Stef se demandait, après la grève de jeudi, ce que je pensais de la faible mobilisation de la fonction publique à cette occasion. Comme je te le disais suite à la manifestation, cher lecteur, je n'ai pas trouvé cette journée si minable que cela. Il ne faut pas se fier aux chiffres du ministère concernant l'éducation. On devait tourner jeudi quelque part entre 20 et 30% de grévistes dans le secondaire.
Certes, ce n'est pas fantastique par rapport à d'autres mobilisations passées, mais il faut comprendre la situation. Les enseignants se sont beaucoup mobilisés cette année. Malgré les rumeurs traînant chez nos adversaires, la perte des jours de grève finit par peser. Il en est sans doute de même pour les cheminots.
Cependant, fondamentalement, Stef a raison. Si cette réforme est inacceptable, il faudrait que tout le monde se batte contre elle. C'est d'autant plus vrai que l'histoire nous démontre que l'inaction mène à la défaite.
En 1993, la première réforme des retraites frappa le privé en instaurant la mesure qui posa le plus de problème : les 25 meilleures années. A ce moment-là, les fonctionnaires et les professions à régimes spéciaux restèrent l'arme aux pieds et firent preuve d'un formidable égoïsme. Depuis, systématiquement, nos dirigeants ont utilisé cet argument pour casser les autres catégories de salariés.
Finalement, l'existence d'une multitude de systèmes de retraite différents fait beaucoup de mal à l'ensemble des salariés. On trouvera toujours un système moins avantageux que les autres, et on ira vers le moins-disant sous prétexte d'équité.
Et finalement, cette stratégie nous évite de réfléchir à la vraie question : quel système de retraite voulons-nous ? A quelles conditions ? Et surtout, la question qui se cache derrière : quel modèle de société voulons-nous ?
Certes, ce n'est pas fantastique par rapport à d'autres mobilisations passées, mais il faut comprendre la situation. Les enseignants se sont beaucoup mobilisés cette année. Malgré les rumeurs traînant chez nos adversaires, la perte des jours de grève finit par peser. Il en est sans doute de même pour les cheminots.
Cependant, fondamentalement, Stef a raison. Si cette réforme est inacceptable, il faudrait que tout le monde se batte contre elle. C'est d'autant plus vrai que l'histoire nous démontre que l'inaction mène à la défaite.
En 1993, la première réforme des retraites frappa le privé en instaurant la mesure qui posa le plus de problème : les 25 meilleures années. A ce moment-là, les fonctionnaires et les professions à régimes spéciaux restèrent l'arme aux pieds et firent preuve d'un formidable égoïsme. Depuis, systématiquement, nos dirigeants ont utilisé cet argument pour casser les autres catégories de salariés.
Finalement, l'existence d'une multitude de systèmes de retraite différents fait beaucoup de mal à l'ensemble des salariés. On trouvera toujours un système moins avantageux que les autres, et on ira vers le moins-disant sous prétexte d'équité.
Et finalement, cette stratégie nous évite de réfléchir à la vraie question : quel système de retraite voulons-nous ? A quelles conditions ? Et surtout, la question qui se cache derrière : quel modèle de société voulons-nous ?
Oui, tu as raison, posons nous les bonnes questions.
RépondreSupprimerEn tout cas, on sait ce que veulent nos dirigeants: une retraite financée en majorité par capitalisation. Modèle américain.
RépondreSupprimerc'est pas 1997 pour le privé ?
RépondreSupprimerautrement oui tu as raison, ce mouvement s'il devait vraiment naître devrait surtout proposer un autre modèle de société, mais en tant de crise, parler utopie...
@ Stef : c'est souvent difficile, dans ce pays, d'aborder les bonnes questions.
RépondreSupprimer@ Homer : je sais pas. Je suis même pas sûr qu'ils sachent vraiment où ils vont.
@ Gaël : non, c'est 1993, la réforme Balladur.
Je ne suis pas d'accord avec toi sur l'utopie. Certaines des grandes révoltes de l'histoire de ce pays se sont produites en période de crise : 1848, 1871, 1919, 1936, 1947...
et 1789 ! suite à la famine causée, dit la léende par un volcan islandais ;)
RépondreSupprimerEt pour parler retraite il faudrait peut-être parler emploi je ne vois pas comment traiter l'un sans l'autre. D'ou effectivement un choix de société. Peut-être trop vaste pour une mobilisation?
RépondreSupprimerUn document de l'Education nationale incite les académies à réduire le nombre de professeurs.
RépondreSupprimerPour tenir l'objectif du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux pour la période 2011-2013, le ministère de l'éducation nationale sollicite les académies.
Lors d'une réunion avec les recteurs, début mai, un document a été discuté qui propose une méthode et une dizaine de "leviers" possibles.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/05/31/un-document-de-l-education-nationale-incite-les-academies-a-reduire-le-nombre-de-professeurs_1365740_3224.html
@ François64 : une mobilisation peut aussi être l'occasion de débattre.
RépondreSupprimer@ BA : j'ai vu ce doc, et ce choix est logique pour continuer à supprimer des postes. Les élèves continueront à en pâtir.
@ Gaël : il faudrait faire couler l'Islande...
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