Ce soir, Rubin m'interroge, par une citation, sur la contrainte dans le métier d'enseignant. Cet extrait part de l'idée que la correction de copies, toute désagréable qu'elle soit, reste l'une des seules contraintes que nous avons au-dessus du crâne.
A priori, cher lecteur, cette lecture peut sembler tout à fait pertinente et correspondre à ce qu'est la véritable qualification de l'enseignant. Doté d'un savoir disciplinaire exhaustif, le professeur se dirige vers la classe dans le but de le distiller chez nos chères têtes blondes. Libre de ses méthodes pédagogiques, de ses documents, de ses outils, de ses décisions, l'enseignant parvient ainsi à construire un cours qu'il pourra entièrement renouveler l'année suivante s'il échoue. Il peut s'appuyer à la fois sur des contenus, mais aussi sur la didactique, sur des pédagogies multiples et variées et sur des moyens matériels nouveaux, modernes et efficaces...
Bon, allez, arrêtons de rêver. Alors que les connaissances demandées aux profs ne cessent d'augmenter, le cadre d'enseignement ne cesse, lui, d'être plus contraint. A plusieurs reprises, ces dernières années, ont eu lieu des polémiques sur les méthodes pédagogiques, particulièrement autour de la méthode globale, le ministère en profitant pour imposer une seule méthode d'apprentissage. Lorsque j'étais à l'IUFM, on nous demandait instamment de nous mettre à la pédagogie différenciée en histoire-géographie, alors que dix ans avant, mes collègues plus âgés avaient entendu tout le bien que nos inspecteurs pensaient de la pédagogie par objectifs...
Le nouveau programme de seconde d'histoire-géographie a innové très fortement en se proposant d'imposer aux enseignants leurs études de cas et plus seulement les thèmes à étudier. On se demande presque pourquoi on impose aux jeunes profs de faire cinq ans d'étude s'il s'agit, à chaque fois, de leur fournir le thème, la problématique, la méthode pédagogique et finalement l'exemple traité.
Cependant, pour relativiser, jusque là, les inspections étaient tellement peu fréquentes que nous pouvions quand même avoir une certaine marge de manœuvre. Or, les réformes en cours prévoient de transférer une partie de la notation pédagogique sur les chefs d'établissement.
L'enseignant a donc encore des libertés, mais les contraintes ne cessent de se resserrer. C'est marrant, finalement, parce qu'en parallèle, nos dirigeants ne cessent de dire que dans l'école d'avant, tu sais, cher lecteur, celle qui marchait mieux, les enseignants étaient plus libres (ce qui est largement faux). Dans la réalité, c'est le contrôle qui s'étend de plus en plus.
A priori, cher lecteur, cette lecture peut sembler tout à fait pertinente et correspondre à ce qu'est la véritable qualification de l'enseignant. Doté d'un savoir disciplinaire exhaustif, le professeur se dirige vers la classe dans le but de le distiller chez nos chères têtes blondes. Libre de ses méthodes pédagogiques, de ses documents, de ses outils, de ses décisions, l'enseignant parvient ainsi à construire un cours qu'il pourra entièrement renouveler l'année suivante s'il échoue. Il peut s'appuyer à la fois sur des contenus, mais aussi sur la didactique, sur des pédagogies multiples et variées et sur des moyens matériels nouveaux, modernes et efficaces...
Bon, allez, arrêtons de rêver. Alors que les connaissances demandées aux profs ne cessent d'augmenter, le cadre d'enseignement ne cesse, lui, d'être plus contraint. A plusieurs reprises, ces dernières années, ont eu lieu des polémiques sur les méthodes pédagogiques, particulièrement autour de la méthode globale, le ministère en profitant pour imposer une seule méthode d'apprentissage. Lorsque j'étais à l'IUFM, on nous demandait instamment de nous mettre à la pédagogie différenciée en histoire-géographie, alors que dix ans avant, mes collègues plus âgés avaient entendu tout le bien que nos inspecteurs pensaient de la pédagogie par objectifs...
Le nouveau programme de seconde d'histoire-géographie a innové très fortement en se proposant d'imposer aux enseignants leurs études de cas et plus seulement les thèmes à étudier. On se demande presque pourquoi on impose aux jeunes profs de faire cinq ans d'étude s'il s'agit, à chaque fois, de leur fournir le thème, la problématique, la méthode pédagogique et finalement l'exemple traité.
Cependant, pour relativiser, jusque là, les inspections étaient tellement peu fréquentes que nous pouvions quand même avoir une certaine marge de manœuvre. Or, les réformes en cours prévoient de transférer une partie de la notation pédagogique sur les chefs d'établissement.
L'enseignant a donc encore des libertés, mais les contraintes ne cessent de se resserrer. C'est marrant, finalement, parce qu'en parallèle, nos dirigeants ne cessent de dire que dans l'école d'avant, tu sais, cher lecteur, celle qui marchait mieux, les enseignants étaient plus libres (ce qui est largement faux). Dans la réalité, c'est le contrôle qui s'étend de plus en plus.
Comme tu parles, d'inspections, je vais cher collègue privilégié te narrer 2 anecdotes :
RépondreSupprimer1 - une collègue de français a eu droit, ce matin, à son inspection. Fort bien, me diras tu, mais où est le soucis ? Je te répondrais,que son petit bambin de 3 mois se porte bien tout comme elle qui rentre juste de son congé maternité. Et du coup s'est faite inspecter devant une classe qu'elle n'a que peu vu et à laquelle elle n'a pas trop donné de cours.. À ses dires l'inspection s'est bien passée... J'espère pour elle.
L'excuse qu'aurait sorti l'inspectrice, quant à la date d'inspection, est à propos des frais de déplacement des IPR qui se réduisent.
2 - ma pomme : "TZR sans élèves", mais pas sans travail, dans une matière 'orpheline' et sans avenir ( d'aucuns l'appellent informatique ) j'ai eu droit à 2 inspections : une en mangeant avec mon IPR, l'autre plus formelle mais guère plus constructive et surtout juste assez gentille pour me faire sortir de l'avancement à l'anciennenté.
@ Finss : en clair, tu estimes que le système d'inspection actuel n'a aucun sens ?
RépondreSupprimer@Mathieu pas qu'il n'ait aucun sens, il est surranné, dépassé.
RépondreSupprimerEt j'ai pas l'impression que ça va s'arranger.
Je fais bien de quoi communiquer sur la réforme des secondes....
Malheureusement.
@ Finss : oui, y a du boulot sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres.
RépondreSupprimerTout fout l'camp :-(
RépondreSupprimerJusqu'en 2009 j'ai enseigné en Segpa puis une agression violente m'en a faite partir. J'ai beaucoup aimé ce travail et cette période mais beaucoup moins le verbiage de notre chère hiérarchie qui n'a guère une représentation réelle du travail. Beaucoup de verbiage et bien peu de réel accompagnement. Quant à la notation pédagogique du prof: quelle serait la bonne méthode?
RépondreSupprimer@ Homer : eh oui...
RépondreSupprimer@ Le journal de Chrys : difficile à dire comme ça dans un commentaire. Tiens, cela va être un futur sujet de billet.