vendredi 3 octobre 2008

Je sais d'où viennent toutes les annonces de Sarkozy : la réponse ci-dessous.

Comme tu l'as sans doute entendu depuis plusieurs jours, cher lecteur attentif, notre joyeux président de la République regorge d'initiatives en ce moment. Sonné un moment par la crise financière, le voilà qui réapparaît sans cesse, suivi par son joyeux gouvernement un peu à la peine. Cela donne parfois quelques couacs : François Fillon nous annonce que le Livret A va soutenir les PME (alors qu'il sert normalement au logement social) puis le président décrète le rachat de 30 000 logements pas encore construits dans le parc privé, sans qu'on comprenne très bien le sens de la mesure.

Mes camarades blogueurs s'interrogent sur la logique de cette suractivité qui semble contredire en plus les annonces rassurantes du gouvernement. N'oublions pas que notre système bancaire est censé être d'une solidité à toute épreuve alors que l'ensemble de la finance mondiale est plongé dans la tourmente. Quoi ??? Tu l'avais oublié, cher lecteur ??? Ah, heureusement que je suis là pour te rappeler la bonne parole.

J'ai moi-même été troublé par cette poussée d'adrénaline du président de la République. Je tentais de l'expliquer par des raisonnements divers de mes collègues blogueurs, certains cassant la nullité de la politique présidentielle, les libéraux s'offusquant du retour de l'interventionnisme de l'État et d'autres que le président et ses amis veuillent refonder le capitalisme en quelques jours.

Mais rassure-toi, cher lecteur, j'ai tout compris !!! Cela m'a pris du temps, mais je crois avoir saisi le sens de tout cela. En fait, notre président cherche seulement à occuper, encore et toujours, le devant de la scène médiatique. Avant, il l'avait fait avec Cécilia, puis avec Carla ou encore avec le fiston. Mais là, la crise financière a tout balayé, à tel point qu'on ne parlait plus de sa majesté : les reportages photos de sa femme et lui à New York sont presque passés inaperçus.

Alors, pour revenir, Sarkozy s'est dit : "Et si je faisais de la politique sur la crise financière, vu qu'on ne parle plus que de ça ?" Alors, forcément, cher lecteur goguenard, je ne peux que t'inviter à la modération. Le président n'a plus fait de politique depuis un moment, se contentant du show-bizz et du bling-bling. Il faut que tu lui laisses un peu de temps, et tout devrait aller pour le mieux dans quelques semaines. Les réflexes lui reviendront vite.

Ah, tout cela pour les médias, encore et toujours. Je me demande presque si on aurait pas plutôt dû lui conseiller de faire Secret Story ou la Star'Ac. Bon, évidemment, avec la présidence, on est sur le devant de la scène pour cinq ans : imparable, ça...

6 commentaires:

  1. Encore 3 ans et demi... (je suis optimiste).

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  2. J'espère que cela ne sera que 3,5 ans !!! J'espère que nos concitoyens ne vont pas nous infliger cela 5 ans de plus... Tu as raison, soyons optimiste...

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  3. La stratégie est la même depuis (depuis 2002 même) le début, celle du pompier pyromane.

    On laisse les ministres allumer des feux, et on les éteint s'ils prennent trop fort en passant pour les sages qui arbitrent des "jeunes" trop fougueux.

    Dans le meilleur des cas, le feux se consume de lui-même et la mesure passe, dans le pire, on change son fusil d'épaule en récoltant un brin de popularité.

    L'opposition étant en un tel état de décomposition, elle n'arrive pas à se tenir sur tous les fronts et ses critiques sur l'apparente incohésion du gouvernement restent lettre morte.

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  4. @ CC : d'accord avec toi sur la majorité de ton commentaire. Juste un ajout : l'opposition est d'autant plus inaudible que les médias ne la relaient pas...

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  5. Les médias ne relaient pas les déclarations de l'opposition ? Ouh la, ne parle pas trop fort, tu risques d'attirer Criticus, et tu dois surement savoir ce qu'il pense de l'orientation politique de la majorité des journalistes ;)

    En tout cas je pense qu'une des forces de Nicolas Sarkozy vis à vis de l'opposition, c'est aussi de ne pas se limiter à une réforme à la fois. Il lance plusieurs fronts en même temps, en annonce d'autres à venir et émet des hypothèses sur d'autres. Du coup l'opposition politique et syndicale n'a pas temps de se mobiliser sur un sujet en particulier, et/ou ne sait pas lequel est à attaquer en premier. Le temps de tergiverser, et on est déjà passé à autre chose.
    Ce qui souligne d'ailleurs une tendance grandissante de la société : on s'indigne 5 minutes sur un sujet, puis on passe au suivant, sans jamais trop s'y attarder, on zappe, on râle, mais on ne fait rien. Je ne sais pas si ce serait très différent si les rôles étaient inversés (gauche au pouvoir et droite à l'oppostion)...

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  6. @ Elyas : je connais les arguments de Criticus sur ce sujet. Pour moi, cela n'empêche pas que les médias soient partis pris quand même, en particulier à la TV.

    Pour le reste, pour une fois, rien à redire, entièrement d'accord avec toi.

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