Authueil nous apprend aujourd'hui une excellente nouvelle. Un décret vient de paraître, obligeant les organisations syndicales, qu'elles soient patronales ou d'employés, à publier leurs comptes.
Je ne sais pas pourquoi Authueil trouve qu'il s'agit d'une bonne nouvelle (un homme de droite doit avoir plein de belles idées sur ces syndicalistes privilégiés) mais nous pouvons émettre quelques hypothèses.
Evidemment, les salariés ne peuvent que se réjouir de l'obligation pour les organisations patronales de sortir leurs comptabilités. Ces syndicats sont puissants et représentent de véritables lobbies dont les capacités financières restent opaques. Nous serons ainsi quels sont les moyens mais surtout comment ces syndicats les dépensent. Je me demande par exemple quelles sont les relations entre le MEDEF et l'UMP.
Cependant, le véritable apport sera pour les syndicats de salariés. En effet, l'efficacité de ces syndicats, en France, que ce soit pour le privé ou pour le public, reste largement à démontrer. On ne peut pas dire que les conditions de travail des salariés français se soient améliorées ces dernières années, malgré la hausse constante de la richesse. Or, on ne peut pas dire non plus que nos syndicats aient été capables de construire des mobilisations efficaces pour inverser la tendance.
Forcément, le financement des syndicats a un lien avec cette situation. Comment ces organisations peuvent-elles continuer à vivre si les salariés adhèrent de moins en moins ? Personne ne le sait publiquement mais tout le monde s'en doute : les employeurs, qu'ils soient publics ou privés, financent, de manière directe ou indirecte, de manière importante. C'est le cas des syndicats enseignants, malgré un taux de syndiqués encore élevé : l'État paie des postes qu'il met à disposition dans toute l'administration de l'Éducation nationale, met des locaux à disposition et des moyens de fonctionnement, et il n'est pas seul. Les bourses départementales du travail n'appartiennent pas aux syndicats, mais aux communes ou aux départements. Cela peut être vu comme une aide légitime aux syndicats, mais cela les place aussi en position de dépendance face à des institutions qui sont aussi des employeurs.
En rendant ce fait public, nous ne pouvons qu'espérer une amélioration générale et globale de la situation des salariés. Les syndicats seront obligés de revenir vers la cotisation comme mode principal de financement et devront donc mieux prendre en compte les souhaits des salariés. Ils soutiendront aussi les vrais militants syndicaux qui se défoncent sur le terrain et qui voient, chaque jour, leurs efforts rendus inutiles par des directions trop inféodées.
En tout cas, on peut l'espérer...
Je ne sais pas pourquoi Authueil trouve qu'il s'agit d'une bonne nouvelle (un homme de droite doit avoir plein de belles idées sur ces syndicalistes privilégiés) mais nous pouvons émettre quelques hypothèses.
Evidemment, les salariés ne peuvent que se réjouir de l'obligation pour les organisations patronales de sortir leurs comptabilités. Ces syndicats sont puissants et représentent de véritables lobbies dont les capacités financières restent opaques. Nous serons ainsi quels sont les moyens mais surtout comment ces syndicats les dépensent. Je me demande par exemple quelles sont les relations entre le MEDEF et l'UMP.
Cependant, le véritable apport sera pour les syndicats de salariés. En effet, l'efficacité de ces syndicats, en France, que ce soit pour le privé ou pour le public, reste largement à démontrer. On ne peut pas dire que les conditions de travail des salariés français se soient améliorées ces dernières années, malgré la hausse constante de la richesse. Or, on ne peut pas dire non plus que nos syndicats aient été capables de construire des mobilisations efficaces pour inverser la tendance.
Forcément, le financement des syndicats a un lien avec cette situation. Comment ces organisations peuvent-elles continuer à vivre si les salariés adhèrent de moins en moins ? Personne ne le sait publiquement mais tout le monde s'en doute : les employeurs, qu'ils soient publics ou privés, financent, de manière directe ou indirecte, de manière importante. C'est le cas des syndicats enseignants, malgré un taux de syndiqués encore élevé : l'État paie des postes qu'il met à disposition dans toute l'administration de l'Éducation nationale, met des locaux à disposition et des moyens de fonctionnement, et il n'est pas seul. Les bourses départementales du travail n'appartiennent pas aux syndicats, mais aux communes ou aux départements. Cela peut être vu comme une aide légitime aux syndicats, mais cela les place aussi en position de dépendance face à des institutions qui sont aussi des employeurs.
En rendant ce fait public, nous ne pouvons qu'espérer une amélioration générale et globale de la situation des salariés. Les syndicats seront obligés de revenir vers la cotisation comme mode principal de financement et devront donc mieux prendre en compte les souhaits des salariés. Ils soutiendront aussi les vrais militants syndicaux qui se défoncent sur le terrain et qui voient, chaque jour, leurs efforts rendus inutiles par des directions trop inféodées.
En tout cas, on peut l'espérer...
eh bien .... peut-être le statut de blogueur "de droite" s'avère-t-il compatible avec un certain sens civique ?
RépondreSupprimer@ FrédéricLN : je n'ai pas compris ton com. A quoi fais-tu référence ?
RépondreSupprimer... à la question initiale "Je ne sais pas pourquoi Authueil trouve qu'il s'agit d'une bonne nouvelle" - désolé si mon comm était mystérieux, c'était involontaire !
RépondreSupprimer@ FrédéricLN : non, j'ai déjà eu des discussions avec Authueil sur ce qu'il pense des syndicats, et je doute qu'il y voit la même chose que moi. Maintenant, il peut très bien venir en discuter.
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