Avec la Privilégiée, je me suis trouvé, la semaine dernière, dans un troquet de Nantes pour manger. Nous attendions tranquillement au bar de pouvoir obtenir une table. A côté de nous, la barwoman parlait avec un trio, deux jeunes femmes et un jeune homme, qui étaient en train d'effacer leurs ardoises. Ces trois jeunes étaient apparemment originaires de la proche Vendée et évoquaient les raisons de leur présence à Nantes.
Le jeune homme expliqua :
- « On est juste venu passer le week-end à Nantes. En ce moment, en Vendée, c'est pénible, il y a plein de touristes, et les routes sont surchargées.
- Ben, ce sont les congés en ce moment. Ici aussi, il y a pas mal de monde, mais pour le café, c'est bien, et avec la crise en plus, ça aide…
- En tout cas, renchérit le garçon, les routes sont pleines. Nous, nos lourds, ce sont les habitants du Maine-et-Loire. Dès que le soleil arrive, ils déboulent sur les plages. Et franchement, quand ils sont sur la route, c'est chiant.
- Ce sont un peu vos Parisiens, quoi, répondit la barwoman.
- Euh, non, les Angevins, ils sont pires, parce qu'ils conduisent lentement. Les Parisiens font n'importe quoi, mais au moins, ils roulent vite. Ils sont toujours pressés, eux. On a l'impression qu'ils ont un rendez-vous en permanence, même quand ils vont à la plage.
- C'est vrai, ça, s'exclama la barwoman. Vous savez, il y a un mois, j'étais à Paris…
- Oh… » disent les trois jeunes interloqués.
Bon, là, je fais une pause. A chaque fois que je me rends hors de l'Île-de-France, je m'étonne toujours de voir que bon nombre de nos compatriotes n'ont jamais mis les pieds dans la capitale. C'est là que je réalise à quel point les Parisiens sont centrés sur eux-mêmes et oublient qu'il y a un pays autour d'eux qui vit très bien sans eux.
Enfin, reprenons :
- « Et donc, je me suis rendu à Paris pour voir un ami, qui travaille dans un bar sur place. Je ne vous dis pas comment les clients sont durs à Paris, et… »
Une nouvelle pause, car je me suis demandé si ce barman ne travaillait pas au Kremlin-Bicêtre avec Didier, Tonnégrande et Nicolas, mais enfin…
- …j'ai pris le métro !
- Oh ! Cette fois-ci, les trois sont fascinés.
- Donc, je monte dans le métro, et nous faisons notre parcours. Lorsqu'on arrive dans la bonne station, mon ami descend, et, je n'ai même pas le temps de me retourner que la porte est déjà en train de se refermer après une sonnerie très courte, et mon sac à main se retrouve coincé ! Il a fallu qu'un homme nous aide pour que je puisse dégager ma poche !
- Ah ouais, le métro, c'est trop dur. Déjà que le tram ici, c'est la jungle…
- On se demande vraiment comment les Parisiens font pour supporter ça ! » conclut l'une des deux jeunes filles vendéennes.
Comment on fait pour supporter cette vie, cher lecteur de nos régions ? Eh bien, on est habitué, mais on est plus fatigué aussi, tout simplement.
Faut vous réveiller! Je vous bassine les oreilles depuis des lustres avec votre nombrilisme parisien absurde à toi et Fabrice.
RépondreSupprimerLe "provincial" vit très bien hors de Paris, et mis à part les sentiments négatifs éprouvés à l'encontre du parisien, le sentiment le plus répandu serait peut-être la pitié.
Comment font-ils pour vivre dans cet enfer bruyant, puant et sale?
Oui, "fatigués" est le bon mot...
RépondreSupprimerD'accord avec Manuel (décidément, c'est une manie, ce matin...). Quand nous vivions dans un hameau du Loiret, notre voisin d'en face (70 ans à peu près) n'était jamais allé plus loin que Bourges (80 km) pour son service militaire...
RépondreSupprimeron vit pas sans vous, hein ? la télé nous donne des nouvelles de ce qui se passe chez vous, d'ailleurs elle ne parle souvent que de ça :)
RépondreSupprimer@ Manuel : je sais, et j'espère que tu as saisi le côté ironique du billet.
RépondreSupprimer@ Nicolas : merci.
@ Didier : attention, Didier, vous devenez centriste, à force de lire Manuel.
@ Gaël : je sais, c'est aussi quand on est en région qu'on se rend compte de ça.
De rien.
RépondreSupprimerN.B. : Ce matin, je n'avais pas lu le titre du billet que je découvre à l'instant...
On parle de toi ici.
RépondreSupprimer@Manuel
RépondreSupprimerhey tu vas te calmer direct avec le nombrilisme parisien !
D'une je ne suis pas parisien.
De deux je n'ai jamais considéré qu'être habitant de l'ile de France était une preuve d'intelligence ou de supériorité, à part la proximité d'une offre culturelle plus large (pour causes à la fois historiques et de densité de population) la province n'a rien à envier à Paris.
Si j'avais le choix j'aurais déjà quitté Paname pour les contrées salées des bords de la méditerranée...
Deux choses me retiennent : ma femme et mon groupe. Et encore le groupe j'en trouverai certainement un (peut être moins bon, peut être meilleur) là bas...
Y'a pas de gonzesses, sur la côte ?
RépondreSupprimer@ Nicolas : je vais voir cela de suite.
RépondreSupprimer@ Fabrice : je comprends pas. Tu peux emmener ta femme avec toi, non ?
@ Nicolas
RépondreSupprimerSi certainement très jolies en plus, mais comparées à ma femme elles ne sont que de vulgaires thons en boîte...
@Mathieu
je sais que dans ta sphère parisianno-boboique le problème ne se pose jamais mais chez le commun des mortels la question de l'emploi salarié est centrale, et (comme je l'ai dit plus haut) la vie culturelle de province propose moins d'offres, donc moins d'emplois potentiels pour ma douce...
Mon très haut salaire ne nous permettant pas à la fois d'acheter une maison et de manger plus d'une fois par semaine il me faut me résoudre à attendre qu'elle déniche le graal pour envisager un déplacement géographique.
L'amour rend aveugle !
RépondreSupprimer;-)
@ Nicolas
RépondreSupprimerJe n'étais pas amoureux d'elle quand je l'ai rencontrée, elle fut le fruit d'une sélection impitoyable !
@ Fabrice : damned, Fabrice, n'écris pas ici que tu veux acheter un bien et te constituer un capital. Ton image de gauchiste va en prendre un coup.
RépondreSupprimer@ Nicolas : c'est le romantisme.
Fabrice, tu as l'attitude la plus parisienne de tous mes amis de paris, que cela te plaise ou non.
RépondreSupprimerEn tout cas c'est l'impression que j'ai.
Mais c'est peut-être dû à certains traits de caractère, je ne sais pas.
Sinon, pas de boulot en province, moins d'art... blabla...
C'est exactement ce dont je parle, pas de vie possible ailleurs qu'à Paris.
Quelqu'en soient les raisons.
Celui qui veut vraiment aller y vivre et qui met de côté son éternelle fausse comparaison entre capitale et "province", il y va et il y vit bien.
Le reste sont des excuses.
@Mathieu
RépondreSupprimerJe n'ai jamais été contre la propriété privée à usage personnel, ce sont les libéraux à poil dans le nez qui propagent ce genre de rumeurs débiles pour décrédibiliser un truc qui les fait mouiller de peur.
Et je ne pense pas constituer un "capital" puis qu'étant conter le principe d'héritage ce que j'achète je le fais pour moi et pas pour mes hypothétiques descendants.
Mais quand même en Province, on se fait pas un peu chier ?
RépondreSupprimer(huées, sifflets, jets de pierre)
a ce que je vois il ya des gens qui écoutent les conversations des autres. Comme quoi les murs ont des oreilles!
RépondreSupprimerpff!!! vous n'avez rien à faire! Debattre sur des sujets aussi inutiles... Mieux vaut aller à la plage et drager de jeunes filles aux seins nus
RépondreSupprimerP'tain, ça se déchire grave, au sein du Politburo !
RépondreSupprimerPas du tout : ils parlent de cul.
RépondreSupprimerPutain Mathieu t'as récupéré le même connard d'anonyme que chez nous!
RépondreSupprimerLe connard n'est pas anonyme : il a signé "Didier Goux".
RépondreSupprimer(smiley Didier, smiley, bordel quoi).
Les anonymes me gonflent!
RépondreSupprimerMathieu !! T'es pas obligé de rapporter ce que disent les Vendéens !! Quelle réputation maintenant !.. Bon, en même temps, il faut l'avouer : le Vendéen est ronchon ! Je pensais que c'était surtout réservée aux vieilles Vendéennes mais je vois que pour les jeunes c'est pareil donc je généralise. Le Vendéen se plaint des vacanciers (même en février quand on doit être une dizaine à envahir leurs villes !!), le restaurateur vendéen se plaint des clients qui s'attardent jusqu'à 21h45 dans sa crêperie si ce n'est pas en juillet ou en août, le Vendéen se plaint des conducteurs d'autres départements parce qu'ils ne savent pas bien prendre les ronds-points (faut dire qu'en Vendée, effectivement, on a intérêt à les maîtriser !), le commerçant vendéen se plaint parce qu'il y a trop de monde dans sa boutique et parce que les clients lui demandent s'il sera ouvert entre midi et 15h30. Bref, le Vendéen est très très râleur, il faut oser le dire. Peut-être même plus que le Parisien d'ailleurs ! Mais je tiens quand même à signaler pour que cette ronchonnerie ne gâche pas tout que c'est en Vendée que vous trouverez le meilleur chocolat chaud du monde, que c'est en Vendée que vous pourrez profiter des plus belles plages (aucun parti pris, aucun) où vous pourrez ramasser des petits galets et de jolis coquillages et que, surtout, c'est un des départements les plus ensoleillés de France ! Ah ah !!
RépondreSupprimer@ Fabrice : peut-être, mais tes héritiers auront quand même ton bien !
RépondreSupprimer@ Manuel : arrête de mettre le souk ici. Laisse Fabrice tranquille, il est presque sûr qu'il va venir à la Comète jeudi.
@ Dorham : tiens, un provocateur !
@ Anonyme : passe devant, on te suit.
@ Didier : on ne se déchire pas, on débat.
@ Nicolas : oui, c'est vrai, mais on le fait bien.
@ Nath : espèce de nationaliste ! Cette conversation véridique illustre bien la question...
Mathieu protecteur du Fabe...
RépondreSupprimerJe parie une pizza qu'il ne viendra pas!
@ Manuel : mais si, il viendra, y a musique et côte de bœuf...
RépondreSupprimerEn vous lisant, il m'est venu une idée de jeu pour l'été 2009: peut-on déduire de la façon de conduire du chauffard qui nous précède si le numéro de département indiqué à droite de sa nouvelle plaque minéralogique correspond bien à son département d'origine?
RépondreSupprimerQuelle belle façon d'engager la conversation au rond-point suivant ou dans les embouteillages!
Gages et récompenses à volonté.
@ Clairette : je crains que nos compatriotes considèrent les chauffards comme étant des Parisiens, voire des Marseillais, d'office...
RépondreSupprimerLes parisiens chauffards se croyant sur le périph en pleine autoroute.
RépondreSupprimerPour ce que j'ai vu des marseillais, c'est quand même pas fameux, du parisien qui conduit mal...
@ Manuel : globalement, plus on va vers le sud, plus c'est pire.
RépondreSupprimerc sa suivez moi bien!! hihihihihi
RépondreSupprimer@ Anonyme : on te suit, même avec les fautes, on te suit...
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