Pour poursuivre dans ma veine militante du moment, je tenais à remercier CC qui nous relaie l’information suivante : 69% des Français, d’après un sondage réalisé selon la méthode des quotas, soutiennent le mouvement de grève du 29 janvier.
Chose encore plus intéressante, sur les personnes interrogées, seulement 38% des sympathisants de droite y sont opposés.
Le gouvernement semble prendre le problème au sérieux. Dès mercredi dernier, Brice Hortefeux annonçait qu’il allait revoir la loi sur le service-minimum dans les transports pour éviter les actions développées par SUD ces dernières semaines à Saint-Lazare. Ce que je trouve comique, c’est que la grève de 59 mn était impossible avant la loi de 2007 sur cette question.
D’ailleurs, au même moment, SUD-Rail se lance dans une intéressante initiative. Le syndicat propose que les cheminots et les personnels commerciaux puissent pratiquer, en cas de conflit social, une grève de la gratuité (plus de billets à payer), qui ne lèserait pas les usagers, mais qui frapperait la SNCF au portefeuille. Le syndicat est soutenu par une association d’usagers, la FUTSP. Je soutiens complètement cette initiative, d’autant plus s’il y a un préavis de grève à l’avance et que les agents perdent les paies de leurs jours de grève.
De toute façon, je souhaiterais que les transports publics soient gratuits. Je suis donc cohérent avec mon discours, tu l’auras remarqué, cher lecteur.
Je crains cependant que notre gouvernement ne soutienne pas cette proposition. En effet, les Français, en général, soutiennent les mouvements de grève, contrairement à ce que les médias cherchent à nous faire croire. Offrir aux salariés des transports un autre moyen de contester qui ne touche plus les usagers casserait la stratégie de décrédibilisation du mouvement social menée par le président et ses ministres. En effet, le service continuerait à fonctionner, ce qui prouverait la réelle bonne volonté des grévistes et le fait qu’ils ne sont pas des fainéants qui ne veulent pas travailler. Accepter cette idée, c’est faire un beau cadeau aux syndicats.
Il est donc certain que, vu la politique de casse menée par le gouvernement des services publics, les usagers continueront à en être gênés, pour des motifs assez politiciens…
Chose encore plus intéressante, sur les personnes interrogées, seulement 38% des sympathisants de droite y sont opposés.
Le gouvernement semble prendre le problème au sérieux. Dès mercredi dernier, Brice Hortefeux annonçait qu’il allait revoir la loi sur le service-minimum dans les transports pour éviter les actions développées par SUD ces dernières semaines à Saint-Lazare. Ce que je trouve comique, c’est que la grève de 59 mn était impossible avant la loi de 2007 sur cette question.
D’ailleurs, au même moment, SUD-Rail se lance dans une intéressante initiative. Le syndicat propose que les cheminots et les personnels commerciaux puissent pratiquer, en cas de conflit social, une grève de la gratuité (plus de billets à payer), qui ne lèserait pas les usagers, mais qui frapperait la SNCF au portefeuille. Le syndicat est soutenu par une association d’usagers, la FUTSP. Je soutiens complètement cette initiative, d’autant plus s’il y a un préavis de grève à l’avance et que les agents perdent les paies de leurs jours de grève.
De toute façon, je souhaiterais que les transports publics soient gratuits. Je suis donc cohérent avec mon discours, tu l’auras remarqué, cher lecteur.
Je crains cependant que notre gouvernement ne soutienne pas cette proposition. En effet, les Français, en général, soutiennent les mouvements de grève, contrairement à ce que les médias cherchent à nous faire croire. Offrir aux salariés des transports un autre moyen de contester qui ne touche plus les usagers casserait la stratégie de décrédibilisation du mouvement social menée par le président et ses ministres. En effet, le service continuerait à fonctionner, ce qui prouverait la réelle bonne volonté des grévistes et le fait qu’ils ne sont pas des fainéants qui ne veulent pas travailler. Accepter cette idée, c’est faire un beau cadeau aux syndicats.
Il est donc certain que, vu la politique de casse menée par le gouvernement des services publics, les usagers continueront à en être gênés, pour des motifs assez politiciens…
C'est les seulement 39% d'opposition de la droite qui m'ont le plus marqué dans cet article. Car tu vois bien en lisant le sondage que la moyenne est d'environ 65% d'opinion non défavorable. Donc on reste dans les mêmes eaux...
RépondreSupprimerJe ne sais pas si les médias jouent la musique que tu sembles penser. On croit toujours que l'ensemble des médias sont "du camps d'en face", surement pas le notre. J'ai au contraire lu et entendu pas mal de chose validant ce mouvement de grève...
Auquel la personne de droite que je suis n'est pas forcément opposé... Loin de là... (mais je ne ferai pas grève, j'ai de toutes manières des réunions d'élu et le soir, en bon presque privilégié que je suis, je pars deux jours à la montagne... donc bon...)
Enfin, je ne suis pas forcément en accord avec ta conclusion. Un camp dira toujours, là encore, que "c'est la faute de l'autre". Les grévistes diront que les emmerdes sont la faute du gouvernement, et vice versa. C'est idiot.
Je ne sais pas si la politique actuelle est de casse du service public. Je ne sais pas. Et si la grève doit être sur ça, je lirai l'Equipe ce jour là en buvant du chocolat chaud, ça ne sera pas mon combat.
Par contre, j'ai cru lire ici et là que beaucoup d'entreprise verront des débrayages. Une grève sur les conditions de travail de beaucoup d'entre nous, ouvriers, techniciens, cadres, aurait plus d'écho. Et j'ai l'impression que c'est plus ces sujets là qui feront l'objet des mécontentements, non ?
Bon billet pour un dimanche sinon. Félicitation. Bonne semaine à toi quand même.
Tiens, un lien qui va pile poil dans ce que tu défends http://democratix.wordpress.com/greve-par-gratuite/
RépondreSupprimerComme Falconhill, je pense que si effectivement la grève est uniquement fondée sur la défense du service public, non seulement elle rate le coche d'une mobilisation large des salariés de tous les secteurs mais elle renforce "l'esprit partisan" qui entrave la résistance générale et fait finalement le jeu du pouvoir en place.
Pareillement, je serais très déçue que ce mouvement de protestation soit récupéré par les syndicats et/ou les partis politiques car il me semble que le ras-le-bol dépasse largement les frontières partisanes.
En ce qui me concerne, comme je suis mon propre patron, je me mettrai sous le nez un panneau "en grève" et irai peut être manifester dans la rue :-)
@ Faucon privilégié (tu fais quoi, au fait ?) : tu remarqueras que mon article parle de deux choses différentes. La grève de jeudi concerne "l'emploi" et le "pouvoir d'achat", deux thèmes très larges et qui rassemblent largement le privé et le public. Je faisais juste un aparté sur la proposition de SUD-Rail. En effet, la CGT remonte de bonnes prévisions de mobilisation dans le privé.
RépondreSupprimerMa conclusion est provocatrice et marque ma vision du problème. Cependant, je reste persuadé que les salariés restent toujours plus faibles que l'employeur, sauf dans le cadre d'un rapport de force favorable. D'où l'intérêt des syndicats pour éviter les gros problèmes.
@ Marie-Laure : La grève n'est pas du tout fondée sur la défense du SP. Comme je le disais à FalconHill, il s'agit des thèmes de l'emploi et du pouvoir d'achat, qui recouvrent largement les deux secteurs. Je n'ai peut-être pas suffisamment marqué que je parlais de deux sujets différents.
Historiquement, les mouvements, lorsqu'ils prennent, ont plutôt tendance à dépasser les syndicats et les partis que l'inverse. Mais bon, on verra...
J'ai lu votre commentaire sur "le coucou du clavier " et me voilà ... ;o)
RépondreSupprimerJe serai dans la rue avec mes collègues de la santé mais aussi avec tout le monde qui en on assez de vivre en dessous du seuil de pauvreté ...
Merci pour votre billet ...
Bonne soirée ...
Glop glop,
RépondreSupprimerLà, en ce moment, je prépare la fin de journée de mon PC, et la mienne par la même occasion : dodo avant demain.
Sinon, j'ai bien compris ton message, et relevé le coté provocant de ta conclusion. Je n'ai répondu que préférentiellement à ta conclusion, en mettant bien en avant aussi que sur le reste du billet, je partageais plutôt ton analyse.
Je pense qu'il est en train de se passer quelque chose en ce moment... Qui transcendera un peu les clivages politiques traditionnels. Attention, comme le relève MarieLaure, de ne pas tirer à coté en créant d'autres clivages professionnels ceux là.
Bonne nuit et bonne semaine
@ MARIE : de rien, c'est un plaisir.
RépondreSupprimer@ Faucon pudique : d'accord avec toi sur le climat social. Par contre, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu fais dans la vie. J'ai vu que tu étais élu local sur ton blog, et fan de foot, mais cela s'arrête là...
@ Mathieu
RépondreSupprimerTu souhaiterais que les transports publics soient gratuits... En réalité, ils seraient financés par l'impôt, et donc par les... contribuables. Ta position est cohérente d'un point de vue redistributif - qui n'est pas le mien -, écologique et urbanistique - où je te rejoins davantage -, mais elle n'est pas honnête sur le plan fiscal. Rendre les transports publics gratuits, cela veut dire augmenter davantage les prélèvements, qui représentent en France plus de la moitié de la richesse nationale. Tu veux donc, in fine, que la France se dirige vers une économie socialiste. À moins de faire sortir la France de l'Union européenne, c'est impossible.
J'en parle souvent, de manière pudique certes, de mes activités professionnelles... (et de la manière dont je vois la vie de cadre en 2009... Soupir...)
RépondreSupprimerBonne semaine
@ Criticus : je ne suis pas malhonnête, j'assume parfaitement que je ferais passer le coût par la fiscalité. Cependant, je pense que le coût en serait largement dilué et que le gain pour la société serait bien plus important.
RépondreSupprimerJe suis aussi heureux que tu reconnaisses a été utilisé par certains pour bloquer en partie la redistribution des richesses.
@ Faucon CSP+ : bon, je vais lire ton blog plus attentivement et tenter de deviner.
CSP sans aucun doute. Mais +... (soupir, on se paupérise tous mon ami... Ais je quelque chose de prévu jeudi ?)
RépondreSupprimer@ Mathieu : la redistribution n'a pas à être contrainte par l'impôt, mais permise par l'activité économique. Par ailleurs, oui, ton point de vue est malhonnête : la France ne peut pas se permettre d'être davantage taxée. Et c'est ce à quoi conduirait une «gratuité» totale (i.e. une prise en charge totale par l'impôt) des transports publics.
RépondreSupprimer@ Faucon hésitant : allez, hop, en manif !
RépondreSupprimer@ Criticus : l'activité économique qui redistribue les richesses, sans intervention des institutions publiques ??? Allez, vite, un exemple concret, parce que là, cela ne me vient pas.
Un exemple ? Deux même : le salariat et le commerce.
RépondreSupprimer@ Criticus : euh non. Moi, je veux que tu me donnes un exemple de pays très libéral et où la redistribution des richesses est meilleure qu'ici et les inégalités moins fortes, avec chiffres, études et liens à l'appui.
RépondreSupprimerEuh si.
RépondreSupprimerTu ne vas pas nier que le commerce et le salariat permettent de redistribuer les richesses, quand même ? Quant aux preuves que tu me demandes : il faut voir que la redistribution française a un coût. Ce qui est gagné en égalité est perdu en liberté. Et cette perte de liberté a aussi un prix.
@ Criticus : le salariat est un gain si la redistribution des richesses est en lien avec la richesse issue du travail. Il faut faire un équilibre entre capital et travail : l'un sans l'autre, pas de richesse. Or, actuellement, on est face à un ratio déséquilibré.
RépondreSupprimerHum, la liberté est plus simple quand on est du bon côté de la balance.
Et mon pays libéral où les richesses se redistribuent plus égalitairement ?
Je te l'ai déjà dit : l'inégalité n'est pas un problème si elle sanctionne des différences de talent. Ce pays n'existe pas, mais il est plus libre : et c'est à mon sens le plus important.
RépondreSupprimerCe pays n'existe pas, je veux dire plus égalitaire.
RépondreSupprimer@ Criticus : pour moi, l'économie libérale ne sanctionne pas des inégalités de talent mais des inégalités de rapport de force et de richesses.
RépondreSupprimerPour moi, la pauvreté moindre est plus importante que la richesse libre des plus riches.
Au moins avons-nous cerné nos désaccords encore un peu mieux.