Décidément, la période est chargée dans les établissements scolaires. Après le règlement de compte au lycée professionnel de Gagny hier, c’est au tour d’un établissement allemand d’être frappé par un tireur qui aurait tué dix personnes.
Régulièrement, on me pose des questions sur les violences qui peuvent se produire dans les établissements scolaires. Je serais bien le dernier à en nier l’existence : la violence existe, d’abord entre adolescents eux-mêmes d’ailleurs. Cependant, elle a des causes diverses. Elle peut déjà être liée aux différentes affres de la crise d’adolescence elle-même. S’ajoutent les dégâts collatéraux de divers trafics, et particulièrement de drogues. La violence récurrente du système éducatif à l’égard des élèves est aussi une source de violences de la part des gamins eux-mêmes.
Cependant, je tiens à souligner ici que ces actes touchent principalement les jeunes. Certes, régulièrement, des enseignants sont victimes de faits de violence, mais le phénomène est souvent réduit à la violence verbale. La violence physique est d’une extrême rareté, et les épisodes, comme celui d’hier, exceptionnels. Quant aux fusillades dans les établissements, il n’y a pas eu en France, à ma connaissance. C’était plutôt un particularisme anglo-saxon jusqu’à maintenant, que les Allemands expérimentent malheureusement.
Je suis toujours personnellement très touché lorsque des affaires de ce type se produisent. D’abord parce qu’on éprouve une empathie forte pour ceux qui font le même métier que nous, et ensuite parce qu’on se dit toujours un peu qu’un truc comme ça pourrait nous arriver, surtout quand on bosse dans un lycée dit difficile comme le mien.
Cependant, j’ai aussi une angoisse permanente : que des politiciens démagogues utilisent ces faits pour se lancer dans des politiques restrictives au niveau des libertés de nos élèves, comme des nôtres. Pour le moment, en cette journée d’action dans l’éducation, et une semaine avant le grand mouvement du 19 mars, le ministre ne semble pas s’être manifesté à mauvais escient, mais ce n’est pas tant Xavier Darcos qui m’inquiète que ses supérieurs hiérarchiques…
En attendant, je tenais à dire à toutes les victimes de ces violences toute mon amitié et ma sympathie. J’espère que vous n’en perdrez pas la passion pour notre métier, qui, je suis sûr, vous anime.
Régulièrement, on me pose des questions sur les violences qui peuvent se produire dans les établissements scolaires. Je serais bien le dernier à en nier l’existence : la violence existe, d’abord entre adolescents eux-mêmes d’ailleurs. Cependant, elle a des causes diverses. Elle peut déjà être liée aux différentes affres de la crise d’adolescence elle-même. S’ajoutent les dégâts collatéraux de divers trafics, et particulièrement de drogues. La violence récurrente du système éducatif à l’égard des élèves est aussi une source de violences de la part des gamins eux-mêmes.
Cependant, je tiens à souligner ici que ces actes touchent principalement les jeunes. Certes, régulièrement, des enseignants sont victimes de faits de violence, mais le phénomène est souvent réduit à la violence verbale. La violence physique est d’une extrême rareté, et les épisodes, comme celui d’hier, exceptionnels. Quant aux fusillades dans les établissements, il n’y a pas eu en France, à ma connaissance. C’était plutôt un particularisme anglo-saxon jusqu’à maintenant, que les Allemands expérimentent malheureusement.
Je suis toujours personnellement très touché lorsque des affaires de ce type se produisent. D’abord parce qu’on éprouve une empathie forte pour ceux qui font le même métier que nous, et ensuite parce qu’on se dit toujours un peu qu’un truc comme ça pourrait nous arriver, surtout quand on bosse dans un lycée dit difficile comme le mien.
Cependant, j’ai aussi une angoisse permanente : que des politiciens démagogues utilisent ces faits pour se lancer dans des politiques restrictives au niveau des libertés de nos élèves, comme des nôtres. Pour le moment, en cette journée d’action dans l’éducation, et une semaine avant le grand mouvement du 19 mars, le ministre ne semble pas s’être manifesté à mauvais escient, mais ce n’est pas tant Xavier Darcos qui m’inquiète que ses supérieurs hiérarchiques…
En attendant, je tenais à dire à toutes les victimes de ces violences toute mon amitié et ma sympathie. J’espère que vous n’en perdrez pas la passion pour notre métier, qui, je suis sûr, vous anime.
Le nombre de professeurs assassinés en France était beaucoup plus élevé au XIXème siècle qu'aujourd'hui d'ailleurs.
RépondreSupprimer@ Mtislav : c'est une évidence, mais merci de la rappeler.
RépondreSupprimerLe petit Nicolas vient d'ailleurs de hurler pour la création d'une nouvelle loi "anti-bandes"
RépondreSupprimer@ Rébus : je m'y attendais...
RépondreSupprimerincroyable, mais ce sont les signes d'une dégradation lente et continue des liens sociaux au profit des individus
RépondreSupprimerBonsoir.
RépondreSupprimerQu'entendez-vous par là : "La violence récurrente du système éducatif"?
@ Peuples : oui, aussi. Tiens, j'aurais dû y penser...
RépondreSupprimer@ Taquette : l'humiliation des élèves par une notation réductrice et une sélection réelle et qui s'appuie uniquement sur une élite pour oublier le reste des élèves.