En lisant la blogosphère québécoise, j'ai découvert cet intéressant billet de Bryan Breguet concernant le système électoral canadien.
Ne sachant pas quel est ta connaissance du Canada, je peux, pour résumer très rapidement, te dire que le système électoral ressemble trait pour trait au système anglais. Lors des élections fédérales, dans chaque comté, le premier arrivé au premier tour est élu. Cela devrait permettre de dégager des majorités, mais le Canada a maintenant plusieurs partis au Parlement (Parti conservateur, Parti libéral, Nouveau Parti Démocrate, Verts...) et a en plus la spécificité d'accueillir le Bloc Québécois, parti revendiquant une très large autonomie du Québec, et qui remporte de grands succès dans la province.
L'auteur essaie d'appliquer aux résultats des élections de 2008 un système à l'allemande et tente de noter l'effet que cela aurait sur le système canadien. Certes, les résultats font nettement évoluer la représentation du pays et donne sans doute une idée de l'impact de cette évolution institutionnelle, mais cela peut sembler assez aléatoire.
En effet, en Allemagne, on vote deux fois. Dans un premier vote, on se rallie à un individu et dans un second vote, à un parti. Les sièges sont ensuite répartis à la proportionnelle du second vote, avec compensation éventuelle. Par exemple, si un parti n'obtient aucun siège au premier vote mais fait plus de 5% au second, il peut accéder au Bundestag. A l'inverse, si un parti bénéficie de plus de sièges au premier vote qu'attribués par le second, il peut conserver cette plus-value.
Or, l'existence de deux votes fait que les électeurs peuvent adopter des stratégies diversifiées. Par exemple, un électeur de gauche peut soutenir un candidat du SPD au premier vote, puis voter pour Die Linke au second, faisant ainsi varier les résultats. Ainsi, s'appuyer sur les résultats d'une élection utilisant un système pour estimer les résultats qu'aurait un autre système peut être vain, car il faut alors imaginer ce que les électeurs feraient dans cette nouvelle configuration. C'est tout simplement impossible.
Il en est de même en France lorsqu'on évoque la réforme territoriale. Il est sûr que les électeurs s'adapteront au système électoral mis en place, sans que les hommes politiques puissent réellement déterminer cette évolution à l'avance. A chaque fois, les politiciens croient faire de bons calculs, mais l'histoire les rattrape systématiquement. Dans ces réformes, l'humilité devrait prévaloir et nos politiciens uniquement rechercher le système qui donne à la fois la représentation la plus proche de la diversité des votes tout en dégageant des majorités. Les objectifs tactiques ne devraient surtout pas entrer en ligne de compte.
Ne sachant pas quel est ta connaissance du Canada, je peux, pour résumer très rapidement, te dire que le système électoral ressemble trait pour trait au système anglais. Lors des élections fédérales, dans chaque comté, le premier arrivé au premier tour est élu. Cela devrait permettre de dégager des majorités, mais le Canada a maintenant plusieurs partis au Parlement (Parti conservateur, Parti libéral, Nouveau Parti Démocrate, Verts...) et a en plus la spécificité d'accueillir le Bloc Québécois, parti revendiquant une très large autonomie du Québec, et qui remporte de grands succès dans la province.
L'auteur essaie d'appliquer aux résultats des élections de 2008 un système à l'allemande et tente de noter l'effet que cela aurait sur le système canadien. Certes, les résultats font nettement évoluer la représentation du pays et donne sans doute une idée de l'impact de cette évolution institutionnelle, mais cela peut sembler assez aléatoire.
En effet, en Allemagne, on vote deux fois. Dans un premier vote, on se rallie à un individu et dans un second vote, à un parti. Les sièges sont ensuite répartis à la proportionnelle du second vote, avec compensation éventuelle. Par exemple, si un parti n'obtient aucun siège au premier vote mais fait plus de 5% au second, il peut accéder au Bundestag. A l'inverse, si un parti bénéficie de plus de sièges au premier vote qu'attribués par le second, il peut conserver cette plus-value.
Or, l'existence de deux votes fait que les électeurs peuvent adopter des stratégies diversifiées. Par exemple, un électeur de gauche peut soutenir un candidat du SPD au premier vote, puis voter pour Die Linke au second, faisant ainsi varier les résultats. Ainsi, s'appuyer sur les résultats d'une élection utilisant un système pour estimer les résultats qu'aurait un autre système peut être vain, car il faut alors imaginer ce que les électeurs feraient dans cette nouvelle configuration. C'est tout simplement impossible.
Il en est de même en France lorsqu'on évoque la réforme territoriale. Il est sûr que les électeurs s'adapteront au système électoral mis en place, sans que les hommes politiques puissent réellement déterminer cette évolution à l'avance. A chaque fois, les politiciens croient faire de bons calculs, mais l'histoire les rattrape systématiquement. Dans ces réformes, l'humilité devrait prévaloir et nos politiciens uniquement rechercher le système qui donne à la fois la représentation la plus proche de la diversité des votes tout en dégageant des majorités. Les objectifs tactiques ne devraient surtout pas entrer en ligne de compte.
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