sens, aucune raison d'abandonner ce terme. Si nous n'employons plus « camarade » dans nos écrits et dans nos paroles, c'est comme si nous rejetions nos ancêtres dans la bouillie de l'histoire. Je ne nie pas que la gauche ait fait des erreurs en se passionnant pour ces idées totalitaires. Cependant, c'est un héritage qu'il nous faut assumer. Après un siècle d'aveuglement, nous admettons maintenant que la transformation sociale ne pourra avoir lieu que par la démocratie. Nous avons fait cet apprentissage de l'histoire, nous assumons les bêtises de nos grands-parents, et nous continuons à être les camarades de ceux qui partagent nos idées et nos luttes. Je n'ai pas honte de ce que je suis, de mes idées et de mes valeurs. Comme dans tous les champs politiques, elles ont un passé. Le rejeter en bloc est une preuve de faiblesse et de crainte devant d'autres idéologies qui assument, elles, tranquillement, les horreurs de leurs passés propres.
On pourrait d'ailleurs étendre le terme. Personnellement, je n'hésite pas à qualifier toute la blogosphère politique de « camarades », même ceux avec qui je suis en désaccord. Nos correspondons bien à la première définition du Littré.
PS : dans ce même dictionnaire, j'apprends que le « camarade » était aussi, en 1956, un fromage de chèvre ariègeois très recherché. Il n'y en a pas trace sur Internet, mais s'il existe encore, j'y goûterais bien…
Il est vrai que, y compris pour moi, cette période estivale est un gros piège. Habituellement, même si des ministres peuvent parfois créer des surprises, le monde éducatif est au repos. Or, le sujet principal de ce blog reste notre très chère école, et il est difficile d'en parler lorsqu'on n'y est pas. Cela est d'autant plus net que l'enseignant moyen profite de cette longue période de vacances pour se détacher complètement du souvenir même de sa classe, même si les cours commencent déjà à se préparer doucement.
Je crois, puisque le Faucon me pose la question, que le blogage doit rester une envie. Quand on en a envie, on le fait, et quand on n'en a pas envie, on ne le fait pas. Certes, la période est moins simple pour un blog politique, mais il est tout à fait possible de varier les sujets. On peut parler de la blogosphère (cela ne mange pas de pain et attire toujours des commentateurs furieux et pugnaces), raconter ses propres vacances en y voyant des aspects politiques, et s'intéresser à ce qui se passe ailleurs dans le Monde.
Et puis, je ne vois pas bien pourquoi on se poserait cette question uniquement au mois d'août. Pourquoi l'envie ne disparaîtrait-elle pas en plein mois d'octobre ou de mars ? Après tout, le blogage est une activité tellement individuelle et personnelle que je ne vois que les contraintes particulières qui peuvent en faire évoluer la pratique.
Donc, pour conclure, on blogue quand on en a envie et quand on le peut. Dans une semaine, je repars en vacances dans l'Aude, et je ne pense pas que je pourrais me connecter. Il est d'ailleurs très bon de décrocher un peu de la blogosphère. On en revient plus actif, plus pugnace et plus en forme.
N'oublions pas que cette activité, non-lucrative pour moi, est avant tout un plaisir.
Bon, puisqu'il s'agit d'une chaîne, je désigne maintenant Rubin, Le Coucou, Ferocias, Mtislav et Polluxe (je n'oublie pas ta chaîne chocolat) pour continuer.
L'Aubrac est une région qui reste peu connu des Parisiens. Les personnes qui nous ont accompagnés n'en avaient jamais entendu parler. Il s'agit d'un plateau granitique, situé entre 800 et 1 400 m. d'altitude, très travaillé par les hommes. Dans le passé, il s'agissait d'une zone d'estive pour la race de vache locale, la race Aubrac. Des confréries religieuses avaient aussi colonisé le plateau du fait du passage du principal chemin de Saint-Jacques. Ainsi, même s'il subsiste d'importantes forêts, avec une population d'herbivores très protégée, l'Aubrac est marqué par des paysages faisant penser à un grand désert peuplé de troupeaux de vaches. Le paysage est lunaire. La température permet de s'y déplacer sans grande difficulté, même si le soleil reste mordant entre 12 heures et 16 heures : on est tout de même à cheval sur la région Midi-Pyrénées et sur le Languedoc-Roussillon.
Le plateau reste très peu habité. Les troupeaux montent encore en mai pour redescendre dans la vallée de l'Aveyron ou du Lot fin octobre. Quelques villages sont habités toute l'année, mais l'enneigement important durant plusieurs mois gène considérablement la circulation : mieux vaut être organisé.
Pour le randonneur qui découvre le coin, l'Aubrac semble s'être arrêté un siècle en arrière. D'ailleurs, les autorités locales jouent à fond sur ce terrain, en développant une espèce de politique de promotion d'une tradition locale qui serait ancestrale. Ainsi, on peut dévorer à chaque étape les produits régionaux qui sont mis en valeur dès que possible : l'aligot, la viande de bœuf Aubrac, les tripoux, la confiture de myrtilles, le jambon de pays, la fouace, la gentiane et le ratafia (pour mes camarades appréciant la bonne boisson). Certes, ces produits existent bel et bien mais on se demande toujours si l'autochtone en consomme vraiment régulièrement. On voit même apparaître des produits ancrés dans la région car fabriqués par l'industrie locale. La brasserie d'Olt est spécialiste du fait, puisqu'elle produit une bière d'Aubrac (alors que le blé n'est pas vraiment présent dans le coin) et un « Colt Cola ».
En clair, cette région survit grâce au tourisme, et les dirigeants locaux semblent considérer que la recherche de l'authentique artificiel est le seul moyen d'attirer les touristes urbains en quête de repos et de remise en état après une année de labeur. A l'inverse, les discussions que nous avons pu avoir avec les randonneurs du coin dans les refuges montrent une réalité différente. Globalement, le touriste recherche de beaux paysages, ce que l'Aubrac fournit déjà, une bonne marche et un peu de tranquillité intérieure (je passe le cas des pèlerins de Saint-Jacques, qui sont eux en quête de spiritualité).
Actuellement, les communes de l'Aubrac sont en train de créer un Parc Naturel Régional, pour développer des actions communes dans les domaines agricoles et touristiques. L'initiative peut être louable, mais j'espère que les autorités ne s'enfonceront pas dans la création d'un particularisme local dans le but d'attirer le touriste. La région est déjà particulière en soi, et il ne me semble pas nécessaire de draguer le touriste en inventant une fausse identité supplémentaire. Soyez déjà attentif à préserver les paysages, ce sera, à mon sens, une belle œuvre.
PS : à plusieurs reprises, nous avons croisé des paysans qui nous demandaient ce que nous faisions. Lorsque nous expliquions que nous marchions sur le GRP, on nous a répondu : « Ah, oui, vous faites la balade, quoi ! Bon, c'est bien de le faire une fois… » Comme quoi, chacun appréhende sa réalité à sa manière…
PS' : les photos ont été prises par mes soins. Merci de respecter la licence et de ne pas les utiliser à des fins lucratives.