En tant qu'enseignant, me voici un privilégié dans ce beau pays qu'est la France. J'ai toujours rêvé, du haut de ma colline, de m'adresser au bon peuple. Voilà qui est fait.
Je viens de lire le cr de séance: c'est affreux. La ministre fonctionne par amalgame: un enseignant stagiaire frais émoulu du concours avait effectivement peu de chance d'avoir déjà fait cours devant élèves; à moins qu'il n'ait été vacataire pendant ses études. Quelle hypocrisie! Je la vois sourire notre Ministre quand le député proteste. Elle sait ce qu'elle dit: elle refuse simplement de considérer que l'année de préparation au concours était bien une année d'étude. C'est donc à bac+4 et non bac+3 qu'étaient recrutés les certifiés et leur années de stage post concours aurait pu être comptabilisée comme 5e année si on était honnête. Finalement en terme de temps rien n'a changé, sauf que dans l'opération on a vidé le concours de sa substance et qu'on se prépare à le supprimer au final. Le bénéfice du concours c'est le seul bouclier qui protège encore l'indépendance et la dignité de l'enseignant. C'est cela qu'il sagit de faire sauter: pour le bien des élèves évidemment! C'est ça la clef de tout, ce fameux privilège qui permettait encore à des profs sans moyens, déconsidérés et mal payés de tenir le coup. G.
Le recteur de Créteil ne manque pas d'idées, parfois polémistes, pour gérer son Académie.
Le mois dernier, c'est lui qui avait proposé de mettre en place une "cagnotte scolaire" pour lutter contre l'absentéisme en récompensant pécuniairement les élèves assidus.
Hier, dans une circulaire envoyée aux chefs d'établissement et intitulée "Amélioration des pratiques liées au remplacement" des enseignants absents, Jean-Michel Blanquer leur propose de piocher "dans leur entourage personnel ou parmi leur population de vie scolaire, des étudiants ou des personnes titulaires au minimum d'une licence ou ayant des compétences avérées qui pourraient venir valablement alimenter le vivier de contractuels ou de vacataires".
Rappelant que « les familles ont l'impression qu'aucune prise en charge des élèves n'est assurée » en cas d'absence de professeurs, le recteur souhaite « qu'en cas d'urgence » il soit possible d'« installer immédiatement la personne que vous aurez choisie, la validation par les inspecteurs venant ultérieurement ».
Du côté des syndicats, la réaction ne s'est pas faite attendre. On parle de "bricolage". "Le gouvernement ne cesse de minimiser les effets des suppressions de postes sur la qualité de l'enseignement. Le recteur de l'académie de Créteil, en adressant un étrange courrier aux chefs d'établissements, met les pieds dans le plat", a réagi le SE-UNSA dans un communiqué. Pour l'organisation syndicale, "cette lettre est un aveu sans détour des difficultés lourdes que rencontre aujourd'hui notre système éducatif pour assurer dans de bonnes conditions l'ensemble des heures d'enseignement dues aux élèves".
Je viens de lire le cr de séance: c'est affreux. La ministre fonctionne par amalgame: un enseignant stagiaire frais émoulu du concours avait effectivement peu de chance d'avoir déjà fait cours devant élèves; à moins qu'il n'ait été vacataire pendant ses études. Quelle hypocrisie! Je la vois sourire notre Ministre quand le député proteste. Elle sait ce qu'elle dit: elle refuse simplement de considérer que l'année de préparation au concours était bien une année d'étude. C'est donc à bac+4 et non bac+3 qu'étaient recrutés les certifiés et leur années de stage post concours aurait pu être comptabilisée comme 5e année si on était honnête. Finalement en terme de temps rien n'a changé, sauf que dans l'opération on a vidé le concours de sa substance et qu'on se prépare à le supprimer au final. Le bénéfice du concours c'est le seul bouclier qui protège encore l'indépendance et la dignité de l'enseignant. C'est cela qu'il sagit de faire sauter: pour le bien des élèves évidemment! C'est ça la clef de tout, ce fameux privilège qui permettait encore à des profs sans moyens, déconsidérés et mal payés de tenir le coup.
RépondreSupprimerG.
C'est de la politique, où est le problème?
RépondreSupprimer@ G. : oui, elle fait de la désinformation. Il est important de la contester quant elle se livre à ce genre d'exercice.
RépondreSupprimer@ Manuel : ne fait pas de mauvais esprit.
Le recteur de Créteil ne manque pas d'idées, parfois polémistes, pour gérer son Académie.
RépondreSupprimerLe mois dernier, c'est lui qui avait proposé de mettre en place une "cagnotte scolaire" pour lutter contre l'absentéisme en récompensant pécuniairement les élèves assidus.
Hier, dans une circulaire envoyée aux chefs d'établissement et intitulée "Amélioration des pratiques liées au remplacement" des enseignants absents, Jean-Michel Blanquer leur propose de piocher "dans leur entourage personnel ou parmi leur population de vie scolaire, des étudiants ou des personnes titulaires au minimum d'une licence ou ayant des compétences avérées qui pourraient venir valablement alimenter le vivier de contractuels ou de vacataires".
Rappelant que « les familles ont l'impression qu'aucune prise en charge des élèves n'est assurée » en cas d'absence de professeurs, le recteur souhaite « qu'en cas d'urgence » il soit possible d'« installer immédiatement la personne que vous aurez choisie, la validation par les inspecteurs venant ultérieurement ».
Du côté des syndicats, la réaction ne s'est pas faite attendre. On parle de "bricolage".
"Le gouvernement ne cesse de minimiser les effets des suppressions de postes sur la qualité de l'enseignement. Le recteur de l'académie de Créteil, en adressant un étrange courrier aux chefs d'établissements, met les pieds dans le plat", a réagi le SE-UNSA dans un communiqué. Pour l'organisation syndicale, "cette lettre est un aveu sans détour des difficultés lourdes que rencontre aujourd'hui notre système éducatif pour assurer dans de bonnes conditions l'ensemble des heures d'enseignement dues aux élèves".
http://aliceadsl.lci.tf1.fr/france/societe/2009-11/profs-absents-la-solution-du-recteur-de-creteil-5565298-536.html