jeudi 25 mars 2010

Le sujet chaud du moment : le contrôle de la parole dans nos médias.

Habituellement, en tant que blogueur bien sous tout rapport, je n'aime pas me mêler des polémiques qui agitent la blogosphère. Or, en ce moment, un sujet chaud m'interpelle. Il ne s'agit pas de l'aspect pathogène de Facebook, que deux de mes camarades nous signalent ce matin. Je rappelle à l'ensemble des jeunes profs et des élèves qui liraient ce blog que la pratique de Facebook doit se faire en étant protégé : ce n'est pas sale !

C'est la polémique Zemmour qui m'interpelle. Elle tourne autour du potentiel licenciement de Zemmour du Figaro pour des propos xénophobes. Il est âprement défendu par les habituels tenants de la bien-pensance, mais très attaqué à gauche. Finalement, les acteurs, loin de traiter le fond idéologique du problème, se contente d'un débat assez fade sur la pertinence de l'assertion zemmourienne.

Au-delà de la polémique se pose une question beaucoup plus forte et qui, finalement, s'impose à tous : doit-on limiter l'expression de chacun dans la sphère publique ? Dans ces affaires, l'État n'intervient pas directement, mais la possibilité du procès pour propos xénophobes pourrait être une véritable option.

Je suis totalement attaché à la liberté d'expression. Je n'ai jamais compris par exemple que l'État interdise de remettre en cause l'existence de la Shoah par exemple. Non pas que je discute de son existence, mais justement parce que la vérité historique, démontrée par de nombreux témoignages et par les sérieux travaux des historiens, suffit. Les révisionnistes devraient ainsi être rangés dans la case des idéologues tentant de sauver leurs rêves d'un monde pur et aryen et sans aucune audience, non pas par morale mais par simple cohérence intellectuelle.

Je suis de plus en plus partagé aussi sur les racistes, xénophobes et affidés. Actuellement, nos camarades d'extrême-droite s'estiment oppressés par un système gauchiste, et utilisent l'idée de liberté d'expression pour pouvoir exprimer leurs conneries. Le problème, c'est qu'ils jouent en permanence sur une limite commode. Lorsque Zemmour proclame que les Noirs et les Arabes sont plus dealers que les autres, il cite une espèce de bon sens commun appuyant cette idée. Il soutient ainsi une idée racialiste ou ethniciste grâce à la bonne opinion populaire. Cependant, en étant réprimé, au lieu d'être combattu idéologiquement et pour ce qu'il est, c'est-à-dire un journaliste qui affirme une opinion, il peut se targuer d'être une victime et d'être oppressé par les surveillants du régime dans lequel nous serions en train de vivre. Voilà les bien-pensants qui sont à nouveau à la manœuvre pour interdire une vraie bonne opinion ! Pourquoi ne pas pouvoir dire à Zemmour que, si l'on constatait que les immigrés sont davantage pris en situation de délinquance que les autres (et il faudrait des statistiques pour le prouver), c'est peut-être parce que la pauvreté l'explique. C'est peut-être aussi parce que la police a davantage tendance à contrôler les immigrés de couleur que les autres, et ça, en m'appuyant sur mon simple bon sens, sans aucune statistique, je peux l'asséner à mes lecteurs sans rien démontrer, en racontant des dizaines d'anecdotes que ma vie en Seine-Saint-Denis, voire en région parisienne, me permet d'étayer.

Jean-Marie Le Pen n'utilise pas d'autre technique. Dimanche soir, sur France Télévision, il a accusé Pujadas de présenter des résultats différents que ceux de TF1. Alors que la chaîne privée le donnait à 25 % en PACA, il accusa France 2, qui le plaçait à 22 %, de maltraiter le FN. Même si la réalité des résultats confirma plutôt les sondages de France 2, Le Pen avait encore utilisé la logique de la victime.

Faut-il donc dépénaliser la parole xénophobe dans les médias ? Je ne le crois pas (merci de ne pas faire revenir la presse des années 30 que je travaille avec mes élèves), mais il faut en tout cas trouver un moyen pour faire sortir l'extrême-droite de son rôle de victime de l'ensemble de la société. Il est quand même aberrant qu'on arrive à avoir ceux qui prônent les idées haineuses qui seraient les victimes de la haine des autres. Je ne pense pas qu'il faille s'interdire de combattre les idées racistes ou xénophobes, mais comme ceux-ci s'interdisent d'être francs (par crainte ou par rôle commode), on est toujours dans une dialectique pénible pour dénicher l'adversaire qui empêche de s'affronter réellement sur le fond des choses.

Pour moi, le fond du problème se situe ailleurs. Il est dans le fait que notre société, tout en excluant la parole xénophobe et raciste de la sphère publique, maintient une société profondément hiérarchisée, à la fois entre riches et pauvres, mais aussi entre blancs et non-blancs. Je le vois bien tous les jours dans mon propre métier, travaillant dans un établissement où les populations
blanches de classe moyenne et populaire, traversées par leurs schémas classistes et xénophobes (voire parfois racistes), préfèrent quitter l'établissement pour éviter les petits Africains. Au final, la mixité, autant sociale que culturelle, n'existe plus, alors qu'elle a existé (d'après les vieux profs) dans les années 1980 et 1990.

Voilà un vrai terrain de lutte pour nous tous : faire que la lutte contre les schémas inégalitaires ne se cantonne plus aux discours mais passe aux actes.

33 commentaires:

  1. Bel exercice de langue de bois : vous auriez dû faire journaliste, comme métier...

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  2. @ Didier : et vous, vous détenez la vérité, bien sûr. Franchement, Didier, argumentez, et ne me faites pas le coup de la victime. Vous êtes au-dessus de ça.

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  3. On est d'accord (sauf sur le révisionnisme) "en gros".

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  4. Il eut pourtant suffit de regarder les stats du fichier Canonge : 37 % de "blancs", 29 de "nord africains" et 19 de "noirs".

    Statistiques sur Paris (on peut imaginer que dans les territoires moins "mixtes" la délinquance est plus "locale"...) hors 29 % + 19 % ne fait pas un total de 80%, loin de là même... Et on parle des garde à vue, pas des condamnations.

    Hors si tu es 7 à 8 fois plus "sollicité" par la police on peut imaginer que tu es aussi plus souvent "invité à visiter les locaux" pour des raisons ayant peu à voir avec le respect des lois...

    Le seul "fait" de cette histoire c'est que Z raconte beaucoup de choses et qu'elles ne sont pas forcément aussi vraies que ce qu'il voudrait faire croire !

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  5. J'aurais juré qu'il disait vrai, pourtant... Va falloir me refiler un lien, un peu plus que ta parole Fabrice...
    En fait je trouve cette histoire ridicule, il a dit ça? Ben s'il trouve que mettre à l'index les noirs et les arabes fera avancer le schmilblick, c'est qu'il est encore plus con qu'il n'y paraissait... Que le Figaro le garde ou non, je m'en fous et la gauche qui s'insurge, elle ferait mieux de bosser son programme au lieu de s'offusquer des conneries d'un petit con.

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  6. Tiens, je n'avais pas vu que nous avions publié presque ensemble nos billets du jour, avec des sujets qui se recouvrent.

    [...]les populations blanches de classe moyenne et populaire, traversées par leurs schémas classistes et xénophobes (voire parfois racistes), préfèrent quitter l'établissement pour éviter les petits Africains[...]

    Comme si c'était vrai... comme si c'était aussi simple... Pourquoi de nouveaux collèges musulmans éclosent-ils, alors, fréquentés par des parents qui disent "on ne veut plus mettre nos enfants dans le public, il y a trop de violence" ?

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  7. @ Nicolas : pourquoi pas sur le révisionnisme ?

    @ Fabrice : c'est toujours facile d'affirmer des choses...

    @ Suzanne : oui, c'est pour ça que je me suis mis à commenter chez vous.

    J'aimerais bien que vous m'indiquiez la liste de ces collèges musulmans.

    Pour les violences, je ne les nie pas, mais elles existent partout. Elles changent en fonction des groupes sociaux par contre.

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  8. Mathieu,

    Pour te répondre, en fait, je veux bien qu'on doute, qu'on émette des doutes, pas qu'on réécrive l'histoire avec des mensonges qui passeront pour vrais à force de lobbying. Mais si quelqu'un m'apporte la preuve que les camps de concentration n'ont pas existé, je suis prêt à militer avec eux pour défendre leurs thèses... Mais, tant qu'il n'y a pas de preuve manifeste ni même aucun élément cohérent, qu'on ne laisse pas étaler de la propagande... Tous les publics ne sont pas "nécessairement apte" à faire le tri.

    Un exemple dans l'actualité : en trois jours, tous les efforts de communication faits depuis des années pour la réduction d'émission de CO2 ont été faits. Hop : les lobbys divers s'attaquent au GIEC, trois articles dans la presse et ce machin perd toute crédibilité (sans compter la volte face de Sarko mais ce n'est pas de ça que je voulais parler).

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  9. @Manuel

    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/1-l-origine-des-delinquants_483039.html

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  10. D'accord avec Nicolas, si tu répètes assez souvent une connerie, les cons finiront par la considérer comme vérité.

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  11. Merci, j'avoue être surpris, mais si ça fait passer le Zemmour pour une truffe, tant mieux!

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  12. Sans parler de l'Affaire Zemmour, ne voyez-vous pas le délicat glissement des mots et de leur sens qui s'opère dans nos cerveaux :

    On part du racisme ( sentiment de supériorité et oppression volontaire de ceux jugés inférieurs) pour l'assimiler rapidement à la xénophobie
    ( peur de l'étranger) puis de proche en proche on arrive à l'idée que la valorisation de la culture patrimoniale est un nationalisme (donc une tendance xénophobe et qui dit xénophobe dit raciste). La boucle est bouclée.
    Même le fait d'être de "droite" est déjà une limite dangereuse tant on envisage la politique comme une simple géographie des partis.
    J'ai regardé hier soir, la formidable emission de Guillaume Durand très éclairante à ce sujet.
    Je vous la conseille, on peut la visionner sur Internet.

    Dois-je préciser afin de montrer patte blanche
    que j'ai souvent voté pour des partis dits de gauche.

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  13. Heureusement que t'as montré patte blanche Lucie, Mathieu était probablement déjà en train de sortir sa tronçonneuse à fachos pré-coming out... ;)

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  14. Eh, bien oui, Manuel, on en est là.

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  15. Je ne trouve pas, il y a beaucoup de "blancs de classe moyenne" au lycée jacques brel et qui s'intègrent très bien. c'est dommage de dire qu'ils partent parce qu'ils sont racistes. C'est aussi et souvent le niveau de l'education qui est remis en cause. A bon entendeur.

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  16. Mathieu: "J'aimerais bien que vous m'indiquiez la liste de ces collèges musulmans.

    Pour les violences, je ne les nie pas, mais elles existent partout. Elles changent en fonction des groupes sociaux par contre."

    "nos élèves sont pris en mains et il n’y a pas de problème de sécurité dans le collège. Enfin nos profs sont présents et nous ne connaissons pas de problème d’absentéisme ni de leur part ni de la part des élèves." http://www.saphirnews.com/Brevet-100-au-college-Reussite_a1340.html (dans le 93, Aubervilliers)
    http://www.saphirnews.com/College-musulman-a-Vitry-sur-Seine-ouverture-differee-au-17-mars_a8524.html (vitry sur Seine, ouvert depuis peu)
    Il y en a un autre à St Quentin en Yvelynes


    J'ai tapé "collège musulman" dans google, et j'ai pris les premiers, mais je n'ai pas envie de continuer, et ce n'est pas la question. Encore une fois, je trouve que vous ne dites pas les choses: il y a des collèges et lycées qu'on évite tant qu'on peut, non pas à cause de la couleur de peau ou des prénoms des enfants, mais à cause de l'ambiance "entre les murs" (dont vous disiez, je ne sais plus dans quel billet, que vous-même avez connu pire) ou "journée de la jupe".

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  17. "il y a beaucoup de "blancs de classe moyenne" au lycée jacques brel et qui s'intègrent très bien."

    mordelol: tant mieux si les blancs s'intègrent très bien ! ouf ! Ce commentaire me met de très bonne humeur, car quand l'intégration va, tout va...

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  18. @ Suzanne et Mordelol

    L'important ne serait-il pas que les élèves s'intègrent à l'école, plutôt?

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  19. - j'ai voulu dire s'intègre dans l'école

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  20. @ Nicolas : quand un fait est démontré, je ne vois même pas l'intérêt du doute. Que les négationnistes nous retrouvent les 9 millions de personnes des camps, et on pourra discuter avec eux. En attendant, la vérité s'impose d'elle-même, et l'interdiction empêche juste de couvrir ces soi-disant historiens de ridicule.

    @ Lucie : je ne vous fais pas de procès, et je n'ai rien contre les personnes de droite. D'autre part, il y a des xénophobes, des racistes et autres à gauche. En fait, je ne vois pas bien le lien entre votre commentaire et mon billet. J'admets avoir du mal à différencier xénophobie et racisme par ailleurs, même si je m'évertue à séparer les deux. En fait, je ne comprends pas la peur de l'étranger, parce que je ne l'éprouve pas.

    @ Manuel : je m'amuse de te voir me donner des leçons de tolérance. Comme quoi, ma mollesse serait légendaire ?

    @ Anonyme : si c'est le niveau d'éducation qui est en cause, votre analyse pourrait se défendre. Cependant, le niveau (si tant est qu'on puisse définir ce terme correctement) est souvent corrélé, dans les discours teintés de bon sens du peuple, non pas aux enseignants ou à l'établissement, mais aux élèves qui s'y trouvent. Et forcément, on retombe dans les schémas classistes et/ou xénophobes.

    @ Suzanne : nous avons déjà eu cette discussion, mais je vais utiliser d'autres arguments.

    J'ai moi-même été élève dans un collège difficile du 93. Il y avait encore, à l'époque, de tout dans l'établissement : classes moyennes et pauvres, blancs et autres. Eh bien, j'ai souvenir d'avoir assisté à des phénomènes de violence, et ce venant de tous les côtés, sans distinction. La connerie, chère Suzanne, est totalement universelle. Par contre, elle se rencontre davantage dans les milieux en souffrance. Je suis désolé, MAIS JE N'AI PAS PEUR DES PERSONNES DE COULEUR, JE TRAVAILLE AVEC EUX TOUS LES JOURS ET JE NE LES TROUVE PAS PLUS BÊTES ET PLUS AGRESSIFS QUE LES AUTRES. TOUS LES ADOLESCENTS SONT VIOLENTS, D'UNE MANIÈRE OU D'UNE AUTRE, PARFOIS ENVERS LES AUTRES, PARFOIS ENVERS EUX-MÊMES. CELA FAIT PARTIE DE CET ÂGE. Ces violences, contrairement à vos affirmations, je ne les nie pas, et je pense d'ailleurs que, si elles s'expriment aussi à l'école, c'est bien l'école qui ne parvient pas à les gérer, et c'est à l'école de se poser des questions. Désolé de refuser de rentrer dans cette logique, parce qu'elle ne correspond pas à mon quotidien.

    Ce que je trouve terrible, dans tout ça, chers commentateurs, c'est que vous êtes prêt à accréditer les paroles d'un journaliste qui se contente d'énoncer un poncif, mais que vous rejetez la parole d'une personne qui passe sa vie dans ces zones.

    Peut-être pensez-vous que je suis atteint du syndrome de Stockholm ? Ou que, étant de gauche et bien-pensant, je défends les pauvres petits immigrés ? Je ne sais pas qui, dans cette affaire, est le plus enfermé dans son dogmatisme.

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  21. Cher Mathieu, j'envie votre perfection.

    Quant à moi, je suis très émotive et il m'arrive même d'avoir des émotions négatives à l'encontre de mes contemporains.

    Toutes ces discussions sont vaines et épuisantes.

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  22. @ Lucie : j'ai des émotions concernant mes contemporains, mais généralement, je m'attaque à des individus, pas à des groupes constitués.

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  23. Mathieu: je pense que vous êtes un très bon enseignant ayant un haut seuil de tolérance. Vous dites vous même que vous avez eu des classes plus difficiles que celle d'"Entre les murs", de Bégaudeau. Pour beaucoup de professeurs, une telle expérience serait vécue autrement. Je ne crois pas que tous les élèves soient violents partout. Instables parfois, démotivés, de faible niveau, irrespectueux, voire agressifs, mais pas autant violents. On entend beaucoup parler de la Seine Saint Denis, tout de même, ou des collèges difficiles de zup de grandes villes. Que vous exerciez votre métier avec bonheur dans un établissement dont vos collègues de passage (billets précédents, je ne sais plus lesquels) ne parlent pas comme vous, eh bien tant mieux.

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  24. @ Manuel : j'espère que c'était bon...

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  25. Mathieu : discuter ? Non. Juste dire que je vous trouve finalement (pardon : au final...) très méprisant vis-à-vis des pauvres, de penser que forcément quand on manque d'argent, il est normal de se livrer au trafic de drogue ou d'aller brûler la voiture du voisin pour se "défouler". Parce qu'on a "la haine".

    Jez vous trouve également ignoble vis-à-vis de tous ces immigrés, polonais, italiens, portugais, etc., qui étaient bien plus pauvres que nos arabo-africains d'aujourd'hui, et qui pourtant, se sont battus pour que leurs enfants deviennent des Français ordinaires – et qui y sont parvenus : vos arguments misérables sont une espèce de crachat au visage de tous ces gens-là, dont on mesure mal la grandeur du sacrifice qu'ils ont fait de leur vie propre.

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  26. @ Suzanne : là, oui, vous avez entièrement raison. Je suis aussi quelqu'un d'assez dur par ailleurs avec mes élèves. Cependant, j'ai une vraie tolérance parce que j'ai connu moi-même cette phase étant jeune, et je vois à peu près les schémas. Cependant, je ne me qualifierais pas de bon enseignant, car il y a de nombreuses choses perfectibles dans mon travail. Et heureusement, sinon, je m'ennuierais...

    @ Didier : votre commentaire me fait sourire, mais pas de mépris.

    Concernant la pauvreté, contrairement aux statistiques ethniques, les éléments du Ministère de l'intérieur démontrent une corrélation entre pauvreté et délinquance, en tout cas dans la délinquance qui nous intéresse ici, c'est-à-dire celle du deal et de la drogue.

    Pour la deuxième série de crachats au visage, vu que vous connaissez mon nom de famille par Facebook, cela m'amuse. Et justement, parce que je sais très bien de quoi je parle. La différence entre ces immigrés-là et ceux d'aujourd'hui est double. D'abord, les immigrants européens, passés une génération, ne sont plus visibles parce qu'ils sont blancs ! De fait, devenus entièrement français dans leurs modes de vie, plus personne ne les distingue sans connaître leur nom. C'est d'ailleurs le cas de mon propre père, et c'est indirectement le mien. Un Noir ou un Arabe, par contre, reste marqué par sa couleur et donc, toujours classé parmi les "autres" par les xénophobes, et parmi les "inférieurs" par les racistes. Pour que l'intégration se fasse, il faudrait que le problème soit simplement le mode de vie. Or, je crains que nous n'en soyons pas là...

    Enfin, votre raisonnement indique que les Noirs et les Arabes ne bossent pas, mais là, par contre, vous vous trompez. Et cela, je ne peux pas vous le démontrer, juste vous dire que c'est le cas. Parole contre parole...

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  27. "Un Noir ou un Arabe, par contre, reste marqué par sa couleur et donc, toujours classé parmi les "autres" par les xénophobes, et parmi les "inférieurs" par les racistes."

    Absolument. Et je parle d'expérience.

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  28. @ ZapPow : cela n'est pas limité à la France d'ailleurs.

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  29. attention Mathieu.. Z n'a pas dit ça:

    "Lorsque Zemmour proclame que les Noirs et les Arabes sont plus dealers que les autres"

    C'est indéniablement raciste, mais c'est pas ce qu'il a dit! Vous interprétez.

    il a dit

    "Les Dealers sont plus Noirs et Arabes qu'autre chose".

    ça provient sûrement d'un sentiment de racisme tout aussi abject.. mais c'est une déclaration plus factuelle que raciste.

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  30. @ lg : mouais, le résultat est le même.

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  31. Bonsoir Mathieu,
    Zemmour m'amuse, j'ai coutume de le comparer à un de ces petits mamifères toujours dressés sur leurs pattes de derrière et montant la garde devant leur terrier, agressifs car ils sont petits dans un monde cruel.
    Zemmour s'exprime comme le digne descendant d'un juif-pied-noir-rapatrié-d'algérie à qui la stature petite et malingre ne permet pas d'imposer par force ses opinions, bonnes ou mauvaises.
    Je ne veux pas être méchante en disant cela, je constate. Je me souviens de la thèse psychiatrie du patron de l'hopital de Blida (il y a des années) qui décrivait le QI de l'arabe comme nettement au dessous de la normale des blancs ... Il a gardé un fond de cet héritage là. Néanmoins je m'amuse à l'entendre chaque samedi (ce ne sont pourtant ses meilleurs moments de bravoure mais le matin je dors) dire ses inepsies et pas seulement sur le racisme et la xénophobie ... s'il n'y avait pas eu la shoah, il l'aurait inventée !
    Qu'il y ait des imbéciles de son genre, cela fait partie de la société d'aujourd'hui, à nous de les supporter, voire dans certains cas, le vôtre, de les éduquer, je préfère pour vous que pour moi. Mes enfants et petts enfants sont "couleur", je leur ai appris à vivre en les méprisant autant je ne le fait moi-même.
    Je vous lirai souvent. Au revoir.

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  32. @ La Pecnaude : n'hésitez pas à revenir, la porte est ouverte.

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