dimanche 15 novembre 2009

La grève du 24 novembre se transforme progressivement en grève interprofessionnelle.

Au départ, la grève du 24 novembre pouvait ressembler à toutes les traditionnelles grèves d'automne de l'Education nationale, malgré un contexte de réforme de plus en plus lourd. Elle s'annonçait même plutôt faiblarde, et aujourd'hui, cher lecteur, je suis parfaitement incapable de te dire ce qui se passera dans mon propre lycée dit difficile. La FSU était partie seule pour lancer un appel, rejointe par SUD-Education et la CGT. Les autres organisations restent l'arme au pied, mais ce n'est pas inhabituel dans notre profession, et si le mouvement s'annonce suivi, il y a des chances que les choses bougent.

Et puis, plus récemment, plusieurs syndicats de la Poste ont annoncé un appel à la grève ce même jour. L'appel est plus conséquent puisque la CGT, SUD, FO, la CFDT et la CFTC se sont déclarées. Sur ces organisations, trois appellent à lancer un mouvement de grève reconductible.

Enfin, ce mouvement du secteur public se double d'un appel du secteur privé, et plus particulièrement dans les… banques ! Alors que les bénéfices sont de retour dans le secteur bancaire, les négociations salariales bancaires ont été un échec. Plusieurs intersyndicales, en particulier à la Société Générale et chez HSBC, appellent donc à la grève pour obtenir une meilleure répartition des richesses à l'intérieur de leurs entreprises.

Voilà qui annonce une intéressante journée de mobilisation qui devrait dépasser les habituels silences de la censure médiatique…

15 commentaires:

  1. Marrant ... je suis contractuel à l'EN je ne savais même pas qu'il y avait grève ...

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  2. Elle est pourquoi deja cette grève? Si tant est que cela ait une importance...

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  3. @ Claudio Pirrone : qu'est-ce que fiche ton représentant syndical ?

    @ Mtislav : ah, les coms occasionnels...

    @ Manuel : t'as qu'à suivre les liens, fainéant !

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  4. On a essaya d'effrayer les gens avec la grippe A, mais je crois que ça n'a pas marché et que le temps des grands défilés sociaux va revenir. Il faut dire que les "réformes" s'enchaînent à vive allure. Dommage qu'on n'ait pas encore obtenu de recul de ce côté-là comme pour l'Epad.

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  5. @ Hervé : sans être pessimiste, attendons de voir la réalité de la mobilisation.

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  6. Encore un nanti qui gagne suffisament d'argent pour faire gève toutes les cinq jours, ( le WE il se repose !). Vous êtes tellement lisibles, tellement pévisibles les gauchos-troskystes-marxiste- léniniste etc.... Le vocabulaire est du reste adapté :"...Les autres organisations restent l'arme au pied..." Pourquoi ils défendent la ligne Maginot ? Pitoyable que de confier nos enfants à des gens faisant preuve d'une telle incurie.

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  7. @ Anonyme : eh bien, mettez vos gosses dans le privé et allez voir ailleurs si vous y êtes. Je peux vous fournir une bonne liste de blogueurs libéraux, conservateurs et réactionnaires où vous vous sentirez très bien.

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  8. Nathalie [Seule, 2 enfants]23 novembre 2009 à 10:21

    Moi ça me pose un ptit probleme vos grèves systématiques. Suis obligé de poser des jours de congés auprès de mon employeur pour garder mes enfants car l'école ne me garantit pas leur accueil. Si on ajoute les jours pour cause de grippe, je pense que mes vacances 2010 se résumerons à 2 semaines, 2 semaines meritées non ??

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  9. Il faut être privilégie pour mener la vie que vous vivez.
    Avant 1789 nous avions « le clergé » maintenant nous avons « la fonction publique » mais le peuple lui travail toujours pour les nantis qu’ils soient riches ou « fonctionnaires » et malheureusement je cherche encore ou se trouve « le service » dans tout ça…
    Signé : une maman seule sans aide et sans privilège

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  10. Deux mamans, deux tons différents, je suis curieux de lire le père Mathieu...

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  11. Par seule, j’entendais : sans père, sans famille, sans grands-parents et sans amis disponibles les jours de grèves, les vacances scolaires, etc. pour me soulager en cas de grèves répétées de la fonction public (RATP, SNCF, enseignants, etc.)

    Le constat : un investissement sans relâche de ma part et une qualité de vie nettement diminuée (j’habite en Ile-de-France), que ce soit par la perte de temps que je ne consacre pas à ma fille et à l’argent que je dois consacrer à son mode de garde…

    Je reconnais « être amer » quand mes heures supplémentaires ne sont pas rémunérées car je travaille dans une PME, quand je n’ai aucun jours enfant malade, quand un jour ou plusieurs jours sans solde sont le début de la fin, pas de CE, pas de 1% logement, pas de logement pour les employés à un tarif défiant toute concurrence, une carence en cas de maladie, pas de 13ème mois ou de prime, pas de RTT pas de chèque vacances, que je passe 2 heures dans les transports tous les jours quand la RATP et la SNCF veulent bien être respectueuses des utilisateurs…

    La liste est longue…

    Alors OUI, je suis amer et OUI, je n’en peux plus.

    Mais j’ai cru comprendre qu’il y avait de vrais malheureux en France : LA FONCTION PUBLIC et je suis désolé pour vous, je compatis…

    Et je garde le sourire.
    Signé : une maman vraiment seule et sans père

    PS : il est évident que vos avantages n’arrivent pas à la cheville de nos hauts fonctionnaires et çà je vous l’accorde :-)

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  12. @ Nathalie (seule, 2 enfants) : systématique, vous abusez. C'est la première de l'année, et il n'est pas dit qu'il y en ait d'autres. De là à mettre trois semaines de congés payés... Pour les transports, je n'ai rien à y voir.

    @ Anonyme de 11h06 et 17h19 : je ne reviendrais pas sur la notion de privilège, qui n'a rien à voir historiquement. Le fonctionnement de mon statut n'est pas associé à un droit de naissance. Pour le reste, je ne vais pas me lancer dans une diatribe sur mon travail. De plus, je n'ai pas parlé de "malheureux" dans ce billet.

    Sur vos conditions, j'en suis parfaitement conscient et je ne peux que les déplorer. Il est dommage que les syndicats du privé ne parviennent plus à défendre les salariés et à leur assurer des conditions de travail en progrès. Il est vrai que le patronat et l'Etat s'évertuent à briser les syndicats et à casser le rapport de force, laissant penser aux salariés qu'ils sont seuls. J'ai commencé des billets là-dessus, et je vais bientôt poursuivre cette série.

    Pour le reste, pour que vous soyez vraiment obligée de prendre un jour, il faut que l'école soit fermée, ce qui signifie que quasiment tous les profs sont en grève et que la sécurité n'est pas assurée. Les collèges et les lycées restent toujours ouverts. Au total, les cas d'écoles fermées sont tout de même peu fréquents, sauf si la grève est très suivie. Pour demain, je ne peux pas savoir ce qui va se passer, n'étant pas professeur des écoles.

    @ Manuel : je suis parfaitement capable de parler à des gens en désaccord avec moi, pas la peine d'attendre du sang...

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  13. Oh encore des grèves...
    une maman vraiment seule...

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  14. @ une maman vraiment seule... : d'un autre côté, elle est déjà passée, celle-là.

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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