dimanche 11 avril 2010

Pourquoi se passionne-t-on pour la mort du président polonais ?

Il y a de quoi se surprendre devant l'ampleur de la réaction médiatique face à la mort du président polonais Lech Kaczynski.

Certes, l'événement est exceptionnel. Bien évidemment, on peut comprendre le choc en Pologne. Les partisans du président en souffrent forcément, et les autres camps politiques doivent se préparer à une campagne électorale très rapidement. Les équilibres européens en sont aussi modifiés, et on peut espérer que les Polonais élisent dans les semaines à venir un président un peu moins eurosceptique...

Cependant, en période normale, parle-t-on de la Pologne ? Généralement, les médias français n'évoquent l'actualité politique que de quelques pays européens de manière régulière. On entend parler de l'Allemagne, du Royaume-Uni, un peu de l'Espagne et de l'Italie, quelques fois de la Belgique et encore plus rarement de la Suisse, mais les autres pays européens ne sont que très rarement évoqués, sauf quand ils sont au bord de la faillite. La Pologne n'échappe pas à la règle, et il faut se rendre à l'évidence : la grande majorité des Français ne doit pas savoir grand-chose de ce pays et de sa culture. Ils doivent aussi ignorer qu'à certaines périodes historiques, la France et la Pologne ont entretenu des relations diplomatiques et culturelles très intenses. La coupure de la Guerre Froide a cependant laissé des traces, et la Pologne et la France se sont souvent démarquées, comme lors de l'offensive américaine en Irak en 2003. Enfin, n'oublions pas la vieille affaire du plombier polonais, marquante de l'évolution de notre société face aux étrangers.

Est-ce à cause de ces changements géostratégiques que les médias français font des éditions entières sur le sujet ? Est-ce un souvenir de l'alliance franco-polonaise ? Peut-être s'agit-il de ce lien fort entre deux vieux pays catholiques ?

Mais non, rassure-toi, cher lecteur ! Les médias français ont simplement flairé une niche intéressante au niveau de l'audience. Ils savent que les accidents d'avion, comme les catastrophes naturelles, attirent les auditeurs. Ils savent aussi que nos concitoyens ne se gêneront pas pour ressentir une certaine jouissance devant le fait que même un chef d'État puisse se tuer en avion.

Nos médias jouent sur les bas instincts, une fois de plus...

23 commentaires:

  1. Je parle pour moi. J'ai perdu aussi soudainement le maire de mon village y a 15 jours. Mon village, qui est loin d'être un pays, le pleure encore. Perso, je pleure un ami.

    Alors sur ce coup là, loin de toutes considérations politiques, je peux comprendre le peuple polonais qui se trouve choqué.

    Peut être aussi que le sentiment n'est pas que bas instinct, et qu'on peut ressentir quelque chose qui n'est pas artificiel... On a tous un coeur qui ne réagit pas de la même manière tant mieux quelque part...
    Moi hier j'ai été touché, parce que mon histoire récente m'a donné l'occasion, sans doute, d'être touché...

    Peut être que ça fait de moi un idiot, un fan du sensationnel qui passe ses soirées sur TF1. Peut être. J'ai été assez passif sur l'accident de l'avion brésilien : un ami avait perdu une personne de sa famille qui était dans cet avion, mais moi cela m'avait laissé de marbre. La mort de Mickael Jackson m'avait laissé indifférent. Là non...

    Peut être que toi, Mathieu, tu auras un moment une "mort célèbre" qui te fera un petit quelque chose aussi... Et ça ne te rendra pas pour autant coupable de bas instinct...
    Enfin c'est ce que je pense... Bonne soirée (et bonne semaine)

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  2. @ Faucon : je comprends entièrement le choc en Pologne, et je l'ai écrit. Je comprends entièrement le choc pour toi dans ton village, et d'autant plus que tu connaissais intimement le maire.

    Cependant, je reste persuadé que la plupart des Français se moque du président polonais mais s'intéresse au crash de l'avion. Il faut faire la différence entre une mort qui nous touche personnellement et une mort qui ne nous touche pas.

    Dans le premier cas, on peut en être bouleversé (ce fut mon cas pour Bashung ou Mano Solo récemment) et dans ce cas précis, les médias exploitent notre souffrance. Ce fut le cas pour les familles de l'avion Rio-Paris ou pour ceux qui font régulièrement ce voyage. Dans le second cas, comme le mort ne nous touche pas, on exploite nos peurs et nos angoisses. Ce fut mon cas lors de ce même crash car je prends régulièrement l'avion et je me suis mis à fantasmer.

    Sur le cas du président polonais, je penche pour la seconde hypothèse.

    En tout cas, toutes mes condoléances pour cet ami que tu as perdu.

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  3. La mort du président polonais ne serait rien, si l'on ne prêtait attention à ceux qui l'accompagnaient, et l'accompagnent encore de toute autre façon. C'est un pays entier qui est décapité ainsi, au moment où la Pologne allait nouer des relations fructueuses avec le voisin russe.

    A qui profite l'évènement ? Voir de l'autre côté de l'Atlantique.Il ne s'agit pas de systématiquement céder à la phobie du complot, mais de décrypter les rapports de force en présence. Les habitués de la Maison Blanche ont dû avoir le sourire.

    Et pour moi également, toutes mes condoléances pour l'ami du Faucon.

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  4. L'événement est de taille, c'est tout de même un chef d'Etat. Ensuite, ici, dans le Nord, la communauté polonaise est importante. Donc impact profond.
    A titre personnel, ce drame est un fait d'importance. Et, comme tu dis, malheureusement, une niche à audience.

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  5. babel,merci

    Mathieu, là où je ne te suis pas, c'est dans l'excès quand tu dis que les médias "exploitent" notre souffrance. Babel a raison quand il dit qu'au delà du crash, c'est d'un évènement politique qu'on parle.

    Après, pour ne pas "exploiter" notre souffrance, ne devrait on jamais évoquer les disparitions tragiques des "personnes célèbres" ?

    Pour moi, c'est quand même une information de savoir qu'il y a un peuple d'Europe qui s'est pris une drole de baffe samedi matin...

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  6. les médias ont faluré une niche !!
    Moi qui ne suis jamais tendre avec les médias, je pense que tu pousses un peu là !

    Peus t-on parler de niche qd il s'agit de la décapitation de tout un pays ? Ce drame n a rien de banal ni de quoi être monté en epingle. Pour l instant je ne trouve pas que les médias en fassent trop.

    Néanmoins, je n ai pas entendu ces mêmes médias parler du président polonais tel qui était vraiment: conservateur, limite réac, assez obtu et homophobe notoire ( lui comme son frère )

    cdlt,

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  7. Il y a quelques temps, Arte avait diffusé un documentaire sur les deux frères jumeaux Lech et Jarosław. Leur participation en 1962 au film "Histoire de deux enfants qui volèrent la Lune" était aussi prémonitoire que sidérante. Reste que ces deux bonhommes menaient une action politique détestable. Je dois dire que je ne me sens guère touché hormis la compassion pour ceux qui se sentiraient eux-même affectés. Je connais quelqu'un qui vient d'être à la retraite ; il confiait que depuis ce moment, il assistait à beaucoup d'enterrement. Quelques uns de ses proches étaient morts. Et il avait désormais le temps d'aller aux enterrements.

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  8. Je pense que tu te trompes. En effet, d'une part, il y a les liens très forts entre les peuples polonais et français (comme dit Homer, ici, dans le Nord, une personne sur 8 est d'origine polonaise... ça fait 500 000 personnes!), d'autre part, ce n'est pas un simple accident d'avion. C'est l'élite polonaise qui a été décapitée alors même qu'elle allait commémorer un massacre qui a déjà traumatisé le pays il y a 70 ans!

    C'est donc un fait d'importance. la Pologne est un quasi voisin, quand même!

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  9. Bonsoir à tous,
    je prends ma plume (façon de parler) pour appuyer l'ami Mathieu. Je trouve son analyse des médias et de leur façon de reporter l'information correcte.
    En effet, ce pays a perdu une partie de ses décisionnaires brutalement ce qui met très certainement son gouvernement en panne pour quelques temps. Mais est-ce sur ce sujet que se font les reportages? Entends-t-on parler des décisions remises au lendemain ou des potentiels successeurs des défunts? Y a-t-il un journaliste qui ait fait une description même sommaire des possibles changements de cap de la politique (conservatrice) polonaise?
    Je n'en ai pas vu. A ma charge je dirai que je n'ai pas vraiment cherché non plus. Mais en ayant été uniquement passif dans cette collecte d'info, je n'ai vu que des personnes éplorées des images de débris et des discours de condoléances. En somme uniquement de l'information "affective" et pas de fond.
    Je rejoins donc le maitre des lieux en pensant que c'est, pour l'instant, de l'information "à sensation", destinée à faire de l'audience mais pas à renseigner.

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  10. J'admets que je ne pensais pas que ce billet susciterait un tel débat.

    Je maintiens cependant. Pour moi, le traitement des grands médias de cette information se contente du sensationnel et ne rentre pas dans le fond. Seco a illustré parfaitement ce que je voulais dire, ce qui signifie que ce billet avait besoin d'une traduction.

    @ Faucon : je ne trouve pas qu'on ait beaucoup parlé politique dans les deux premiers jours. On commence à le faire maintenant.

    @ Corto74 : qui connaissait en France ce président avant sa mort ? Sans doute pas la majorité des Français, loin de là.

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  11. "Je maintiens cependant. Pour moi, le traitement des grands médias de cette information se contente du sensationnel et ne rentre pas dans le fond. Seco a illustré parfaitement ce que je voulais dire, ce qui signifie que ce billet avait besoin d'une traduction."

    Et bien si vous avez besoin de traduction, ne faites jamais journaliste. Il faudrait voir à faire un peu plus attention à la teneur de ses propos au moment de les publier, surtout si l'on veut éviter polémiques "inattendues" comme ici. Car personnellement, ce que j'ai vu dans vôtre billet, c'est premièrement, une réaction vive, brutale, presque impudique, face à un évenement tout de même important qui ne s'est déroulé que la veille. C'est ensuite du pur vitriol, déjà une vision portée purement politique qui ne tient compte en aucun cas, voire même raille l'émotion que peut ressentir un peuple décapité de son élite (je reprend les propos de le chafouin) ; mais selon vous, pardon, selon vôtre billet en V.O. , cela n'a pas vraiment de sens, pas vraiment de signification. Ce qu'il se prépare ? Simplement, la mise à mal des partisans de la Présidence, l'entame anticipée des campagnes électorales...oh ! je ne dis pas que cela n'est pas important, au contraire ! Mais laissons passer quelques jours, non ? Deuil national. Certes, on peut se demander pourquoi les polonais ont de telles réactions, on peut ne pas l'admettre, ne pas le comprendre, je n'en sais rien moi, mais c'est leur droit, n'est il pas ? Enfin, et c'est le fin du fin, je vois un hurlement au complot médiatique, cela m'a beaucoup plu : la niche intéressante, l'entretien de la peur et des angoisses, la manipulation...Mais, je vous remercie, vous êtes là pour nous rassurer, nous expliquer ! C'est vrai, nôtre œil critique ne nous suffirait pas, nous, pauvres citoyens. Mais les profs d'histoire-géo sont là pour nous aider. Je suis désolé de faire référence à votre métier, mais vous me faites profondément penser à mon propre professeur d'histoire-géo (je suis lycéen). Voyez vous, je crois qu'il pourrait dire exactement les mêmes choses que vous, en ce moment même (mais il ne pense pas à ça, il est en vacances actuellement, aux Maldives ou bien aux Seychelles). D'ailleurs, c'est dans mes habitudes de ne pas toujours être 100% d'accord avec les profs ;)
    Au delà de ça, je m'empêcherais de dire catégoriquement que vous vous trompez, on me prendrait facilement pour un petit écolier candide. Je vous accorde le fait qu'on évoque rarement la Pologne, qu'il faut peut être qu'un avion se crashe pour qu'on pointe le nez, que les médias sont souvent sur la limite entre sensationnel et articles de fond...mais vous avez une manière de présenter les choses. Aimez vous la provocation ? peut être est ce là vôtre propre "jouissance" ? je reprend juste les mots de vôtre articles, ceux qui lui donnent cette acidité malsaine. Vous avez choisi je crois la mauvaise heure pour "critiquer les médias", vous aviez le temps pour cela. Seco a "illustré parfaitement" vos propos, il a fait mieux ça : il s'est prononcé avec raison et discernement, celui là même que vous avez sans nul doute, mais que vous cachez derrière un voile, intentionnel je crois, de provoc' que certains trouveront amusante, mais moi pas et je m'en excuse.

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  12. @ Anonyme : chacun ses goûts. J'espère que votre prof ne prendra pas l'avion.

    Sur le fond, j'ai bien évoqué, dans l'article, la vision française du problème. Je ne nie nullement ce que les Polonais peuvent vivre en ce moment. Relisez bien l'article.

    Et je le maintiens : les médias français ne parlent jamais des Polonais, sauf pour aborder la question des plombiers, signaler qu'ils sont réacs (ce qui est faux), ou dire qu'ils boivent de la vodka. Alors, oui, c'était une réaction à brûle-pourpoint.

    Sur la leçon, les médias ne cessent de vous dire que vous devez être émus. Moi, je vous dis que, si l'émotion existe et qu'elle est compréhensible, l'exploiter à outrance n'est pas une nécessité absolue, en France en tout cas.

    Quant à la provocation, vous ne devez pas être un habitué de la blogosphère, je pense...

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  13. "les médias ne cessent de vous dire que vous devez être émus"--> je crois que peut être il est là le désaccord entre nous. Tu penses que nos sentiments sont complétement dictés par les médias, alors qu'on peut être assez grand pour être ému tout seul...

    Perso, j'ai appris la nouvelle via Twitter, ça ne laissait pas trop de place au pathos, ça m'a affligé.

    Ensuite, tu dis que les médias ne parlent jamais de la Pologne et des polonais, mais là encore tu fais de ton cas personnel un cas général.

    Enfin, tu as raison. On a peu parlé politique les premières heures de la catastrophe. Comme chez moi après la mort du maire : au début, la politique on s'en moquait...

    Je conclus par une remarque, qui ne me concerne pas. Mais dans ce genre de billet Mathieu, tu risques de blesser, facilement. Et je crois que ce n'est pas ton but... je ne parle pas pour moi, je ne suis pas blessé, et je considère ne pas être concerné par ton billet (parce que je ne me considère pas un mouton dont mes sentiments sont manipulés par les médias). Mais...

    Bonne journée à toi

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  14. Et personne pour noter qu'au fond, le battage pourrait ne servir qu'à nous narguer... C'est pas à nous qu'ça arriverait!
    (oui, c'est bas et puéril, mais quand on l'assume, un peu de légèreté ne nuit pas).

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  18. L'anonyme s'exprime dans une langue parfaite sans parler de la qualité de son analyse : il fait honneur à tous les lycéens. Il choisit bien ses lectures. Il devrait ouvrir un blog.

    (et je suis tellement estomaqué que je m'y reprends à cinq fois pour poster sans erreurs !)

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  20. Je reposte ici , je jure être bien l'auteur du post du 12 avril 2010 23:31 ;)

    Au passage je remercie vivement mtislav pour ces compliments ! "faire honneur à tous les lycéens", j'avoue que ça me flatte :p
    Ouvrir un blog ? Pourquoi pas ? Mais comme le souligne avec justesse le maître des lieux Mathieu L., je ne suis pas un habitué de la blogosphère, et peut être que comme il le pense sans doute, j'aurais du mal à m'intégrer. S'il faut que la provocation (je ne suis pas du tout contre la provocation, bien que là, on parle d'une mort survenue la veille) altère le raisonnement, très peu pour moi ^^' une attitude qui selon FalconHill pourrait blesser dans certains cas, ce que je crois possible (je ne suis pas personnellement blessé)

    "Relisez bien l'article."
    Je l'ai relu maintes et maintes fois, et il vrai que vous insistez bien sur le fait que vous "ne niez nullement ce que peuvent vivre les polonais en ce moment". C'est un fait, seulement, ce fameux choc émotionnel, vous le ramenez comme je l'ai dis à un simple bouleversement politique, "géostratégique", à une modification des "équilibres européens (dixit). Une vision quelque peu étriquée du phénomène (ce n'est que mon avis) qui tend à tourner en dérision l'émotion ressentie par le peuple. Mais vous dites ne pas nier, soit, vous ne niez pas.
    Ensuite, je suis d'accord avec FalconHill sur le fait que vous pensez que les médias nous dicte nos émotions. Ce serait prendre tous les français pour des ingénus, mais nous ne sommes pas 63 millions d'ahuris qui lisent la presse people et visionnent uniquement TF1, une bière à la main...comme je vous le disais, l'esprit critique n'est pas une capacité à l'usage exclusif du corps professoral.

    Aujourd'hui, je suis bien forcé de le reconnaître, j'ai vu encore un reportage sur France 3 où il n'était question que des obsèques à venir (elles se dérouleront en deux fois, nous sommes heureux de l'apprendre). Il faut peut être admettre que la question politique soit à l'heure encore laissée derrière la retransmission de citoyens en larmes devant les cercueils du couple présidentiel. Mais il y a toujours à boire et à manger dans l'information qu'on nous sert, mais on n'est pas dupe, on sait très bien que ça a toujours été comme ça et que ce n'est pas prêt de changer. Encore une fois, ne nous prenez pas pour ce que nous ne sommes pas tous ;)


    Bonne journée à tous.

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  21. @ Faucon : je n'ai pas bien compris ta réflexion sur les médias, et en particulier sur le fait que c'était moi qui le vivait comme cela. On doit bien regarder les mêmes médias.

    Concernant les blessures, je me dois d'assumer ce que j'ai publié, mais tu me connais : si l'on me démontre que j'ai blessé des lecteurs, je présenterai mes excuses.

    @ Mtislav : il faut soutenir la jeunesse.

    @ Nicolas M. : la provocation n'est pas dans mes habitudes, mais certains blogueurs en font un sport permanent.

    Sur l'aspect politique, il est quand même, au-delà de l'émotion, celui qui nous concerne le plus.

    Sur l'émotion, j'ai bien dit que les médias essayaient de nous dire quand être ému. Je n'ai pas dit que cela marchait. Ce billet réagissait contre les médias, pas contre les auditeurs des médias.

    Je ne prends personne pour des cruches, et surtout pas mes lecteurs.

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  22. Mathieu, c'est parce que je te connais que je sais que c'est involontaire, et surtout pas dans tes intentions. Mais je te le dis, car j'ai le souvenir, à un degré moindre, de discussion sur la mort de Mickael Jackson. Grand écart il est vrai. Mais certaines réactions type "je m'en bas l'oeuf de la mort de Jackson et les médias me brouttent" eurent blessé. C'est pas des traumatismes qui traumatisent une vie, mais ça fait mal à l'estomac, et c'est dommage.

    Concernant les médias, je t'avoue que je regarde de moins en moins la télé. Donc si on parle de TF1, je ne sais pas.
    Il n'y a pas de reflexion chez moi à proprement parler, mais plus un sentiment. Qui est notamment que les médias n'ont pas découvert la Pologne uniquement samedi.

    C'est vrai que je ne suis pas d'accord avoir toi quand tu dis que "les médias nous disent quand être ému", car ça voudrait dire deux choses. Que tous l"ensemble des médias forment un tout unique et commun (ce qui est faux). Et que les gens qui regardent ces médias sont des veaux.

    Après non, tu ne prends personne pour des billes. Et ton billet est très bien dans le sens où tu écris ce que tu ressens, que c'est original, et que ça nous fait discuter. Merci.

    Bon courage à toi en tous cas. Pour le reste surtout...

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  23. @ Faucon : oui, je me souviens des écarts sur Jackson. On peut aussi comprendre que, quand on s'en bat l'œil, ce pilonnage médiatique soit difficilement supportable.

    Je reste sur l'idée que certains médias ont découvert brusquement qu'il y avait des pays entre l'Allemagne et la Russie.

    Non, les médias nous disent quand être émus, mais cela ne veut pas dire que nous obéissons. Je n'ai pas écrit ça.

    Merci pour le compliment final.

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