La manifestation d'aujourd'hui était vraiment mal barrée. Ce n'était pas la première grève nationale organisée par l'intersyndicale pour tenter de faire basculer une réforme gouvernementale. Il y avait même eu, l'an dernier, des journées d'action sans motif précis qui avaient eu de réels succès.
Certes, la ridicule réforme des retraites qui semble se mettre en place permettait d'envisager une action de grande ampleur, d'autant plus qu'elle ne règle aucun des problèmes posés par le système de retraites et qu'elle s'appuie uniquement sur des caricatures.
Cependant, depuis plusieurs semaines, l'ensemble des médias a pris le partie de la réforme telle que le gouvernement la pense. Ce matin, les radios commentaient le résultat d'un sondage qui montrait que les Français trouvaient le projet socialiste plus crédible. Il est tout de même étonnant, depuis le référendum de 2005, que les médias ne parviennent pas à comprendre qu'ils ne peuvent systématiquement imposer un mode de pensée. D'autre part, certains groupes pouvant facilement faire grève, comme les profs, s'étaient déjà épuisés depuis le début de l'année. Enfin, et ce n'est certainement pas négligeable, il faisait un temps vraiment pourri. A cette occasion, j'aurais appris une expression d'une collègue originaire du Nord qui déclara : "c'est la drache !" Cela signifie, apparemment, qu'il pleut vraiment très fort.
Et pourtant, il y a eu du monde, même si le taux de gréviste n'a pas suivi. Cette manifestation s'est écoulée pendant presque trois heures entre Denfert et la Bastille, preuve qu'on ne devait pas être loin de la manifestation du 23 mars, et largement au-dessus du 1er mai.
Ce qui m'a surtout étonné, c'est la richesse des réflexions entendues dans les cortèges. Nos concitoyens militants se posent de véritables questions, bien au-delà des simples oppositions qui ressortent dans les médias et chez certains blogueurs.
Si on était dirigé par des gens responsables, il y aurait vraiment de quoi faire de beaux débats. Malheureusement, le simplisme gouverne ce pays...
Certes, la ridicule réforme des retraites qui semble se mettre en place permettait d'envisager une action de grande ampleur, d'autant plus qu'elle ne règle aucun des problèmes posés par le système de retraites et qu'elle s'appuie uniquement sur des caricatures.
Cependant, depuis plusieurs semaines, l'ensemble des médias a pris le partie de la réforme telle que le gouvernement la pense. Ce matin, les radios commentaient le résultat d'un sondage qui montrait que les Français trouvaient le projet socialiste plus crédible. Il est tout de même étonnant, depuis le référendum de 2005, que les médias ne parviennent pas à comprendre qu'ils ne peuvent systématiquement imposer un mode de pensée. D'autre part, certains groupes pouvant facilement faire grève, comme les profs, s'étaient déjà épuisés depuis le début de l'année. Enfin, et ce n'est certainement pas négligeable, il faisait un temps vraiment pourri. A cette occasion, j'aurais appris une expression d'une collègue originaire du Nord qui déclara : "c'est la drache !" Cela signifie, apparemment, qu'il pleut vraiment très fort.
Et pourtant, il y a eu du monde, même si le taux de gréviste n'a pas suivi. Cette manifestation s'est écoulée pendant presque trois heures entre Denfert et la Bastille, preuve qu'on ne devait pas être loin de la manifestation du 23 mars, et largement au-dessus du 1er mai.
Ce qui m'a surtout étonné, c'est la richesse des réflexions entendues dans les cortèges. Nos concitoyens militants se posent de véritables questions, bien au-delà des simples oppositions qui ressortent dans les médias et chez certains blogueurs.
Si on était dirigé par des gens responsables, il y aurait vraiment de quoi faire de beaux débats. Malheureusement, le simplisme gouverne ce pays...
Tu as raison. Sauf sur un point. Il faisait très beau pendant la manif.
RépondreSupprimerBeaucoup de monde ? plutot mitigé comme bilan à en croire l'article du Monde que tu mets en lien.(ou la presse en général ce matin)
RépondreSupprimerMoi, je suis de plus en plus surpris depuis 3 ou 4 ans de la faible mobilisation des syndicats etc...
Le temps des grandes manifs serait-il fini ? Les gens sont-ils déçus du faible impact des manifs sur les changements ? ...
Ou bien l'individualisme ferait-il un retour en force ?
cordialement,
Je ne sais pas si j'ai raison, mais il me semble que le refus de FO de participer à cette journée a pesé lourd dans la relative modestie de la mobilisation…
RépondreSupprimer@ Mtislav : c'est une question de point de vue.
RépondreSupprimer@ Corto74 : attention, j'ai bien dit que "par rapport à ce que je pensais", il y avait du monde.
L'individualisme fait à l'évidence un retour en force et les syndicats souffrent d'un réel manque de légitimité. Par contre, il y a eu l'an dernier deux énormes manifs, les 29 janvier et 19 mars.
@ Le Coucou : franchement, j'ai tendance à penser que FO n'est pas très influente, mais j'ai la vision Éducation nationale où ce syndicat est plutôt faible.