lundi 17 novembre 2008

Un nouvel espoir est né : le TSLTPS.

Cher lecteur, avec la brillante Audine, nous venons de fonder un nouveau courant politique à l'intérieur de la gauche, le "Tout Sauf les Libéraux à la Tête du PS". En abréviation, cela fait TSLTPS. Bon, je sais, c'est pas simple, mais on fait ce qu'on peut.

Comme tu as pu le voir ce week-end, le congrès du PS a quand même connu des évolutions nettes. Les militants ont le choix entre trois candidats qui incarnent, contrairement à ce que l'on pourrait croire, trois courants idéologiques distincts :
  1. Ségolène Royal réunit autour d'elle les sociaux-démocrates et les sociaux-libéraux du PS. Même si l'ancienne candidate a dit qu'il s'agissait d'un prétexte, une véritable orientation nouvelle au PS apparaîtrait si Ségolène l'emportait. Si elle gagne, c'est un programme de renoncement aux valeurs traditionnelles de la gauche française qui l'emportera, et cela se matérialisera rapidement par une alliance avec le Modem qui profitera principalement à François Bayrou. Je pense que Ségolène se trompe fondamentalement de stratégie et qu'elle va juste entraîner une radicalisation forte de l'électorat de gauche, qui n'aura plus que le NPA comme échappatoire. Sarkozy s'en frotte déjà les mains.
  2. Martine Aubry incarne, malgré sa personne, le passé du PS. Ancienne ministre de Lionel Jospin, auteure de la très contestée et contestable réforme des 35 heures, elle fait partie de ceux, selon moi, qui ont participé au naufrage de 2002. Elle possède un certain charisme et une constance idéologique plus forte que la précédente, mais elle a aussi fait alliance avec le Modem à Lille. Pour moi, elle ne peut donc être le bon choix.
  3. Reste Benoît Hamon. Il est bien entouré, a un vrai programme (qui l'a d'ailleurs emporté dans les discours à Reims) et pense que c'est à gauche que le PS se refera. Si j'étais militant, je voterais pour lui.
Cependant, cher lecteur, tu l'auras compris, je ne le suis pas. Le TSLTPS n'a pas vocation, de toute façon, à recommander un candidat. Il propose de mener une véritable réflexion sur les idées de gauche, de faire des propositions, de revisiter notre corpus idéologique autant que possible, de mettre toutes les questions dans la balance, mais il refuse tout renoncement à ce que sont les fondements de la gauche française. En France, le libéralisme existe à gauche, mais dans sa vision politique et dans la vision sociétale, pour permettre un relâchement du contrôle des élites sur la vie sociale. Par contre, la gauche française a toujours, globalement, défendu le fait que la liberté en économie était une idée permettant à nos élites de maintenir leurs positions dirigeantes sur la masse de la population. Revenir là-dessus serait, vu le contexte, un drame énorme.


Cher lecteur, je n'ai rien contre les libéraux. Je discute souvent avec eux, je pense qu'ils ont leur place dans notre démocratie, et je suis très ouvert à leur égard. Cependant, ils ont leurs courants et leurs partis politiques (que ce soit le Modem, Alternative libérale ou l'UMP). Leur permettre de diriger le PS serait renoncer à faire de notre société une société plus juste socialement. J'espère, cher militant du PS, que tu entendras cet appel.


P.S. : si tu es blogueur et que tu souhaites nous rejoindre dans le TSLTPS, fait un billet pour le proclamer. Plus nous serons nombreux, plus notre message portera.

9 commentaires:

  1. Ségolène Royal, libérale ? Je rappelle qu'elle a tour à tour envisagé le SMIC à 1500 euros, l'interdiction de licenciement, le remboursement aux clients de la SG des pertes de Kerviel (sic), la réquisition des profits de Total, et encore tout plein de choses super rigolotes du même acabit.

    On parle d'un parti où "social-démocrate" est encore une insulte...

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  2. Salut Rubin,

    Ce n'est pas un insulte, c'est un courant de pensée.

    Pour toutes ces propositions, je suppose, connaissant le personnage, qu'on est bien plus dans la démagogie que dans quoi que ce soit d'autres...

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  3. « …la gauche française a toujours, globalement, défendu le fait que la liberté en économie était une idée permettant à nos élites de maintenir leurs positions dirigeantes sur la masse de la population. Revenir là-dessus serait, vu le contexte, un drame énorme. »

    Eh ben dis donc ! ...cette affirmation sans nuance, a le mérite d’être clair, pour toi la Gauche c’est le collectivisme (ce qui dans mon esprit n’est pas une injure mais un courant de pensée)…ce n’est pas vraiment comme cela que je la voyais…ni d’ailleurs, il me semble, de 98 % des sympathisants et des leaders du PS qui je te le rappelle ont gouverné pendant quelques années sans remettre en cause « la liberté en économie » !

    J’en conclu que la conception de la Gauche que tu défends se rapproche plus du courant antilibéral du NPA voire de Mélenchon que du PS...conclusion hâtive ?

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Un sigle parlant ? S'agit-il d'une marque de raquette à neige, d'une télé par satellite qui offre un bouquet de fleurs fanées, de la fusion du dernier et de l'avant-dernier du championnat, d'une nouvelle drogue de synthèse...

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  6. Il ne faut pas confondre PS et PC !

    M.

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  7. Mathieu, bon billet, mais terriblement partisan! Sommairement, je rectifierais ainsi : aucun des trois candidats n'ignore qu'il sera condamné à une alliance avec le modem à la présidentielle. Aucun des trois n'est indemne de rapports avec le modem.
    Martine Aubry, c'est le désir de revanche des légitimistes contre une usurpatrice qui avait été imposée par la base. C'est le désir de rétablir l'ordre au PS, du haut vers le bas.
    Benoit Hamon serait peut-être mieux, mais il est très peu éloigné de représenter la même attitude.
    Ségolène Royal, c'est le coup de balais, l'instauration de règles plus démocratiques.
    Quant aux contenus de leur politique, analyses de la société, ils sont presque interchangeables.
    Dire que S.R. incarne un rapprochement avec le modem est injuste. Si le rapport des forces à venir dans l'opposition y encourage, il aura lieu quelle que soit la gagnante.

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  8. @ Nicolas007bis : franchement, tu as mal interprété mon propos. Ce qui me gonfle, dans le PS actuel, c'est le retour sur la notion de service public, le fait qu'ils ont adhéré à l'idée que l'État est souvent inefficace, alors que c'est souvent faux, le fait qu'ils soutiennent sans le dire de nombreuses politiques de Sarkozy. Dans tout cela, point de progrès. Je rejette le NPA car ils ne sont pas clairs dans leurs rapports à la démocratie, fondement fondamental.

    En fait, je devrai remplacer "liberté en économie" par "libéralisme économique" pour être totalement clair.

    @ Mtislav : non, c'est l'avenir !!!

    @ Anonyme : depuis longtemps, le PC est sur la même ligne et n'a qu'une politique : sauver ses élus.

    @ LCC : pour moi, Bayrou n'est qu'un épiphénomène. Il n'a existé en 2007 qu'à cause des rejets du centre à la fois de Ségolène et de Sarkozy. Ségolène croît qu'il est fort, mais je crois qu'il n'a existé qu'à cause de Ségolène elle-même. Si le PS a un vrai leader de gauche face à Sarkozy, il s'évaporera.

    @ tous : on a quand même le droit d'affirmer des idées avec un peu de force, de temps en temps, non ?

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  9. Il ne manquerait plus que ça, que tu t'abstiennes d'affirmer des idées sur ton blog! Continues!

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