Les annonces gouvernementales sur la réforme des retraites sont connues. Bien que la soi-disant concertation ait duré quelques semaines, les éléments étaient déjà connus depuis longtemps. Comme on s'y attendait, le gouvernement souhaite, malgré la situation structurelle du marché du travail français, augmenter le temps de cotisation et, éventuellement, déplacer l'âge légal de départ à la retraite.
La fonction publique, en dehors d'être responsable de tous les maux, comme d'habitude, a une place à part dans le débat en cours. Contrairement à ce qui se passe pour les salariés du privé et à l'exception de ceux bénéficiant de cessations progressives d'activité, les fonctionnaires ne connaissent pas le chômage et cotisent donc jusqu'au bout. La règle, dans la fonction publique, est stricte : dès 65 ans, le fonctionnaire doit être mis d'office à la retraite, sans aucune possibilité d'échappatoire. Or, le gouvernement l'a annoncé : les fonctionnaires devront aussi voir l'âge de départ à la retraite reculer.
C'est intéressant. Il y a quelques mois, lorsque on avait parlé dans les médias de la possibilité offerte à certains salariés de partir à la retraite à 70 ans, les fonctionnaires en avaient été exclus d'office. C'était cohérent, car le gouvernement cherchait par tous les moyens à supprimer des postes, et comme près de la moitié des fonctionnaires vont partir à la retraite dans les 15 prochaines années, voici une bonne manière de supprimer des postes sans trop faire râler les fonctionnaires en activité. Il suffit de ne pas en recréer autant que ce qui part en retraite.
Or, si on augmente l'âge légal de départ à la retraite des fonctionnaires, on va forcément ralentir la suppression des postes. A moins que...
...le gouvernement décide de recruter encore moins qu'il ne le fait aujourd'hui. Ce n'est pourtant pas le plus rentable à terme, car les fonctionnaires les plus vieux sont aussi les plus payés. La fonction publique ne peut, comme les entreprises, vider ses vieux dès 58 ans ! Autant pousser les vieux à dégager le plus vite possible.
Il y aurait alors une autre hypothèse, bien plus vicieuse finalement. Il s'agirait de reculer l'âge de départ tout en maintenant l'obligation de partir à la retraite à 65 ans. Ainsi, on pourrait mettre tout de même les vieux fonctionnaires en retraite un peu plus tard tout en les empêchant de s'éterniser pour jouer le coup de la surcote. Cela serait d'autant plus intéressant que les jeunes fonctionnaires entrent de plus en plus tard dans le métier et pourrait avoir du mal à compléter leurs trimestres, surtout s'ils sont cadre A.
Ainsi, les fonctionnaires pourraient être obligés de travailler nettement plus longtemps, sans avoir la possibilité de travailler au-delà de 65 ans pour compléter leurs trimestres, ce qui permettrait d'appliquer de franches décotes.
Ah, qu'est-ce qu'on peut faire avec un peu de bidouillage dans les tuyaux...
La fonction publique, en dehors d'être responsable de tous les maux, comme d'habitude, a une place à part dans le débat en cours. Contrairement à ce qui se passe pour les salariés du privé et à l'exception de ceux bénéficiant de cessations progressives d'activité, les fonctionnaires ne connaissent pas le chômage et cotisent donc jusqu'au bout. La règle, dans la fonction publique, est stricte : dès 65 ans, le fonctionnaire doit être mis d'office à la retraite, sans aucune possibilité d'échappatoire. Or, le gouvernement l'a annoncé : les fonctionnaires devront aussi voir l'âge de départ à la retraite reculer.
C'est intéressant. Il y a quelques mois, lorsque on avait parlé dans les médias de la possibilité offerte à certains salariés de partir à la retraite à 70 ans, les fonctionnaires en avaient été exclus d'office. C'était cohérent, car le gouvernement cherchait par tous les moyens à supprimer des postes, et comme près de la moitié des fonctionnaires vont partir à la retraite dans les 15 prochaines années, voici une bonne manière de supprimer des postes sans trop faire râler les fonctionnaires en activité. Il suffit de ne pas en recréer autant que ce qui part en retraite.
Or, si on augmente l'âge légal de départ à la retraite des fonctionnaires, on va forcément ralentir la suppression des postes. A moins que...
...le gouvernement décide de recruter encore moins qu'il ne le fait aujourd'hui. Ce n'est pourtant pas le plus rentable à terme, car les fonctionnaires les plus vieux sont aussi les plus payés. La fonction publique ne peut, comme les entreprises, vider ses vieux dès 58 ans ! Autant pousser les vieux à dégager le plus vite possible.
Il y aurait alors une autre hypothèse, bien plus vicieuse finalement. Il s'agirait de reculer l'âge de départ tout en maintenant l'obligation de partir à la retraite à 65 ans. Ainsi, on pourrait mettre tout de même les vieux fonctionnaires en retraite un peu plus tard tout en les empêchant de s'éterniser pour jouer le coup de la surcote. Cela serait d'autant plus intéressant que les jeunes fonctionnaires entrent de plus en plus tard dans le métier et pourrait avoir du mal à compléter leurs trimestres, surtout s'ils sont cadre A.
Ainsi, les fonctionnaires pourraient être obligés de travailler nettement plus longtemps, sans avoir la possibilité de travailler au-delà de 65 ans pour compléter leurs trimestres, ce qui permettrait d'appliquer de franches décotes.
Ah, qu'est-ce qu'on peut faire avec un peu de bidouillage dans les tuyaux...
Le programme du PS manque de chiffres, tout comme celui du gouvernement, mais il donne vraiment envie http://o-x.fr/xs7x
RépondreSupprimer@ Peuples : oui, c'est vrai, mais il va falloir gagner en 2012...
RépondreSupprimerLe manque de précision peut tout faire perdre... Le gouvernement lui fait uniquement de la com, il ne lui reste que ça! Mais si la com est "bonne" et qu'en face on reste vague, les gens seront tentés d'écouter la com officielle...et ça repart pour 5 ans!
RépondreSupprimerAu secours!!
@ François64 : je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas se battre, bien au contraire.
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