Pour préparer des cours, j'ai pris le temps d'écouter attentivement le discours que David Cameron a prononcé au moment de son entrée au 10, Downing Street mardi soir dernier. Il est toujours intéressant d'écouter ce qu'un tout nouveau chef d'État peut dire lorsqu'il entre en fonction. Généralement, c'est le moment où il trace les grandes perspectives de son action des prochaines années, pour répondre à l'attente bien légitime de ses concitoyens qui aimeraient bien savoir à quelle sauce ils vont être mangés.
Voici donc le discours :
Certes, tu l'auras noté, le nouveau premier ministre souligne deux grands problèmes qu'il estime devoir traiter rapidement : "huge deficit" et "social problems". Il rajoute l'idée d'un système politique en crise, mais on peut supposer que pour un leader conservateur, ce concept ne peut lui venir que du fait de devoir gouverner avec un autre parti et de l'incapacité du système électoral à dégager une majorité. De plus en plus, le Royaume-Uni ressemble au Canada !
On attend vainement des solutions, qui étaient pourtant présentes dans le programme conservateur à l'origine. Le Premier ministre évoque certes des concepts comme la responsabilité, l'honnêteté et l'idée de serviteur du peuple, mais rien de bien surprenant là-dedans pour un nouveau dirigeant.
On ne peut qu'émettre une hypothèse, très simple. Cameron est maintenant en coalition avec un parti au programme totalement différent. Il ne peut donc plus parler pendant une heure des immigrés, des dépenses somptuaires de l'Etat et de son rejet de l'Union Européenne, car ses nouveaux alliés ne le permettraient pas. Les négociations engagées pour trouver quelques mesures consensuelles s'annoncent très délicates, dans un contexte de crise économique grave qui nécessiterait des gouvernements forts.
Faisons donc un pari, cher lecteur. Les deux leaders vont maintenant s'observer et chacun va vouloir prendre l'ascendant sur l'autre. Dès que Cameron pensera le contexte favorable, il déclenchera de nouvelles élections pour tenter d'avoir une majorité. Il le fera très vite, pour éviter que le Labour ait le temps de refaire surface. Ce pari, le voici donc : ce gouvernement durera moins d'un an.
Rendez-vous donc le 14 mai 2011 pour voir où se trouve le Royaume-Uni à ce moment-là.
Voici donc le discours :
Certes, tu l'auras noté, le nouveau premier ministre souligne deux grands problèmes qu'il estime devoir traiter rapidement : "huge deficit" et "social problems". Il rajoute l'idée d'un système politique en crise, mais on peut supposer que pour un leader conservateur, ce concept ne peut lui venir que du fait de devoir gouverner avec un autre parti et de l'incapacité du système électoral à dégager une majorité. De plus en plus, le Royaume-Uni ressemble au Canada !
On attend vainement des solutions, qui étaient pourtant présentes dans le programme conservateur à l'origine. Le Premier ministre évoque certes des concepts comme la responsabilité, l'honnêteté et l'idée de serviteur du peuple, mais rien de bien surprenant là-dedans pour un nouveau dirigeant.
On ne peut qu'émettre une hypothèse, très simple. Cameron est maintenant en coalition avec un parti au programme totalement différent. Il ne peut donc plus parler pendant une heure des immigrés, des dépenses somptuaires de l'Etat et de son rejet de l'Union Européenne, car ses nouveaux alliés ne le permettraient pas. Les négociations engagées pour trouver quelques mesures consensuelles s'annoncent très délicates, dans un contexte de crise économique grave qui nécessiterait des gouvernements forts.
Faisons donc un pari, cher lecteur. Les deux leaders vont maintenant s'observer et chacun va vouloir prendre l'ascendant sur l'autre. Dès que Cameron pensera le contexte favorable, il déclenchera de nouvelles élections pour tenter d'avoir une majorité. Il le fera très vite, pour éviter que le Labour ait le temps de refaire surface. Ce pari, le voici donc : ce gouvernement durera moins d'un an.
Rendez-vous donc le 14 mai 2011 pour voir où se trouve le Royaume-Uni à ce moment-là.
"Pour préparer des cours, j'ai pris le temps d'écouter attentivement le discours que David Cameron a prononcé au moment de son entrée au 10, Downing Street mardi soir dernier"
RépondreSupprimerOuah ! L'autre... Il est fan de Cameron mais nous sort un prétexte pour l'écouter.
@ Nicolas : mais c'est pourtant vrai !
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