Pour poursuivre sur le sujet du billet précédent, essayons un peu de comprendre un conflit. Comme tu le sais, cher lecteur, en tant que privilégié qui aime perdre des journées de salaire juste pour le plaisir d'emmerder le monde et de faire parler les libéraux, j'ai une expertise particulière sur la question.
Contrairement à ce que certains annoncent, si les médias n'ont jamais réellement répercuté les demandes des grévistes de la SNCF, ils sont parfaitement accessibles sur le site de la CGT Cheminots. Et lorsqu'on dépouille les communiqués, on peut constater des choses très simples.
D'abord, comme c'est le cas dans toute profession que l'on ne connaît pas, il est très difficile pour un néophyte de comprendre ce que demande les grévistes et ce que répond la direction. Personnellement, si je peux t'expliquer sans difficulté un tract d'un syndicat enseignant, je ne peux que difficilement aborder les sigles cheminots. Cependant, on trouve sans problème des communiqués à destination des médias.
Ce que l'on comprend, c'est que l'entreprise a connu plusieurs moments d'actions de grève courts en 2009 et début 2010, et que la direction de l'entreprise n'a pas accepté d'ouvrir des négociations sur les demandes des syndicats majoritaires. Suite à cela, la CGT a lancé une grève "carrée", qui n'a duré que deux jours au plan national mais qui s'est maintenue dans quelques régions.
Les médias ont loué la stratégie de la SNCF. Si on lit les journaux, comment la définir ? Le président de la SNCF refuse d'ouvrir des discussions avec des grévistes. Cependant, d'un autre côté, il refuse de négocier lorsque les syndicats font des revendications sans grève. Cette stratégie, qui est sans doute celle de la concertation (et on entend déjà le président dire qu'il y a un défaut de communication dans l'entreprise), est usitée dans tout le secteur public.
Pour la résumer très simplement, il s'agit de dire qu'on écoute mais qu'on fait ce que l'on veut de toute façon. Ensuite, si les salariés se mettent en grève, on refuse de négocier et on appelle à revenir au système précédent.
Ce matin, le gouvernement a appelé les grévistes, qui ont déjà perdu une bonne dizaine de jours de salaires, de reprendre le travail à sec, en usant de l'argument de solidarité suite à l'explosion du volcan, sans aucune perspective de négociations et en étant sûr de tout perdre.
Évidemment, ce sont toujours les privilégiés qui sont coupables d'emmerder le monde. La direction, elle, qui n'aime pas négocier et aboutir à des compromis, met en œuvre un management moderne.
Triste société...
Contrairement à ce que certains annoncent, si les médias n'ont jamais réellement répercuté les demandes des grévistes de la SNCF, ils sont parfaitement accessibles sur le site de la CGT Cheminots. Et lorsqu'on dépouille les communiqués, on peut constater des choses très simples.
D'abord, comme c'est le cas dans toute profession que l'on ne connaît pas, il est très difficile pour un néophyte de comprendre ce que demande les grévistes et ce que répond la direction. Personnellement, si je peux t'expliquer sans difficulté un tract d'un syndicat enseignant, je ne peux que difficilement aborder les sigles cheminots. Cependant, on trouve sans problème des communiqués à destination des médias.
Ce que l'on comprend, c'est que l'entreprise a connu plusieurs moments d'actions de grève courts en 2009 et début 2010, et que la direction de l'entreprise n'a pas accepté d'ouvrir des négociations sur les demandes des syndicats majoritaires. Suite à cela, la CGT a lancé une grève "carrée", qui n'a duré que deux jours au plan national mais qui s'est maintenue dans quelques régions.
Les médias ont loué la stratégie de la SNCF. Si on lit les journaux, comment la définir ? Le président de la SNCF refuse d'ouvrir des discussions avec des grévistes. Cependant, d'un autre côté, il refuse de négocier lorsque les syndicats font des revendications sans grève. Cette stratégie, qui est sans doute celle de la concertation (et on entend déjà le président dire qu'il y a un défaut de communication dans l'entreprise), est usitée dans tout le secteur public.
Pour la résumer très simplement, il s'agit de dire qu'on écoute mais qu'on fait ce que l'on veut de toute façon. Ensuite, si les salariés se mettent en grève, on refuse de négocier et on appelle à revenir au système précédent.
Ce matin, le gouvernement a appelé les grévistes, qui ont déjà perdu une bonne dizaine de jours de salaires, de reprendre le travail à sec, en usant de l'argument de solidarité suite à l'explosion du volcan, sans aucune perspective de négociations et en étant sûr de tout perdre.
Évidemment, ce sont toujours les privilégiés qui sont coupables d'emmerder le monde. La direction, elle, qui n'aime pas négocier et aboutir à des compromis, met en œuvre un management moderne.
Triste société...
Donc pourquoi cette grève? J'aimerais comprendre...
RépondreSupprimerTu aurais pu ajouter que chez d'autres, c'était le contraire. Direction et patrons forcément coupables, et syndicalistes aimables Robin des Bois des temps modernes...
RépondreSupprimerSur cette grève, et dans le sud en tous cas, j'ai beaucoup de mal a trouver ces grévistes sympathiques... Énormément de mal... Enfin, c'est mon avis.
Mais tu as raison. Quand des soit disant employés des "services publics" se comportent de la sorte, on peut conclure comme tu le fais : Triste société...
Bonnes vacances a toi
@ Manuel et au Faucon : je vous ai répondu dans mon billet suivant.
RépondreSupprimerTu es gentil :)
RépondreSupprimer@ Faucon : tu ne t'en étais pas encore rendu compte ???
RépondreSupprimerSi, et c'est pour ça que je le souligne :)))
RépondreSupprimer@ Faucon : ah, je préfère, bordel !!! ;)
RépondreSupprimer