L'approche de la future réforme des retraites suscite la crainte chez mes camarades enseignants. Bien évidemment, nous avons, nous fonctionnaires, un système de retraite que l'ensemble de la France nous envie, depuis que les salariés du privé se sont faits ratiboisés par les réformes précédentes. Alors que les salariés passaient des 10 aux 25 meilleures années, les fonctionnaires, même si leur temps de cotisation augmenta en 2003, pouvaient se targuer d'avoir réussi à préserver leur mode de calcul de la pension, c'est-à-dire la moyenne des six derniers mois de salaire.
Pour un fonctionnaire, calculer sa pension sur les six derniers mois peut avoir une certaine cohérence. En effet, nos salaires sont cantonnés par des grilles très strictes qui font que nous savons déjà d'avance, en fonction de notre notation, où nous serons approximativement en fin de carrière. Comme, contrairement aux salariés du privé, nous restons en activité jusqu'à la fin de notre temps de cotisation, nous pouvons être sûr d'avoir une pension potable. Cela a au moins l'avantage de compenser un avancement salarial bloqué.
Contrairement à ce que dise souvent les médias, ce système serait catastrophique pour les salariés du privé que notre patronat considère comme des séniors dès l'âge de 45 ans. En effet, vu que la moitié d'entre eux sont au chômage dès 57 ans, le calcul des pensions sur les six derniers mois serait dévastateur.
D'ailleurs, j'ai une excellente idée pour Eric Woerth : qu'il inverse les deux systèmes ! En mettant les fonctionnaires aux 25 meilleures années, on réduirait les dépenses et on ferait de même pour les salariés du privé avec les six derniers mois de cotisation.
Pour pouvoir une réforme cohérente, il faudrait, à mon sens, que l'on décide d'un principe général que l'on choisirait de définir. Avant de voir comment on finance, il faudrait déjà savoir ce que l'on veut, et pour tous. Il serait normal que salariés du privé et du public arrivent aux mêmes pensions, en fonction de paramètres à définir ensemble.
Cependant, pour arriver à un résultat identique, on ne peut pas traiter fonctionnaires et salariés sous droit privé de la même manière, parce que les carrières et les parcours ne sont pas les mêmes. En fait, amener tout le monde à la stricte égalité légale créera une réelle inégalité, qui existe déjà par ailleurs.
A ce sujet, j'aimerai aussi dire à mes collègues que, sur ce point, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Lorsque les salariés du privé se sont faits démonter par ces réformes, nous n'avons pas bougé. Il serait maintenant trop facile de refuser les réformes en appelant les autres à nous soutenir. Ce qu'il faut, c'est présenter un système qui soit satisfaisant pour tout le monde. Se battre simplement quand nous sommes concernés et laisser les autres crever le reste du temps risque bien de nous coûter très cher à l'arrivée...
PS : à noter que Marc Vasseur raccroche, à mon grand regret. J'espère qu'il changera d'avis...
Pour un fonctionnaire, calculer sa pension sur les six derniers mois peut avoir une certaine cohérence. En effet, nos salaires sont cantonnés par des grilles très strictes qui font que nous savons déjà d'avance, en fonction de notre notation, où nous serons approximativement en fin de carrière. Comme, contrairement aux salariés du privé, nous restons en activité jusqu'à la fin de notre temps de cotisation, nous pouvons être sûr d'avoir une pension potable. Cela a au moins l'avantage de compenser un avancement salarial bloqué.
Contrairement à ce que dise souvent les médias, ce système serait catastrophique pour les salariés du privé que notre patronat considère comme des séniors dès l'âge de 45 ans. En effet, vu que la moitié d'entre eux sont au chômage dès 57 ans, le calcul des pensions sur les six derniers mois serait dévastateur.
D'ailleurs, j'ai une excellente idée pour Eric Woerth : qu'il inverse les deux systèmes ! En mettant les fonctionnaires aux 25 meilleures années, on réduirait les dépenses et on ferait de même pour les salariés du privé avec les six derniers mois de cotisation.
Pour pouvoir une réforme cohérente, il faudrait, à mon sens, que l'on décide d'un principe général que l'on choisirait de définir. Avant de voir comment on finance, il faudrait déjà savoir ce que l'on veut, et pour tous. Il serait normal que salariés du privé et du public arrivent aux mêmes pensions, en fonction de paramètres à définir ensemble.
Cependant, pour arriver à un résultat identique, on ne peut pas traiter fonctionnaires et salariés sous droit privé de la même manière, parce que les carrières et les parcours ne sont pas les mêmes. En fait, amener tout le monde à la stricte égalité légale créera une réelle inégalité, qui existe déjà par ailleurs.
A ce sujet, j'aimerai aussi dire à mes collègues que, sur ce point, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Lorsque les salariés du privé se sont faits démonter par ces réformes, nous n'avons pas bougé. Il serait maintenant trop facile de refuser les réformes en appelant les autres à nous soutenir. Ce qu'il faut, c'est présenter un système qui soit satisfaisant pour tout le monde. Se battre simplement quand nous sommes concernés et laisser les autres crever le reste du temps risque bien de nous coûter très cher à l'arrivée...
PS : à noter que Marc Vasseur raccroche, à mon grand regret. J'espère qu'il changera d'avis...
Battons-nous pour la retraite à 60 ans à taux plein, 37,5 annuités calculables sur les six derniers mois...
RépondreSupprimer@ DPP : pour le privé, les six derniers mois seraient une catastrophe.
RépondreSupprimerJ'ai toujours travaillé dans le privé .J'aurais pu passer dans le public , mais en passant 2 ans a 500 kms de mes enfants ,puis en étant nommé je ne sais où . Je ne suis pas jaloux des fonctionnaires ,content de leurs services quand j'ai a faire a eux et parfois sidéré de leur paie : un exemple , 1250 € après 10 ans de service et bac +2 en étant pointue( la personne que tout le monde appelle dans la circonscription sur 2 ou 3 sujets précis ...).Pour ma part , mis en invalidité a 56 ans ( trop grande gueule ? ) j'attends avec impatience ma retraite ( plus que 2 mois )après avoir vécu avec 700 € pendant 1 an . Je toucherais 80 % de mon salaire , gràce a une bonne complémentaire qui existait dans les boîtes où j'ai travaillé .Je ne serais certainement pas à plaindre, pourtant je n'ai jamais été cadre .Ma chance est d'avoir travaillé dans des boîtes de plus de 100 salariés . Pour les petites entreprises c'est vrai que c'est bien plus dur .
RépondreSupprimer@ Louarn : merci de ce très intéressant commentaire qui démontre que tout cela n'est pas simple.
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