Depuis quelques jours, le bruit court dans les salles des profs. Il se répand, comme une rumeur qu'on n'arrive pas à intégrer, qu'on n'arrive pas vraiment à croire. Personne ne sait d'où ces idées sont venues. Est-ce d'un collègue un peu flippé ? D'une interprétation d'un commentaire du Figaro.fr ? D'un tweet d'un gauchiste catastrophiste ou d'un libéral militant ? D'une déclaration maladroite d'un membre du gouvernement ? D'un collègue qui a juste envie de faire peur ?
Cela pourrait à ressembler à une histoire de sexe qui serait récente entre deux collègues, mais non, parce que cela ne fait pas peur. Là, on tremble tous un peu, sans vraiment pouvoir y croire, et on s'inquiète.
"Il paraît que le gouvernement pourrait baisser ici aussi le salaire des fonctionnaires de 5%."
S'il le faisait sur les profs, il y gagnerait près de 2,6 milliards d'euros. Évidemment, sur un déficit de 150 milliards d'euros, c'est peu, mais tout de même, cela pourrait participer à un serrage de vis général.
"Crois-tu quand même qu'ils remettront avant en cause le bouclier fiscal ? On ne va quand même pas payer alors que les bourgeois continuent à se faire rembourser leurs impôts."
Dans les discussions de comptoir, il ressort de l'esprit général la chose suivante : Sarkozy s'est tellement accroché à cette mesure qu'il préférera accabler les fonctionnaires, responsables de la dette et en plus totalement inefficaces, plutôt que de menacer son électorat.
Et là, le bon sens ressort chez les profs : "il faudrait peut-être qu'on refiscalise les heures supplémentaires, de plus en plus nombreuses chez nous." Mais là non plus, on y croit d'autant moins que la défiscalisation des heures supps arrange un gouvernement qui supprime des postes mécaniquement par doctrine et qui s'y est engagé auprès de son électorat.
Alors, surgit un scénario global de plus en plus pénible à imaginer : le gouvernement pourrait baisser le salaire mais continuer à multiplier les HS sans les fiscaliser, permettant ainsi de poursuivre la réduction des postes mais dégradant considérablement des conditions de travail déjà difficiles.
Et là, se posera pour les profs deux choix :
Cela pourrait à ressembler à une histoire de sexe qui serait récente entre deux collègues, mais non, parce que cela ne fait pas peur. Là, on tremble tous un peu, sans vraiment pouvoir y croire, et on s'inquiète.
"Il paraît que le gouvernement pourrait baisser ici aussi le salaire des fonctionnaires de 5%."
S'il le faisait sur les profs, il y gagnerait près de 2,6 milliards d'euros. Évidemment, sur un déficit de 150 milliards d'euros, c'est peu, mais tout de même, cela pourrait participer à un serrage de vis général.
"Crois-tu quand même qu'ils remettront avant en cause le bouclier fiscal ? On ne va quand même pas payer alors que les bourgeois continuent à se faire rembourser leurs impôts."
Dans les discussions de comptoir, il ressort de l'esprit général la chose suivante : Sarkozy s'est tellement accroché à cette mesure qu'il préférera accabler les fonctionnaires, responsables de la dette et en plus totalement inefficaces, plutôt que de menacer son électorat.
Et là, le bon sens ressort chez les profs : "il faudrait peut-être qu'on refiscalise les heures supplémentaires, de plus en plus nombreuses chez nous." Mais là non plus, on y croit d'autant moins que la défiscalisation des heures supps arrange un gouvernement qui supprime des postes mécaniquement par doctrine et qui s'y est engagé auprès de son électorat.
Alors, surgit un scénario global de plus en plus pénible à imaginer : le gouvernement pourrait baisser le salaire mais continuer à multiplier les HS sans les fiscaliser, permettant ainsi de poursuivre la réduction des postes mais dégradant considérablement des conditions de travail déjà difficiles.
Et là, se posera pour les profs deux choix :
- Réduire ses dépenses et s'adapter à la réalité de ses moyens pour se préserver une vie supportable. Il n'est pas difficile d'imaginer ce que pourrait impliquer pour l'économie une réduction des dépenses de consommation de la part des 5 millions de Français liés à l'activité des pouvoirs publics.
- Augmenter son travail mais dans des conditions telles que tout cela rejaillira forcément sur les élèves à terme, rien que pour pouvoir au moins assumer les dettes contractées par de nombreux enseignants pour pallier la contradiction entre stagnation des salaires et projection petite-bourgeoise de leurs conditions.
C'est un bon sujet... Je ne sais pas s'il faut faire encore une fois faire payer la pauvre classe moyenne qui n'est pas responsable de la crise...
RépondreSupprimerMais si je déplace le truc sur le coté politique, je demande juste la position du Parti Socialiste français. Pour qui Zapatero était quand même LE modèle à une époque, c'est pas notre Zapatera qui dira le contraire...
Alors, ils en pensent quoi de la situation espagnoles.
Mais sinon oui, marre que ça soient toujours les mêmes qui trinquent. Que l'on soit gouverné par la droite ou la gauche d'ailleurs...
@ Faucon : pauvre, n'abusons pas, mais payant la crise, ça, oui.
RépondreSupprimerZapatero était un modèle parce qu'il gagnait des élections, à mon avis pas pour autre chose.
C'est vrai que sur ces points, droite et gauche ont été d'accord ces vingt dernières années.
Bonsoir, aucun risque que le traitement des fonctionnaires baisse, au pire il sera stabilisé.
RépondreSupprimerOn est en france, pays quasi ingouvernable, il est impossible chez nous de reproduire ce que font les Grecs, se serait une révolution...
@ M. Vuluvku : qui sait... Les temps changent.
RépondreSupprimerbon je vais me coucher, ton papier me met le moral à zéro ! et mieux vaut en rie qu'en pleurer
RépondreSupprimerexemple tout bête: un fonctionnaire nouvellement embauché dans l'administration gagne le smic. le gouvernement pourrait-il le payer 5% moins?
RépondreSupprimerArg ! J'avais pas vu ce billet, avant de faire le mien, ce matin !
RépondreSupprimer@ Peuples : cela ne va vraiment pas en ce moment, toi...
RépondreSupprimer@ Homer : je ne sais pas si on peut baisser le SMIC. Je vais me renseigner.
@ Nicolas : ce n'est pas grave.
Et s'il comptait les politiciens comme des fonctionnaires, ça lui ferait gagner 200 miliards. Mais nooon, on va pas toucher à ces salaires-là, ce serait un blasphème rien que d'y penser.
RépondreSupprimer@ Denisa : j'admets que je ne connais pas du tout la masse des indemnités d'élu.
RépondreSupprimer@Mathieu: Même si on les connaissait, cela ne ferait que nous frustrer plus que de savoir que personne y touche...
RépondreSupprimer@ Denisa : certes, mieux vaut rester dans l'ignorance...
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