Certains affirmaient, avec beaucoup d'emphase, que la suppression de la taxe professionnelle (TP) ne changerait rien, ou pas grand-chose, à la vie des communes et des départements, et que les financements seraient assurés. En réalité, il semble bien que les collectivités territoriales commencent à avoir de sérieuses difficultés pour l'année 2010, et encore davantage pour l'année 2011.
C'est le cas du Conseil Général de Seine-Saint-Denis. Recevant il y a deux semaines les représentants des organisations représentatives de l'Éducation, Claude Bartolone ne s'est pas montré très rassurant. Alors que la population du département continue à augmenter et que les effets du baby-boom de la fin des années 1990 se font sentir dans les collèges, le programme de construction vient d'être revu à la baisse, avec seulement deux constructions lancées dans les prochaines années. Certes, quelques projets pourront être menés par le "plan banlieue", qui permet à l'État de suppléer les collectivités dans quelques quartiers difficiles, mais cela ne suffira pas, et malgré la fuite continue des élèves des établissements du département.
Et puis, le président du Conseil Général n'a pas pu donner d'éléments concernant l'avenir de neuf centres d'information et d'orientation (CIO). En théorie, ces structures, qui regroupent les fameux conseillers d'orientation-psychologue (dont seulement un départ à la retraite sur six est remplacé), sont financées par l'État. Dans le 93, le département en finance 9 sur 18, pour que les élèves, qui ont toujours du mal à se déplacer, puissent trouver l'information au plus près de leurs domiciles. Or, avec la disparition de la TP, le département semble vouloir cesser de financer et obliger l'État à assumer sa mission. Vu l'état des finances publiques, il est à craindre que celui-ci se dérobe, entraînant la fermeture de ces 9 centres qui desservent 65 000 élèves actuellement.
Le Conseil Général donnera sa réponse le 8 avril, et il se joue en ce moment une partie de pressions entre la préfecture et l'hôtel du département. Pour appuyer sur les acteurs politiques, le SNES Créteil a lancé une pétition, que je vous invite à signer ici. D'autre part, la FCPE se mobilise et va organiser un rassemblement devant la préfecture de Seine-Saint-Denis le samedi 3 avril.
Si mes camarades de Seine-Saint-Denis peuvent relayer, cela permettra peut-être de mobiliser un peu et de faire pression sur les deux acteurs de cette sombre histoire.
En attendant, je serais curieux de savoir ce qui se passe dans les autres départements, mais aussi dans les autres collectivités, pour voir comment les maires et autres présidents se débrouillent avec ce tarissement des ressources.
C'est le cas du Conseil Général de Seine-Saint-Denis. Recevant il y a deux semaines les représentants des organisations représentatives de l'Éducation, Claude Bartolone ne s'est pas montré très rassurant. Alors que la population du département continue à augmenter et que les effets du baby-boom de la fin des années 1990 se font sentir dans les collèges, le programme de construction vient d'être revu à la baisse, avec seulement deux constructions lancées dans les prochaines années. Certes, quelques projets pourront être menés par le "plan banlieue", qui permet à l'État de suppléer les collectivités dans quelques quartiers difficiles, mais cela ne suffira pas, et malgré la fuite continue des élèves des établissements du département.
Et puis, le président du Conseil Général n'a pas pu donner d'éléments concernant l'avenir de neuf centres d'information et d'orientation (CIO). En théorie, ces structures, qui regroupent les fameux conseillers d'orientation-psychologue (dont seulement un départ à la retraite sur six est remplacé), sont financées par l'État. Dans le 93, le département en finance 9 sur 18, pour que les élèves, qui ont toujours du mal à se déplacer, puissent trouver l'information au plus près de leurs domiciles. Or, avec la disparition de la TP, le département semble vouloir cesser de financer et obliger l'État à assumer sa mission. Vu l'état des finances publiques, il est à craindre que celui-ci se dérobe, entraînant la fermeture de ces 9 centres qui desservent 65 000 élèves actuellement.
Le Conseil Général donnera sa réponse le 8 avril, et il se joue en ce moment une partie de pressions entre la préfecture et l'hôtel du département. Pour appuyer sur les acteurs politiques, le SNES Créteil a lancé une pétition, que je vous invite à signer ici. D'autre part, la FCPE se mobilise et va organiser un rassemblement devant la préfecture de Seine-Saint-Denis le samedi 3 avril.
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En attendant, je serais curieux de savoir ce qui se passe dans les autres départements, mais aussi dans les autres collectivités, pour voir comment les maires et autres présidents se débrouillent avec ce tarissement des ressources.
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