En tant qu'enseignant, me voici un privilégié dans ce beau pays qu'est la France. J'ai toujours rêvé, du haut de ma colline, de m'adresser au bon peuple. Voilà qui est fait.
mercredi 6 mars 2013
Laissons Chavez tranquille et travaillons !
vendredi 16 juillet 2010
Un dixième pays légalise le mariage homosexuel.
Pour un pays d'Amérique latine dans lequel l'Église a mené une violente campagne contre cette loi, on ne peut que souligner le courage de ce texte. Les divisions de la société argentine était d'ailleurs très forte.
On se souvient d'ailleurs, en France, de l'âpreté des débats autour du PACS, débats qui semblent très loin aujourd'hui, alors que le PACS est complètement rentré dans les mœurs et se rapproche de plus en plus du mariage.
D'où mon interrogation du moment : comment se passerait un tel débat en France ? Le Parlement parviendrait-il à voter un tel texte ?
vendredi 9 juillet 2010
Une année particulière.
Cette année scolaire a été particulière à tout point de vue. J'ai vécu diverses évolutions personnelles et professionnelles importantes, traversé quelques épreuves aussi que certains d'entre vous ont perçu dans quelques billets.
Mais surtout, j'ai vécu au lycée une année particulièrement forte et intense.
Dans un lycée dit difficile comme le mien, les profs se renouvellent très vite. Chaque année, environ 25% des personnels effectuent une mutation. Si on y ajoute un départ en retraite par-ci par-là en plus, on arrive presqu'au tiers du personnel. Certaines années, on a de bonnes pioches, et d'autres années d'un peu moins intéressantes. En moyenne, un enseignant reste entre deux et trois ans dans le lycée puis rentre dans sa province natale pour y couler des jours je l'espère heureux.
J'ai ainsi vu défiler, depuis quelques années, une kyrielle d'enseignants totalement différents : des bons et des mauvais, des investis et des désinvestis, des profs de gauche et des profs de droite, des profs grévistes et des profs anti-grève, des agrégés et des certifiés (avec beaucoup de non-titulaires en plus)...
Cette année, nous avons eu un cru particulièrement intéressant, avec beaucoup de jeunes profs très motivés, très investis, très passionnés. Ils ont redynamisé le lycée, se sont donnés, ont monté des projets ambitieux, se sont lancés dans les luttes. Maintenant, plusieurs d'entre eux partent vers de nouveaux horizons.
Je voulais profiter de cette tribune (car quelques-uns lisent ce blog) pour les en remercier et pour leur dire qu'ils m'ont apporté beaucoup, y compris sur ce blog car je me suis souvent inspiré d'eux pour des billets.
Bonne route à tous, et gardez la même énergie pour ce métier. Même si cela est dur, même si les conditions se dégradent, il faut continuer à se battre pour ce service public et pour nos élèves.
Bon, je retourne maintenant à mes préoccupations politiques habituelles.
dimanche 5 avril 2009
La dame perdue de l’avenue Gambetta.
En haut de l'avenue Gambetta se trouve localisée la célèbre caserne Mortier, juste après la piscine des Tourelles, à proximité de la Porte des Lilas. Cette caserne est réputée pour abriter le siège des services secrets français. Elle est d'ailleurs surveillée par un réseau de caméras de vidéosurveillances très dense. Ce n'est pas le moment de se gratter les trous de nez ! En face, se trouvent quelques immeubles d'habitation, certains datant du début du siècle et un ensemble de tours des années 1970 ou 1980. Là, quelques bancs s'alignent. La présence de ces bancs sur une avenue parisienne est devenue une originalité. Sur la plupart des artères, craignant le stationnement de SDF trop odorants et trop avinés, la municipalité a fait ôter ces lieux de sociabilité qui nous permettaient de nous reposer un peu, pendant une longue marche.
Peu avant le carrefour de Saint-Fargeau, il y a toujours une petite dame qui est assise sur l'un de ces bancs. Parfois, elle se trouve côté Est, et parfois, côté Ouest. Elle est là tout le temps, jusqu'à la tombée de la nuit. C'est une femme en apparence sans âge, mais j'imagine qu'elle doit se situer au-delà de 60 ans. Elle est facilement reconnaissable : une longue chevelure blanche et un tailleur qui doit dater d'il y a au moins 30 ans. Je n'irai pas jusqu'à affirmer que c'est toujours le même, mais presque.
On dirait qu'elle attend. A chaque fois, je me demande quoi. Peut-être un mari ou un amant, disparu, ou qui est allé faire des courses depuis toutes ces années. Peut-être n'attend-elle rien du tout. Peut-être est-elle seule et perdue. Peut-être s'ennuie-t-elle chez elle et aime-t-elle observer la vie de la rue. Peut-être a-t-elle un poivrot à la maison qu'elle fuit dès qu'elle peut. En tout cas, elle semble brisée, cassée.
Les personnes marquées par la vie, ravagées par des épreuves que nous ne soupçonnons pas, me touchent toujours profondément. A chaque fois que je passe à côté d'elle, je pense qu'elle va tenter de m'aborder. Et puis, non. Finalement, non, jamais. Son regard reste dans le vague, regardant vers je ne sais quelle direction.
Demain, je repasse par là. Je sais qu'elle sera encore assise, mais sur quel banc ?
dimanche 15 mars 2009
Alain Bashung (1947-2009).
Pour moi, Bashung est symbolisé par une chanson, "la nuit je mens", datant de 1998, qui m'évoque des souvenirs et dont j'aime les jeux de mots qui me touchent. Cependant, vu que plusieurs blogueurs l'ont déjà mise en ligne, je te fais découvrir celle-ci qui se trouve sur son définitivement dernier album.
Bonne écoute...