mercredi 13 janvier 2010

Première victime de la phraséologie gouvernementale : la société Kärcher.

Un article drôle sur le site de Libération : la société Kärcher souffre d'avoir été utilisée à plusieurs reprises comme symbole et demande qu'on cesse d'utiliser son nom.

On pourrait suggérer à nos amis de Kärcher de faire un procès à Fadela Amara, histoire de rigoler un peu...

9 commentaires:

  1. De tous les fournisseurs avec qui j ai eu à négocier, les gens de Karcher étaient les pires: fiers et dominateurs, imbus d'eux mêmes, intransigeants. Et quoiqu'ils en disent ces propos leur font une magnifique pub

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  2. La société Kärcher fait des produits de bonne qualité, et ses ventes ne souffriront pas à cause de Sarko. Cette protestation est juste un coup de pub supplémentaire !

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  3. Les ventes de Karcher: +26% en France depuis 4 ans !

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  4. @ Corto74 : ils sont dominants sur le marché, ce n'est pas incohérent.

    @ Paul : sans doute aussi, mais c'est le côté drôle que je soulignais.

    @ Manuel : de Libération.

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  5. Kärcher défend juste le droit de sa marque, comme toute société commerciale un peu sensée. Il y a un risque de banalisation du nom commercial, comme cela a pu se faire lorsqu'un mot devient générique ou bien se transforme en métaphore. Les sociétés Caddie et Bic ont ainsi gagné en justice contre Libération, le Figaro et Françoise Sagan, parce que Caddie ne peut être synonyme de chariot, Bic de stylo. Si elles n'agissaient pas ainsi, le nom tomberait dans le domaine public par déshérence.

    Certes, il existe des sociétés qui ne protestent pas, mais elles sont rares. Par exemple, Frigidaire (marque toujours déposée) n'a pas envoyé de lettre à Ségolène Royal lorsqu'elle a employé ce nom au sujet des manœuvres dans le PS. Mais le cas de Kärcher est seulement celui de beaucoup de sociétés qui entendent se protéger contre une mauvaise image ou bien une concurrence déloyale du fait de la perte de leur nom de marque. Elle est dominante sur le marché, il est donc légitime qu'elle exerce une veille juridique, et elle n'a pas intenté d'action en justice, juste manifesté son existence. Il ne s'agit en aucun cas de publicité, mais du comportement habituel d'une société qui ne veut pas se voir transformée en nom commun (et qui perdrait donc tous ses droits sur son nom).

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  6. @ Dominique : je crois que cette lutte est déjà perdue. Le mot "kärcher" est déjà considéré comme le synonyme de l'appareil, et non comme la marque. Maintenant, cette banalisation peut aussi être une force pour cette société, les autres fabricants devant dire qu'ils vendent des "kärchers", ce qui est tout de même difficile commercialement...

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  7. Il faut que la société manifeste son existence pour éviter l'existence de sociétés concurrentes avec des noms voisins issus de jeux de mots. Microsoft l'a fait pour Windows face par exemple à Lindows. Si elle n'agit pas, on considère qu'elle perd ses droits. Une société au comportement bizarre est Google qui accepte toutes les lexicalisations, mais c'est aussi la seule qui n'a pas besoin de faire sa propre publicité. Quand Bic a poursuivi Françoise Sagan et Elle, il n'a pas entamé de poursuites envers toutes les personnes qui disent "un bic" pour un stylo, mais il a marqué l'existence du nom de sa marque afin d'en affirmer la continuité. On peut parfaitement dire kärcher, bic, caddie, etc. dans la langue courante si on n'est pas quelqu'un de connu et si son écrit ne donne pas lieu à une trop grande publicité, on ne sera jamais traduit devant un tribunal, mais ces marques doivent aussi rappeler qu'elles existent et utilisent leur nom de marque. La démarche de Kârcher GMBT me semble légitime et fondée. En outre, la société ne poursuit pas en justice alors qu'elle le pourrait.

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  8. @ Dominique : je comprends bien ton raisonnement. Par contre, de là à porter plainte...

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Laissez-moi vos doléances, et je verrai.

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