Hier, Authueil a soulevé un tsunami blogosphérique en communiquant sur la proposition de loi faite par le sénateur Jean-Louis Masson. Un rapporteur venant d'être désigné, il semble bien que le Sénat se prépare à analyser cette future loi, qui modifie l'article 6 de la loi n°2004-575 du 21 juin 2004.
Pour résumer très grossièrement, le sénateur propose d'appliquer aux blogueurs non-professionnels le statut des éditeurs professionnels et de leur appliquer le régime juridique des directeurs de publication. En clair, il s'agira pour tout blogueur de rendre accessible au public ses coordonnées exactes et de subir directement les foudres de l'action policière et judiciaire.
Cette loi entraînerait immédiatement, c'est sûr, la fermeture de nombreux blogs dont les auteurs ne souhaitent pas se retrouver à rendre des comptes de leurs écrits face à des élus locaux ou à des employeurs trop directement.
Cette querelle de l'anonymat, qui va encore ressurgir derrière, parcourt régulièrement la blogosphère. Cette liberté de l'anonymat illustre le fait que, malgré que nous soyons dans une démocratie en théorie mature et apaisée, il est très difficile encore aujourd'hui de pouvoir dire ce que l'on pense sans avoir à subir les foudres de son employeur, des élus voire de ses proches. Un professionnel, qui vit de ses écrits, peut assumer son risque puisqu'il correspond à son business. Par contre, un non-professionnel n'assumera plus de le faire s'il doit menacer sa carrière ou sa vie personnelle.
C'est d'autant plus dommage que le régime actuel ne rend pas le blogueur inattaquable. Les poursuites judiciaires sont régulières et les condamnations existent. D'ailleurs, dans cette loi, il y a une chose qui me semble positive : l'imposition faite à tout blogueur de mettre un mail valide à disposition pour permettre le droit de réponse. Certes, chez certains blogueurs, on peut argumenter par commentaire, mais cela ne remplace pas un droit de réponse officiel.
Face à ce nouveau projet liberticide, la blogosphère va sûrement s'organiser. Dommage que l'idée d'une association de blogueurs politiques non-professionnels n'ait pas encore abouti, car dans un cas de ce type, elle aurait réellement eu un intérêt.
Pour finir, cher lecteur, je me permets de recoller ici une perle de Yann Savidan qui résume bien les réactions de mes petits camarades :
PS : une petite pub pour ce sondage organisé par Melcalex sur le futur candidat de gauche aux présidentielles. On a beau devoir réfléchir un peu, autant s'amuser.
Pour résumer très grossièrement, le sénateur propose d'appliquer aux blogueurs non-professionnels le statut des éditeurs professionnels et de leur appliquer le régime juridique des directeurs de publication. En clair, il s'agira pour tout blogueur de rendre accessible au public ses coordonnées exactes et de subir directement les foudres de l'action policière et judiciaire.
Cette loi entraînerait immédiatement, c'est sûr, la fermeture de nombreux blogs dont les auteurs ne souhaitent pas se retrouver à rendre des comptes de leurs écrits face à des élus locaux ou à des employeurs trop directement.
Cette querelle de l'anonymat, qui va encore ressurgir derrière, parcourt régulièrement la blogosphère. Cette liberté de l'anonymat illustre le fait que, malgré que nous soyons dans une démocratie en théorie mature et apaisée, il est très difficile encore aujourd'hui de pouvoir dire ce que l'on pense sans avoir à subir les foudres de son employeur, des élus voire de ses proches. Un professionnel, qui vit de ses écrits, peut assumer son risque puisqu'il correspond à son business. Par contre, un non-professionnel n'assumera plus de le faire s'il doit menacer sa carrière ou sa vie personnelle.
C'est d'autant plus dommage que le régime actuel ne rend pas le blogueur inattaquable. Les poursuites judiciaires sont régulières et les condamnations existent. D'ailleurs, dans cette loi, il y a une chose qui me semble positive : l'imposition faite à tout blogueur de mettre un mail valide à disposition pour permettre le droit de réponse. Certes, chez certains blogueurs, on peut argumenter par commentaire, mais cela ne remplace pas un droit de réponse officiel.
Face à ce nouveau projet liberticide, la blogosphère va sûrement s'organiser. Dommage que l'idée d'une association de blogueurs politiques non-professionnels n'ait pas encore abouti, car dans un cas de ce type, elle aurait réellement eu un intérêt.
Pour finir, cher lecteur, je me permets de recoller ici une perle de Yann Savidan qui résume bien les réactions de mes petits camarades :
PS : une petite pub pour ce sondage organisé par Melcalex sur le futur candidat de gauche aux présidentielles. On a beau devoir réfléchir un peu, autant s'amuser.
Aucun rapport avec la choucroute, mais vous pensez quoi, de ce truc ?
RépondreSupprimer@ Didier : pas grand-chose. Les parents trouvent toujours qu'on fait souffrir leurs chérubins. Ce n'est que le énième épisode de cette polémique. Je ne pense pas que cela ait plus d'effet que cela.
RépondreSupprimerune nouvelle fois notre pays illustre la régression des libertés publiques qu'incarnent " Nos" soit disant représentants, dans un pays où les médias sont controlées par la caste des puissants, Internet permet une expression libre des citoyens, mais celà est encore trop pour certains
RépondreSupprimerQue ce sujet soit abordé par un sénateur prouve la grande utilité de la Chambre Haute, en cette période où le président,qui a augmenté son salaire à peine élu, n'est pas capable de restreindre son train de vie et celui de ses valets ministériels la dissolution temporaire du Sénat serait un signe fort que l'effort de rigueur que l'on impose aux citoyens s'applique aux élus nationaux
De toutes façons les français ont compris depuis longtemps que le discours politique qu'on subit depuis trente ans n'est qu'un écran de fumée, l'Europe protectrice a fait long feu, elle n'est qu'un moyen pour les plus riches de se soustriare à l'impot et l'avocat qui en a conseillé plus d'un est un certain Nicolas
Alors si ils s'imaginent que censurer le Net les mets à l'abri de de faire botter le cul dans à peine dix-huit mois il faut que les citoyens conscients des dégats de l'hystérie Sarkoziste sans pour autant changer un président Ray ban contre un président dont le seul ancrage à gauche est le Havane qu'il savoure entre deux réunions pour mettre tel pays à la diéte
@ Anonyme : en effet, ce bouclage de la blogosphère n'entraînera aucun effet politique, d'autant plus que la blogosphère française n'a qu'une audience très limitée.
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