mercredi 9 décembre 2009

Ambiance Frêche dans le Sud.

Le PS manque-t-il de courage politique ? A l'évidence, oui. Pourtant, je suis un chantre de la démocratie directe, et je suis pour le respect du vote des citoyens, même si là, nous ne sommes pas dans un scrutin national.

J'avais défendu le droit des Suisses à voter, même pour dire n'importe quoi, en réfléchissant à la logique du référendum. Au PS, ma logique est la même. Les militants du Languedoc ont choisi une personne sulfureuse pour les représenter, obéissant à des ordres des chefs locaux. C'est une erreur fondamentale que les militants PS paieront un jour. Sans doute ont-ils agi en espérant emporter l'élection, mais n'est-ce pas ce qu'ils avaient déjà fait en désignant Ségolène pour mener la campagne de 2007 ?

La direction aussi, incapable d'être suffisamment influente pour convaincre, le paiera à un moment ou un autre. Maintenant, les barons du PS le savent : ils peuvent faire n'importe quoi ! S'ils tiennent leurs réseaux, ce n'est pas grave. Ils seront reconduits et conserveront leurs fiefs.

A terme, toute la gauche va payer ce choix, à force d'être représentée par des personnes qui lui font du mal.

Sarkozy peut être tranquille…

21 commentaires:

  1. Comme tu le verras sur mon blog, je ne partage pas ton opinion sur Frêche.

    http://jour-pour-jour.hautetfort.com/archive/2009/12/09/l-histoire-de-mon-pere-le-cas-georges-freche.html

    RépondreSupprimer
  2. @ Hervé : merci pour le lien.

    J'ai lu avec attention ton article, et même si tu ne m'as pas convaincu, c'était très intéressant.

    RépondreSupprimer
  3. http://www.lepost.fr/article/2009/12/09/1832784_le-lip-dub-des-jeunes-de-l-ump.html

    RépondreSupprimer
  4. "A terme, toute la gauche va payer ce choix, à force d'être représentée par des personnes qui lui font du mal."

    Et la liste est longue...

    RépondreSupprimer
  5. Vous dites deux fois n'importe quoi, dans un billet de vingt lignes – c'est fort !

    Première chose : Le PS, dans le Languedoc, C'EST Frêche, il faut vous faire une raison.

    Deuxième chose : qu'est-ce qui vous permet de dire que les Suisses ont dit "n'importe quoi" ? Ils ont juste dit quelque chose qui vous déplaît : c'est le principe de la démocratie (directe ou pas).

    RépondreSupprimer
  6. La popularité d'une personne passe souvent par-delà ses actes. Il a été choisi par ses militants, on a pas grand chose à dire. Tout le monde pourrait être surpris!

    RépondreSupprimer
  7. Ca m'amuse toujours de voir un commentaire de BA qui n'a rien à voir avec le billet du jour, mais passons...

    Oui, le PS montre que les places sont plus interressantes que les valeurs et les convictions. Voir Hamon dire que finalement, c'est acceptable de choisir Frêche parce que ça permettra de garder à la région à gauche, je trouve ça incroyable.

    Si l'alternance à Sarkozy, ça doit être ça, ça doit être Royal, son sectarisme et sa manière de faire de la politique, autant revoter Sarkozy !

    Non, je suis un peu en colère... Et triste pour la démocratie, c'est pas marrant de voir un PS comme ça...

    RépondreSupprimer
  8. @ BA : HS !

    @ Oaz : malheureusement, oui.

    @ Didier : je sais que c'est Frêche, mais je ne me fais pas de raison.

    Sur les Suisses, je maintiens l'idée de connerie si les Suisses voulaient lutter contre l'islamisme. Dans ce cas, les réacs sont les alliés objectifs des barbus, mais c'est normal : les fondements idéologiques sont les mêmes.

    @ Homer : bien sûr que si, on peut dire que les gens ont voté n'importe comment.

    @ Faucon : je suis d'accord avec toi, c'est vraiment dommage.

    RépondreSupprimer
  9. Oui malheureusement au PS il y a plein de bonnes intentions (non-cumul, éthique) qui se perdent dans les calculs électoraux. Des victoires locales, du court-terme, qui se paie au niveau national. Et qui hypothèquent l'avenir du parti.
    Après on s'étonne que l'UMP soit pourri : le PS l'est encore plus, alors, ils peuvent faire ce qu'ils veulent.

    RépondreSupprimer
  10. @ Paul : tous ces partis fonctionnent de la même façon. Je ne crois pas que gauche et droite soient à différencier, sauf en cas de parti pris idéologique.

    RépondreSupprimer
  11. Non, chaque parti a ses règles de fonctionnement interne, et ses objectifs pour les élections. Le PS privilégie clairement la conservation de ses baronnies locales au dépends de prise de pouvoir nationale en 2012.
    J'ai l'impression qu'il n'y a plus de concurrence au niveau national, que le PS préfère laisser ça à la droite. Le calcul est que les mécontents de Sarkozy se vengent sur les élections locales, ce qui permet aux ténors du PS de conserver leur assise territoriale.

    Pas de parti pris idéologique, je me fiche de l'UMP, ils sont en ce moment encore plus anti-libéraux que la gauche.

    RépondreSupprimer
  12. @ Paul : ce calcul peut être vrai pour un baron local, y compris à droite. Par contre, un dirigeant national rêve de diriger, même s'il est par ailleurs un baron local...

    RépondreSupprimer
  13. Georges Freche n'a plus rien à battre de la politique telle qu'on nous la sert , c'est un gestionnaire, un tribun, et il est excellent dans ces domaines,on peut déplorer ses propos, certes.
    le PS a sans doute compris qu'il ne lacherait pas l'affaire,et que même en désignant un candidat, Georges pourrait sans doute l'emporter.
    A part sa grande gueule, il n'a pas de casseroles au cul.

    RépondreSupprimer
  14. @ Fidel Castor : ben, il a quand même sa grande gueule, et je trouve que cela fait déjà beaucoup.

    RépondreSupprimer
  15. Mathieu : il l'a toujours eu, sa grande gueule ...
    N'empêche qu'il a développé la ville de Montpellier d'une façon magistrale, que la gestion de la ville est saine, que l'équipe est efficace, qu'il y a des tentatives de démocratie directe (même si bon, quand Frêche est présent dans les débats, son attitude est parfois insupportable), et qu'il a remporté les régionales sur un Blanc qui s'est allié avec le FN.
    Je ne suis pas d'accord avec ton billet.
    "Les militants ont choisi une personne sulfureuse" : je pense que les militants ont choisi surtout la compétence, l'efficacité. Même si Frêche ne s'améliore pas en vieillissant, on ne peut réduire l'action d'une équipe au mot "sulfureux" accolé à Frêche.
    Quant au choix de soutenir Ségolène, on dirait que tous, quand vous en parlez, vous parlez du péché originel, pour le moins ...
    Pour ce qui est de ta conclusion, "les barons locaux savent désormais qu'ils peuvent faire n'importe quoi", le jour où tous les élus, de gauche ou de droite d'ailleurs, feront autant n'importe quoi que ce que Frêche a fait depuis plus de 30 ans sur Montpellier (pour la Région, je crois qu'on n'a pas assez de recul pour juger, en tout cas moi), on aura moins envie de les lyncher ...
    Je précise que je ne suis pas PS, ni "Ségoléniste", que je déteste les gros types sanguins et machistes qui écrasent de leurs certitudes et les bons mots ceux qui veulent s'exprimer avec un regard critique, parce qu'au delà de ses déclarations taxées de racistes (moi je ne suis pas juge ...), c'est ce qu'est Frêche.
    Et je ne pense pas que la Gauche va y perdre, avec Frêche, les faits sont têtus ...

    RépondreSupprimer
  16. Chere Audine, je n'aurais pas dit mieux, vivant en LR depuis 33 ans, suivant Freche en politique depuis 78, je pense que gagner l'éléction régionale et virer J Blanc l'ont calmé, la gauche et la région n'ont rien à perdre avec lui, je precise aussi que je ne suis pas PS .
    Je suis parfois assez surpris de croiser des bonnes têtes de vainqueur (je veux dire des gros cons incompétents) adhérents au PS , le sens de la famille sans doute...

    RépondreSupprimer
  17. @ Audine : le fait qu'il soit un bon maire ne signifie pas qu'il soit un homme en qui on peut avoir envie de croire. La bonne gestion ne justifie pas tout.

    @ Fidel Castor : toujours pas convaincu, mais nous verrons bien à l'usage.

    RépondreSupprimer
  18. Bonjour Mathieu, vous croyez ce que vous voyez, ce que vous voulez ça m'importe peu de convaincre quiconque, je souhaite juste affirmer mon ressenti et ne surtout pas vouloir l'imposer.
    le fait est de constater que vous ne connaissez pas l'homme,ni la région, ni les courants de pensée et d'action(les leviers ....)
    pour info, lorsqu'il a été élu président de la région LR, il a abandonné son poste de maire de Montpellier qu'il a d'ailleurs su conserver à la droite, mais de toute maniere à l'usage, il sera mort debout ;)

    RépondreSupprimer
  19. @ Fidel Castor : contrairement à ce que vous avez l'air de penser, je connais un peu le Languedoc. J'y vais régulièrement depuis un peu moins d'une dizaine d'années.

    Maintenant, je vous accorde que je n'y ai jamais vécu à plein temps et que je ne connais pas les barons locaux du pays.

    RépondreSupprimer
  20. Mon ami mathieu...

    Je les connais un peu, les barons locaux. De droite bien sur, de gauche également...

    Et nonobstant les qualités réelles de Georges Frêche, je partage ton avis...

    Bon weekend

    RépondreSupprimer
  21. @ Faucon : merci de m'apporter ton soutien, malgré mon inexpérience en politiciens locaux.

    RépondreSupprimer

Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

La modération des commentaires est activée 14 jours après la publication du billet, pour éviter les SPAM de plus en plus fréquents sur Blogger.