jeudi 25 février 2010

Sous le soleil d'Austerlitz...

Aujourd'hui, cher lecteur, je me suis rendu à la gare d'Austerlitz, pour accompagner la Privilégiée qui ralliait des amies à elle, dans le Sud de la France, dans le but de se distraire quelque peu. J'ai attendu au train avec elle et, après son départ, je me suis un peu attardé dans l'enceinte de cette grande gare.

Austerlitz m'évoque toute une série de souvenirs, des souvenirs d'enfance très précisément. Cette gare était un lieu que nous fréquentions beaucoup. Ma grand-mère maternelle, originaire du Béarn, y prenait le train, pour se rendre dans son coin natal, situé à proximité de Lourdes. Tout de suite, si tu connais la région, tu dois te dire que je perds mes repères : Lourdes est en Bigorre. Mais non, cher lecteur, je ne me trompe pas : ma grand-mère venait d'un bled situé à proximité de la frontière entre les deux régions, et il ne fallait pas se tromper dans la localisation, ni avec la Bigorre, ni avec le Pays basque. Elle se rendait aussi régulièrement à Dax, pour y faire des cures.

Et puis, nous-mêmes, nous empruntions parfois les lignes d'Austerlitz pour nous rendre dans la vallée de la Loire. Mes grands-parents maternels y avaient une maison de campagne. Ils l'ont vendu en 1985, alors que je n'avais que huit ans. Pourtant, j'ai des souvenirs très marquants de cette époque, et particulièrement des lumières de la vallée de la Loire. Malgré tout ce que l'on peut m'en dire, j'ai toujours le sentiment que le coucher de soleil (ou l'aurore d'ailleurs) y est particulier, quelle que soit la saison. J'y retourne dès que je le peux. Austerlitz était un avant-goût à ces voyages.

Et puis, le temps a passé. La maison a été vendue, ma grand-mère, vieillissante, a fini par abandonner ses escapades vers le Sud-Ouest, même si, jusqu'à sa mort, elle ne cessa de téléphoner à sa cousine la plus proche. Nous pouvions ainsi entendre, parfois, un petit mot d'un patois local surgir de sa bouche.

Austerlitz a vieilli. Depuis la mise en service du TGV Sud-Ouest à Montparnasse, cette gare, qui grouillait de monde dans les années 1980, semble désertée maintenant, alors qu'on est en pleine période de vacances scolaires. La belle structure métallique de la station est en mauvais état (les piliers en pierre sont d'ailleurs recouverts de filet, ce qui n'est pas rassurant...). Une partie nouvelle, en béton, a été construite au nord de la gare, et des travaux ont lieu sur d'autres voies.

Ce sentiment de nostalgie me prend souvent dans toutes les gares parisiennes, mais tout à l'heure, à Austerlitz, j'ai peut-être approché ce qui l'explique. Le temps passe, cher lecteur, inexorablement. Pris dans nos vies, on a du mal à le voir passer, mais parfois, par petites touches, par quelques images, odeurs ou sensations, il se rappelle à vous.

Je vieillis, moi...

PS : Gaël vieillit aussi, et il est encore temps de lui souhaiter un joyeux anniversaire, même avec un jour de retard.

6 commentaires:

  1. La phrase du troll boulet - ON

    Mais tu bossais pas aujourd'hui ?

    La phrase du troll boulet - OFF

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  2. @ Seb : ben non, je profitais de mes vacances de planqué, que je peux me payer avec l'argent que l'Etat te vole tous les jours.

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  3. ah ben si tu veux profiter des tes jours de liberté (sans ta privilégiée et qui plus est au frais de la princesse qui se fait nommée Seb Careagit) sous le soleil de Touraine, passe moi un mail :)

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  4. @ Gaël : merci de l'invitation. Je ne pars pas durant ces vacances, mais je retiens l'idée pour une autre fois. Quand je viens dans la vallée, je vais en général sur Saumur (c'est là où se localisait la fameuse maison) et passer par Tours n'est pas un problème.

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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