dimanche 19 juillet 2009

Complainte du voyageur sur les aires d'autoroute françaises.

Lorsque l'on s'arrête, cher lecteur, sur une aire d'autoroute, il y a des impondérables. A mon époque de célibataire, je filais vers le point presse pour essayer de mater, en douce, quelques revues pour adultes, histoire de me préparer à l'ambiance de la plage. Depuis que je suis en couple, on se dirige plutôt vers le bar, pour savourer un bon café, au lait le matin, noir le soir.

Cependant, le véritable problème de l'aire d'autoroute, c'est le passage, non moins obligé, vers les toilettes. Lorsqu'on est un homme, pas de problème. On se dirige nonchalamment vers les pissotières, où, parfois, on attend un peu moins de 30 secondes. Certes, la propreté laisse à désirer, mais les hommes sont habitués à cela, dès qu'ils s'approchent des urinoirs d'un bistro. A mon époque de célibataire, le passage allait vite.

Et puis, j'ai découvert la joie de l'attente avec sa conjointe. Pourquoi ? Parce qu'il y a le lourd problème des toilettes pour femmes. Les architectes, cher lecteur, sont des génies, certes incompris, mais des génies tout de même. Lorsqu'ils conçoivent des toilettes, ils mettent dans les toilettes pour femmes autant de cuvette que chez les hommes. Rien de scandaleux à cela, d'autant plus dans une période marquée par le féminisme et dans une volonté d'égalité pure et parfaite.

Or, l'égalité n'est point si parfaite. Nous, les hommes, disposons de nos urinoirs qui nous permettent d'aller vite, et les cuvettes sont toujours disponibles. Par contre, les femmes doivent obligatoirement passer par la cuvette. Les jours de grand départ, les embouteillages se retrouvent ainsi dans les vespasiennes, provoquant des bouchons non moins désagréables.

Progressivement, sur les autoroutes récentes, on commence à réagir et à prendre de saines mesures. On ajoute des cuvettes chez les dames, histoire de vider du hall du restoroute ces maris agacés par l'attente. Cependant, dans cette époque de disette financière, je m'étonne qu'on ait une telle conception du bien public : il eut été préférable de réduire le nombre de pissotières chez les mâles, histoire de mutualiser l'attente, plutôt que d'augmenter inconsidérément les investissements. Pour une fois que notre société fait des dépenses pour améliorer un service public...

10 commentaires:

  1. Comme je vais souvent en Bretagne en voiture, je passe beaucoup de temps dans les aires d'autoroutes (d'autant que j'aime bien m'arrêter trois ou quatre fois vingt minutes en quatre heure, quand je roule).

    Je passe donc souvent de longues minutes à observer... Et ça m'inspire des billets (que je ne rédige jamais, sauf dans ma tête).

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  2. très juste. et même que les femmes passent 2,3 fois plus de temps aux toilettes
    http://blog.plafonddeverre.fr/post/Questions-de-flux

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  3. @ Nicolas : j'ai rédigé ce billet sur la route, après un arrêt. Comme quoi, des fois, il ne faut pas hésiter à écrire...

    @ Olympe : merci !

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  4. @ Manuel : non, elle n'a qu'à aller pisser derrière les arbres, comme tout le monde. Elles sont pénibles, les gonzesses, avec leurs réclamations...

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  5. Lorsque c'est le cas, mon Irremplaçable pénètre avec assurance et naturel dans les toilettes des hommes. Et nul ne s'est encore jamais avisé de lui faire la moindre remarque !

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  6. Sinon, en effet, comme il faut en plus faire pisser les chiens (dans notre cas), on s'arrête au plus loin, sous les arbres, et on pisse tous en chœur...

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  7. @ Didier : la Privilégiée le fait aussi parfois (aller chez les hommes, pas pisser sous les arbres). Pour le reste, n'ayant pas de chien, aucun prétexte pour aller s'épancher en bout d'aire...

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  8. Moralité : pour pisser tranquille et écologique, adoptons un cador.

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  9. @ Didier : c'est ce qui s'appelle avoir du chien...

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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